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Devenir son propre intermédiaire?
Josief
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Josief
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20 décembre 2011
Bonjour,
Je suis indépendant depuis 2 ans, avec bientôt 10 ans d'XP en Java/J2EE. Je passe comme beaucoup par un intermédiaire pour travailler chez mon client final. En moyenne, la marge de mon intermédiaire est d'environ 1000€ brut par mois. Comme beaucoup, j'ai le sentiment que ces 1000€ sont "perdus".
Alors je me suis dit que je pourrais peut-être "être mon propre intermédiaire". L'idée serait la suivante : s'associer avec 2-3 autres indépendants dans la même spécialité et créer une SSII. Sur le principe, les associés de ce projet auraient aussi le même problème que moi, à savoir qu'ils "perdraient" également chacun 1000€ par mois avec leurs intermédiaires respectifs.
En cumulant les sommes actuellement prises par ces intermédiaires, on obtient donc déjà 3-4000€ bruts par mois, ce qui commence à être une somme presque suffisante pour rémunérer un commercial! Il faudrait tout de même un investissement supplémentaire au départ, mais il ne me semble pas énorme.
Du coup, cette nouvelle SSII embaucherait un commercial en CDI dont l'objectif serait double :
- Placer les associés (augmentation du TJM mais l'équivalent de la marge est investie en salaire du commercial).
- Placer d'autres freelances, voire des futurs employés (plus risqué). Bref, exercer le métier classique d'un commercial en SSII. Avantage : même si la structure est très jeune, il peut tout de même appuyer son argumentaire sur le fait qu'il y a déjà 3-4 collaborateurs que la société a placées!
Sur le principe, on aiderait le commercial en lui fournissant des coordonnées de freelances de notre entourage (j'ai la difficulté principale d'un commerciale n'est pas tellement d'avoir accès aux offres mais plutôt de trouver les bons CV) et en faisant passer les entretiens techniques par exemple.
Pour que ce projet fonctionne, je pense qu'il faudrait que le commercial soit déjà expérimenté et dispose d'un portefeuille clients. L'idéal serait de le débaucher d'une SSII existante, en espérant que les clients finaux le suivrait.
Les bénéfices que j'en attends sont les suivants :
- avoir un commercial qui travaillerait presque exclusivement pour moi pour me trouver des bonnes missions. Cela réduit mon risque d'inter-contrat et augmente la qualité des missions
- connaitre mieux le marché, le secteur, etc.
- défiscaliser une partie de mes bénéfices en tant qu'indépendant (à voir ce qui pourrait être réalisable)
- récupérer une partie des bénéfices de la SSII
- Des espoirs de croissance?
D'après mon expérience, passer par une SSII plutôt qu'en direct a aussi pour rôle de rassurer le client (avec un discours commercial du genre : "en cas de départ anticipé, on vous garantit qu'on pourra remplacer le collaborateur avec un autre CV équivalent, blabla"). Donc il ne faudrait pas que le client apprenne que je suis mon propre intermédiaire! J'imagine qu'il existe des solutions comptables pour masquer cette information...
Que pensez-vous de ce projet? Pensez-vous qu'il soit réaliste? Quelles seraient selon vous les contraintes principales?
Je suis indépendant depuis 2 ans, avec bientôt 10 ans d'XP en Java/J2EE. Je passe comme beaucoup par un intermédiaire pour travailler chez mon client final. En moyenne, la marge de mon intermédiaire est d'environ 1000€ brut par mois. Comme beaucoup, j'ai le sentiment que ces 1000€ sont "perdus".
Alors je me suis dit que je pourrais peut-être "être mon propre intermédiaire". L'idée serait la suivante : s'associer avec 2-3 autres indépendants dans la même spécialité et créer une SSII. Sur le principe, les associés de ce projet auraient aussi le même problème que moi, à savoir qu'ils "perdraient" également chacun 1000€ par mois avec leurs intermédiaires respectifs.
En cumulant les sommes actuellement prises par ces intermédiaires, on obtient donc déjà 3-4000€ bruts par mois, ce qui commence à être une somme presque suffisante pour rémunérer un commercial! Il faudrait tout de même un investissement supplémentaire au départ, mais il ne me semble pas énorme.
Du coup, cette nouvelle SSII embaucherait un commercial en CDI dont l'objectif serait double :
- Placer les associés (augmentation du TJM mais l'équivalent de la marge est investie en salaire du commercial).
- Placer d'autres freelances, voire des futurs employés (plus risqué). Bref, exercer le métier classique d'un commercial en SSII. Avantage : même si la structure est très jeune, il peut tout de même appuyer son argumentaire sur le fait qu'il y a déjà 3-4 collaborateurs que la société a placées!
Sur le principe, on aiderait le commercial en lui fournissant des coordonnées de freelances de notre entourage (j'ai la difficulté principale d'un commerciale n'est pas tellement d'avoir accès aux offres mais plutôt de trouver les bons CV) et en faisant passer les entretiens techniques par exemple.
Pour que ce projet fonctionne, je pense qu'il faudrait que le commercial soit déjà expérimenté et dispose d'un portefeuille clients. L'idéal serait de le débaucher d'une SSII existante, en espérant que les clients finaux le suivrait.
Les bénéfices que j'en attends sont les suivants :
- avoir un commercial qui travaillerait presque exclusivement pour moi pour me trouver des bonnes missions. Cela réduit mon risque d'inter-contrat et augmente la qualité des missions
- connaitre mieux le marché, le secteur, etc.
- défiscaliser une partie de mes bénéfices en tant qu'indépendant (à voir ce qui pourrait être réalisable)
- récupérer une partie des bénéfices de la SSII
- Des espoirs de croissance?
D'après mon expérience, passer par une SSII plutôt qu'en direct a aussi pour rôle de rassurer le client (avec un discours commercial du genre : "en cas de départ anticipé, on vous garantit qu'on pourra remplacer le collaborateur avec un autre CV équivalent, blabla"). Donc il ne faudrait pas que le client apprenne que je suis mon propre intermédiaire! J'imagine qu'il existe des solutions comptables pour masquer cette information...
Que pensez-vous de ce projet? Pensez-vous qu'il soit réaliste? Quelles seraient selon vous les contraintes principales?
-
ssii
Nombre de posts : 1223Nombre de likes : 0Inscrit : 24 août 2007salut
Ce n'est pas vraiment ça le problème.
En effet, les services comptables des clients essayent de minimiser les frais liés aux factures fournisseurs c'est pour cette raison qu'ils ont inventés le référencement.
je connais des clients (je ne citerais pas les noms) qui t'obligent de passer par des intermédiaires mais c'est eux qui payent ces intermédiaires avec qui ils ont négociés ce service.
Après, si c'est ces intermédiaires qui te rapportent les missions, c'est normal qu'ils prennent des pourcentages. -
findus
Nombre de posts : 3815Nombre de likes : 11Inscrit : 10 avril 2007salut
le problème c'est le référencement
sinon, l'idée est louable.
A+
FindusEURL / IS depuis 2008 -
Olivier_M
Nombre de posts : 1498Nombre de likes : 88Inscrit : 17 mars 2010D'accord avec Findus.
C'est une bonne idée, et certains l'ont d'ailleurs mise en pratique (on trouvera des exemples en allant fouiller les strates archéologiques du forum). Je pense cependant que vous sous-estimez certains points clés :
Ainsi que Findus le fait remarquer, le référencement est "la" grosse difficulté. Certains clients fixent des critères tels qu'une petite structure ou une boîte nouvellement créée ne peut être référencée, d'autres ont créé des "sur-référencement" (les appels d'offres ne sont transmis aux SSII référencées de "niveau 2" que si aucune SSII référencée de "niveau 1" n'est en mesure d'y répondre). D'autre part, c'est un gros investissement de temps (j'ai vu des dossiers de référencement de plusieurs dizaines de pages).
Par ailleurs, je crois que vous sous-estimez largement le salaire d'un commercial, surtout s'il est performant. Il existe des écoles spécialisées sur Paris, les jeunes diplômés sont très demandés et commencent avec un salaire qui correspond à la fourchette haute de ce que vous citez (sans expérience professionnelle donc). Avec les charges sociales, on parle déjà de 7000 euros par mois. Si vous faites appel à un commercial expérimenté, attendez-vous à devoir le payer dans les 80K par an, voire davantage.
Enfin, si c'est ce commercial qui fait tout le boulot (qui trouve les missions et place des consultants, qui amène le portefeuille client), il ne devrait pas s'écouler bien longtemps avant qu'il ne demande une augmentation ou une partie des parts de la société. D'ailleurs, à vrai dire, celui-là montera plus certainement son propre cabinet plutôt que de rejoindre le votre.
Pas de méprise cependant, cela reste une bonne idée, mais à mon avis, soit vous faites cela avec un jeune commercial, qui sera intéressé par des perspectives d'évolutions, soit vous vous associez avec une vingtaine d'autres consultants, afin d'essayer d'attirer un profil expérimenté et d'avoir les moyens de le payer en rapport avec son expérience (20 consultants qui sont tous prêt à "abandonner" 10% de leur facturation à un commercial, là, oui, ça peut être intéressant pour lui -surtout financièrement)Directeur de projet / Banques / Gérant majoritaire depuis 2001 / SARL à l'IS -
Josief
Nombre de posts : 17Nombre de likes : 0Inscrit : 20 décembre 2011
Tout à fait d'accord. Cependant, tous les clients ne sont pas des grands comptes et certaines PME travaillent encore sans référencement. Donc ce serait plutôt la cible dans un premier temps. Quant aux grands comptes, ils sont inaccessibles sauf si on est au niveau 3, et là le tarif s'écroule...Olivier_M a écrit : D'accord avec Findus.
C'est une bonne idée, et certains l'ont d'ailleurs mise en pratique (on trouvera des exemples en allant fouiller les strates archéologiques du forum). Je pense cependant que vous sous-estimez certains points clés :
Ainsi que Findus le fait remarquer, le référencement est "la" grosse difficulté. Certains clients fixent des critères tels qu'une petite structure ou une boîte nouvellement créée ne peut être référencée, d'autres ont créé des "sur-référencement" (les appels d'offres ne sont transmis aux SSII référencées de "niveau 2" que si aucune SSII référencée de "niveau 1" n'est en mesure d'y répondre). D'autre part, c'est un gros investissement de temps (j'ai vu des dossiers de référencement de plusieurs dizaines de pages).
Probable mais il y a une grosse part de variable sur les commerciaux. En évoquant 3-4000 bruts, je parlais du fixe. Si le commercial fait du chiffre, ce serait normal que son variable augmente en conséquence. En plaçant quelques freelances, la somme pourrait monter vite. Par exemple, s'il place en moyenne 5 à 10 freelances sur l'année, avec genre avec 30% sur chaque (300€ bruts) par freelance par mois, on arrive à un total brut sympa : entre 54k (3k bruts par mois et 5 freelances sur l'année) et 84k (4k bruts et 10 freelances sur l'année). Côté charges patronales, il y a des aides pour les premières embauches des jeunes entreprises dont on peut espérer une exonération partielle ou totale dans un premier temps. Par contre, les chiffres que j'annonce sont peut-être irréalistes?Olivier_M a écrit : Par ailleurs, je crois que vous sous-estimez largement le salaire d'un commercial, surtout s'il est performant. Il existe des écoles spécialisées sur Paris, les jeunes diplômés sont très demandés et commencent avec un salaire qui correspond à la fourchette haute de ce que vous citez (sans expérience professionnelle donc). Avec les charges sociales, on parle déjà de 7000 euros par mois. Si vous faites appel à un commercial expérimenté, attendez-vous à devoir le payer dans les 80K par an, voire davantage.
Yep, c'est sûr.... Il faudrait trouver un commercial avec un tempérament entrepreneurial pour tenter l'expérience, mais pas trop non plus pour pas qu'il crée sa structure! Chaud!Olivier_M a écrit : D'accord avec Findus.
Enfin, si c'est ce commercial qui fait tout le boulot (qui trouve les missions et place des consultants, qui amène le portefeuille client), il ne devrait pas s'écouler bien longtemps avant qu'il ne demande une augmentation ou une partie des parts de la société. D'ailleurs, à vrai dire, celui-là montera plus certainement son propre cabinet plutôt que de rejoindre le votre.
Avec 20 consultants, le projet ne tient plus la route malheureusement. Par contre, je ne considère pas qu'il s'agit d'abandonner 10% de la facturation puisque dans mon calcul, celle-ci est déjà perdue avec l'intermédiaire actuel. Ces 10% seraient placés autrement.Olivier_M a écrit : D'accord avec Findus.
Pas de méprise cependant, cela reste une bonne idée, mais à mon avis, soit vous faites cela avec un jeune commercial, qui sera intéressé par des perspectives d'évolutions, soit vous vous associez avec une vingtaine d'autres consultants, afin d'essayer d'attirer un profil expérimenté et d'avoir les moyens de le payer en rapport avec son expérience (20 consultants qui sont tous prêt à "abandonner" 10% de leur facturation à un commercial, là, oui, ça peut être intéressant pour lui -surtout financièrement)
Autre difficulté : réussir rapidement à se faire placer nous même par cette nouvelle SSII qu'on créerait... Sinon le salaire du commercial est payé alors qu'on passe toujours par un autre intermédiaire et là, ça fait mal! -
Olivier_M
Nombre de posts : 1498Nombre de likes : 88Inscrit : 17 mars 2010Vous avez raison sur les PME, qui ne nécessitent pas de référencement (et à la limite, avec celles-là, vous pouvez passer en direct). J'ai tendance à oublier que certains d'entre nous ne travaillent pas qu'avec des grands comptes.
Par contre, pour la part de variable des commerciaux, je ne la connais pas, mais je ne crois pas qu'elle soit si élevée que cela. Je ne compterais pas trop sur les aides à l'embauche, qui doivent fortement se réduire dès que l'on embauche à un salaire supérieur au SMIC (enfin, je ne suis pas spécialiste....)
Ne sous estimez pas non plus l'attrait des grandes structures. Les ingénieurs d'affaires et autres commerciaux sont comme beaucoup de salariés, beaucoup préfèrent les grandes structures pour la stabilité d'emploi, les avantages annexes et les perspectives d'évolution que ces structures leurs apportent. C'est ce qui me fait dire que celui qui serait volontaire pour prendre des risques en travaillant avec vous aurait nécessairement "l'esprit d'entreprise" et la volonté d'être "le chef" à son tour (et en tant que freelance, nous serions bien placé pour le comprendre).
Ceci dit, c'est un projet très intéressant que le vôtre.Directeur de projet / Banques / Gérant majoritaire depuis 2001 / SARL à l'IS -
Josief
Nombre de posts : 17Nombre de likes : 0Inscrit : 20 décembre 2011
En Belgique (où je travaille maintenant), il y a une réduction de 1000€ pour les 5 premiers trimestres quelque soit la rémunération de l'employé. C'est déjà ça :)Olivier_M a écrit : Vous avez raison sur les PME, qui ne nécessitent pas de référencement (et à la limite, avec celles-là, vous pouvez passer en direct). J'ai tendance à oublier que certains d'entre nous ne travaillent pas qu'avec des grands comptes.
Par contre, pour la part de variable des commerciaux, je ne la connais pas, mais je ne crois pas qu'elle soit si élevée que cela. Je ne compterais pas trop sur les aides à l'embauche, qui doivent fortement se réduire dès que l'on embauche à un salaire supérieur au SMIC (enfin, je ne suis pas spécialiste....)
Dans les prochains jours, je vais essayer d'obtenir quelques informations sur les commerciaux car je manque cruellement de données pour le moment : Quelle est leur rémunération? Combien placent-ils de freelances en moyenne sur l'année? Quels sont leurs objectifs? Quelle est la part de fixe/variable dans leur rémunération? Quel pourcentage sur chaque freelance placé?
Merci. Reste encore à fignoler le projet, à trouver des associés et le commercial idéal!Olivier_M a écrit : Ne sous estimez pas non plus l'attrait des grandes structures. Les ingénieurs d'affaires et autres commerciaux sont comme beaucoup de salariés, beaucoup préfèrent les grandes structures pour la stabilité d'emploi, les avantages annexes et les perspectives d'évolution que ces structures leurs apportent. C'est ce qui me fait dire que celui qui serait volontaire pour prendre des risques en travaillant avec vous aurait nécessairement "l'esprit d'entreprise" et la volonté d'être "le chef" à son tour (et en tant que freelance, nous serions bien placé pour le comprendre).
Ceci dit, c'est un projet très intéressant que le vôtre. -
benji27
Nombre de posts : 224Nombre de likes : 1Inscrit : 28 novembre 2013D'après ce que j'ai entendu mais jamais vérifier :
- Quelle est leur rémunération? Quelle est la part de fixe/variable dans leur rémunération? Quel pourcentage sur chaque freelance placé?
Partie fixe faible (1500 à 2000 Euros) + partie variable (% de facturation entre 2 et 10% du TJM)
- Combien placent-ils de freelances en moyenne sur l'année? Quels sont leurs objectifs?
ça dépend du portefeuille client et du nombre d'ingé dispos -
Olivier_M
Nombre de posts : 1498Nombre de likes : 88Inscrit : 17 mars 2010Ceux avec qui j'ai bossé avaient plutôt des fixes de l'ordre de 50 K€ -voire plus- et des variables compris entre 2 et 6% du TJM, par tranche en fonctions d'objectifs souvent assez compliqués à calculer (par exemple : n'étaient pris en compte que les consultants dont la facturation et le salaire permettait de dégager un niveau de rentabilité minimum -ce qui au passage explique pourquoi certains sont peu motivés à accorder des augmentations à leurs consultants).
A ces niveaux, tous avaient pas mal d'expérience.Directeur de projet / Banques / Gérant majoritaire depuis 2001 / SARL à l'IS -
Gralou
Nombre de posts : 42Nombre de likes : 0Inscrit : 5 mars 2013Dans mon ancienne SSII, les commerciaux juniors étaient à 30K€ + 300€/mois de frais.
Ensuite, ils avaient des primes à la signature. C'était au shoot. Ils n'avaient de pourcentage qu'à partir d'un certain nombre de consultants placés.
Et il me semble qu'ils avaient style 1000€ pour un consultant sénior, 500 pour un junior. Puis selon la marge dégagée ils avait quelques euros en plus...
Un commercial junior qui gazait bien tournait autour 45K€. Un junior qui gaze bien, c'est une signature par mois en gros.