Prévoyance santé : tout ce que vous devez savoir pour une protection optimale
Dans cet article, nous plongeons dans l’univers de la prévoyance santé. Peut-être avez-vous déjà entendu parler de "mutuelle", "complémentaire santé" ou encore "couverture maladie complémentaire" ? Ne vous y trompez pas : ces termes désignent une seule et même chose. Il s’agit d’un système de protection sociale conçu pour compléter les remboursements offerts par la sécurité sociale.
Il est important de noter que le terme "mutuelle" est souvent source de confusion. En effet, il fait référence à un type de société à but non lucratif (exemple), alors que d’autres entreprises, comme les sociétés d’assurances à but lucratif, proposent également des couvertures maladie complémentaires. D’où l’importance de bien comprendre à qui vous confiez votre santé.
Un bref retour dans le passé
Les mutuelles trouvent leur origine dans les caisses de prévoyance des corporations. À l’époque, elles servaient à couvrir les risques spécifiques à certains métiers, tels que ceux des mineurs ou des tanneurs. Cette idée de protection de groupe a évolué pour devenir ce que nous connaissons aujourd'hui comme la complémentaire santé.
Pourquoi souscrire à une couverture maladie complémentaire ?
De nos jours, la couverture maladie complémentaire remplit plusieurs rôles essentiels :
Compléter les remboursements de la sécurité sociale : prenons l’exemple d’une consultation chez un généraliste qui coûte 26,50 €. La sécurité sociale couvre 70 % de ce montant, soit 18,55 €. Votre complémentaire prendra en charge les 30 % restants.
Couvrir les dépassements d’honoraires : si votre médecin facture une consultation à 40 €, la sécurité sociale ne remboursera que sur la base du tarif conventionné (26,50 €), laissant à votre charge les 13,50 € de dépassement. Selon votre contrat, une partie ou la totalité de cette somme peut être couverte.
Prendre en charge des soins peu remboursés : lunettes, lentilles, soins dentaires... Autant de dépenses mal prises en charge par la sécurité sociale, mais que certaines complémentaires remboursent en partie ou intégralement.
Financer des pratiques de santé alternatives : de plus en plus de complémentaires proposent des remboursements pour des services comme la médecine douce ou la prévention.
Quel est le coût d'une couverture complémentaire ?
Le prix dépend de plusieurs critères :
Le nombre de personnes couvertes
L’âge
Le statut
La couverture choisie
Les options ajoutées
Les tarifs varient donc considérablement, allant de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros.
Rejoignez notre communauté IT la plus dynamique !
Salarié ou indépendant : quelles différences ?
Les salariés doivent obligatoirement souscrire à une complémentaire santé, que l’employeur est tenu de proposer. Celle-ci est partiellement financée par l’entreprise dans le cadre d’un contrat dit collectif, généralement négocié par l’employeur et/ou les représentants du personnel. Ces contrats prennent en compte des critères collectifs, comme l’âge, ce qui signifie que le tarif reste identique, peu importe l’âge du salarié ou de ses ayants droit.
Pour les indépendants et dirigeants, la situation est un peu différente. Les dirigeants assimilés salariés (comme les présidents de SAS) peuvent adhérer à la complémentaire santé mise en place par leur entreprise.
Quant aux dirigeants et travailleurs non-salariés (TNS), ils doivent souscrire à une complémentaire santé à titre individuel. Il existe une grande variété de complémentaires santé pour les TNS, généralement plus coûteuses que celles destinées aux salariés. Il peut être avantageux de choisir des produits dits "Madelin", qui permettent de déduire tout ou partie des cotisations lors de la déclaration d’impôts.
Doit-on souscrire à une couverture maladie complémentaire ?
La question est légitime, et la réponse n’est pas si évidente.
Ce type de produit permet de compléter la couverture de la sécurité sociale en prenant en charge une partie des dépenses de santé. Il offre la possibilité de mieux se soigner en acceptant de payer certains professionnels ou équipements un peu plus chers, sachant qu’une partie des frais sera couverte par la complémentaire santé.
Cependant, ce n’est pas toujours une solution rentable. En effet, les maladies les plus graves sont souvent classées en ALD (Affection Longue Durée), ce qui garantit une prise en charge à 100 % par l’assurance maladie, (pour plus d’informations sur le fonctionnement des ALD, consultez ce lien : ALD - Ameli). Les autres dépenses de santé peuvent, dans certains cas, être anticipées. Pour d’autres, elles peuvent être réduites en choisissant des professionnels de santé respectant les tarifs conventionnels de l’assurance maladie.
Par ailleurs, il n’existe pas de questionnaire médical pour souscrire à une complémentaire santé. Tout au plus, certaines garanties (comme les soins dentaires) peuvent être soumises à des périodes de carence, afin de prévenir les abus (comme souscrire une complémentaire uniquement pour un soin précis). Il est donc possible d’adapter sa couverture tout au long de sa vie.
L’idée n’est pas de déconseiller systématiquement la complémentaire santé. Par exemple, les frais d’hospitalisation peuvent rapidement grimper. Toutefois, il est essentiel d’évaluer soigneusement les garanties proposées et leur coût. Il est crucial d’être pleinement conscient des conséquences si l’on décide de ne pas souscrire à ce type de couverture.
Conclusion
Entre une complémentaire santé et une prévoyance maladie, il est souvent préférable de privilégier la prévoyance. Pourtant, par habitude ou manque d’information, beaucoup se tournent vers la complémentaire santé. Ne vous laissez pas tromper : comprendre ce que vous couvrez est la clé d’une protection efficace. Pour en savoir plus sur la prévoyance maladie, n’hésitez pas à consulter notre article détaillé.
Yann Klein de la communauté Free-Work.
Commentaire
Connectez-vous ou créez votre compte pour réagir à l’article.