Skyllit recrute pour relever les défis IT des banques

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Rane Bouchelkia est fondateur et P-DG (Président-Directeur Général) de Skyllit, une société de consultants spécialisés en IT dans les domaines de la finance, la banque et l’assurance, basée à Neuilly-sur-Seine près de Paris. Il nous parle des enjeux IT que doivent relever les banques et de ses besoins en recrutement. Interview.

 

Free-Work : que fait l’entreprise Skyllit ?

 

Rane Bouchelkia : Skyllit est une ESN (Entreprise de Services Numériques). Mais je préfère parler de cabinet de conseil en recrutement IT ou de société de consultants IT. Le nom Skyllit est un jeu de mots entre sky (le ciel en référence au cloud), skill (la compétence) et IT (les technologies de l’information).

Nos clients sont des grands comptes dans la banque, la finance et l’assurance (BNP Paribas, Crédit Agricole, Cardiff, HSBC, etc.), mais aussi dans l’industrie (Thalès, Huawei, SNCF Réseau, etc.). Nous leur proposons des services de pilotage de projets IT, d’intégration SI (Système d’Information), de cybersécurité, de services cloud, de big data et de support.

 

Comment se passe votre développement ?

 

A l’origine, j’étais salarié. Je me suis formé à l’IT en suivant des cours du soir. J’ai été chef de projet puis directeur de projet IT dans de grandes banques depuis 2006. Mais à la suite du Covid, il a fallu que je me lance à mon compte. J’ai fondé Skyllit en 2020 avec un associé. Aujourd’hui, l’équipe compte 23 collaborateurs, dont 18 salariés et 5 freelances. Nous avons réalisé 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.

 

Skyllit est en plein développement, mais elle reste une société familiale. J’ai pu embaucher ma femme à la gestion et ma fille à la communication. Nous travaillons tous en télétravail ou en régie chez nos clients. Nous n’avons pas encore de locaux physiques, juste une domiciliation à Neuilly-sur-Seine.

 

Quels sont les besoins IT dans la bancassurance ?

 

Le secteur bancaire et financier est en pleine transformation numérique. Il doit répondre à des enjeux IT immenses, avec des contraintes supplémentaires liées à la cybersécurité et la réglementation bancaire. Les attaques cyber se multiplient avec la guerre en Ukraine. La 2e directive européenne sur les services de paiement ou DSP2 impose une sécurisation avec une authentification de plus en plus forte. Par exemple, nous avons travaillé pour le Crédit Agricole sur la loi de programmation militaire, mise en avant par l’ANSII (Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information), avec des bulles de sécurité renforcées.

 

Les banques font-elles appel à l’intelligence artificielle ?

 

Oui, notamment pour automatiser des tâches ou gérer des données en masse. Elles mettent en place des projets big data avec de l’IA (Intelligence Artificielle). L’IA nous sert par exemple à traiter les données pour créer des visualisations, des projections pour aider à la prise de décision.

 

Ces projets IT entraînent des coûts très importants, alors que les budgets sont revus à la baisse dans un contexte économique difficile. Les banques doivent donc trouver des solutions. Elles nous demandent d’effectuer des analyses de risques, par exemple pour anticiper les impacts si elles maintenaient des machines physiques existantes au lieu de créer des VM (machines virtuelles) dans le cloud afin d’adhérer à des services clés en main, moins coûteux et partagés.

 

Quels langages de programmation utilisent les banques ?

 

De nombreuses banques continuent à avoir besoin de programmeurs qui maîtrisent d’anciens langages, comme l’AS400, le C# ou le Cobol, pour maintenir leurs infrastructures techniques. Elles utilisent le React ou ReactJS pour coder les interfaces web, ou bien le framework Angular pour les applications mobiles et web. Les langages comme le PHP ou Symfony sont un peu en baisse.

 

Quels profils recrutez-vous chez Skyllit ?

 

Cela dépend des missions que nous confient nos clients. Nous recrutons des ingénieurs de production DevOps, des ingénieurs systèmes, des développeurs full stack, des experts en data sécurité, des administrateurs MQseries, des ingénieurs base de données Postgresql, etc.

 

En salarié ou en freelance ?

 

Les deux. Nous recrutons aussi bien en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) qu’en mission freelance. Les 2 solutions ont des avantages et des inconvénients pour l’entreprise. Un CDI permet de marger plus en jouant sur le TJM (Taux Journalier Moyen), mais il nécessite d’avoir 3 mois de salaire en trésorerie. Le freelance rapporte moins de marge, mais il représente moins de difficultés de gestion. Cela dépend aussi des besoins clients : le CDI est plus adapté à des besoins récurrents ; le freelance a des besoins ponctuels ou plus spécifiques.

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