Etre CTO chez Free-Work
Vous êtes vous peut-être déjà demandé comment se déroulent les coulisses de Free-Work, aujourd'hui découvrons le métier de CTO par Jean-Marc Léglise.
Le poste de CTO est un rôle clé chez nous car il permet non seulement de diriger l’ensemble du processus technique du projet, mais aussi d’aider l’entreprise à trouver les bonnes solutions techniques adaptées à son environnement et à sa structure organisationnelle. Par conséquent, un excellent CTO devient essentiel afin que nos talents puissent bénéficier pleinement des avantages que cet investissement peut apporter.
Free-Work vous dévoile ses coulisses 😉
Tout d’abord, pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
J’ai commencé ma carrière en 1999 et j’ai d’abord travaillé en société de service pour de nombreux clients finaux comme Dassault, Cartier et les Pages Jaunes… À cette occasion, j’ai pu monter et manager des équipes composées d’une centaine de personnes.
Ensuite, sur les 15 dernières années, j’ai basculé chez le client final avec des fonctions de CTO ou de DSI, en fonction des postes. J’ai travaillé pour des entreprises parmi lesquelles La Fourchette (TheFork), Qobuz, PMU…
J’ai aussi réalisé des missions de coaching de jeunes CTO et également d’audit de DSI pour leur faire bénéficier de mon expérience.
En quoi cela consiste d’être CTO chez Free-Work ?
Je ne programme pas, car nous avons une équipe technique beaucoup plus talentueuse que moi pour cela, ce qui me permet de prendre du recul.
C’est un rôle d’organisation globale afin d’établir les prérequis à un travail d’équipe efficace. Comme par exemple obtenir une vision long terme nécessaire à l’équipe, ou stabiliser les décisions…
Bien souvent, mon travail porte sur des arbitrages d’allocation des moyens (les coûts projets, le suivi, etc.) et leur bonne utilisation. Et cela nécessite souvent de bien connaître notre avancement sur les projets et d’avoir une bonne prédictibilité.
Cela me permet d’apporter à la direction les informations nécessaires à la prise de décision stratégique. Par ailleurs, cette vision d’ensemble m’amène à m’occuper du recrutement.
Mon rôle consiste aussi à prendre en considération toute une série de contraintes comme les aspects légaux, éthiques, l’efficacité, le ROI, la sécurité, ou encore la fiabilité de ce que nous réalisons.
Enfin, une bonne partie de mon travail est axée sur le management où je m’efforce de prendre en considération les envies, les difficultés parfois, de chacun des membres de l’équipe.
En définitive, ma mission est d’apporter mon expérience à l’équipe. Après avoir vu passer des centaines de projets depuis 20 ans, je me retrouve avec beaucoup de situations déjà vécues.
Comment organisez-vous votre travail au quotidien ? Qu’est-ce qu’une journée type ?
L’équipe est organisée en Scrum, en sprint de deux semaines. Cela nous met dans une routine efficace qui nous évite de passer du temps à nous demander comment nous organiser.
Au-delà de ça, je suis présent tous les jours avec l’équipe et j’essaie d’absorber au maximum les aléas qui se présentent immanquablement afin que l’équipe demeure dans les meilleures conditions de travail possibles.
Ces aléas peuvent être de plusieurs ordres : préparation de sujets en amont, études diverses, réponses à des sollicitations diverses de partenaires et de fournisseurs, achats, recrutement…
Notre Scrum au sein d’une organisation libérée
Avec quelles technologies travaillez-vous ?
Nous développons nos nouvelles applications selon le modèle de la SPA. SinglePageApplication. avec les technologies/frameworks suivants ;
pour le Frontend : Vue.js et Nuxt
Pour le Backend et les API : PHP (Symfony/Apiplatform)
Notre infra est basée sur kubernetes sur AWS
Et pour la Data, du Python et Tableau.
Nous gérons également un parc applicatif assez vieillissant (+ de 15 ans) avec diverses autres technologies.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail ?
Dans mon métier, il y a très peu de journées qui se ressemblent. C’est ce qui fait l’intérêt de mon quotidien ; devoir gérer toutes sortes de situations et apporter mon expérience dans de nombreux domaines.
Quelle est selon vous la plus grande difficulté dans le quotidien d’un CTO ?
Une difficulté est par exemple de trouver le bon curseur entre bonne ambiance, bienveillance et efficacité d’équipe. En cela, le management est un défi de tous les jours.
Comment gérez-vous l’onboarding des devs ?
Notre organisation très participative et notre équipe très accueillante facilitent les onboardings. De plus, il n’y a pas de turn-overs chez Free-Work, l’équipe est très stable.
En pratique, un nouveau développeur se retrouve immédiatement dans le bain des Merge Request, accompagné et conseillé par l’équipe et le tech lead.
Comment interprétez-vous l’avènement de l’IA et des solutions développées par OpenAI ? Auront-elles une influence sur l’organisation du travail de votre équipe ?
J’ai été plutôt bluffé… Nous réfléchissons en interne à ce que cela pourrait nous apporter.
En tout cas, je ne vois pas du tout cela comme un risque ou une menace comme certains autres commentaires que j’ai pu lire. Par contre, c’est un domaine encore plus difficile à appréhender. Et je pars du principe « qu’il vaut mieux être augmenté que remplacé ». Cela signifie que les développements récents de l’IA doivent être vus comme des aides et des outils. Au même titre qu’était Stack Overflow par exemple.
Parmi les usages, l’aide au développement est intéressante. Nous avons testé l’écriture de tests unitaires. Cela nous dégagerait du temps pour des tâches plus valorisantes.
Et pour notre activité, l’IA nous apportera beaucoup. Free-Work publie plus de 1000 offres d’emplois par jour. L’IA pourrait aider à matcher les bons profils aux bonnes offres d’emploi et faire gagner ainsi beaucoup de temps aux recruteurs et aux candidats.
Par contre, à titre personnel, je suis inquiet que le web se retrouve submergé de contenus automatisés de piètre qualité, générés par des sites plus intéressés par le volume que par la qualité.
Quelle est l’importance de la cybersécurité dans votre rôle ?
La sécurité des systèmes que nous gérons avec l’équipe est un enjeu majeur. En effet, de par l’activité de Free-Work, nous gérons des données RH très importantes et sensibles.
Nous faisons régulièrement des audits de sécurité.
Et nous faisons face aussi à des tentatives de scraping sur nos données…
Selon vous, quelles sont les qualités indispensables que doit avoir un CTO ?
Je dirais l’expérience, le compromis, la rationalité et le pragmatisme.
Que diriez-vous à un jeune qui souhaite devenir CTO ?
Tout d’abord, que le management n’est pas la seule voie d’évolution. Il existe de très belles opportunités de développement de carrière dans la technique pure. Et, il faut savoir qu’un CTO se détache de plus en plus de la technique pour migrer vers des tâches plus stratégiques et disposant d’un fort volant managérial.
Aussi, la maturité est nécessaire ; il ne faut pas brûler les étapes trop vite et faire preuve de patience.
Pour un jeune qui est d’ores et déjà CTO, un des éléments les plus importants est de pouvoir s’isoler de son quotidien opérationnel, au besoin, afin de prendre du recul sur les situations et construire une vision à 3 ans
Quels sont les projets en développement chez Free-Work ?
4 grands axes :
L’expérience utilisateur sur le site Free-Work. Nous avons une équipe qui est focalisée sur l’apport de valeur aux talents, leur faciliter leur expérience, leur recherche d’emploi, de mission… Par exemple, nous venons de lancer un service qui offre des promos sur de nombreux services professionnels à nos utilisateurs).
La refonte de Turnover IT, notre service à destination des recruteurs.
Notre développement à l’international et notamment au Royaume-Uni avec des sites comme womenintech.co.uk ou technojobs.co.uk.
Apporter de nouvelles fonctionnalités basées sur des algo très élaborés grâce à du machine learning et la data.
Quel prochain métier désirez-vous connaître chez Free-Work ? Dites-le nous en commentaire.😉
Romain Frutos - Rédacteur SEO
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