Développeur en cybersécurité : les 5 langages de programmation à maîtriser

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La cybersécurité est le domaine qui recrute le plus dans l’IT. Victime d’une véritable pénurie de talents, les recruteurs multiplient les offres pour des consultants en sécurité des SI, pentester, mais aussi des développeurs en cybersécurité. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, prévenir, détecter et lutter contre les cyberattaques ne demandent pas que des savoir-faire en réseau, en architecture des SI ou encore en gestion des risques. Pour se défendre contre les cybermenaces, des compétences en développement sont également indispensables. Si vous envisagez de faire carrière ou de vous reconvertir en tant que développeur en cybersécurité, découvrez les langages informatiques à maîtriser...

1 - Python : le langage incontournable y compris dans la cybersécurité

Python arrive régulièrement en tête des langages de programmation les plus populaires. Et pour cause, ce langage multi paradigme est dit à « usage général ». Robuste et polyvalent, il sert aussi bien à la création d’applications, qu’à l’automatisation de script d’IA et de machine learning et à l’exploitation d’outils de cybersécurité.

De plus, la plupart des outils de sécurité et des PoC (Proof Of Concept) sont écrits et exploitables en Python. Ce langage permet aux développeurs en cybersécurité de : 

  • simuler des attaques ;

  • scanner les ports réseau (avec Nmap) ;

  • cloner des sites web ;

  • analyser les adresses IP et leur emplacement en temps réel (avec Pygeoip) ;

  • générer des tests de charge sur une application ;

  • créer des systèmes de détection et de prévention des intrusions ;

  • accéder à des serveurs de messagerie, etc.

Les analystes en cybersécurité utilisent aussi des scripts Python pour automatiser des tâches de cybersécurité comme la mise en œuvre de tests d’intrusion. Avec sa facilité d’apprentissage et ses nombreuses bibliothèques, connaître Python ouvre donc de nombreuses portes aussi bien dans les data sciences que dans la sécurité informatique. 

2 - JavaScript : un langage utilisé dans de nombreuses attaques !

JavaScript fournit des fonctionnalités et de l’interactivité aux sites web. Le code JS permet notamment de suivre l’activité des utilisateurs et d’ajouter des éléments extérieurs. Cependant, ces caractéristiques en font aussi un langage exploité dans de multiples attaques d’applications web, comme les scripts intersites (XSS) ou la contrefaçon de requêtes intersites (CSRF).

Pour comprendre comment ces attaques fonctionnent et les simuler, une expérience en JavaScript est donc indispensable. Que vous souhaitiez devenir analyste d’intrusion ou programmeur en sécurité informatique, vous aurez donc besoin d’avoir une bonne connaissance de JavaScript.

De manière générale, l’apprentissage de JS donne aux développeurs en cybersécurité une longueur d’avance sur les pirates. Ce langage leur permet notamment :

  • de capturer des cookies et d’en définir des sécurisés ;

  • d’établir des clés d’accès à l’API ;

  • d’exploiter des gestionnaires d’événements ;

  • de générer des scripts de cryptographie (avec par exemple crypto-js).

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3 - SQL pour prévenir les attaques sur les bases de données

SQL est un langage de requête structuré qui permet de manipuler les bases de données. Il est utilisé par les administrateurs de BDD (DBA) et les développeurs (y compris en cybersécurité) pour ajouter, modifier, supprimer des informations. Il est aussi exploité par les attaquants pour accéder aux informations et les altérer.

Pour comprendre comment fonctionnent les attaques liées à la BDD, comme les injections, une bonne maîtrise du SQL est donc indispensable. Pour les développeurs, connaître ce langage de requête leur permet de sécuriser le logiciel dès sa conception et quel que soit son langage de programmation.

Les Object Relational Mappers (ORM), tels Entity Framework (.NET), paramètrent automatiquement les requêtes par défaut. En revanche, Hibernate, un ORM populaire dans l’écosystème Java reste vulnérable si l’injection SQL n’est pas anticipée. C’est au développeur de configurer ces requêtes manuellement pour empêcher les attaques.

4 - HTML pour comprendre la base des cyberattaques

HTML est le langage utilisé pour créer la structure des pages web. C’est davantage un langage de balisage que de programmation et il peut sembler étrange de le trouver dans les compétences indispensables en cybersécurité. Pourtant, si les hackers exploitent par exemple une injection SQL, ils vont le faire en HTML.

L’attaque par Cross-Site Scripting (XSS) est aussi basée sur le JavaScript et le HTML. Ces attaques réussissent si l’application web présente une vulnérabilité non anticipée par le développeur comme un manque de validation ou d’encodage. Sur un site non sécurisé, un hacker peut intégrer des balises HTML dans les champs d’entrée d’une page web (formulaires, commentaires, etc.).  

Par conséquent, pour qu’un développeur en cybersécurité puisse contrer ces attaques, il doit comprendre le HTML. Pour se défendre contre les attaques XSS, les programmeurs doivent notamment assainir les données entrées par les utilisateurs dans leurs requêtes HTTP et s’assurer que toutes les données sont validées et filtrées avant de les renvoyer à l’utilisateur.

Ces bonnes pratiques peuvent sembler évidentes et le HTML est une compétence commune à tous les développeurs, quelle que soit leur spécialité. Pourtant, la faille XSS reste une des vulnérabilités les plus fréquemment rencontrées sur les applications web.

5 - C et C++ pour surveiller les accès à l’infrastructure de bas niveau 

C et C++ sont deux autres langages de programmation incontournables dans le développement. En cybersécurité, ils sont essentiels, car ils donnent accès à l’infrastructure informatique de bas niveau, cible privilégiée des pirates lorsqu’elle n’est pas suffisamment protégée.

En maîtrisant ces deux langages, les développeurs cybersécurité peuvent donc anticiper et répondre aux attaques visant les niveaux inférieurs. Ils ont également les compétences pour faire du rétro-engineering et identifier des failles.  

La rétro-ingénierie facilite aussi la conception de programmes antivirus, car les équipes de cybersécurité peuvent désassembler un logiciel malveillant pour étudier son code, ses moyens de propagations et surtout ses conséquences. La maîtrise du langage C est par ailleurs indispensable pour garantir la qualité et l’intégrité d’un code.

Le développeur cybersécurité doit donc maîtriser certains langages informatiques pour anticiper les attaques, sécuriser les sites et applications. Pour assurer la sécurité du système d’information dans son intégralité, ces compétences doivent être cumulées avec des techniques d’audit de sécurité ainsi qu’une veille permanente sur l’évolution des cybermenaces et des vulnérabilités.

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