Freelance : comment préparer sa retraite ?

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En tant que freelance ou indépendant, votre retraite dépendra de votre statut : assimilé salarié, TNS (Travailleur Non Salarié) ou micro-entrepreneur. Si vous êtes TNS, vous cotisez beaucoup moins qu’un assimilé salarié. Plusieurs solutions s’offrent alors à vous pour préparer votre retraite au mieux.

Comment calculer sa retraite ?

 

La formule pour calculer sa retraite est :

salaire annuel brut moyen (moyenne calculée sur les 25 meilleures années) x taux de liquidation x (nombre de trimestres validés/durée de référence)

La durée de référence est de 160 à 172 trimestres, selon votre année de naissance.

Par exemple, si tu as cotisé 160 trimestres sur les 172 dont tu as besoin pour la retraite à taux plein, et que que tu as un salaire moyen de 30 000 euros sur les 25 meilleures années, le calcul est :

30 000 x 50% x (160/172) 

Le taux de liquidation est un pourcentage appliqué sur le revenu de référence d’une personne qui part à la retraite afin de calculer sa retraite de base. Il varie selon les régimes. Le taux de liquidation maximal de votre retraite de base est égal à 50 % pour le secteur privé. Il s’agit du taux plein.

Si vous souhaitez estimer votre retraite potentielle, rendez-vous sur votre compte info retraite.

 

Votre retraite dépend de votre statut

 

L’âge minimum de départ à la retraite est passé à 64 ans en mars 2023 pour tout le monde.

Le régime de retraite du travailleur indépendant dépend de son statut. Vous dépendez soit du régime TNS, soit du régime des assimilés salariés.

 

Le TNS (Travailleur Non Salarié)

Si vous êtes en entreprise individuelle et que vous avez choisi l’option de la micro-entreprise, ou bien si vous êtes gérant associé d’une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou gérant majoritaire d’une SARL (Société à Responsabilité Limitée), vous êtes un TNS (Travailleur Non Salarié) et vous dépendez de la SSSI (Sécurité Sociale des Indépendants).

 

Retraite de base des professions libérales non réglementées

Les cotisations sont proportionnelles au revenu de l'activité indépendante, avec un montant minimal en cas de revenu faible ou déficitaire.

Le taux de cotisation de la retraite de base au CNAVPL (Caisse Nationale de l’Assurance Vieillesse des Professions Libérales) en 2022 était de :

●       8,23 % sur la première tranche de revenus (revenus inférieurs à 41 136 €)

●       1,87 % sur la deuxième tranche de revenus (revenus allant jusqu’à 205 680 €)

Ces cotisations sont calculées, chaque année, à titre provisionnel, en pourcentage du revenu d’activité de l’avant-dernière année. Lorsque le revenu professionnel est définitivement connu, les cotisations font l’objet d’une régularisation.

 

Retraite complémentaire des TNS

Les cotisations aux régimes complémentaires de retraite et d’invalidité-décès des professions libérales varient en fonction des sections professionnelles.

 

L’assimilé salarié

Si vous êtes président ou directeur général d’une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), gérant minoritaire ou égalitaire d’une SARL ou encore gérant non associé d’une EURL, vous êtes assimilé salarié.

En tant qu’assimilé salarié, vous bénéficiez des mêmes droits à la retraite qu’un salarié du privé. Vous dépendez donc du régime général de l'Assurance Retraite et de l'Agirc-Arrco pour la complémentaire.

Votre taux de cotisation est de 17,75 % sous le PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale). Sinon, il est de 2,3 % au-delà.

 

Deux régimes obligatoires

Dans les deux cas, vous cotisez obligatoirement sur deux systèmes :

●       le régime de retraite de base qui est basé sur un système par répartition ;

●       le régime de retraite complémentaire, géré par les partenaires sociaux, basé sur un système à points. Ces points sont convertis en pension au moment du départ à la retraite. La valeur du point est fixée chaque année. Ces régimes complémentaires sont aussi obligatoires.

Tout savoir sur les cotisations et le calcul de la retraite

Comme vous pouvez le constater, le taux de cotisation est plus de deux fois inférieur à celui du salarié, si vous êtes TNS. Donc vos droits à la retraite seront bien évidemment inférieurs à ceux d’un salarié. C’est pourquoi il est primordial de vous pencher sur la question et d’anticiper votre retraite en épargnant.

 

Comment épargner pour sa future retraite ?

 

Si vous souhaitez épargner à long terme pour votre retraite, plusieurs solutions s’offrent à vous :

●       le PER (Plan Epargne Retraite), seule épargne dédiée à la retraite ;

●       l’investissement immobilier ;

●       l’assurance-vie ;

●       l’achat d’œuvres d’art ;

●       la cryptomonnaie ;

●       etc.

 

Pour choisir vos supports d’épargne, il s’agit d’arbitrer entre :

●       les frais d’entrée,

●       les frais de sortie,

●       les frais de gestion,

●       la fiscalité,

●       la liquidité.

 

L’idéal est de diversifier votre portefeuille d’épargne.

 

Le PER (Plan Epargne Retraite)

 

Le PER est le seul produit d’épargne dédié à la retraite. Les sommes investies ne peuvent pas être retirées avant le départ en retraite. Seuls quelques événements permettent de sortir du plan par anticipation (achat de sa résidence principale, liquidation de son entreprise, fin de droits au chômage, accidents de la vie, etc.).

Il est disponible sous 3 formes (PER individuel et deux PER d’entreprise), qui disposent chacun de conditions fiscales avantageuses.

Le PER est intéressant si vos revenus sont importants et que vous payez beaucoup d’impôts. La somme des versements effectués dans le cadre du PER sera déductible de votre base imposable, chaque année, jusqu’à un certain plafond (10 % du PASS).

Vous pouvez choisir de le liquider le moment venu en capital ou en rente.

 

L’assurance-vie : un placement à long terme

 

L’assurance-vie est un produit d’épargne de long terme, qui présente l’avantage d’une fiscalité intéressante à condition de la conserver un certain nombre d’années. Son avantage réside aussi dans sa liquidité. En effet, contrairement aux idées reçues, vous pouvez débloquer en tout ou partie votre assurance-vie à tout moment, en cas de besoin. Il n’y a aucune condition.

L’investissement immobilier : une valeur sûre

Investir dans l’immobilier reste une valeur sûre. Investir d’abord dans son logement principal, afin de ne pas avoir à payer de loyer au moment du départ en retraite, est un bon choix. Investir dans un logement locatif permet de s’assurer une rente à un taux de rendement variable selon la localisation.

Le taux de rentabilité locative brute moyen d’un bien immobilier serait de 5,9 % en France, mais il varie énormément selon la localisation et le type de bien. A ce chiffre, il faut soustraire toutes les charges de copropriété, de rénovation, les assurances et les impôts liés à l’achat et à la gestion locative du bien. L’ensemble des charges s’élève de 20 à 25 % environ du montant du loyer.

Prenez en compte aussi le temps alloué à la gestion locative du bien et à la gestion des travaux de réparation et rénovation.

 

Les œuvres d’art : un placement atypique

Un autre type de placement consiste en l’achat d’œuvres d’art, si vous y êtes sensible et que vous connaissez le marché.

La peinture : une valeur sûre

La peinture reste la catégorie la plus investie. Attention, n’investissez pas dans n’importe quel artiste. Choisissez de préférence un artiste coté. La cote des artistes est un indice qui permet de mesurer leur renommée et permet d’estimer la valeur de leurs œuvres.

La fiscalité est intéressante puisqu’en cas de revente, elle n’est soumise à aucune taxe si :

●       sa valeur ne dépasse pas 5 000 €,

●       vous détenez l’œuvre depuis plus de 22 ans.

 

Le marché de l’art numérique

Les objets virtuels sur Internet (images, sons, vidéos, etc.) s’échangent de plus en plus comme de véritables œuvres d’art grâce aux NFT (Non-Fungible Tokens en anglais). Les NFT certifient l’unicité des œuvres. Avis aux amateurs d’art numérique !

En savoir plus sur le statut de freelance :

●       Freelance IT : quel est le meilleur statut pour développer son activité ?

●       Quels charges et impôts va payer une micro-entreprise ?

●       Quelle mutuelle choisir en tant que freelance ?

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