Free-Worker-157147
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Réponse postée 26 juin 2023 15:28
Bonjour,
EURL IS, comme c'est l'été et que je ne suis payé que 30 jours après facture, c'est un peu serré côté budget.
Puis-je me verser une grosse rémunération la première fois (quasiment la totalité de la facture, en rentrant même en partie dans la TVA) tant que j'équilibre les mois suivants ?
C'est pas loin d'être un prêt de la part de ma propre entreprise, ce qui est apparemment 100% illégal, mais comme les bilans se font sur l'année entière, ça devrait être possible ?
Je n'ai pas encore pris de comptable, j'attends de recevoir ma première facture avant de le faire mais je veux savoir avant, histoire de me préparer financièrement.
Je n'ai aucun prélèvement prévu pour l'instant, ni TVA, ni cotisations.
Merci d'avance !
Réponse postée 6 juin 2023 07:58
Et c'est là que je réagis. Pourquoi diable voulez-vous, tous, absolument prendre une somme aussi élevée ?!
Parce qu'on est sur free-work ici, et pas startup-work. Je ne vois pas ce que je pourrai faire d'utile en laissant 30k€ de bénéfice et payer l'IS dessus. Si je voulais des dividendes j'aurais choisi une SASU. Que peut-on bien faire avec cet argent ?
Bonjour.
Ouille, que de mélange...
On parle tout le temps de IR vs IS comme si le choix de l'IS implique qu'on ne paye pas de IR alors que si.
Bin non, pas forcément.
Qui parle de ne pas payer d'IR lorsque la société est à l'IS?
Moi.
On paye bien de l'IR même pour une société à l'IS.
Bin non, pas forcément.
Pour une société à l'IR, on parle du chiffre d'affaire, et on juste déduire des charges de ce chiffre d'affaire pour calculer l'IR. Il n'y a pas de notion de "bénéfices".
MAIS. JE.
A l'IS, vous allez déduire de votre chiffre d'affaire les 10 000 euros de charges + l'investissement voulu de 30 000 euros + l'IS (15% de 30 000 €) soit 4 500 €. Il vous reste une rémunération totale de 55 500€. Il y aura 17 755 € de cotisations et 37 745 € de rémunération nette. L'IR est de 4191 €. Il vous reste donc à la fin 33 554 €.
"Houlala, Thierry, non !"
Un investissement de 30 000, vous ne pouvez pas le passer en charge, vous aller le passer en amortissements...
Et vous calculez l'IS sur une base de 100 000 - 10 000 - 30 000 = 30 000 ; là, je suis formel les enfants, y a une erreur de calcul...
Ho misère.
Bon, tout le monde se sert un virgin mojito triple glace et on reprend calmement.
On va rappeler les règles et écarter les chiffres - "combattez avec la tête, oubliez le coeur !" (*)
En société à l'IR :
la société, pour l'imposition de ses résultats, n'existe pas ; on parle (à tort mais passons) de transparence fiscale ;
comme elle n'existe pas, elle ne paye pas d'impôts en cas de bénéfice ; celui qui sera imposé c'est son associé (ou ses associés s'il y en a plusieurs, chacun déclarant alors une part de ce résultat social proportionnellement à sa part dans le capital) ;
l'associé (ou les associés) doit déclarer sa part dans sa 2042 dans la catégorie de revenus correspondant à l'activité : en général, revenus fonciers en SCI, BIC en société commerciale, BNC en SEL/SCP, BA en société civile agri, etc. Le revenu ainsi dégagé est imposé au barème progressif.
(je ne parle pas des cotisations de sécu car les règles varient trop d'une société à l'autre ; épidabor la question posée ici c'est les impôts)
Petite subtilité : l'associé d'une société est imposé du simple fait qu'il est associé même s'il décide de ne rien percevoir de la société (par contre le jour où il décidera de prendre l'argent il ne sera pas imposé car il l'a déjà été lorsque le résultat a été réalisé...).
En société à l'IS on a une fusée à deux étages :
la société cette fois existe terriblement pour l'imposition de son résultat : elle paie un impôt, l'IS, au taux de 15% jusqu'à 42 500 € de bénéf imposable et 25 % au-delà ;
à ce stade l'associé ne paie aucun impôt ; s'il ne touche rien de la société, il ne subit aucune imposition à l'IR ; le revenu d'activité est donc très peu imposé puisque l'IS ne comprend que deux tranches dont la plus élevée est à 25%...
ce n'est que si l'associé perçoit effectivement kekchose qu'il va être imposé : soit on rémunère le travail en rémunérant les fonctions de dirigeant : on paie des cotisations sociales et on est imposé à l'IR en traitements et salaires ; soit on rémunère le capital : on distribue des dividendes qui par défaut subissent un prélèvement forfaitaire de 30% ou sur option qui sont déclarés sur la 2042 en revenus de capitaux mobiliers et imposés au barème progressif.
Il est donc très possible en société IS de ne payer aucun IR. L'IS est ainsi un bon outil d'opti. Exemple courant et classique : Monsieur a une activité en société IS et ne prend ni rému ni dividende, Madame est salariée et le couple vit sur le seul salaire de cette dernière.
Evidemment si on vous parle de faire une SARL uniperso à l'IS en payant à la fois 0 € d'IS et 0 € d'IR tout en profitant personnellement des revenus de la société, fuyez... il existe des exposés en ce sens faits par des youtubeurs depuis leur appartement à Dubaï, je vous les déconseille.
(*) test culture gé : j'attends celui d'entre vous qui arrivera à me trouver la source de cette citation... (inutile de vous ruer sur Google, ça marchera pas hein !)
Réponse postée 5 juin 2023 19:19
Bonjour,
Je ne comprends rien. On parle tout le temps de IR vs IS comme si le choix de l'IS implique qu'on ne paye pas de IR alors que si.
Si je comprends bien, l'avantage quand on choisit l'IS c'est qu'on peut déduire la rémunération du dirigeant du résultat net et donc si on se verse 100% on paye 25% de 0€ (bénéfice net après charges): 0€ de IS ?? Et après on doit quand même déclarer personnellement cette rémunération et éventuellement payer les impôts avec un abattement de 10% ?
C'est ce que je comprends en voyant ce simulateur: https://mon-entreprise.urssaf.fr/simulateurs/eurl et en choisissant l'impôt sur les sociétés. Il n'est nul part fait mention d'impôt sur les sociétés, je ne vois que impot sur le revenu malgré avoir coché le choix impôt sur les sociétés. Le simulateur assume 0 bénéfice sans même l'indiquer...
Réponse postée 23 mai 2023 09:07
EURL IS.
Une première question : Quel est votre statut ? Ca change beaucoup de choses.
Réponse postée 23 mai 2023 08:16
Bonjour,
Quelqu'un aurait un lien vers une liste assez exhaustive de tout ce qu'un freelance en IT pourrait déduire comme charges ? Je suis en EURL et d'après quelques recherches voici sur quoi je m'interroge :
Loyer, électricité, fibre, assurance habitation à 30%
Tout matériel informatique nécessaire au télétravail à 100% : écrans, souris/clavier, bureau et siège, accessoires et câbles. Y a t-il des plafonds à ne pas dépasser ou puis-je acheter un écran à 4000€ ? 😁
Navigo, quel pourcentage ?
Est-ce que le déjeuner peut être déduit aussi ? Et à quel pourcentage/max ? Comme les tickets resto ?
Mutuelle ? Compte-elle comme une charge ?
Frais de comptabilité, tenue du compte bancaire pro etc...
Par ailleurs, est-ce que ces achats sont effectués hors taxe ou dois-je payer quand même la TVA ? (Matériel informatique par exemple).
Et pour finir, combien ferait un TJM de 500€ par mois en net sur 218 jours travaillés ? Les simulations vont de 4000 à 6000... taux standard.
Désolé les moteurs de recherche sont pas très spécifiques et les réponses sont tout le temps hors-sujet donc je me dirige vers vous.
Réponse postée 2 mai 2023 15:00
Bonjour,
Je suis en train de créer mon EURL et j'ai déjà un client grand-compte qui veut me prendre. Je dois cependant trouver une ESN ou autre structure intermédiaire car le client, comme toutes les autres grandes entreprises, n'a pas le droit de faire appel à des entreprises non référencées pour ses prestations. J'ai contacté quelques ESN mais suis resté sans réponse.
Connaissez-vous un site ou des plateformes où on peut trouver cela ?
Réponse postée 27 avril 2023 21:32
Pour des raisons de protection juridique, le client grand-compte ne peut pas sous-traiter directement avec une PME, startup, eurl etc, mais seulement des sociétés référencées (pour qu'en cas de problème ils puissent les poursuivre sans risque qu'ils s'évaporent dans la nature). Que ça soit une ESN ou boîte de portage salarial je pense que le client s'en tape, c'est pareil pour lui. Je vais donc partir sur une EURL avec une entreprise intermédiaire qui assumera ces responsabilités en cas de poursuites de la part du client. En contrepartie ils prendront 10% de ce que je toucherai.
Le client (grand compte) veut te prendre en mission mais via un intermédiaire. Es-tu sûr que ce qu'il cherche c'est que tu sois en portage salarial ? Où est-ce qu'il ne cherche pas une ESN qui soit dans sa liste ?
Je demande car même les clients peuvent utiliser le terme de "portage" en pensant "intermédiaire" (c'est à dire dans leur esprit "ESN"), certains n'ont d'ailleurs aucune connaissance de comment fonctionne le portage salarial.
Réponse postée 27 avril 2023 07:45
Justement, ce qui me pousse vers le freelance c'est les gains associés au fait de ne plus payer de chômage, retraite complémentaire etc etc
Si je voulais continuer à cotiser autant passer en CDI avec le client (ou un autre) directement. Pourquoi faire les choses à moitié ?
Réponse postée 26 avril 2023 17:55
Typo dans le titre: référencement** je ne suis pas arrivé à éditer le titre 😁
J'ai trouvé un client qui veut me prendre en freelance avec un TJM de 600€ pour une durée assez longue. Comme c'est un client grand compte, ils ne traitent qu'avec certains "intermédiaires" et ne peuvent donc me prendre directement en freelance.
Je peux passer par une boîte de portage salarial mais je ne suis pas spécialement intéressé par les avantages salarié, de plus qu'il prennent une marge énorme.
Le client va me mettre en contact avec d'autres personnes chez eux dans la même situation et qui sont en portage commercial (pas salarial) mais pour gagner du temps, puis-je commencer les démarches pour créer ma boîte ? Idéalement une EURL qui d'après mes simulations rapporte le plus (conseil).