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Passer Freelance : quelques questions aux connaisseurs
Teraoctet
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Teraoctet
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5 août 2018
Bonjour,
Actuellement salarié en SSII en tant qu'analyste développeur mainframe, j'envisage de changer et de passer indépendant.
Quelques précisions :
Le marché spécifique sur lequel je travaille laisse à penser qu'une activité à temps plein est envisageable. J'ai pu dresser un bon panorama des clients de la région cible. Ce que je présente prend donc en compte cette situation optimiste. Les missions seront effectuées dans les locaux du client, en province, sans dépenses mis à part bien sur les frais "incompressibles". Avant majoration par l'intermédiaire j'estime le TJM entre 330 et 370 sur 210 jours. Le CA est donc estimé entre 69300 et 77700 € par an.
J'en appelle à vos expertises et expériences car il reste pour moi quelques zones de doutes :
Question 1 : Le régime fiscal et l'impact sur la rentabilité
Je créé une microentreprise, dont je peux dépasser le seuil de CA si je suis dans l'estimation haute. J'ai lu que je pouvais tout de même rester 2 ans au régime de la microentreprise mais qu'ensuite je devrais passer au régime réel. D'après mes simulations je gagne davantage sur l'estimation basse en microentreprise que sur l'estimation haute en régime réel. A moins de pouvoir prétendre à un TJM fortement supérieur j'ai l'impression que j'ai tout intérêt à limiter mon TJM.
Ce raisonnement vous parait-il correct ? J'ai tenté la comparaison avec une eurl mais je ne suis pas sur d'avoir correctement utilisé l'outil (http://freelance.atlaas.net/simulateurs/simulateur-avance/)
Question 2 : La TVA
Dépassant le seuil de franchise de TVA, mon tarif TTC facturé au client devient un beau jour un tarif+20% TTC. Si j'ai bien compris ça ne devrait pas avoir d'impact sur le client (ni sur moi du coup), car la TVA qu'il paye est déductible (je facture un service qui lui permet de facturer un service au client final). Pouvez-vous me confirmer ce fonctionnement ?
Question 3 : Le calcul global
En espérant avoir pensé à tout, voici le calcul :
Les frais :
Comptable : 1500 € (facultatif mais bon je le laisse pour l'instant)
Mutuelle santé : 1200 €
Responsabilité civile pro : 100 € (facultatif mais bon, on va jouer la carte de la prudence)
Transports en commun : 600 €
Domiciliation : 240 € (discutable mais bon, je ne suis pas encore fixé..)
Total des frais : 3640 €
Les taxes pour un CA de 69300 € (charges et impôts en utilisant le simulateur csoec.amcsa) :
Charges sociales : 15385 €
Impôt sur le revenu : 8015 €
CFE : entre 216 et 2157 € (je n'ai pas trouvé plus précis, et je trouve aussi 76 € pour Paris, bref)
Total des taxes : entre 21675 et 23616 €
Bilan : Un bénéfice annuel net estimé entre 42 et 44 k€ (contre 27k€ actuel en salariat)
Voyez vous des oublis et/ou des erreurs dans cette estimation ?
Question 4 : La cotisation foncière des entreprises CFE
J'ai lu que je serais invité à payer cette taxe à partir de la deuxième année d'activité, le fait de ne pas avoir de local pour mon activité n'étant pas une excuse pour être dédouané. Cet impôt dépendrait du CA (d'où la fourchette que j'ai trouvé pour 2017) et de la ville concernée.
Avez-vous connaissance d'un site permettant de voir la CFE par ville pour envisager une optimisation par domiciliation si pertinent ?
Voilà merci de m'avoir lu et merci d'avance pour votre aide précieuse, et navré si j'ai écris des énormités !
Pour ceux qui sont encore là je finirais juste par une anecdote qui m'a fait sourire :
J'ai lu qu'après l'immatriculation de l'entreprise, les informations données sont vendues à des sites qui diffusent le tout sur le net. A moins d'une domiciliation mon adresse privée ne sera donc plus privée jusqu'à réussir à faire tout effacer (et potentiellement rebelote après un déménagement ? je ne sais pas)
Je regarde donc les tarifs de domiciliation, Le moins cher que j'arrive à trouver est une offre à 6 euros et quelques par mois, à Saint-Ouen. Bon ça parait raisonnable je met la page en favori.
Plus tard je tombe par hasard sur la CFE, impôt surprise, alors j'essaie de creuser, de trouver des différences de tarif entre les villes, et je tombe sur un comparatif entre deux villes, juste deux, Paris et Saint-Ouen : dans ma tranche c'est 76 euros pour Paris ... et 800 pour Saint-Ouen. Bon d'accord il m'en faut peu pour sourire 😛
Cordialement !
Actuellement salarié en SSII en tant qu'analyste développeur mainframe, j'envisage de changer et de passer indépendant.
Quelques précisions :
Le marché spécifique sur lequel je travaille laisse à penser qu'une activité à temps plein est envisageable. J'ai pu dresser un bon panorama des clients de la région cible. Ce que je présente prend donc en compte cette situation optimiste. Les missions seront effectuées dans les locaux du client, en province, sans dépenses mis à part bien sur les frais "incompressibles". Avant majoration par l'intermédiaire j'estime le TJM entre 330 et 370 sur 210 jours. Le CA est donc estimé entre 69300 et 77700 € par an.
J'en appelle à vos expertises et expériences car il reste pour moi quelques zones de doutes :
Question 1 : Le régime fiscal et l'impact sur la rentabilité
Je créé une microentreprise, dont je peux dépasser le seuil de CA si je suis dans l'estimation haute. J'ai lu que je pouvais tout de même rester 2 ans au régime de la microentreprise mais qu'ensuite je devrais passer au régime réel. D'après mes simulations je gagne davantage sur l'estimation basse en microentreprise que sur l'estimation haute en régime réel. A moins de pouvoir prétendre à un TJM fortement supérieur j'ai l'impression que j'ai tout intérêt à limiter mon TJM.
Ce raisonnement vous parait-il correct ? J'ai tenté la comparaison avec une eurl mais je ne suis pas sur d'avoir correctement utilisé l'outil (http://freelance.atlaas.net/simulateurs/simulateur-avance/)
Question 2 : La TVA
Dépassant le seuil de franchise de TVA, mon tarif TTC facturé au client devient un beau jour un tarif+20% TTC. Si j'ai bien compris ça ne devrait pas avoir d'impact sur le client (ni sur moi du coup), car la TVA qu'il paye est déductible (je facture un service qui lui permet de facturer un service au client final). Pouvez-vous me confirmer ce fonctionnement ?
Question 3 : Le calcul global
En espérant avoir pensé à tout, voici le calcul :
Les frais :
Comptable : 1500 € (facultatif mais bon je le laisse pour l'instant)
Mutuelle santé : 1200 €
Responsabilité civile pro : 100 € (facultatif mais bon, on va jouer la carte de la prudence)
Transports en commun : 600 €
Domiciliation : 240 € (discutable mais bon, je ne suis pas encore fixé..)
Total des frais : 3640 €
Les taxes pour un CA de 69300 € (charges et impôts en utilisant le simulateur csoec.amcsa) :
Charges sociales : 15385 €
Impôt sur le revenu : 8015 €
CFE : entre 216 et 2157 € (je n'ai pas trouvé plus précis, et je trouve aussi 76 € pour Paris, bref)
Total des taxes : entre 21675 et 23616 €
Bilan : Un bénéfice annuel net estimé entre 42 et 44 k€ (contre 27k€ actuel en salariat)
Voyez vous des oublis et/ou des erreurs dans cette estimation ?
Question 4 : La cotisation foncière des entreprises CFE
J'ai lu que je serais invité à payer cette taxe à partir de la deuxième année d'activité, le fait de ne pas avoir de local pour mon activité n'étant pas une excuse pour être dédouané. Cet impôt dépendrait du CA (d'où la fourchette que j'ai trouvé pour 2017) et de la ville concernée.
Avez-vous connaissance d'un site permettant de voir la CFE par ville pour envisager une optimisation par domiciliation si pertinent ?
Voilà merci de m'avoir lu et merci d'avance pour votre aide précieuse, et navré si j'ai écris des énormités !
Pour ceux qui sont encore là je finirais juste par une anecdote qui m'a fait sourire :
J'ai lu qu'après l'immatriculation de l'entreprise, les informations données sont vendues à des sites qui diffusent le tout sur le net. A moins d'une domiciliation mon adresse privée ne sera donc plus privée jusqu'à réussir à faire tout effacer (et potentiellement rebelote après un déménagement ? je ne sais pas)
Je regarde donc les tarifs de domiciliation, Le moins cher que j'arrive à trouver est une offre à 6 euros et quelques par mois, à Saint-Ouen. Bon ça parait raisonnable je met la page en favori.
Plus tard je tombe par hasard sur la CFE, impôt surprise, alors j'essaie de creuser, de trouver des différences de tarif entre les villes, et je tombe sur un comparatif entre deux villes, juste deux, Paris et Saint-Ouen : dans ma tranche c'est 76 euros pour Paris ... et 800 pour Saint-Ouen. Bon d'accord il m'en faut peu pour sourire 😛
Cordialement !
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htnfr
Nombre de posts : 1364Nombre de likes : 170Inscrit : 15 mars 2017Bonjour,
Dans ton cas (peu de charges), il me semble que le régime micro entrepreneur + versement forfaitaire libératoire est bon choix:
- Pour un CA de 70K €, tu paies 22,5% cotisations + 0,2% formation + 2,2% versement libératoire ==> Il te reste 52570€ net impots. Si on en déduit les frais de 3640€ ==> 48 930€ dans ta poche. Tu peux gagner plus si tu peux avoir l'ACCRE (pour tout le monde à partir de 2019?)
- TVA: 0 impact sur toi et le client au final, sauf que tu peux déduire la TVA de certains achats, et tu gardes les TVA collectées pendant certains temps
- CFE: normalement pas grande chose si tu prends genre quelques mètres carrés de ton domicile. Aucune idée pour une autre adresse -
Teraoctet
Nombre de posts : 4Nombre de likes : 0Inscrit : 5 août 2018
Merci pour ces informations 🙂htnfr a écrit : Bonjour,
Dans ton cas (peu de charges), il me semble que le régime micro entrepreneur + versement forfaitaire libératoire est bon choix:
- Pour un CA de 70K €, tu paies 22,5% cotisations + 0,2% formation + 2,2% versement libératoire ==> Il te reste 52570€ net impots. Si on en déduit les frais de 3640€ ==> 48 930€ dans ta poche. Tu peux gagner plus si tu peux avoir l'ACCRE (pour tout le monde à partir de 2019?)
- TVA: 0 impact sur toi et le client au final, sauf que tu peux déduire la TVA de certains achats, et tu gardes les TVA collectées pendant certains temps
- CFE: normalement pas grande chose si tu prends genre quelques mètres carrés de ton domicile. Aucune idée pour une autre adresse
Pour l'ACCRE je vais suivre ça pour 2019, en attendant je ne suis pas éligible.
Mes premiers contacts commerciaux me permettent de cibler plutôt un CA de 80k annuel, alors je vais creuser le sujet de l'EURL et son optimisation.
Merci encore bonne journée -
hmg
Nombre de posts : 26942Nombre de likes : 438Inscrit : 9 janvier 2005Bonjour,
Le CA de 80k au début n’mpeche pas le micro en fait.
Il y a pour une création en 2018 un choix qu’il n’y aura plus après.
En 2018 (et après jusqu’a changement de la loi), il est possible de créer en EI micro et quel que soit le chiffre d’affaires de déclarer pendant deux ans sous ce régime.
Cependant pour 2018, il y a un choix qui impacts plus que les deux premières années à faire. Il serait encore possible jusqu’au 31/12 en se créant au réel tns (pas en micro/SAS, donc EI ou EURL/SARL) d’etre encore affilié à la cipav et pas au régime général des indépendants (ex rsi) pour la retraite. Or les cotisations jusqu’a 83k sont plus faibles.
C’est donc un choix qui dépend des objectifs de chacun à long terme.Cordialement, - HMG - hmg_71@yahoo.fr Expert comptable - Paris - www.hmgec.com Pensez à regarder le contexte et la date des réponses. Elles ne s'appliquent pas toujours à tous les cas. -
Free-Worker-422435
Nombre de posts : 645Nombre de likes : 1Inscrit : 3 mars 2018
Justement pas de versement forfaitaire libératoire (de l'IRPP) en 2018, année blanche fiscale, htnfr !!!htnfr a écrit : Bonjour,
Dans ton cas (peu de charges), il me semble que le régime micro entrepreneur + versement forfaitaire libératoire est bon choix:
La raison est simple : cette option fait perdre la qualité de revenu imposable ordinaire au montant concerné et donc, adieu au CIMR. Ce qui revient à vouloir payer de l'IRPP en année blanche !
Au lieu de quoi, en s'abstenant de cette option, l'impôt IRPP généré par le néo-revenu imposable 2018 [réputé ordinaire] sera bien neutralisé par le CIMR attribué en cas de début d'activité courant 2018.
Une "mesure de simplification", ce PAS/CIMR ? 😉 -
htnfr
Nombre de posts : 1364Nombre de likes : 170Inscrit : 15 mars 2017
Bonne remarque Membre-xxxx 😃 . Par contre, il me semble avoir vu quelques parts le fait de renoncer au versement forfaitaire libératoire pour l'année blanche et re-opter pour 2019 ne peut pas bénéficier du CIMR. Cela concerne peut-être seulement les entreprises sous ce régime en 2017.Membre-122685 a écrit : Justement pas de versement forfaitaire libératoire (de l'IRPP) en 2018, année blanche fiscale, htnfr !!!
La raison est simple : cette option fait perdre la qualité de revenu imposable ordinaire au montant concerné et donc, adieu au CIMR. Ce qui revient à vouloir payer de l'IRPP en année blanche !
Au lieu de quoi, en s'abstenant de cette option, l'impôt IRPP généré par le néo-revenu imposable 2018 [réputé ordinaire] sera bien neutralisé par le CIMR attribué en cas de début d'activité courant 2018.
Une "mesure de simplification", ce PAS/CIMR ? 😉