Cloud distribué : le futur du cloud ?
Le cloud distribué est une architecture informatique dans laquelle plusieurs cloud publics sont mélangés et coordonnés. Ce fonctionnement permet aux entreprises et organisations d’optimiser leurs performances, mais aussi de respecter des règles de conformité comme le RGPD. Le cloud distribué peut encore résoudre les incohérences opérationnelles et les problématiques liées aux environnements de cloud hybride ou multicloud. Ces avantages font que les systèmes distribués sont massivement adoptés par les organisations et favorisent la transition vers le cloud computing. Selon le cabinet Gartner, d’ici 2024, des offres de cloud computing distribué seront proposées par la plupart des fournisseurs de cloud. Les compétences en gestion, paramétrage et maintenance de ces environnements vont donc être recherchées sur le marché IT. Alors comment fonctionne le cloud distribué et va-t-il devenir l’architecture par défaut du cloud computing ? Découvrez-le dans cet article !
Qu’est-ce qu’un cloud distribué ?
La notion de cloud distribué est relativement récente. Cette architecture de cloud computing a été introduite par le cabinet Gartner qui l’a annoncé dès 2020 comme le futur du cloud. Ce type d’informatique en nuage permettrait notamment d’atteindre des niveaux de performances optimales grâce à son architecture et son fonctionnement spécifique.
L’architecture de l’informatique en nuage distribué
Le cloud distribué repose physiquement sur un ensemble de data centers répartis à travers le monde. Les centres de données peuvent appartenir ou être gérés par différents prestataires de cloud public.
Cette architecture se rapproche de l’informatique distribuée, dans laquelle les composants d’application sont divisés sur différents ordinateurs et serveurs en réseau qui communiquent entre eux le plus souvent au travers d’interfaces de communication (API).
Au niveau du cloud, ces composants vont s’exécuter :
sur l’infrastructure du fournisseur de cloud public ;
dans le centre de données d’un autre fournisseur de cloud computing ;
sur du matériel tiers ou dans un centre de colocation ;
éventuellement sur un ou des serveurs internes (cloud privé).
Le cloud distribué va étendre le cloud centralisé d’un fournisseur avec des annexes parfois appelées microcloud et réparties dans différentes zones géographiques. À première vue, cette architecture peut sembler complexe avec une multiplication des paramétrages, installations, déploiements et maintenances. Mais, en réalité, tous ces éléments peuvent être contrôlés depuis la console d’administration du fournisseur de cloud principal.
Comment fonctionne un cloud distribué ?
Bien qu’il y ait plusieurs emplacements physiques, le cloud distribué fonctionne à partir d’un seul plan de contrôle qui permet de gérer les éventuels problèmes et incohérences.
Le fournisseur de cloud distribué conserve la responsabilité sur :
les mises à jour ;
la gouvernance ;
la sécurité ;
la fiabilité de toute l’infrastructure distribuée.
Au niveau logique, ce modèle de cloud distribué est souvent associé à des technologies de conteneurisation comme Docker où les développeurs peuvent faire abstraction des infrastructures physiques des data centers pour exécuter leurs applications dans une sorte de machine virtuelle géante. Avec l’architecture distribuée, ils n’ont pas besoin de créer de règle de routage entre les machines. Tout est géré par le prestataire de cloud distribué.
Par exemple, avec son offre « Distributed Cloud », Google permet à ses clients de déployer et d’administrer des charges de travail Kubernetes dans des environnements divers. Son offre est composée d’un portefeuille de logiciels et de matériels entièrement managés par le fournisseur et qui étendent les services Google aux data centers des clients.
Attention cependant à ne pas confondre le cloud distribué et l’edge computing. L’edge computing vise à implémenter les fonctionnalités du cloud public directement sur le site physique ou data center d’un client. Avec le cloud distribué, ces services de cloud public sont répartis sur différents emplacements physiques, notamment les infrastructures d’autres prestataires de cloud. Les systèmes distribués vont également apporter des avantages différents de l’edge computing.
Les avantages des systèmes distribués cloud computing
Le premier avantage du cloud distribué est lié à son architecture. Il représente un environnement de données fiable et accessible grâce à la répartition sur plusieurs data centers physiques. Ce système comporte également 3 autres atouts majeurs.
1- Un transfert plus rapide des données
La vitesse de transfert des données dépend de la puissance de calcul requise par l’application ou le site, mais aussi de la distance entre les serveurs et les terminaux utilisateurs. À ce niveau, le cloud distribué offre logiquement de meilleures performances en permettant de stocker et d’acheminer des contenus plus près des utilisateurs.
De plus, grâce à la distribution, les requêtes peuvent être réparties selon la localisation des utilisateurs. Cela évite que toutes les demandes aillent vers une seule machine, au risque de la surcharger ou de créer des goulots d’étranglement.
2 - Un modèle plus économique
Un autre avantage majeur du cloud computing distribué est la réduction des coûts. Comme l’administration se fait depuis un control panel unique, les temps et les ressources humaines nécessaires pour les déploiements, les configurations ou la maintenance sont diminués.
De plus, la migration d’un centre de données ou d’un prestataire de cloud vers un autre est une opération complexe qui engendre souvent des frais importants pour migrer les données, reparamétrer les environnements, vérifier la compatibilité, etc. Avec le cloud distribué, une entreprise peut créer et déployer ses applications et composants dans n’importe quel environnement sans avoir à modifier son infrastructure physique.
3 - Davantage de résilience et de sécurité
Un autre avantage non négligeable des architectures distribuées est l’indépendance des environnements cloud qui permet de renforcer la sécurité. Même s’ils appartiennent à un seul fournisseur, les environnements restent cloisonnés ce qui laisse la possibilité aux entreprises d’effectuer des backups dans différents data centers et d’accélérer les reprises après sinistres.
Le cloud distribué est aussi plus résistant aux défaillances système. Comme un incident sur un serveur ou dans un centre de données n’affecte pas les autres équipements, les pannes générales sont réduites, voire inexistantes.
Grâce à son fonctionnement qui offre de meilleures performances et davantage de résilience tout en maintenant la rentabilité des organisations, l’architecture distribuée pourrait bien représenter le cloud du futur pour les organisations.
Et vous en tant que professionnel de l’IT, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà travaillé dans des environnements de cloud computing distribués ? N’hésitez pas à nous partager vos avis et expériences en commentaire ou sur le forum Free-Work !
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