Ecoconception web : les bonnes pratiques
La loi REEN, adoptée en novembre 2021, s’adresse à tous les acteurs du numérique et s’articule autour de 5 objectifs-clés, dont l’écoconception des sites web. Free-Work détaille les 10 bonnes pratiques recommandées par l’Etat pour construire des sites sobres, légers, accessibles à tous et pérennes.
L’éco-responsabilité numérique pour tous : secteur public comme privé
L’éco-responsabilité pour les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants
L’article 35 de la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique) dispose qu’à partir de 2025, les communes et leurs intercommunalités de plus de 50 000 habitants devront élaborer une stratégie numérique responsable visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique. Elles devront prévoir les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Un des objectifs est l’éco-conception des sites et services numériques.
Dans une acception large du terme « responsable » souhaité par le décret, la stratégie de la collectivité pourra également impliquer la sensibilisation à la sécurité informatique, l’inclusion numérique ou encore une démarche d’ouverture et de valorisation des données publiques de la collectivité.
Un guide de bonnes pratiques numériques pour le secteur public et privé
La mission interministérielle numérique écoresponsable a élaboré un Guide des bonnes pratiques numérique responsable pour les organisations. Ce guide s’adresse aussi bien au secteur public que privé. Voici une synthèse des conseils élaborés par l’Etat pour réduire son empreinte environnementale.
Les 10 bonnes pratiques d’écoconception web
Evaluer la pertinence des fonctionnalités à concevoir
Construire un site éco-responsable ne consiste pas simplement à optimiser le code mais de réfléchir en amont à la pertinence de développer telle ou telle fonctionnalité. Le guide préconise les méthodes agiles de développement afin de favoriser les interactions des différents métiers de l’entreprise, mais aussi de s’adapter plus vite aux évolutions.
Systématiser une revue de conception en amont et une revue de code orientées sobriété numérique
Il est important d’ajouter la dimension environnementale à la revue de conception (sous forme d’atelier), qui doit impliquer tous les métiers concernés. Objectif : réduire les impacts environnementaux de la solution envisagée.
En sortie de développement, la revue de code va s’assurer que la sobriété numérique a été respectée. Les indicateurs peuvent être :
Le nombre et le poids des médias,
Les bibliothèques et dépendances ajoutées,
Les ressources matérielles nécessaires.
S’appuyer sur les référentiels existants
L’écoconception doit être intégrée dans un cercle vertueux comprenant l’ensemble des bonnes pratiques, référentiels et règlements existants :
RGESN (Référentiel Général d’Ecoconception de Services Numériques)
RGAA (Référentiel Général d'Amélioration de l'Accessibilité),
RGS (Référentiel Général de Sécurité),
RGI (Référentiel général d'interopérabilité),
RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données)
Concevoir des services numériques compatibles avec les équipements les plus anciens possibles
De manière générale, les services numériques développés doivent être le plus sobre possible. Il est recommandé de faire simple et léger.
Les solutions choisies doivent pouvoir fonctionner sur des équipements anciens afin de ne pas contribuer à l’obsolescence de ces derniers induite par le logiciel. Les services numériques créés doivent aussi pouvoir fonctionner dans des conditions dégradées.
Il faut également veiller à la compatibilité du service numérique avec les systèmes d’exploitation pour chaque fonctionnalité développée.
Tenir compte des différents types de terminaux d’affichage
Aujourd’hui, la plupart des internautes naviguent sur Internet depuis un mobile. Il est donc nécessaire de concevoir des solutions numériques adaptées aux petits écrans. De plus, développer pour un petit écran oblige à réduire les fonctionnalités proposées du fait de la taille de l’écran.
Concevoir des services numériques compatibles avec des faibles débits
Donnez-vous pour objectif de développer une application nécessitant peu de débit, car tout le monde n’habite pas dans des zones à fort débit. De plus, ce sera moins néfaste pour l’environnement.
Il faudra donc tester votre service dans des conditions dégradées en simulant une connexion 2G/3G et avec une machine peu puissante.
Développer à l’aide de technologies standard
Il est préconisé de développer des sites web qu’on peut ouvrir dans un navigateur internet standard plutôt que des applications lourdes à installer qui fonctionnent uniquement sur des systèmes d’exploitation récents.
Réduire le temps passé par un usager sur un service numérique
Plus un service numérique est efficace, moins on y passe de temps et moins de ressource il utilise. Il est donc important d’aller à l’essentiel en termes de fonctionnalités.
Sensibiliser les internautes au poids des contenus multimédias envoyés
Dans le service public, les usagers doivent soumettre, le plus souvent, des documents (justificatifs de domicile, pièces d’identité, etc.). Il est important d’indiquer à l’usager les formats à utiliser (jpeg pour une photographie) et le poids maximum à utiliser.
Dissocier les mises à jour évolutives et les mises à jour correctives
Il est prévu dans la loi d’imposer aux éditeurs de logiciels de dissocier les mises à jour évolutives et les mises à jour correctives (sécurité ou correction de bugs). Cette obligation permettrait de réduire la contribution à l’obsolescence du terminal de l’utilisateur, car les mises à jour évolutives ont tendance à ralentir l’équipement utilisateur.
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