Les qualités pour être un bon chef de projet IT...

Les organisations ont des besoins croissants en termes de solutions digitales. Que ce soient pour conquérir un nouveau marché, fournir un nouvel outil à leurs équipes ou déménager leur SI dans le cloud, les besoins en chef de projet IT n’ont jamais été aussi importants. Comment choisir le chef de projet qui mènera ce chantier ? Quelles sont les aptitudes à considérer ? Tour d’horizon des principales qualités à rechercher chez un chef de projet IT.

Qu’est-ce qu’un chef de projet informatique ?

Un chef de projet informatique (CPI) est une personne responsable de la planification, de la coordination et de la supervision d’un (ou plusieurs) projet informatique au sein de son organisation. Il est chargé de diriger une équipe projet, le plus souvent composée de développeurs et de techniciens informatiques, constituée pour les besoins du projet. Son but est de remplir les objectifs fixés par les décisionnaires du projet de manière efficace et dans les délais. 

D’ailleurs, la Sainte Trinité d’un chef de projet informatique est : coût, délai, qualité. Toute son action converge vers ces 3 points ; il doit fournir des livrables de qualité, en temps et en heure, dans les limites du budget alloué.

Quelles sont les qualités indispensables d’un chef de projet IT ?

Le chef de projet IT combine des compétences à la fois techniques et managériales, mais aussi des qualités humaines qui sont, la plupart du temps, décisives dans le bon fonctionnement d’un projet. Ainsi, le CPI est un manager transverse qui possède un large éventail de compétences (hard skills et soft skills) qui lui permettent de remplir ses missions.

Des connaissances techniques appuyées

Les projets IT embarquent de plus en plus de technologies différentes qu’il faut être en mesure de faire fonctionner ensemble. De plus, l’innovation technologique impose une veille permanente pour rester informée des changements et des nouvelles possibilités qu’offre le secteur IT. Ainsi, le CPI, sans être un expert dans chaque domaine IT qu’il supervise pour son projet, doit tout de même avoir des connaissances techniques approfondies. Il doit comprendre les solutions techniques, les architectures ou les environnements déployés pour pouvoir arbitrer sur telle ou telle solution, le cas échéant.

L’informatique est un univers de spécialistes et d’experts qui utilisent un jargon bien spécifique. Afin d’appuyer ses choix sur une bonne compréhension de l’ensemble, le chef de projet IT doit également connaître ce langage.

Des qualités organisationnelles

Rigueur, précision et organisation sont des atouts maîtres pour un chef de projet informatique. Il est le garant du cadencement du projet : 

• Suivi de l’état d’avancement des tâches à réaliser.

• Animation des comités de suivi et des points d’étapes avec les équipes et les responsables projet.

• Gestion du planning.

• Gestion budgétaire.

Pour l’aider dans ces tâches, il utilise des outils de gestion de projet dont il maîtrise le fonctionnement afin d’en extraire les données pertinentes. 

La communication

La capacité à bien communiquer est indispensable pour un chef de projet IT. Cela passe par 3 composantes : le sens de l’écoute, savoir inspirer confiance et être transparent.

Savoir écouter est probablement une compétence sous-estimée aujourd’hui sur le marché du travail. Pourtant, elle permet bien souvent de désamorcer des situations de blocage. Ces situations ne manquent pas dans la vie d’un projet IT et il faut pouvoir, au mieux, les anticiper, au pire, les gérer efficacement. De fait, écouter les parties prenantes, comprendre les points de blocage et en retirer une solution satisfaisante pour tout le monde bénéficie à l’ensemble du projet. Sans être complaisant, le chef de projet IT doit pouvoir surmonter ces moments difficiles, dans l’intérêt du projet. 

Par ailleurs, la confiance est le moteur du projet. Sans elle, aucune chance que le projet aboutisse (ou alors dans de très mauvaises conditions et avec une qualité qui ne satisferait personne). À tout le moins, le chef de projet IT acquiert cette confiance en étant exemplaire dans sa façon de travailler et de communiquer envers les autres. C’est un travail de longue haleine, mais qui contribue nettement à la réussite d’un projet.

Enfin, il faut cultiver la transparence au sein d’un projet pour éviter les mauvaises interprétations qui peuvent entraver sa bonne marche. Le projet est confronté à des problèmes ? C’est tout à fait normal, quel projet n’en connaît pas ? L’important est de savoir communiquer dessus, car cacher ou minimiser un dysfonctionnement ne le résout jamais. Pire, cela entraîne souvent des conséquences néfastes qu’il aurait été facile de résoudre dès le départ…

Le management

Le CPI est avant tout un manager qui gère une équipe. Il assoit sa crédibilité en adoptant une posture managériale. Être un bon communicant aide, mais savoir fédérer son équipe pour atteindre les objectifs fixés est un challenge de tous les jours pour le chef de projet. D’autant plus s’il n’a pas d’emprise hiérarchique directe sur les membres de l’équipe, ce qui est très souvent le cas. Dès lors, il doit mobiliser d’autres leviers (personnalisation des échanges, écoute active, persuasion, etc.) pour maintenir tout le monde dans la voie qu’il aura, pour une large part, contribué à tracer. 

La capacité d’analyse

Le chef de projet IT est un spécialiste de la gestion de projet. Il n’est pas un expert technique sur l’ensemble des sujets qu’il supervise (et ce n’est pas souhaitable). Son rôle est d’analyser chaque situation qui se présente et de prendre les bonnes décisions. Pour cela, il s’aide de son équipe qu’il cherche à impliquer le plus possible dans le processus décisionnel. 

Un bon chef de projet est un bon analyste, car il est le seul à disposer d’une vision d’ensemble et est le plus à même de choisir entre les options qui s’offrent à lui. 

La gestion des risques et l’accompagnement au changement

Tout projet comporte son lot de risques plus ou moins prévisibles. Une partie non négligeable de l’activité d’un chef de projet concerne l’anticipation, la gestion et la documentation des risques projet. Cet exercice fait appel à de la lucidité et à de l’objectivité. Il s’agit de prendre du recul et d’évaluer la prévalence réelle d’un risque et de son impact sur le projet pour éviter qu’il ne survienne. 

Un des risques majeurs pour un projet consiste à négliger l’accompagnement au changement. C’est d’autant plus vrai dans le monde informatique où une technologie actuelle peut devenir obsolète très rapidement. En cela, le CPI doit pouvoir proposer des plans de formation ou des accompagnements dédiés pour ses équipes, si le cas se présente. À défaut, des réticences, des rejets ou même de véritables obstacles au projet sont à craindre.