
Les langages de programmation les plus utilisés en 2025
Les langages de programmation fonctionnent comme des écosystèmes vivants : certains prospèrent, d’autres disparaissent, et quelques-uns renaissent là où on ne les attendait plus. En 2025, le paysage technologique révèle des dynamiques inattendues, entre la domination sans partage de Python, la percée fulgurante de Go et le retour discret de Fortran. Quels langages façonnent réellement le marché cette année ? Décryptage d’un classement où chaque position raconte une tendance.
Le classement des 10 langages de programmation les plus populaires en 2025

Les entreprises privilégient désormais la performance, la sécurité et l’adaptabilité aux nouvelles architectures logicielles. De fait, certains langages renforcent leur position dominante, tandis que d’autres reculent ou disparaissent progressivement.
Quels sont les langages incontournables cette année ? Voici les dix technologies qui structurent le marché du développement logiciel, avec leurs usages privilégiés et leur progression dans l’indice TIOBE :

Analyse des tendances du classement
Python ultra-dominant : une suprématie sans équivalent
Avec 23,28 % de part de marché et une croissance de +9,3 % en un an, Python s’impose comme le langage par défaut dans l’IA, la Data Science et le développement web avancé.
Son adoption massive découle de plusieurs facteurs :
Une polyvalence hors pair : du scripting système aux applications web, en passant par l’IA et l’automatisation.
Un écosystème solide : TensorFlow, PyTorch, Pandas et Jupyter Notebook dominent les usages en Machine Learning et en Data Science.
Une courbe d’apprentissage accessible : syntaxe claire, forte documentation, communauté active.
Toutefois, Python souffre toujours d’un déficit de performance et de son typage dynamique, qui expose à des erreurs à l’exécution.
C++ dépasse C : un regain d’intérêt pour la performance
Longtemps perçu comme un socle inamovible, C++ retrouve une dynamique ascendante, surpassant désormais C.
Ce renouveau s’explique par son efficacité dans les systèmes embarqués et les logiciels critiques, mais aussi par les améliorations successives des normes C++17, C++20 et C++23, qui renforcent sécurité et lisibilité. Son adoption massive dans le jeu vidéo, la finance et le calcul haute performance conforte sa place.
En parallèle, C recule progressivement, concurrencé par Rust, qui répond mieux aux enjeux de sécurité mémoire et de robustesse logicielle dans les architectures modernes.
Java regagne du terrain : un pilier pour les applications d’entreprise et Android
Longtemps critiqué pour sa verbosité et son poids en exécution, Java renoue avec une dynamique positive (+10 % en un an). Ce regain de forme repose sur :
Un socle inébranlable dans les systèmes d’information d’entreprise (banques, assurances, retail).
La refonte de l’écosystème Android : malgré l’essor de Kotlin, Java demeure une technologie centrale pour les applications mobiles.
Des évolutions majeures : les versions récentes optimisent la gestion de la mémoire et introduisent des fonctionnalités modernes comme les Pattern Matching et Records.
Java ne disparaîtra pas de sitôt, mais son avenir dépendra de sa capacité à s’adapter aux besoins cloud et microservices.
Go explose, Fortran et Delphi refont surface
Go enregistre la plus forte progression du classement, confirmant son statut de langage clé pour les architectures modernes.
Minimaliste, performant et conçu pour la concurrence, il devient incontournable dans le cloud et les microservices, où il rivalise avec Java et Node.js. Son rôle central en DevOps, notamment avec Kubernetes et Docker, accélère son adoption, le positionnant comme un remplaçant sérieux de PHP en backend.
En parallèle, Fortran renaît dans le calcul haute performance, tandis que Delphi résiste dans les systèmes bancaires et industriels, où les coûts de migration freinent son abandon.
Quels langages apprendre en 2025 selon son projet ?

Développement web
Frontend : JavaScript et TypeScript, l’indétrônable et son héritier
Chaque projet web repose sur JavaScript, et ce n’est pas en 2025 que ça va changer. Véritable langue maternelle du web, il alimente la quasi-totalité des interfaces interactives.
Que ce soit pour un site e-commerce, un SaaS complexe ou une web app dynamique, il s’impose comme le standard absolu. React, Vue.js, Svelte… tout tourne autour de lui.
Mais un nouveau patron s’installe tranquillement dans l’open-space : TypeScript. Même syntaxe, même ADN, mais avec une rigueur et une structure dignes d’un grand projet d’entreprise. Son typage statique met fin aux erreurs sournoises qui explosent en production et force à écrire du code propre et robuste. Résultat ? Moins de bugs, une meilleure lisibilité, un développement facilité en équipe.
Quant à HTML et CSS, ils restent l’ossature du web, indispensables pour façonner des interfaces lisibles et ergonomiques.
Backend : Python et Java toujours solides
Dans l’arrière-boutique des applications, plusieurs écoles s’affrontent. D’un côté, ceux qui veulent déployer vite et bien, de l’autre, ceux qui recherchent la puissance brute et la scalabilité.
Django et Flask, taillés pour la simplicité et l’efficacité, font de Python un choix évident. Son écosystème mature, sa syntaxe limpide et sa parfaite intégration avec la data en font le langage idéal pour des applications analytiques ou du prototypage rapide.
Java, armé de Spring Boot, continue d’être le roc des systèmes d’entreprise. Ses performances, sa gestion des gros volumes et sa robustesse en production en font un incontournable pour la banque, l’assurance et l’industrie.
Et Node.js ? Toujours bien installé pour les API et les applications en temps réel, il reste un bon choix pour des projets web réactifs et dynamiques.
Intelligence artificielle et Data Science
Python : toujours en tête du Machine Learning
Sans rival sérieux, Python reste l’outil de prédilection pour l’IA et la data science :
TensorFlow et PyTorch : incontournables pour le Deep Learning.
Pandas et NumPy : manipulation avancée des données.
Scikit-learn : machine learning accessible et puissant.
Si Python domine toujours, il souffre d’un manque de performance dans les applications nécessitant des calculs intensifs. Mojo, développé pour optimiser la vitesse d’exécution et l’efficacité mémoire, commence à susciter un fort intérêt :
Jusqu’à 35 000 fois plus rapide que Python grâce à une meilleure gestion du calcul parallèle.
Compatible avec les bibliothèques Python existantes, ce qui facilite la transition.
R : un pilier de l’analyse statistique
Bien que moins populaire que Python, R conserve une place stratégique dans la recherche et l’analyse Big Data, notamment pour la modélisation avancée et les statistiques prédictives.
Développement mobile
Pendant plusieurs années, Kotlin incarnait l’avenir du développement Android, vanté pour sa syntaxe concise et sa parfaite intégration à l’écosystème Google. Pourtant, en 2025, Java retrouve une dynamique positive.
Plus robuste, mieux documenté et largement adopté dans les entreprises, il demeure le langage de référence pour les applications natives Android.
Kotlin conserve des atouts, notamment une écriture plus fluide et une réduction des lignes de code par rapport à Java. Toutefois, son adoption ralentit. L’écosystème manque de stabilité et certaines entreprises, par souci de compatibilité et de longévité des projets, préfèrent revenir aux fondamentaux avec Java.
Sur l’écosystème Apple, la question du langage ne se pose même plus. Swift s’est imposé comme la norme absolue, éclipsant progressivement Objective-C. Pensé pour la modernité, il conjugue performance, sécurité et optimisation pour l’architecture Apple Silicon.
Cybersécurité & Systèmes embarqués
Rust apparaît aujourd’hui comme la référence en sécurité mémoire, éliminant fuites et erreurs de segmentation. Microsoft, la Fondation Linux et le noyau Linux l’intègrent progressivement, accélérant son adoption dans la cybersécurité et le développement système.
C et C++ restent incontournables pour les systèmes embarqués, privilégiés dans l’aéronautique, l’automobile et l’IoT grâce à leur compatibilité matérielle et leur faible empreinte mémoire.
Enfin, Python demeure le couteau suisse des experts en cybersécurité, utilisé pour l’automatisation des tests d’intrusion, le pentesting et l’analyse forensic, renforçant son rôle stratégique dans la sécurité offensive.
Les 3 points clés à retenir :
Python domine toujours, mais Go et Rust gagnent du terrain, tandis que PHP et Kotlin reculent.
Le choix du langage dépend du projet, avec TypeScript et Python en full-stack, Swift pour iOS, et Go en forte progression côté backend.
Les besoins en performance et sécurité redessinent le paysage, avec Rust en cybersécurité, C++ en calcul haute performance et Go en DevOps.
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