Mainframe et Linux : une alliance qui fête ses vingt ans !

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Joyeux anniversaire ! L’alliance entre le mainframe et Linux fête ses vingt ans. Retour sur un mariage dont l’importance ne se dément pas, une bonne nouvelle pour les experts en la matière. 

Qu’est-ce que le mainframe ?

  • On le qualifie volontiers de “dinosaure de l’informatique” : le mainframe, également connu sous le nom de “Big Iron”, désigne un ordinateur hautes performances requérant une disponibilité et une sécurité supérieures à ce que propose une machine de moindre envergure. 

  • Historiquement, les mainframes sont associés à une informatique centralisée plutôt que distribuée. 

  • Toutefois, la distinction est moins évidente aujourd’hui, alors que les ordinateurs montent en puissance et que les mainframes sont affectés à une pluralité d’objectifs. 

  • IBM insiste d’ailleurs sur la possibilité d’utiliser des mainframes pour servir des utilisateurs distribués et d’autres serveurs de moindre envergure sur un réseau informatique. 

  • Grâce à sa gestion centralisée et proactive, le mainframe est cela dit censé anticiper et traiter rapidement les anomalies, tout en étant capable de partager des informations provenant de sources multiples. 

  • Le mainframe est vu comme un “dinosaure”, donc, pas seulement à cause de sa taille mais en raison de rapports annonçant sa disparition, à l’image de celui de Stewart Alsop, l’éditeur d’InfoWorld, qui avait prévu la mise hors de service du dernier mainframe avant 1996. 

  • IBM, convaincu de la pertinence de ses grands systèmes, a réussi à sauver le mainframe en lançant un nouveau modèle en 2015, le z13, et même à le mettre à l’heure de la mobilité. 

  • IBM affirme d’ailleurs que 75 % des vingt premières banques mondiales s’appuient sur le tout dernier mainframe z15. 

  • Steve Lohr du New York Times a ainsi qualifié le mainframe de “classique de la technologie résiliente”. 

Une vitalité due à Linux et à Red Hat OpenShift

  • Il faut dire que le mainframe a largement été requinqué par le rachat de Red Hat OpenShift et par le choix d’IBM de miser sur Linux il y a tout juste vingt ans. 

  • L’alliance entre mainframe et Linux fête ainsi ses vingt ans : si l’union paraissait incongrue au départ, elle a finalement permis de sauver le mainframe, passant d’une expérimentation à une alliance plus qu’importante dans le sillage de la consolidation des serveurs. 

  • Deux facteurs y ont fortement contribué. Les grandes entreprises financières de Wall Street, d’abord : elles possédaient des serveurs Sun Solaris avec de grosses bases de données fonctionnant sous Linux. Mais aussi l’investissement, en 2000, d’un milliard de dollars par Big Blue dans tout ce qui touche au système d’exploitation Linux. 

  • Cet investissement a d’ailleurs permis aux logicielx Open Source en général de faire leur entrée sur le marché de l’entreprise. 

  • L’étape suivante a eu lieu quand IBM a déboursé 34 milliards de dollars pour acheter Red Hat, le géant des logiciels Open Source en 2019, lui permettant ainsi de devenir le premier fournisseur mondial de cloud hybride. 

  • Cette acquisition avait en effet pour but de poursuivre la stratégie de diversification du groupe IBM. 

  • Ce rachat de la pépite du monde Linux permet ainsi une association entre la capacité opérationnelle massive, la sécurité et la fiabilité de Big Iron avec Open Shift et Red Hat Enterprise Linux. 

Codeurs COBOL, on a besoin de vous ! 

  • Tout le monde pensant que le mainframe allait disparaître, le défi est désormais de trouver les experts pour faire prospérer l’environnement mainframe. 

  • Les universités ont en effet cessé de proposer des cours axés sur le COBOL et d’autres compétences essentielles en la matière. 

  • Ce langage de programmation créé il y a plus de 60 ans est jugé par beaucoup comme obsolète : pourtant, les spécialistes sont aujourd’hui activement recherchés. 

  • En effet, la pandémie de Covid-19 a accéléré les manques : le secteur de la finance, notamment, est à la recherche de programmeurs spécialisés dans ce langage. 

  • IBM estime que le langage concerne 220 milliards de lignes de code activement utilisées : le géant a ainsi lancé un nouveau programme visant à faciliter le recrutement de profils disposant de compétences dans ce domaine. 

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