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JohnnyJohn

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Réponse postée 29 février 2024 12:47

Factuellement, il faudrait faire un gros recensement, avec surtout un grand taux d'honnêteté, pour savoir si on est vraiment freelance hyper autonome qui n'ont pas besoin de SSII et bossent vraiment dans leur coin sans méthode de client (en "forfait", si on veut utiliser des gros mots) ou des freelances-régies "CDD de luxe" qui doivent suivre quand même certains "besoins".

Je ne m'avancerai pas sur le pourcentage, encore une fois je n'ai que mon portefeuille d'amis freelances qui doivent aujourd'hui s'élever à une centaine de personnes, et qui à 100% sont en "CDD de luxe". Maintenant si vous avez un pourcentage je veux bien l'entendre... et surtout avoir la méthodologie. Parce que des vérités comme "100% des gens de mon entourage, sont dans mon entourage", on pourrait aller loin, oui.

Merci de vos points de vue et échanges.

Pour ma part, je reste assez Suisse ; selon moi le monde n'est pas noir ni blanc, il a 50 et même 50.000 nuances de gris ;)

J'ai du mal à comprendre un "débat" de vrai ou faux freelance. Ce ne sont certes pas les termes employés dans cette discussion, mais bon nombre de sujets ouverts sur ce forum ont tendance à tendre vers ce débat. Patati Un freelance qui se comporte comme un consultant de SSII, Patata un freelance qui impose ses conditions sans les contraintes du client, Patapoum un freelance qui bosse un jour ou dix ans chez un client...

Le freelance qui accepte deux jours de télétravail chez le client n'est pas un freelance ; le freelance qui n'a pas droit d'imposer ses horaires et d'aller chercher ses gosses à 16h30 avant de revenir bosser à 23h, n'est pas un freelance ; le freelance qui ne paie pas ses droits à la cantine n'est pas un freelance...

La seule chose que je retiens du freelance est qu'il est en portage, ou a créé sa société dans laquelle, a priori, il est seul. Point barre. Le reste c'est de l'expérience, des connaissances, des relations, des contextes. Je ne vais pas dire à untel "Tu n'es pas freelance" parce qu'il a juste passé 3 jours à développer un écran ; ou comme remonté ci-dessous, 50.000 pages pendant cinq ans. Ou passer 10 ans à garder ses connaissance comme des petits trésors précieux afin que le client lui mange dans la main.

*****

Pour revenir sur le débat "mission courte / mission longue", je joue pour l'instant le jeu du système. J'ai sans doute un miroir déformant puisque les freelances que je côtoie sont dans la même situation que moi. Et vous côtoyez sûrement des freelances. Ensuite, je cherche plutôt par réseau ; si je trouve par réseau, l'ESN prend une part assez minime. Certes, j'accepte certaines contraintes mais c'est charge à moi de décider quoi faire et de m'en prendre à moi si la situation s'envenime, si les relations deviennent froids, ou si je veux claquer la porte.

****

Enfin, pour revenir sur le débat initial sur le client qui "flique", j'ai répondu d'abord "OK c'est bien" parce que... il n'y a pas de question. L'OP évoque juste le fliquage, mais ne demande pas ce qu'il veut : un avis ? Un conseil ? il veut juste se défouler de sa mauvaise journée ?

Ensuite, quelle réaction face à un comportement que l'on trouve mauvais chez le client ? En vrai, je n'ai pas vraiment de réponse. Soit on fuit, soit on réagit. Par chance, je n'ai pas eu à fuir, mais j'ai tendance à ne pas m'opposer. Pour moi, la nature des gens, surtout passé 30 ans, ne changent pas. Les méthodes oui, mais je suis pas sûr qu'en proposant (ou en imposant, avec beaucoup d'éloquence) des changements du type "on fait un point seulement tous les deux jours mais tu ne restes plus sous mon dos", ça change. Le client va peut-être accepter, mais selon moi, chassez le naturel, il revient au galop.

Mais je suis sûr que vous avez des dizaines d'anecdotes où vous avez soit imposé vos conditions (qu'elles soient valides ou peut-être moralement plus discutable), ou simplement convaincu un client avec des mauvaises habitudes ; pour ma part je n'y suis jamais arrivé, je n'ai pas le talent. J'ai déjà été dans des situations où j'ai voulu imposer quelque chose, je n'y suis pas arrivé, et un autre collègue a réussi. Tant mieux, il a une qualité que je n'ai pas pour le moment, que je pourrai acquérir avec le temps, ou pas.

De ce fait, la fuite me paraît tout-à-fait envisageable (voir le 36ème stratagème), cela ne sert à rien de se miner le moral et la santé si vous n'avez pas le talent - et ce n'est pas grave si on l'a pas - de faire changer les autres.

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Réponse postée 29 février 2024 09:59

Merci de vos points de vue et échanges.

Pour ma part, je reste assez Suisse ; selon moi le monde n'est pas noir ni blanc, il a 50 et même 50.000 nuances de gris ;)

J'ai du mal à comprendre un "débat" de vrai ou faux freelance. Ce ne sont certes pas les termes employés dans cette discussion, mais bon nombre de sujets ouverts sur ce forum ont tendance à tendre vers ce débat. Patati Un freelance qui se comporte comme un consultant de SSII, Patata un freelance qui impose ses conditions sans les contraintes du client, Patapoum un freelance qui bosse un jour ou dix ans chez un client...

Le freelance qui accepte deux jours de télétravail chez le client n'est pas un freelance ; le freelance qui n'a pas droit d'imposer ses horaires et d'aller chercher ses gosses à 16h30 avant de revenir bosser à 23h, n'est pas un freelance ; le freelance qui ne paie pas ses droits à la cantine n'est pas un freelance...

La seule chose que je retiens du freelance est qu'il est en portage, ou a créé sa société dans laquelle, a priori, il est seul. Point barre. Le reste c'est de l'expérience, des connaissances, des relations, des contextes. Je ne vais pas dire à untel "Tu n'es pas freelance" parce qu'il a juste passé 3 jours à développer un écran ; ou comme remonté ci-dessous, 50.000 pages pendant cinq ans. Ou passer 10 ans à garder ses connaissance comme des petits trésors précieux afin que le client lui mange dans la main.

*****

Pour revenir sur le débat "mission courte / mission longue", je joue pour l'instant le jeu du système. J'ai sans doute un miroir déformant puisque les freelances que je côtoie sont dans la même situation que moi. Et vous côtoyez sûrement des freelances. Ensuite, je cherche plutôt par réseau ; si je trouve par réseau, l'ESN prend une part assez minime. Certes, j'accepte certaines contraintes mais c'est charge à moi de décider quoi faire et de m'en prendre à moi si la situation s'envenime, si les relations deviennent froids, ou si je veux claquer la porte.

****

Enfin, pour revenir sur le débat initial sur le client qui "flique", j'ai répondu d'abord "OK c'est bien" parce que... il n'y a pas de question. L'OP évoque juste le fliquage, mais ne demande pas ce qu'il veut : un avis ? Un conseil ? il veut juste se défouler de sa mauvaise journée ?

Ensuite, quelle réaction face à un comportement que l'on trouve mauvais chez le client ? En vrai, je n'ai pas vraiment de réponse. Soit on fuit, soit on réagit. Par chance, je n'ai pas eu à fuir, mais j'ai tendance à ne pas m'opposer. Pour moi, la nature des gens, surtout passé 30 ans, ne changent pas. Les méthodes oui, mais je suis pas sûr qu'en proposant (ou en imposant, avec beaucoup d'éloquence) des changements du type "on fait un point seulement tous les deux jours mais tu ne restes plus sous mon dos", ça change. Le client va peut-être accepter, mais selon moi, chassez le naturel, il revient au galop.

Mais je suis sûr que vous avez des dizaines d'anecdotes où vous avez soit imposé vos conditions (qu'elles soient valides ou peut-être moralement plus discutable), ou simplement convaincu un client avec des mauvaises habitudes ; pour ma part je n'y suis jamais arrivé, je n'ai pas le talent. J'ai déjà été dans des situations où j'ai voulu imposer quelque chose, je n'y suis pas arrivé, et un autre collègue a réussi. Tant mieux, il a une qualité que je n'ai pas pour le moment, que je pourrai acquérir avec le temps, ou pas.

De ce fait, la fuite me paraît tout-à-fait envisageable (voir le 36ème stratagème), cela ne sert à rien de se miner le moral et la santé si vous n'avez pas le talent - et ce n'est pas grave si on l'a pas - de faire changer les autres.

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Réponse postée 28 février 2024 13:17

Ma première année en CDI en SSII, j'ai enchainé les missions de 2 mois. Des renforts de forfait, des aides ponctuelles sur du progiciel, des réponses à des appels d'offres... Cela a été extrêmement enrichissant, sur plein de domaines, de technologies, de rôles, de tâches, le tout très intense puisque limité dans le temps (dès le départ). J'étais très fier de cette première année, pourtant quand j'ai voulu changer de SSII on m'a bien fait comprendre qu'il fallait que je reste minimum un an, idéalement deux (à l'époque, limitation de trois ans sur une mission) chez un client.

J'ai eu des échos bien différents de la part d'ESN qui me disaient qu'ils aimaient mon profil car aucune de mes mission n'avaient duré 3 ou 6 mois (mon profil n'est pas non plus propice à de la courte durée...). Ces ESN m'expliquaient que les clients avaient peur des freelance qui cumulaient les petites missions. Pourtant le rôle d'un freelance est de répondre à un besoin temporaire et non de remplacer un salarié. Je ne saurais dire si ces remarques d'ESN étaient vraies car n'ayant jamais eu de missions de très courtes durées, je n'y ai jamais été confrontée.

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Réponse postée 26 février 2024 09:08

OK c'est bien.

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Réponse postée 26 février 2024 07:55

Je rejoins le dernier rebond de @C. Legrand. J'avais posté un autre topic à ce sujet, sur la baisse de la qualité des gestions de projet de manière générale. J'ai bossé pour un client qui a pris un consultant junior pour chef de projet. Le projet a fait un 90° dès le début, sur des tonnes de sujets, aussi bien sur les processus, l'architecture, la conception etc. Les profils seniors ont tenté de l'aider mais il était trop orgueilleux pour écouter les conseils. Ils ont perdu 2 ans ; quand j'ai rejoint le projet, heureusement que les seniors avaient oeuvré en sous-marin pour maintenir l'application à un niveau correct. Quand ils m'ont raconté tout ce qu'avait fait (et pas fait) le CDP...

Je confirme ce que Juba-II écrit, le niveau des développeurs est devenu de faible à très faible. Les formations en revanche sont bien là quand même, et même des bac+5 info. Je me demande après réflexion si certains dev passent freelance pour compenser le manque de compétence. Le raisonnement est qu'en ESN ou client final, comme c'est pas des cadors, la boite les paie mal, et/ou ne progresse pas. Du coup ils se disent : "ben si c'est comme ça, autant gagner plus de fric dans ce cas en faisant la même chose sans être meilleur". c'est peut être un caricature , je ne sais pas ...

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Réponse postée 23 février 2024 11:32

Il n'y a pas de technique particulière. Démissionnez et attendez juste que ça se finit. Plusieurs solutions :

  • Votre ESN peut très bien vous trouver une mission pour 3 mois. Tant pis pour vous.

  • Votre ESN peut réclamer de venir dans les locaux. Vous n'y pouvez pas grand-chose. Faites le minimum, du zèle, allez titiller les commerciaux, mettez une ambiance pourrie, mangez indien dans la salle de réunion.

  • Votre ESN vous demande de rester chez vous. Pour être sûr, demandez un Ordre de Mission pour indiquer que vous terminez.

  • Ou votre ESN veut vraiment pas voir votre trombine, alors elle mettra fin dans les bonnes formes et vous donnera les indemnités compensatrices de préavis.

Si après, vous attendiez à être dispo pour enchainer, tant pis pour vous s'il vous libère pas. Et attention, le marché est extrêmement tendu, ce n'est peut-être pas le bon moment pour changer de liane.

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Réponse postée 23 février 2024 11:25

"Refuser pour payer 3 mois pour rien" => Rien compris.

Si c'est vous qui demandez de raccourcir le préavis, les jours non réalisés ne seront pas payés. Votre employeur peut aussi refuser que vous écourtiez le préavis.

@Droopyann Il n'y a aucune indemnité lors d'une démission, si le préavis n'est pas réalisé à la demande du salarié, l'employeur n'a rien à payer.

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Réponse postée 23 février 2024 10:12

Je n'ai de référentiel que ma femme dans le domaine web. Elle a fait une reconversion avec un organisme de ce genre (mais comme c'est ma femme, elle est forcément la plus douée de tous 😘). Les cours se faisaient uniquement à distance, mais il était possible d'avoir des cours en présentiel sur Paris si les étudiants étaient assez nombreux.

Le "Assez nombreux" est assez important, car même quand ils viennent à 20 (10 parisiens + des qui se déplacent exprès de Lille, Orléans, Rouen, voire Lyon pour la journée") les excuses fusent "ha mais on n'a pas les locaux de disponibles" ; "le formateur a quelque chose d'autres de prévu". Pour l'ensemble des cours, version préhistorique avec des cours bourrés de fautes, prof qui dort en cours, qui n'arrive même pas à faire l'exercice "bon, on va dire que c'est bon".

La plupart de ses collègues quand elle était en CDI la vénérait, et puis c'est ma femme donc elle est forcément parfaite 😂 mais elle critique le niveau des autres qui est catastrophique.

Elle s'est inscrite sur une plateforme de développeurs freelance dans le web. Elle a accès à un canal de discussion, 80% des freelances sortis ont moins d'un an d'expérience, sont extrêmement mauvais dans les discussions techniques, par contre c'est minimum 800€ de TJM car c'est des super-stars. Elle a aussi pris un stagiaire. Il a énormément de potentiel mais on lui a rabâché que tout est simple, tout se fait tout seul... Et puis on est à l'avènement des IA donc ils génèrent tous leur code par prompt.

Je confirme ce que Juba-II écrit, le niveau des développeurs est devenu de faible à très faible. Les formations en revanche sont bien là quand même, et même des bac+5 info. Je me demande après réflexion si certains dev passent freelance pour compenser le manque de compétence. Le raisonnement est qu'en ESN ou client final, comme c'est pas des cadors, la boite les paie mal, et/ou ne progresse pas. Du coup ils se disent : "ben si c'est comme ça, autant gagner plus de fric dans ce cas en faisant la même chose sans être meilleur". c'est peut être un caricature , je ne sais pas ...

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Réponse postée 22 février 2024 08:54

@250467 : en 2008 j'étais jeune CDI mais je bossais entouré de freelance. Il me semble qu'il y avait de tout. La boîte venait de décrocher un contrat extrêmement juteux avec des gros clients (une banque verte avec des étoiles + autres banques) et avaient beaucoup de fonds, mais ils ont recruté à tout va. Je pense qu'ils ont recruté beaucoup de profils divers et variés. Dans la même mission j'ai eu plusieurs profils :

  • Un des freelances, qui est devenu un ami, devait être facturé je pense entre 600 et 700.

  • J'ai connu aussi des freelances qui étaient là depuis longtemps. Contexte : le client avait racheté un produit, tous les salariés sont partis, sauf certains qui sont devenus freelances. Eux en plus magouillaient encore plus, prétendaient travailler le week-end pour faire une évolution qui leur prenait une heure (certainement faite le vendredi et gardée sous le coude)

  • J'ai bossé aussi avec un freelance qui avait une factu de 350. Cela me semblait énorme à l'époque moi qui gagnais 2000 euros net :D mais il était vraiment pas très bon. Ils lui refilaient des trucs ingrats, limite périphérique à l'IT

Je me rends compte que je fais parti des chanceux qui ont réussi à trouver une mission , même au bout de 2 mois sans rien dont 1 mois avec opportunité de cdi donc sans recherche. Mais de ma constatation d'ancien (23 ans xp en BI dont 17 en freelance), le marché est perturber par des plus jeunes ou des expatriée dans l'autre sens (n'y voyez la aucune mauvaise pensee discriminante ...), qui ont des tjm je pense bas mais suffisant pour eux car toujours beaucoup mieux que ce qu'ils peuvent avoir en cdi. Tres accentué post covid.Ajouter à cela que concernant les devs, beaucoup sont en "carton", et donc les clients voyant ça vont mettre tous le monde dans le même lot, pourquoi paierait t il plus cher des devs pas bon ? Par définition ce dernier n'a pas la compétence, donc lui ne voit pas la différence, il ne connaît que sa boîte la plupart du temps. Mon précédent poste, je me suis aperçu que le consultant sensé me remplacer sur des sujets reporting avait beaucoup de mal avec le sql ! Je lui en veux pas mais j'étais même gené pour lui, c'est comme avoir un routier avec un A derrière son camion , ça craint !

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Réponse postée 19 février 2024 16:29

Vous faites une très grande généralisation de votre cas. Encore une fois, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas d'attaches à leur région actuelle, et sont bien contents de changer de villes ou de régions. J'en dénombre personnellement une petite poignée, en contrat "précaire" (CDIC, portage salarial...). Je ne me sens pas outré qu'on me le propos ; je m'en sentirai outré si on insiste.

@Johnny Je suis d'accord sur le besoin de se présenter, pas de soucis mais demander à un freelance s'il est prêt à déménager pour une mission (qui sera peut-être arrêtée dans 3 mois), c'est grotesque, un salarié, oui mais pas un freelance.

Je suis en contact avec plusieurs ESN avec lesquelles je n'ai jamais travaillées et avec lesquelles je suis entrée en contact sur un simple appel téléphonique. Par contre, je pense que je ne donnerais plus suite à ces demandes de rendez-vous très formelles où le commercial (qui ne comprend souvent rien à mon métier) rempli son fichier : disponibilité, tjm, zone d'intervention, mots clés et, cerise sur le gâteau, contacts clients pour montrer à son chef qu'il a bien bossé. Mon cv est à jour, il est sur Linkedin tout y est sauf mon tjm et les tels de mes clients 🤐

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Réponse postée 19 février 2024 13:29

Je vais un peu "adoucir le mélange" (référence au pudding à l'arsenic de Astérix chez Cléopâtre) juste avec deux points :

  • Il y a toujours une différence avec ce qui est écrit et réel. Je trouve pas si déconnant qu'il demande de représenter à l'oral. Nous savons tous qu'il peut y avoir des jeux de dupe, de subtilités, de discours indirect dans un CV. Et aussi que, malgré l'effort qu'on donne, on a seulement notre propre perception de notre CV, pas comment il est perçu d'extérieur.

    De ce fait, expliquer à haute voix peut éviter certaines perturbations parce qu'on a voulu noyer le poisson dans le CV, ou simplement parce que c'est mal exprimé, je trouve ça OK. Pour ainsi dire, mon CV essaie d'être un peu généraliste parce que je ne me ferme pas des portes. Je suis d'ailleurs toujours extrêmement surpris quand je tombe sur le CV d'un collègue et qu'il est à des antipodes de la mission avant d'y entrer (ce qui ne signifie pas qu'il ne peut apprendre rapidement, qu'il n'est pas motivé).

    Donc une explication orale, je trouve ça OK, pourvu que ça ne dure pas 25 minutes.

  • Il y a beaucoup de gens qui sont beaucoup plus mobiles qu'on ne l'imagine. A part si c'est écrit noir sur blanc sur CV que tu as une zone d'intervention, je ne vois pas en quoi c'est gênant de demander si tu es mobile, surtout si ta situation familiale ou tes besoins ne sont pas décrits. Pour te donner un exemple, dans mon association de jeux de société j'ai rencontré en juin dernier un type qui a la trentaine, je lui ai demandé s'il serait là à la rentrée de septembre, il me dit qu'il va là où les missions le portent...

    Par contre, insister comme un lourdingue pour t'envoyer à Lille alors que tu habites à Narbonne et que tu dis non une première fois, là ça manque clairement de compétence, voire faire preuve d'amateurisme.

Ceci étant dit, c'est malheureusement plus tard que l'on sait si le commercial prend bien en main les choses. Un commercial m'a rappelé en janvier, on s'est eus en janvier 2023. Il avait bien noté que je n'étais pas en région parisienne, que je pouvais avoir une mission sur Paris avec 30 minutes de métro autour de la gare d'arrivée, éventuellement plus loin si j'avais 2 voire un jour sur site. Nous n'avions rien dit de cela par mail, uniquement par téléphone, et pourtant il a pris le temps de noter tous ces détails et de me contacter pour une mission qui correspondait à tous mes critères (malheureusement, le client avait besoin d'une compétence-clef, selon moi cela s'apprend sur le tas mais il voulait vraiment un expert là-dessus, là c'est le critère du client).

Merci Yanolezard pour les réponses toujours intéressantes et rigolotes à lire 😀 Merci à tous les autres aussi ! Je vois que les avis sont assez variées

Je vous fais mon retour de 2 prises de contact faites ce matin (une en visio, une par tél). Les 2 ont été rigoureusement identiques et m'ont rappelé mes débuts où, naïvement, je répondais à toute sollicitation :

  • La personne présente sa boite

  • On me demande de me présenter

  • On me demande ce que je cherche comme mission alors que la personne a mon cv, que je viens de me présenter et que je fais la même chose depuis 20 ans

  • Je donne ma région d'intervention, on me demande alors si je suis prête à déménager pour une mission (lol) et si je suis prête à prendre une mission à 600 km de chez moi (bah non...). Perso, j'appelle ça des questions à la c..

  • Enfin, on me demande mon TJM que je refuse de donner puisqu'il n'y a pas de mission. Le premier insiste lourdement : TJM plancher ? A quel tarif je refuse de travailler ? TJM de ma dernière mission ? Je l'envoie promener, fin de la Visio.

  • Le second, toujours en lice, me demande 2 référence clients, comme Free777, je ne donne jamais les coordonnées de mes clients (même au client final). Il me répond que sans référence client, il ne pourra pas travailler avec moi. Je met alors fin à la conversation.

    Conclusion : je reviens à mes pratiques habituelles : pas de proposition de mission, pas de contact !

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Réponse postée 19 février 2024 09:18

La nonchalance et la présentation peuvent être des arguments, encore faut-il avoir des entretiens... et ce n'est pas le cas de l'OP.

Le débat peut aussi valoir sur la qualité du CV : je ne me sens pas photogénique, et on m'a toujours dit dans les années 2000 qu'il fallait retirer sa photo car ça devenait interdit... mais apparemement il y a un retour en force ces quelques dernières années. D'un autre côté, si nous passons par des ESN qui reformatent leur CV "à leur image" et retirent toute information pouvant orienter sur le sekse (mot interdit), origine ou âge de la personne, comment fait-on pour se démarquer ?

Bref, la remise en cause est toujours un bon argument. Mais encore faut-il pourvoir pointer là où il faut...

Trouver ou ne pas trouver de mission ne dépend pas uniquement du CV...

Si la personne est non chalante et présente mal ca risque d être problématique;..

A un moment, si les entretiens ont lieu ( c est donc que les expériences correspondent au besoin) mais que la SSII ne donne pas suite, il faut savoir se remettre en cause et arrêter de prétendre "Savoir se vendre " ou bien présenter!!

LA remise en cause permet d'avancer

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Réponse postée 19 février 2024 08:32

Actuellement je n'ai que des positions à des AOs. Cependant, si vous parlez d'un "échange", je peux très bien passer 5 minutes pour développer un peu plus. Mon CV s'oriente pour être assez généraliste tout en ayant de l'orientation, cela n'empêche pas d'avoir un échange oral. Les bons commerciaux notent cela dans un coin et réévoquent le sujet.

Si vous parlez ensuite d'un blocage de 30 à 60 minutes avec visio... Bon, dans un premier temps je ne suis pas contre car il faut me "dérouiller" des entretiens, je suis un peu crispé des maxillaires et du vocabulaire, donc avoir quelques entretiens préalables peuvent aider à détendre un peu tout cela.

Par la suite, effectivement si cela fait plusieurs mois que vous êtes en recherche, un entretien par semaine ça va, enchainer 8 entretiens par jour en sachant que le gusse n'a rien et espère par l'opération du saint-esprit que cela va matcher tout seul, je refuse(rai). Je renvoie poliment mon CV avec quelques explications sur les focus de mon parcours, mes points qui sont indiscutables (nombre de TT par jour, localisation géographique) et d'autres qui peuvent être assouplies.

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Réponse postée 16 février 2024 15:13

J'adore "l'hypocrisie" de la chose :

ESN - On va créer deux rôles, le data engineer et le data analyst, pour faire deux facturations distinctes chez le client

Client - Et si on créait un rôle hybride, qui va s'occuper des deux missions, qui auront la charge de deux personnes, mais facturer une seule ?

Normalement dans la data c’est un peu moins compliqué que ailleurs. Si tu as la casquette data eng + data analyst c’est très recherché, communément appelé analytics engineer. Tu va trouver mais un profil comme le tiens c’est minimum 650!

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Réponse postée 16 février 2024 13:15

Est-ce que c'est le cas pour vous?

=> Oui. Il suffit de lire le forum pour voir qu'il y a des problèmes pour des centaines et des milliers de consultants, freelances ou pas.

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Réponse postée 16 février 2024 09:05

Merci pour ta réponse.

J'ai tendance à penser que c'est bien de se "disperser" tout en se spécialisant. Je m'explique : je bosse dans le décisionnel depuis des années, et maintenant j'entre dans l'ère de la data et de l'Agile :) même si un bon PO est capable de bosser dans tous les domaines technologiques, il a quand même une plus value forte pour anticiper certains problèmes (dans le décisionnel : ordonnancement de batchs, performance, qualité de données, clients qui demandent un "zoom" et on sait à 99% qu'une fois en prod, il voudra "dézoomer", etc.)

Mais c'est bien d'avoir un nouveau challenge :)

Bravo, une belle méthode qui permet d'avoir plus d'opportunités ; tu as bien pu avoir une mission dans tes attentes où il y a eu des concessions ? Moins de Qlik ou poste un peu différent de PO ?

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Réponse postée 15 février 2024 09:51

Bravo, une belle méthode qui permet d'avoir plus d'opportunités ; tu as bien pu avoir une mission dans tes attentes où il y a eu des concessions ? Moins de Qlik ou poste un peu différent de PO ?

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Réponse postée 15 février 2024 09:50

@bixmann, communication, je ne sais pas, mais c'est un peu mieux depuis la migration du forum oui (polluée pendant longtemps par les spammeurs/scammeurs mais ça s'est bien calmé).

Après, c'est un sujet d'actualité, un ressenti de l'air du temps. Mais bon, je m'attends à avoir un nouveau post à ce sujet d'ici 7 jours...

J'essaie de pas être désagréable, mais le "devoir" de personnes qui ne postent jamais serait-il de regarder les autres posts du forum ?

Il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait au moins un (ou deux, ou trois) nouveaux posts pour dire qu'il n'y ait pas de mission, malgré la qualité du CV ou l'ancienneté.

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Réponse postée 14 février 2024 09:47

J'essaie de pas être désagréable, mais le "devoir" de personnes qui ne postent jamais serait-il de regarder les autres posts du forum ?

Il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait au moins un (ou deux, ou trois) nouveaux posts pour dire qu'il n'y ait pas de mission, malgré la qualité du CV ou l'ancienneté.

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Réponse postée 12 février 2024 17:38

J'ai regardé dans un dictionnaire et.... ho il semblerait que la définition correspond bien à celle que j'avais en tête. Donc me dites pas que je n'ai rien compris si j'ai compris ce que j'ai compris.

Et je me passerai bien de ce petit smiley passif agressif :)

@JohnnyJohn: Oui je viens de voir votre post :

"Serait-il possible de critiquer la réponse de Droopyann sur le forum plutôt qu'en MP ? Ce genre de réponses pourront aider beaucoup de gens. Parce que je ne vois pas ce qui est faux, à part que c'est peut-être hyper vulgarisé. J'ai bossé sur de l'IARD et de l'assurance-vie, ça répond dans les grandes lignes. Mais encore une fois, c'est différent selon qu'on fait des calculs actuariels poussés ou une simple extraction pour reporting CSV...j'ai lu votre post ou vous demandiez des explications mais je vous laisse voir cela avec droopyann :)

Le "envoyer moi un MP", c'est simplement pour mettre en relation la personne avec un recruteur.

ensuite, vous écrivez :

Encore une fois, "il dit faux", mais vous n'avez donné aucune explication ou contre-argumentation à part "envoyez-moi un MP". Désolé, mais les "personnalités qui sont là pour se faire mousser", je le vois plus dans vos propos que ceux de Droopyann (dont les interventions à long terme sont pertinentes, je trouve) ===> ecoutez tant mieux, si vous trouvez ces interventions pertinentes ! Vous êtes du même cru je pense.

Si vous pensez que je suis là pour me faire mousser, tant mieux :) cela me fait sourire, c'est que vous ne comprenez pas non plus cette expression :)

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Réponse postée 12 février 2024 16:23

J'ai déjà eu une expérience avec un très gros cabinet d'audit-consulting. C'est très simple : une partie de l'équipe travaillait plutôt entre 18 et 02h du matin, peut-être grâce à des fuseaux horaires déplacés. Cette équipe faisait le contrôle et la relecture des travaux du client, de la spec à la revue méthodologique des devs.

Les employés chez ce client étaient surpris : ils partaient à 18h-18h30 et le lendemain à 9h, tous les documents avaient été relus, commentés, critiqués, etc.

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Réponse postée 12 février 2024 10:20

J'essaie d'apporter une brique de réflexion, mais sans être un expert dans le domaine.

Pour moi, le délit de marchandage se résume à l'indépendance entre le contrat qui te lie à votre employeur, et le contrat commercial de prestation entre l'employeur et le client. Si le client s'en vient à prendre la place de l'employeur en te demandant des choses, il y a délit de marchandage. Par exemple, si tu as un contrat aux 4/5 et que vous ne travaillez pas le mercredi, et que c'est inscrit sur votre contrat de travail ; et que le client exige que tu sois là un mercredi pour raison X ou Y.

Les SSII se dédouanent facilement en disant "ce que je te demande, c'est ce que demande le client", notamment par exemple pour les congés : elles ne valident pas parce que cela arrange le commercial INTRINSEQUEMENT, cela l'arrange parce que ça arrange le client.

***

En l'occurrence, si le client, ou le deuxième intermédiaire, avec lequel a signé le client, "ordonne quelque chose", alors il y a délit de marchandage.

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Réponse postée 9 février 2024 15:40

Encore une fois, "il dit faux", mais vous n'avez donné aucune explication ou contre-argumentation à part "envoyez-moi un MP". Désolé, mais les "personnalités qui sont là pour se faire mousser", je le vois plus dans vos propos que ceux de Droopyann (dont les interventions à long terme sont pertinentes, je trouve)

@yoshifree : de façon général , nous sommes "individus" en temps normal indulgents lorsque nous entendons un avis respectable mais rarement avec les personnes qui communiquent volontairement ou de façon idiote, des informations fausses sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas ; et qu'ils prétendent maitriser.

La est la question, tout simplement.

Et ce type de personnalité qui ont besoin de se faire mousser ou de se rendre visible en permanence est une plaie pour nos sociétés. Ce sont des boulets que nous devons gérer dans les équipes.

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Réponse postée 9 février 2024 09:06

Je n'ai pas de visibilité précise sur l'Agilité. Dans d'autres missions, c'était complètement à la RACHE (https://www.la-rache.com/)

  • Une mission, on a voulu mettre en place le Scrum, le directeur de projet n'était pas pour de toute manière, mais on n'avait pas de coach, donc autant dire que ça n'a pas duré longtemps

  • Ici, les devs sont en scrum, ça fonctionne plutôt bien, mais côté produit je trouve ça un peu moyen. Globalement, ça fonctionne mieux, mais j'ai l'impression que ce n'est pas la panacée.

Effectivement, le constat est plutôt effrayant si tu dis que, même dans les missions où il y a un vrai coach qui drive, ça fonctionne encore pire :( j'avais vu une interview d'un coach agile qui avait compris que finalement, les N+3 ne voulaient pas changer de mentalité, ils voulaient un V amélioré avec toujours plus de contrôle, et donc a baissé les bras.

A peu près le même parcours et exactement le même constat. Pour moi le symptôme de cette décadence tient grosso modo en un mot : l'agilité. Le nouveau fléau du digital.

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Réponse postée 9 février 2024 09:02

Merci pour ta première et ma seconde réponse. Effectivement, je veux bien que les meilleurs éléments partent "hors la France", mais est-ce que c'est un réel impact sur le fonctionnement global de la chaine logicielle ? Peut-être un problème de formation. Ou de mentalité par exemple :

  • est-ce que dans d'autres pays on n'est pas un peu plus pragmatique, par exemple en fermant un projet au bout de 12 mois si on va droit dans le mur

  • Est-ce qu'on n'est pas moins politique (n'en déplaise les séries tv où on se tire dans les pattes), obtenant l'avancement sur le résultat plus que sur le cirage de pompes

  • Est-ce qu'on n'est pas plus dans l'humilité, à dire "Oui, on s'est trompés, c'est pas grave on rectifie le tir" là où on préfère, peut-être, en France ne pas changer de direction pendant 4 ans de projet.

Bref, je n'ai pas de réponse précise, c'est une discussion de comptoir et ta réponse est un axe d'analyse comme un autre ^^

En même temps vu les salaires en france, les meilleurs partent, donc en général les gens qui bossent dans les boites francaise sont mauvais.

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Réponse postée 8 février 2024 09:58

Serait-il possible de critiquer la réponse de Droopyann sur le forum plutôt qu'en MP ? Ce genre de réponses pourront aider beaucoup de gens. Parce que je ne vois pas ce qui est faux, à part que c'est peut-être hyper vulgarisé. J'ai bossé sur de l'IARD et de l'assurance-vie, ça répond dans les grandes lignes. Mais encore une fois, c'est différent selon qu'on fait des calculs actuariels poussés ou une simple extraction pour reporting CSV...

Bonjour,

Oui vous pouvez percez en tant que Po ou Business Analyst dans ce secteur.

En revanche, ce qui est mentionné par @droopyann sur l'assurance est faux !!! . J'ai rarement lu autant d'anneries que par cette personne.

Je suis de ce secteur, si vous avez besoin d'aide ou du réseau pour rechercher une mission, venez en mp.

Bonne chance à vous!

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Réponse postée 8 février 2024 09:28

Bonjour,

Je travaille depuis maintenant la moitié des années 2000. J'ai eu des missions diverses, développeur junior, développeur expérimenté... je considère que je suis "technico-fonctionnel", j'aime beaucoup bidouiller en langage mais j'ai une grande écoute sur les besoins utilisateurs qui peuvent influencer sur la modélisation et l'architecture d'un projet.

Je fais un constat empirique assez bizarre : je travaille chez des clients grands comptes, et j'ai l'impression que les organisations projet sont de pires en pires. Au début de ma carrière, c'était plutôt bien rôdé et cela suivait "la bible" : macro-planning, planning hebdo, réunion d'équipe hebdomadaire, analyse des impacts, des risques... on avait la pression au jour-même, certes, car un décalage d'un jour d'un dev ou d'une spec pouvait tout bouger en un mois.

Depuis, à la grosse louche, 7 ou 8 ans, j'enchaine des projets et l'organisation est absolument décadente. Pour commencer, cela fait trois ou quatre missions que les directeurs de projet internes ignorent, ou cachent, les grosses échéances : mise en recette, mise en production. Il va sans dire que les jalons intermédiaires sont impossibles à définir, et qu'il est impossible de voir surgir les contraintes.

On se retrouve alors avec des consignes "prends connaissance des choses ?" / "OK, c'est pour quand ?" / "plus tard, t'inquiète, t'as le temps " suivi deux semaines après "Tu as fini ta spec, ton cahier de recette ou ton dev ? Je te rappelle que c'est pour la semaine prochaine". Evidemment, en réalité personne n'a connaissance de rien et on fait au mieux.

Quelques exemples récents que j'ai vécus - pas tous sur les mêmes missions :

  • On déstaffe les prestas, et les internes se retrouvent littéralement avec 150 tickets d'anomalie à gérer. Personne n'a fait la qualification pour vérifier que deux tickets ouverts par deux utilisateurs différents ne parlaient pas de la même chose... tout est mis en priorité 1 urgente. 1 interne, seul sur son sujet, se retrouve avec 4 réunions dans la même journée ; s'il n'y va pas, on va le chercher par la peau du c*l pour qu'il explique pourquoi rien n'avance.

  • La veille d'une mise en prod, seulement 25% des équipes avaient un petit peu de livrables à fournir : une fonction par-ci, une création de table par-là... Les 75% restants n'avaient nada. On a eu l'annonce le vendredi soir à 17h que la mise en production du week-end était annulée.

  • Sur un autre poste, je devais migrer un export .csv règlementaire, suite à la migration des systèmes sources d'une appli legacy à une nouvelle plateforme. 1/ Mon prédecesseur avait dit qu'on ferait pas de recette, donc on passe immédiatement à la MEP pour janvier. Mais qui fait ça ?? Ensuite, 0 données ont été migrées mais on m'a mis le pistolet sur la tempe (virtuellement, hein) pour que je génère un fichier ! avec quoi ?? Toutes les semaines en comité, je rappelais que 0 données en entrée => 0 données en sortie, et je me retournais vers les responsables (internes) qui me pointaient du doigt, le sujet était alors vite mis sous le tapis. Pour revenir la semaine suivante "Génère un fichier, c'est urgent !" "Avec les données que vous n'avez toujours pas fournies ?"

  • Lors de la mise en production d'une grosse application de dataviz, le directeur de projet, dans la boite depuis 20 ans et se targue d'avoir fait dev => analyste => chef de projet => directeur, a "oublié" de prévenir l'équipe de prod, de commander un serveur, de déclarer la nouvelle application. Toute la partie dev et recette s'est faite évidemment en local, moi-même (data) et le consultant dataviz avons consommé du budget, on a fini à obtenir un produit minimum viable malgré les difficultés, juste que rien n'a été planifié sur la partie industrialisation post-recette.

Ressentez-vous depuis quelques années une baisse catastrophique des connaissances de gestion de projet, des plannings, des modélisations, des architectures, de la qualité des connaissances en dev ? Ou alors j'avais une vision trop juvénile, trop innocente, et peut-être trop loin des processus projet quand j'étais alors juste jeune développeur et c'était déjà comme ça avant les années 2000 ?

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Réponse postée 8 février 2024 08:21

Une méthode à la fois simple et efficace. Je suis convaincu que dans une équipe dans ce genre, il faut des profils plus ou moins spécialisés. Trop spécialisés, et ils ont du mal à communiquer entre eux. Trop transverses, et il manque justement une compétence qui peut mettre en péril un projet.

Bon, des milliers de causes diverses suffisent pour mettre en péril un projet, mais je constate que lorsqu'on a une équipe comme vous qui cochent 2/3 cases, il y a la parade à pas mal de problématiques.

Bonjour,

Je suis PO dans le secteur de l'assurance avec une grande connaissance fonctionnelle du secteur.

J'ai récemment échangé avec les managers qui, au sein de l'organisation de mon client actuel, s'occupent du recrutement des freelances. Notamment au poste de PO. Ils m'ont dit se baser sur 3 volets : technique, fonctionnel et gestion de projet. Le freelance doit cocher au moins 2 cases sur 3. Autrement dit un profil qui maîtrise la technologie sur laquelle le client développe, son mode de gestion de projets (ici l'agilité) mais à 0 connaissance fonctionnelle à tout à fait sa chance.

Pour preuve, je ne cochais que 2 cases sur 3 (jamais travaillé sur la technologie en question) et j'ai tout de même rejoins le projet.

Ils estiment que monter en compétences sur 1 volet c'est jouable. Mais pas sur plusieurs.

N'hésite pas à me solliciter en MP si besoin.

Bonne journée à tous

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Réponse postée 7 février 2024 16:18

Merci, mais je suis Business Analyst et j'ai fait un poste qui s'approche du PO/PM (même si je reconnais pas exactement le rôle en regardant des vidéos sur l'Agile, la faute aux boîtes de vouloir mettre des noms sans avoir le vrai cadre ou la méthodologie).

Je te parle de dev car c'est à ce moment où j'ai fait le plus de fonctionnel et pu voir de différence.

Ma réponse demeure la même : trop de différence contextuelle. On ne connaît pas les constantes.

Aujourd'hui, je bosse pour un gros client logistique, et pourtant je fais du reporting financier (comptabilité) mais également des indicateurs types nombres d'accidents de livreurs.

Impossible de donner une métrique sur les "différences", mais j'ai vu autant de différences entre deux contextes similaires (data, banque, pour des contrôleurs de gestion) que des contextes différents (cycle en V/agile, logistique/financier, décisionnel/big data, technique/fonctionnel)

Hmmm c'est très vague comme question, déjà parce qu'une entreprise ne ressemble pas à une autre, même dans le secteur ? Que quand un ami me parle de l'industrie, de l'automobile ou des télécomms, j'ai des retours différents ("c'est plus cool qu'en banque finances assurances" / "c'est moins cool" / "c'est plus politique" / "c'est moins politique").

De toute façon, tu vas apprendre un nouveau métier... et puis je dirai bien que ça dépend si t'es dans le reporting, une appli web ou ou un module de calcul actuariel ?

Franchement, j'ai bossé en tant que dev cycle en V dans plusieurs assurances dans des projets décisionnels, soit t'as juste des exports avec les primes (ce que paient les clients) et les sinistres (ce que versent l'assurance en cas d'accident / décès si assurance-vie), ou sinon juste des exports de base systèmes pour les actuaires fassent leur tambouille dans leur coin...

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Réponse postée 7 février 2024 16:04

Hmmm c'est très vague comme question, déjà parce qu'une entreprise ne ressemble pas à une autre, même dans le secteur ? Que quand un ami me parle de l'industrie, de l'automobile ou des télécomms, j'ai des retours différents ("c'est plus cool qu'en banque finances assurances" / "c'est moins cool" / "c'est plus politique" / "c'est moins politique").

De toute façon, tu vas apprendre un nouveau métier... et puis je dirai bien que ça dépend si t'es dans le reporting, une appli web ou ou un module de calcul actuariel ?

Franchement, j'ai bossé en tant que dev cycle en V dans plusieurs assurances dans des projets décisionnels, soit t'as juste des exports avec les primes (ce que paient les clients) et les sinistres (ce que versent l'assurance en cas d'accident / décès si assurance-vie), ou sinon juste des exports de base systèmes pour les actuaires fassent leur tambouille dans leur coin...

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