9 raisons de travailler dans le numérique pour les femmes
Seulement 16 % de femmes travaillent dans la tech. Elles sont pourtant vectrices de performance pour les entreprises selon les études. Avec un marché de l’emploi très tendu, le secteur IT revêt de fortes opportunités pour les femmes. Free-Work les recense dans cet article.
Un chômage très faible
Avec 4,5 millions de recrutements prévus en 2023 en France, le secteur de l’IT est clairement un secteur sous très haute tension du point de vue de l’emploi. Le nombre d’offres d’emploi est bien supérieur au nombre de demandeurs. Et ce, en particulier, sur les postes en cybersécurité, directions des systèmes d’information, chefs de projet AMOA, ingénieurs systèmes, architectes cloud, etc.
Étant donné la tension sur le marché du travail, la concurrence à l’embauche est très faible, voire nulle, puisque vous avez de fortes chances d’être recruté avant même d’avoir postulé.
Des salaires plus élevés
Qui dit pénurie de main-d’œuvre et métier à haute valeur ajoutée, dit salaires élevés.
A savoir : les femmes sont vectrices de performances. En effet, selon une étude de la Commission européenne, les organisations qui intègrent plus de femmes aux postes d'encadrement affichent une rémunération des capitaux propres supérieure de 35 % et une rentabilité totale pour l'actionnaire supérieure de 34 % aux autres organisations de nature comparable.
Un bon argument pour négocier un salaire plus élevé !
Des recrutements proactifs de femmes
Au-delà des offres d’emploi inclusives, 66 % des start-up ayant répondu au sondage du Pacte Parité de la French Tech (signé en mai 2022 par plus de 80 start-ups) ont engagé une démarche de recrutement proactive pour identifier des profils féminins (en complément des candidatures entrantes).
Les équipes de recrutement sont formées aux biais inconscients lors des embauches.
Étant donné que les start-ups opèrent une forme de « discrimination » positive, si vous êtes une femme dans la tech, vous aurez plus de chances d’être contactées par une start-up qu’un homme.
Un aménagement du temps de travail plus souple
Les entreprises signataires du Pacte Parité prévoient de proposer une flexibilité du travail plus accrue pour attirer plus de candidats :
● 39 % pensent à mettre en place la semaine de travail de 4 jours
● 37 % envisagent d’ajouter des jours de congé au quota actuel
Des avantages supplémentaires
La parentalité est un enjeu clé de parité au sein des entreprises car c’est un des principaux facteurs de discrimination envers les femmes.
Le Pacte Parité aborde cet enjeu par la mise en place d’un accompagnement spécifique au retour du congé parental.
Un congé maternité allongé dans certaines start-ups
Chez ManoMano, par exemple, ils ont mis en place dès 2019 une politique de parentalité ambitieuse qui offre aux futures mamans un mois de congé maternité supplémentaire payé à 100 %, bonus inclus, sans condition d’ancienneté. Les adaptations du temps de travail, des lieux de travail et le temps partiel sont facilités.
Un potentiel d’évolution élevé
Dans le Pacte Parité, les start-ups s’engagent à la féminisation des conseils d’administration. En 2023, deux tiers des signataires du Pacte Parité ont déjà atteint l’objectif des 20 % de femmes au sein de leur conseil d’administration, avec deux ans d’avance sur la première étape de l’engagement.
Quand vous êtes une femme dans la tech, les possibilités de monter en hiérarchie seront plus nombreuses que dans un autre secteur.
Besoin du regard des femmes sur les technologies
Autre raison de poids d’aller vers le numérique, c’est que le secteur IT a besoin du regard des femmes. Les technologies transforment notre rapport au monde et au travail. Si elles sont élaborées seulement par le genre masculin, il risque d’y avoir un biais. Il est nécessaire de concevoir des applications qui répondent aux besoins de tous.
D’après Delphine Balle, Design & Innovation Manager, interrogé par free-work en novembre 2022, les femmes dans l’IT privilégient les pratiques qui favorisent l’écoute de toutes les parties prenantes.
« Les femmes ont amené cette ouverture d’esprit et cette capacité d’écoute et de dialogue qui font avancer les projets digitaux dans le bon sens. », explique-t-elle.
Et d’ajouter :
“Il y a des besoins de transformation des usages pour aller vers des enjeux plus éthiques, socialement responsables, des enjeux environnementaux. Il ne faut pas avoir peur d’y aller et d'accompagner ces changements. Le monde de la tech a besoin des femmes pour créer des services plus inclusifs et qui parlent à toutes les populations.”
Lutte contre les discriminations dans les start-ups
Dans leur thèse intitulée « Femmes et métiers de l’informatique : un monde pour elles aussi », Chantal Morley et Isabelle Collet montrent que la clé pour attirer les femmes est de créer au sein des entreprises de la tech une notion d’inclusion, c’est-à-dire de lutter contre les masculinités et le sexisme ordinaire et de créer un monde de la tech plus accueillant pour les femmes. Il est nécessaire de changer les mœurs du secteur numérique de l’intérieur.
En conséquence, d’après l’enquête du Pacte Parité, la très grande majorité des managers de start-ups sont formés sur les enjeux de diversité, de lutte contre les discriminations et contre le harcèlement.
Création de réseaux féminins IT
Les réseaux féminins se développent dans le secteur de la tech. Dans l’environnement majoritairement masculin du numérique, préserver des temps de non-mixité aide à libérer la parole en confiance. Ainsi des communautés de développeuses ont vu le jour pour l’entraide au féminin !
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