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comment rendre notre part de marché libre de tt intermédiair
likos
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likos
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22 avril 2008
bonsoir,
Nous sommes nombreux ( et pas tous, heureusement.. ) à subir une baisse drastique d'offres de missions.
je vous propose d’identifier ensemble, la ou les raisons que notre marché soit comme ça, c’est à dire très aléatoire et surtout, très très petit à mon sens, car je me trompe peu si je dis que dans 9 cas sur 10 (pour ma part 10 sur 10), nous sommes obligés de passer par un ou une cascade d'’intermédiaires, ma dernière mission, suis passé par 2 ssii pour finir chez une ssii (la MOE) qui, elle, a gagné un grand marché public etc., donc finalement 3 ssii en cascade avant d’arriver au client final, et donc marge de chacun etc... ce n’'est qu’'un exple.. autrement dit, il nous reste que le reste des missions, juste quand les ssii ne trouvent pas le bon profil dans leur «stock»... je trouve par conséquent que nous subissons vraiment une concurrence déloyale flagrante, qui nous fait beaucoup de tord (financièrement, attente, etc.) et qui nous laissera éternellement à la merci de ces gens là (ssii) dont on connaît, par ailleurs, la qualité.
merci d’enrichir le débat en restant sur ce sujet précis qui est "comment rendre notre part de marché libre de tout intermédiaire" ou du moins dans 9 cas sur 10 sans intermédiaires...
Nous sommes nombreux ( et pas tous, heureusement.. ) à subir une baisse drastique d'offres de missions.
je vous propose d’identifier ensemble, la ou les raisons que notre marché soit comme ça, c’est à dire très aléatoire et surtout, très très petit à mon sens, car je me trompe peu si je dis que dans 9 cas sur 10 (pour ma part 10 sur 10), nous sommes obligés de passer par un ou une cascade d'’intermédiaires, ma dernière mission, suis passé par 2 ssii pour finir chez une ssii (la MOE) qui, elle, a gagné un grand marché public etc., donc finalement 3 ssii en cascade avant d’arriver au client final, et donc marge de chacun etc... ce n’'est qu’'un exple.. autrement dit, il nous reste que le reste des missions, juste quand les ssii ne trouvent pas le bon profil dans leur «stock»... je trouve par conséquent que nous subissons vraiment une concurrence déloyale flagrante, qui nous fait beaucoup de tord (financièrement, attente, etc.) et qui nous laissera éternellement à la merci de ces gens là (ssii) dont on connaît, par ailleurs, la qualité.
merci d’enrichir le débat en restant sur ce sujet précis qui est "comment rendre notre part de marché libre de tout intermédiaire" ou du moins dans 9 cas sur 10 sans intermédiaires...
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kzg
Nombre de posts : 2927Nombre de likes : 4Inscrit : 2 mai 2012
Ce que vous appelez concurrence déloyale n'est autre que la loi du marché : offre vs demande. D'un côté il y a une offre pléthorique, de l'autre une demande limitée et très (trop) prudente, qui incite les donneurs d'ordre à limiter le nombre de leurs fournisseurs.likos a écrit : autrement dit, il nous reste que le reste des missions, juste quand les ssii ne trouvent pas le bon profil dans leur «stock»... je trouve par conséquent que nous subissons vraiment une concurrence déloyale flagrante
Pour augmenter sa part de marché, pas de mystère. Il faut rechercher la quantité et/ou la qualité. Soit, grossir ou offrir un service que les autres n'offrent pas. Par exemple vous choisissez un thème porteur sur lequel vous avez une expertise ou un savoir faire (ça demande du travail, de la recherche etc.) vous développez une offre que vous proposez aux clients finaux uniquement. En attendant que cette offre trouve son marché, rien ne vous empêche de continuer à travailler comme vous le faites actuellement, via de gros intermédiaires capables de collecter un volume suffisant de demande.
Dernier point, quand vous parlez de "notre" part de marché, vous semblez opter pour une vision collective de l'offre de la population des frelances IT. C'est à mon sens inadéquat, en freelance on est par définition indépendant, individuel. Nos offres sont distinctes et en aucun cas fongibles. Sauf à constituer un syndicat des freelances, mais même ainsi, ce syndicat n'aura pas l'autorité de signer des contrats ou répartir la demande. -
Tap
Nombre de posts : 1678Nombre de likes : 6Inscrit : 31 mai 2013Le marché est contrôlé par une loi simple : l'offre et la demande.
Il n'y a pas de secret: les clients souhaitent payer le moins cher possible.
Dans ces conditions, sur les secteurs où les SSII ont beaucoup de profils à proposer, il y a effectivement très peu de chance d'être un concurrent crédible, car le tarif proposé par ces dernières défie toute concurrence (en ce moment, je vois meme de plus en plus d'offshorisation pour les jobs "simples". La mode c'est la roumanie. Il est évident que vous ne pouvez pas lutter avec le tarif d'un roumain).
Par contre, quand la tendance s'inverse, c'est a dire quand on aborde de l'expertise sur un domaine (ie, de la très forte valeur ajoutée / des profils rares), alors nous freelance avons une carte a jouer car les SSII ne peuvent pas fournir de tels profils (beaucoup trop chers, pas assez de marge, trop risqué).
C'est mon cas, je pense que c'est le cas de la majorité des freelances dont le business tourne bien.
De ma fenêtre, le marché est très gros, car les profils similaires au miens ne courent pas les rues ET sont très demandés. Mais de votre fenêtre, c'est l'inverse.
Malheureusement, hormis vous repositionner sur des technos rare et recherchées / ou vous spécialiser encore plus dans votre domaine de prédilection, si celui ci est porteur, il n'y a pas vraiment de solution.
Les SSII seront tjs les plus fortes sur les postes ou elles sont capable de vendre des "experts" en réalité débutants en les payants au lance pierre.
Mais elle n'ont en général pas la flexibilité leur permettant de conserver leurs meilleurs éléments, ce qui nous laisse donc une carte a jouer sur de la "vraie" expertise.
xpost kzg, qui dit sensiblement la même chose -
Paul92
Nombre de posts : 1754Nombre de likes : 336Inscrit : 1 avril 2012Oui, globalement quand on est indépendant vu notre faible impact commercial vs une SSII on sait très bien qu'on subira cette loi.
La meilleure façon de se défendre c'est effectivement d'avoir un profil qui sorte du lot, ou d'être assez implanté chez quelques clients finaux pour ne faire en sorte que les SSII ne vous apportent que leur référencement. Sinon vous ne servirez que de chair à canon sur des missions ardues, ou de bouche trou temporaire. -
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Sujet passionnant et maintes fois débattu dans d’autres forums et qui traduit aussi les difficultés des freelances pour se vendre.
Je suis à 100% d’accord avec kzg, et j’ajoute que c’est applicable à tout type de prestation intellectuelle. N’importe quel freelance peut toucher des clients finaux, s’il accepte des prestations courtes et bien entendu de se déplacer sur tout le territoire.kzg a écrit : Pour augmenter sa part de marché, pas de mystère. Il faut rechercher la quantité et/ou la qualité. Soit, grossir ou offrir un service que les autres n'offrent pas. Par exemple vous choisissez un thème porteur sur lequel vous avez une expertise ou un savoir-faire (ça demande du travail, de la recherche etc.) vous développez une offre que vous proposez aux clients finaux uniquement. En attendant que cette offre trouve son marché, rien ne vous empêche de continuer à travailler comme vous le faites actuellement, via de gros intermédiaires capables de collecter un volume suffisant de demande.
Tout le problème consiste justement dans la manière de proposer ses services aux clients finaux donc surtout de se faire connaitre de ces derniers. A mon sens, l’objectif final doit être d’inverser le schéma classique où le freelance se trouve en position de demandeur. C’est tout à fait jouable.
Quant au problème récurrent du référencement, il existe évidemment, mais il n’est pas incontournable. Toutes les entreprises n’y sont pas hermétiques et certaines passent outre notamment pour des prestations ponctuelles. Il y a donc de la place pour tout le monde.
Un freelance qui contacte des intermédiaires ou même directement des clients éventuels se trouve en position d’infériorité quoique dans le second cas des opportunités existent. Au démarrage nous n’avons généralement pas le choix.
Kzg propose une idée tout à fait intéressante quand il écrit « rien ne vous empêche de continuer à travailler comme vous le faites actuellement, via de gros intermédiaires capables de collecter un volume suffisant de demande ».
Le but pourrait être de migrer progressivement (naturellement cela prend du temps et du travail) d’une position de 100% sous-traitant à une position de 0% de sous-traitance (si c’est ce que l’on souhaite) avec toutes les étapes intermédiaires possibles. On peut, par exemple, tendre à modifier sa typologie de clientèle dans le temps comme suit : au lieu de rechercher une prestation de 100 jours en sous-traitance on pourrait tendre à obtenir 50 fois deux jours en direct. C’est schématique mais c’est pour illustrer la tendance possible. Il faut dans le second cas avoir un tarif journalier nettement plus élevé, c’est faisable.
Je reviens quand même sur l’idée d’« offrir un service que les autres n'offrent pas ». Oui, c’est l’idéal que tout le monde cherche à atteindre, cela existe peut-être mais moi je n’en connais aucun exemple. Par contre ce qui est rassurant, c’est que ce ne soit pas nécessaire.
Quel que soit son profil on peut très bien développer une offre de service intéressante à destination des clients finaux même si le domaine est très concurrentiel. Cela fait appel à une démarche commerciale soutenue et les recettes classiques qui conviennent à certains, comme les sites de réseaux sociaux et autres catalogues, ne permettent pas, généralement, de toucher les clients finaux. Nous sommes noyés dans la masse d’un vaste catalogue à la disposition principalement des intermédiaires. Il est cependant important d’y figurer quand même. Mon impression est que trouver des prestations par ce biais c’est réalisable et sans se casser la tête, oui, mais à quelles conditions ?
Et ce n’est pas parce que l’on a fait une timide tentative de développer sa visibilité par d’autres méthodes qu’il faut abandonner, par contre, ce qui est indispensable c’est d’y consacrer beaucoup de temps au démarrage et d’expérimenter les différentes techniques. On peut se différencier notamment par sa manière de communiquer et surtout sur le contenu de la communication. Quand une entreprise recherche un profil elle sera plus tentée par un profil qu’elle aura trouvée elle-même, parfois même en recherchant autre chose dans la même thématique. Dans ce cas, ce n’est pas le freelance qui se trouve en position de demandeur mais l’inverse.
Certains inscrits sur ce site ont développé une communication intéressante sur leurs prestations.
Si l’on fait le tour des méthodes qui fonctionnent, on retrouve toujours les mêmes recettes, mais elles marchent. Il faut avoir une communication très technique, active, démontrer un savoir-faire, … bref être crédible et aussi savoir se vendre même si on n’a pas la fibre commerciale. La barrière d’un tarif élevé n’en est plus une, dans ce cas. -
anajidi
Nombre de posts : 160Nombre de likes : 0Inscrit : 18 décembre 2006Bonjour,
likos, vous voyez comment ils se défendent?
Je suis d'accord sur l'offre et la demande... mais il faut etre dans le win/win.
Quand on fait 23% de marge et plus, le consultant se pose des questions.
Pour le &er placement chez le client, je peux comprendre la marge elevée, mais une fois le consultant est chez le lient, il faut savoir etre de nouveau dans le win/win 😃
AN -
likos
Nombre de posts : 8Nombre de likes : 0Inscrit : 22 avril 2008bonsoir
anajidi, oui chacun exprime les choses selon son propre parcours, expérience etc., c'est ça le but d'un débat.
merci à tous pour ces réponses, suis entrain de lire et analyser les différents points de vu sur ce sujet, que je considère pour ma part comme la clé de voûte qui pérennise ou pas un indép dans ce statut.. car sans une part de marché bien identifiée qui reviendrait à l'indep de plein droit (dans le sens il négocie lui même avec le client, et non pas via ssii.. ) je ne vois pas comment un indep peut pérenniser son activité dans ce marché faussé ( verrouillé par les ssii, le référencement, les banques/clients qui refusent les indeps, etc. ).
bien sur que j'ai noté l'argument de la "différentiation", "de l'offre de service rare", "la niche", etc. tout à fait, mais c'est une vision qui règle le problème pour une minorité d’indeps (et encore, en temps de crise personne n’échappe..), c’est une vision qui, paradoxalement, conforte les ssii, à savoir, la prestation de masse (développeurs, concepteurs, ...) doit rester l’apanage des ssii et d’un autre côté, le bataillon qui a choisi de la quitter ( car il en a marre d'être sa marchandise ou autre raison ) pour devenir indépendant, il a le choix; ou devenir un expert-rareté-de-la-mort ( j'exagère pour rigoler ) ou bien crever car il n'a pas accès au marché des prestations classiques ou de masse disons (au passage, c’est pas du tout mon cas, suis plutôt sur une niche etc.)
ce n’est qu’un avis... -
Tap
Nombre de posts : 1678Nombre de likes : 6Inscrit : 31 mai 2013Malheureusement, aujourd'hui, pas vraiment de solution autre que l'expertise/niche/rareté-de-la-mort.
Pourquoi? Parce que ce n'est pas nous, indépendants, qui pouvons mettre à mal le système référencement/SSII. Les clients (en particulier les services achats) sont friands de ce système qui leur "coûte" moins cher, et les SSII répondent à ce besoin en fournissant de la chair fraîche, pas chère. Que le service rendu ne soit pas terrible, cela passe malheureusement souvent au second plan.
C'est toujours le client qui décidera au final.
La seule "solution" viendrait du législateur, avec une très improbable modification de la loi sur le délit de marchandage, suffisamment importante pour handicaper fortement les SSII dans leur forme actuelle. Tout en laissant les indépendants tranquilles.
Ce qui n'est pas prêt d'arriver, a mon avis. -
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Bonjour,
Quelle que soit l’activité le recours systématique aux intermédiaires n’est pas une fatalité.
Ça le devient si l’on adopte une position trop rigide qui ne laisse aucune ouverture vers d’autres créneaux. Cela a longtemps été mon cas.
La pire des situations est, à mon avis, de se retrouver dans une position mono-client et mono-prestation.
On peut essayer, par exemple, de diversifier les catégories de clients et diversifier les types de prestations.
Pour prendre mon exemple, voici 10 ans je ne travaillais délibérément que pour une seule catégorie de clients et j’ai expérimenté, par hasard et par un intermédiaire, des prestations vers une typologie de clientèle que je délaissais volontairement. Aujourd’hui ces derniers représentent 90% de mon activité.
Autre expérience bénéfique, j’ai progressivement varié les prestations en tenant compte du marché. Ainsi, plutôt que d’apparaitre comme très spécialisé dans un type de prestations données j’ai cherché à varier la nature des prestations. Si bien que le potentiel de clients s'est élargi.
En parallèle il a fallu développer les compétences commerciales, dur quand on a une formation d’ingénieur et que l’on n’a pas été formé pour cela. C’est pourtant la clé du problème et c’est une évidence pour tout le monde, il suffit de parcourir les nombreux commentaires du site. Si l’on ne sait pas se vendre, c’est difficile, mais cela peut s’apprendre sur le tas.
Donc dans pratiquement chaque métier, il est préférable d’essayer d’élargir son champ d’intervention donc de compétences. Sur ce forum les profils sont très différents mais si par exemple on est AMOA, développeur dans la technologie xxx, … même en étant très spécialisé on ne peut pas dire que l’on reste prisonnier d’un type de prestation ou de clientèle. Ce sont quand même des profils génériques et qui peuvent être transversaux moyennant parfois des compléments de formation très utiles.
Enfin, il faut aussi parfois accepter de changer de direction pour aller dans le sens du vent surtout dans une situation de freelance.