Comment tenir bon malgré un marché IT sous tension ?
Cette fin d’année 2024 est singulière. Entre les actualités internationales et nationales, il est plus difficile de se projeter dans l’avenir en toute sérénité. Le marché de l’emploi est tendu, les décisions semblent à l’arrêt, et les budgets sont au mieux « gelés ». Les entreprises restent « prudentes ». En ces temps incertains, l’humain pragmatique et rationnel revient au galop : il fait des choix les moins risqués possible.
En tant que freelances, devons-nous en faire de même ?
En période incertaine, se maintenir en mouvement est essentiel.
Entre avoir la niaque et être happé(e) par l’angoisse, je pense pouvoir dire avec certitude qu’en ce moment, il est probable que certains d’entre nous vivent des montagnes russes émotionnelles.
Seconde certitude : l’essentiel est de trouver les ressources pour continuer à agir.
Quel petit pas puis-je faire demain ? À qui vais-je parler ? Avec qui caler un déjeuner pour parler au minimum du marché ? À quel salon puis-je me rendre pour rencontrer de nouvelles personnes ? À quel réseau local ou sectoriel puis-je adhérer pour m’entourer d’un collectif soutenant ?
En inter-contrat, apprivoiser au mieux nos angoisses.
Parlons de ce qui peut nous immobiliser et nous empêcher de mener les actions citées : nos angoisses. En devenant régulières et intenses, elles finissent par nous diriger et nous paralyser. D’ailleurs, petite parenthèse : si vous n’avez pas vu Vice Versa 2, l’anxiété et ses travers y sont parfaitement représentés !
Revenons à l’angoisse. Philosophie Magazine la met en Une ce mois-ci : « Que faire de nos angoisses ? »
Et oui, encore quelque chose à faire ! Il y a différentes façons de cohabiter avec elle, selon son intensité, notre personnalité, notre équilibre vie privée/vie professionnelle.
La première façon, c’est celle proposée par Montaigne, que je résume par « courage, fuyons ! » Autrement dit, divertissons-nous le plus possible, agissons, allons pratiquer du sport, occupons-nous à autre chose ! La deuxième façon est celle de Nietzsche, qui nous indique que l’angoisse, comme toute émotion, est un signal vers du mieux. Autrement dit, prendre l’angoisse comme un tremplin vers le changement : diversifier ses offres ? Se tourner vers d’autres types de clients ? Se former à une nouvelle compétence fortement demandée par le marché ? Ou enfin, adhérer à ce réseau local près de chez nous qui nous fait de l’œil depuis un moment mais auquel on n’ose pas se joindre ? Prendre son angoisse comme moteur pour oser faire autrement !
Assumer son angoisse, la faire parler, en parler, l’apprivoiser est une chose ; retrouver la vitalité qui nous motive toute la journée en est une autre.
Comment retrouver la niaque ?
Retrouver le goût de la niaque.
La niaque, c’est ce mélange de persistance et de passion. Même Bébél, notre Jean-Paul Belmondo, le disait : « Réussir, c’est insister ! ».
Qu’est-ce qui vous passionne en ce moment et pourrait avoir un lien avec votre activité ? La blockchain ? La cybersécurité ? Effectuez des recherches, documentez-vous et commencez à réseauter sur ces thèmes. Contactez des personnes qui baignent dans ce domaine. Elles seront ravies de répondre à vos interrogations, de transmettre leur savoir et peut-être même de vous orienter ou de proposer leur aide. Qui sait, cela pourrait vous emmener dans une direction que vous ne soupçonnez pas aujourd’hui… Le parcours de Yaël Cheenne, membre actif de la communauté Free-Work, peut aussi vous inspirer ! Retrouvez son interview ici.
Une autre façon de faire. Parfois, il faut emprunter des chemins de traverse ! C'est ce que je suis en train de faire. Je suis une communicante dans l’âme et je suis de plus en plus attirée par des sujets concrets qui contribuent à la vie locale.
Je vous épargne toutes les étapes, mais cela fait deux mois que j’essaie de rencontrer une personne clé à la mairie de ma ville.
De grands travaux vont commencer et dureront six ans pour l’arrivée du métro (ligne 15). Je suis allée à la réunion d’information, le sujet m’a passionnée. Les questions ont fusé. Il est certain que ce projet exige un accompagnement spécifique en termes de communication.
Je ne sais pas ce que cela va donner, mais j’ai rendez-vous avec le maire adjoint à l’urbanisme demain… Cela ne donnera peut-être rien, mais cela m’aura au moins animée pendant quelque temps. Et si ce n’est pas le bon chemin, j’en emprunterai un autre : je vais prendre rendez-vous avec l’entreprise qui opère les travaux du métro dans ma ville. Je prends cela comme une enquête :) Cela me permet de rester en mouvement !
Et vous, quel chemin de traverse pouvez-vous prendre ? Parfois, il faut se laisser guider par une passion. Avec la niaque, elle peut vous emmener là où vous n'avez jamais imaginé aller !
Et dès que vous avez un coup de mou, n’hésitez pas à partager sur le forum de discussion. Cela fait toujours du bien de partager sa situation ; les réactions vous font vous sentir moins seul(e).
Caroline Loisel
Je suis solopreneure depuis 11 ans : conférencière, podcasteuse et auteure sur la qualité des relations humaines et les usages des technologies.
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