Les charges dont il est fait question ici sont les charges qui s'appliquent à l'activité d'indépendant et non les charges salariale + patronales.
Elles comprennent les charges sociales elles mêmes
les impôts et taxes (autres que la TVA)
les fraisadministratif de gestion
les frais de téléphones et internet liés à l'activité
les amortissements de matériel pour l'activité
les frais de documentations
etc.
Si vous voulez calculer une taux juste par rapport à une rémunération nette vous êtes obligé de raisonner en coûts complets.
Une des grandes astuce de nos clients est de négocier en ne faisant apparaître que les coûts apparents pour faire baisser les taux.
Il en va de même pour le frais de déplacement ou une agence m'avait trouvé un vol à 69 € A/R alors que je lui annonçais 265 €. La différence c'est que le vol a/R à 69€ était à midi aller et 1 h retour, alors que celui que je devais prendre était à 7h le matin et retour à 18h le soir: le prix n'est pas le même...
Faites toujours à bien attention à calculer les coûts réels de l'activité et à ne pas oublier les coûts cachés (même en salarial, il existe des charges liées au salarié qui n'apparaissent pas sur le bulletin de paye)
Vos remarques sont justes et pertinentes. La façon de construire les taux indiquée plus haut est une base d'établissement de tarification.
Cependant les clients devraient conduire leur réflexions de façon pertinente:
Si les taux pratiqués sont trop bas cela va avoir plusieurs conséquences
- la première un reflux du nombre d'indépendants et donc une augmentation plus forte des taux à terme
- La seconde un risque majeur de se faire "planter" par les consultants qui sautera sur la première mission mieux rémunérée (dans ce cas le gain sur taux réalisés par l'entreprise sera largement compensé par une perte de 10 à 12 fois supérieur au gain: cela peut entrainer un retard sur l'ensemble du projet)
Si les taux pratiqués par le consultant sont trop élevé (par rapport à la marge de fluctuation normale indiqué plus haut) contrairement à une idée reçue, le consultant croit faire un bon coup mais risque de la payer très cher par la suite. Si il fait (en apparence) un bon coup et arrive à facturer 50% plus cher que normal. l'année de facturation il va faire une excellente marge et c'est la que le bas blesse. Cette marge va lui générer l'année suite un taux d'imposition sur le revenu conséquent qu'il devra payer avec un revenu revenu à la normale, de plus les charges sociales vont appeler un reajustement. La somme à payer sera grosso modo de 55% des sommes gagnées en plus et ce à payer sur la période octobre /décembre soit 3 mois. La troisième année et les impôts et les organismes sociaux vont appeler sur cette nouvelle base donc de nouveau 55% de cet écart, somme qui ne sera remboursée que vers la fin de l'année pour les charges sociale et les pour les impôts.
La survaleur de 50% sur son taux risque de lui générer une avance de trésorerie de 110% aux différents organismes et dans la réalité il n'en recevra le gain que lorsque les organisme l'auront remboursée des sommes appelée en trop. Si le consultant ne provisionne pas ces appels de fond il risque de se retrouver dans une situation de non revenu personnel et le "bon coup" devient une bombe de dettes à retardement.
Je reconnais que ce mécanisme est un peu technique mais c'est la raison essentielle pour laquelle on voit beaucoup 'd'étoile filante' dans notre profession car en début d'activité c'est pire.
Après tout est une question d'équilibre, de gestion du risque et de bonne connaissance de son marché.
Il me semble que vous confondez le besoin et la réponse au besoin.
Dans les cotisations obligatoires seule la prise en charge maladie et un faible revenu journalier sont pris en compte et ne suffisent pas à couvrir le besoin de revenu + charge de l'activité à couvrir.
Pour couvrir ce complément, il faut effectivement le provisionner. Ceci ne veux pas dire qu'on ne peut pas l'assurer. cependant le coût des assurances - qui couvre l'intégralité du risque - pour l'euro couvert est bien souvent exorbitant et accompagné de clauses restrictives mais ici c'est à chacun de voir comment il couvre son risque.
Chacun de nous à deux choix possible le matelat de laine ou se faire tondre la laine sur le dos: Votre désobligeance m'oblige.
La raison de mon poste est due au fait que le site établi des soit disant taux journaliers marchés qui sont bien en deça du marché réel. Il m'a paru important de rappeler les règles d'usage 🤣 afin de justifier des taux normaux.
Effectivement comme se sont des règles d'usage, il aurait mieux valu que je les appelles bonnes pratiques d'usage.
Ce principe d'usage existe pour les indépendants depuis au moins plus de 30 ans:
Le mode de travail en indépendant est un choix du mode d'exécution de son travail à la différence d'exercer en société (type SARL par exemple) ou il s'agit alors de développer une activité avec embauche de salariés.
Certains ont choisi le statut SARL plutôt qu'indépendant pour des questions de charges sociales et fiscales, mais vous remarquerez que l'URSSAF vient de requalifier (en fonction de la répartition du capital) en logique indépendant avec réincorporation du bénéfice dans les revenus soumis à cotisation.
Le revenu auquel peut prétendre un indépendant est donc calculé par rapport à l'équivalent salarié.
Cependant un indépendant, à la différence d'un salarié à :
- des charges supplémentaires de gestion
- le revenu pour absence pour cause de maladie à couvrir
- les inter contrats à couvrir
Donc l'usage veut que l'on parte du salaire net (le revenu net global) auquel on ajoute les charges sociales, les charges de gestion, une provision pour inter contrat (évaluée traditionnellement à 10% -> correspondant au taux général de chômage) une provision pour risque d'absence de revenu pour maladie elle aussi évaluée traditionnellement à 10%.
Cependant rien ne vous empêche de prendre d'autre taux et d'autre mode de calcul: c'est le principe de l'indépendance.
Cependant n'oubliez pas que :
Si vous ne prenez pas en compte ces provisions et abaissez votre taux :
- A moins d'être philanthrope il n'y a aucune raison que vous n'ayez pas la rémunération à laquelle vous auriez droit en salarié
- Que même si vous faite du full time pendant 5 ans, le jour ou vous tomber en inter contrat cela peut durer 6 mois (cas de la crise actuelle) et vous aurez quand même les charges à payer (elle ne seront remboursée que plus tard une fois l'année constatée)
- que personne n'est à l'abri d'un problème de santé.
Si vous surévaluer votre taux vous risquez de sortir du marché (et ne plus obtenir de mission)
Cependant si le client vous reconnait des qualités exceptionnelle rien ne vous empêche de les valorisées, mon post étant plus pour le commun des consultants.
Normalement sur le marché des indépendants les variation de taux entre les périodes de faible demande et de forte demande ne devraient pas dépasser plus de 10%-15% en plus ou en moins car quelque soit les critères de gain de temps sur l'amélioration de votre capacité de travail, la facturation étant au temps passé donc en relation directe avec un taux horaire ou journalier - la seule chose qui change sera la quantité de production par jour. Ce qui est totalement différent du cas d'un produit ou le gain de temps de fabrication vient réduire le coût du produit.
enfin si on prend un consultant fonctionnel qui normalement facture hors frais 620 € et 770€ avec frais, de base il doit payer par jour 250 € de charges et 400 € avec des frais de déplacement.
La première partie de l'année à vue des agence proposer des taux de 300 à 400 € /jrs en "all include":
le consultant qui accepte cela ne fait que payer une partie de ses charges et pour le reste vivre sur ses réserves -> ce n'est pas une situation viable. Ou alors c'est quelqu'un qui s'est vendu comme fonctionnel et qui ne l'était pas.
Personne n'a jamais vu, même en période de crise, un constructeur automobile vendre ses voitures haut de gamme au prix des voitures bas de gamme.
Nota : ce qui est dit sur ces poste n'est pas seulement pour les indépendants SAP mais pour tous les indépendants hors professions réglementées.
Les frais de 150€ jrs sont un prix indicatif moyen constaté lorsque nous sommes en déplacement.
Ils correspondent à
pour une semaine
4 nuits à 65 €
4 repas soir à 20 €
5 repas midi à 12€
1 AR à 350 € (Un billet d'avion ou de TGV plus les frais annexe pour se rendre aux aéroports)
ce qui fait 750 € par semaine donc 150€ /jrs
Dans un tarif "all in" les frais de déplacement sont à la charge du consultant et viennent augmenter de fait le TJM.
Dans un tarif "frais pris en charge par le client" ou un tarif en local (donc sans déplacement), ils ne sont pas à ajouter
Ceci étant chacun doit estimer les frais par rapport aux missions proposées et ajuster le TJM en fonction
est un consultant orienté ABAP qui connait suffisament le fonctionnel pour faire un peu de paramétrage et tourner les flux
Il n'a pas de culture métier.
Il n'a pas la compétence pour conduire une réunion fonctionnelle
Connait l'ABAP et sait faire des développement en ABAP
Un consultant fonctionnel mono module
Est un consultant qui connait bien un module et pas ou peu d'autres modules
Il peut avoir de la culture métier mais apprise au travers des projets
Il a la compétence pour conduire des ateliers dans son domaine
Il a la compétence pour participer à des atelier d'intégration mais pas de les conduire
Selon son passé il peut savoir lire l'ABAP mais pas faire de développement
Un consultant fonctionnel multi modules
Est un consultant qui connait bien plusieurs modules
Il a une coulture métier forte et est capable de conseiller sur les best practices
Il a la compétence de conduire les ateliers dans ses domaines de compétences et d'orienter vers la bonne solution en bonne adéquation avec le métier
Il a la compétence de conduire des ateliers d'intégration
Un expert fonctionnel
Est un consultant qui connait tous les modules soit supply chain (y compris PLM), soit finance
C'ets un expert métier qui est aussi capacble de faire du conseil en organisation indépendament de SAP
De plus il connait les fonctions centrales comme la classification, le configurateur ou l'engineering change (pour le coté supply chain)
Il est capacble de monter une solution intégrée
Il est en mesure de conduire des réunion de décision avec le management sur les choix de solution et leur impact sur l'entreprise.
Maintenant vous savez tous sur a sructure des compétences dans le fonctionnel SAP.
Contrairement à une idée reçue, les taux journaliers des freelances ne sont pas une loterie au moins disant. Ils s'établissent sur la base de l'équivalent brut salaire annuel.
Pour contrecarrer toutes les bêtises qui sont données sur les taux journaliers vous trouverez ici le référentiel de base pour les taux journaliers.
Il est réparti en niveau de compétence:
Nb jours travaillés ....210
Le nombre de jours travaillés correspond au nombre normaux de jours en salaria (RTT compris)
Salaire_brut_annuel_______84.886__93.375_102.712
Salaire_net_annuel________67.909__74.700__82.170
Salaire_net_mensuel_______5.659___6.225___6.847
Charges-soc_et_ges_______61.797__67.977__74.774
Base_coûts_annuels______129.706_142.677_156.944
Base_coûts_jrs ____________618_____679_____747
Prov_intercontrat_(10%) ______62______68______75
Prov_maladie_(10%)__________62______68______75
TJM_de_base_hors_dep______741_____815_____897
Frais_/jrs__________________150_____150_____150
TJM_avec_frais______________891_____965___1.047
Sur ce taux, il faut ajouter 20%(sur prix facturé) de frais d'agence.
Les frais d'agence comprennent
- les frais de rechercher et négociation de contrat
- les frais de recouvrement client
- les frais de trésorerie entre le paiement consultant et le règlement client
Cette base de taux est le taux normal.
Toute "bonne affaire" qui consisterai à obtenir un taux trop en écart entre la compétence du consultant et le TJM doit faire réfléchir le client sur :
La compétence du consultant est elle celle réellement annoncée?
Si le consultant accepte un taux si faible, ne vas-t-il pas me laisser tomber au plus mauvais moment pour obtenir un taux en relation avec ses compétences?
Il serait bon que le site Freelance info reprenne ce tableau plutôt que celui constitué sur la base de dire qui ne sont aucunement vérifiés et faux.
Contrairement à une seconde idée reçue, les consultants freelances ne sont pas taillables et corvéables à merci sans contrepartie.
2 articles du code du travail s'appliquent à eux (par jurisprudence):
Un indépendant qui effectue des heures supplémentaires en dehors de la durée légale du travail est en droit de demander la rémunération de ces heures
Le temps de trajet déplacement aller doit être compté comme temps de travail. (Pas le retour aller comprendre la logique des juristes du droit du travail!)
Cela fait plus de 30 ans que je fais du conseil et les règles n'ont jamais changée.
Qu'en période de difficultés économiques les taux subissent une baisse Ok mais tout au plus de 10 à15% pas de 50% comme le propose certaines agences.
N'hésitez pas à négocier dur (et en faisant référence à ce tableau si besoin).
Nouveauté ! Avec Free-Work MyBusiness, vous pouvez désormais gérer votre facturation, vos clients et votre activité facilement. C'est gratuit et sans engagement !
