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Devenir Freelance après 1 an et 8 mois de CDI
Free-Worker-200463
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Free-Worker-200463
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31 janvier 2020
Bonjour !
Je me présente, moi c'est Alexandre, je développe dans différentes technos depuis quelques années avant de m'être spécialisé sous React.JS et en avoir fait mon travail.
Ma situation actuelle:
J'ai travaillé dans un contexte professionel (hors projet perso) dans 2 grosses entreprises en tant que développeur Front-End (React.JS) pour une durée totale de 1 an et 8 mois.
Ma question concerne la possibilité de se convertir / s'essayer au Freelancing à ce stade:
Je sais que React.JS est une techno assez convoitée par les recruteurs ces derniers temps mais dès que j'évoque l'idée du Freelancing, la plus part me répètent qu'ils ne proposent que du CDI au point ou je me demande si le Freelancing ne s'addresserait qu'au confirmés ou seniors.
Qu'en pensez-vous ? Est-ce que je m'y prend mal sur ma façon de rechercher une mission ? Est-ce que ce statut ne match effectivement pas avec mon profil ?
Je vous remercie d'avance et vous souhaite une excellente journée !
Alexandre
Je me présente, moi c'est Alexandre, je développe dans différentes technos depuis quelques années avant de m'être spécialisé sous React.JS et en avoir fait mon travail.
Ma situation actuelle:
J'ai travaillé dans un contexte professionel (hors projet perso) dans 2 grosses entreprises en tant que développeur Front-End (React.JS) pour une durée totale de 1 an et 8 mois.
Ma question concerne la possibilité de se convertir / s'essayer au Freelancing à ce stade:
Je sais que React.JS est une techno assez convoitée par les recruteurs ces derniers temps mais dès que j'évoque l'idée du Freelancing, la plus part me répètent qu'ils ne proposent que du CDI au point ou je me demande si le Freelancing ne s'addresserait qu'au confirmés ou seniors.
Qu'en pensez-vous ? Est-ce que je m'y prend mal sur ma façon de rechercher une mission ? Est-ce que ce statut ne match effectivement pas avec mon profil ?
Je vous remercie d'avance et vous souhaite une excellente journée !
Alexandre
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htnfr
Nombre de posts : 1364Nombre de likes : 170Inscrit : 15 mars 2017C'est effectivement assez tôt, sachant qu'il faut connaître autre chose que la technique pour le freelancing, ça représente une charge de travail non négligeable et il faut bien préparer avant de se lancer.
Ce qui compte pour se lancer, ce n'est pas le nombre d'années d'expérience, toutefois, tu auras forcément plus de difficulté pour te vendre.
Sinon, pour répondre aux recruteurs, il suffit d'être ferme sur ton idée: être freelance. Tant que ton profil intéresse le client et que tu arrives à te vendre, les ESN ne ferment jamais la porte. Par contre, il ne faut pas les attendre pour montrer le chemin, il faut se débrouiller tout seul (fixer un TJM, statut, négociation, contrat, compta ...) -
Anthaus
Nombre de posts : 140Nombre de likes : 45Inscrit : 2 septembre 2018Bonjour,
Je n'ai fait que 18 mois en CDI avant de passer freelance. Alors certes avec un profil différent (j'ai notamment un doctorat comme expérience en plus du CDI), et je ne connais pas le marché front, ni la région dans laquelle tu vis, mais si le marché existe pour les SSII, que les prestas des SSII ayant profil équivalent sont placés facilement, il n'y a pas de raison que le marché soit fermé pour les freelances.
Un petit test pourrait être de créer un compte sur des jobboards, genre Monster, en précisant que tu es freelance, et voir si ça mord. -
Free-Worker-200463
Nombre de posts : 2Nombre de likes : 0Inscrit : 31 janvier 2020Merci pour vos réponses, pour préciser un peu les informations manquantes j'habite dans Paris et j'ai fais l'école 42,
Je vais essayer d'appliquer vos différents conseils, je vous remercie à nouveau 🙂 !
Bonne journée -
Gazole
Nombre de posts : 152Nombre de likes : 30Inscrit : 3 juillet 2015Bonjour Nextrie,
Au risque de paraphraser énormément de chose, la différence entre un salarié en CDI et un freelance est :
- La prise de risque
- La relation envers les managers avec qui tu travailles.
Les sociétés peuvent être friandes de junior - tels que tu es, tu n'es pas "senior" à 2 ans comme parfois on le laisse entendre... - notamment :
- les web-agencies qui ont une vision court-termiste et facturent avec une marge très faible, donc on besoin d'une force de frappe dynamique et si possible pas trop payée
- les SSII aux visions moyen-termistes, qui vont essayer de marger un max à la journée et négocier pour que tu restes le plus longtemps chez un client.
Employeurs et intermédiaires tireront toujours la couverture, et te conviendront que freelance est la meilleure solution le lundi, et un CDI est meilleur le mardi. A toi d'asseoir ta position et ton avis.
Par contre, amha, il faut multiplier les expériences pour voir quels sont les différents types de projets, type de chefs de projet, types d'architecture, types de culture d'entreprise pour avoir un bagage d'expérience. Mais ça reste mon avis. On peut très bien être mature à 0 année d'expérience et boute-en-train à 20. On peut très bien être persuadé d'être mature à 3 ans d'expérience (j'ai déjà vu des personnes vouloir passer freelances simplement... parce qu'ils avaient une dent contre leur ancien employeur) et avoir toutes les qualités nécessaires à 12 ans d'expérience (bagou, sens du commerce, expertise technique) mais vouloir se raccrocher à un sacro-saint CDI mal rémunéré...Freelance depuis septembre 2015 - 8 ans de prestation en SSII auparavant. EURL à l'IS. -
Anthaus
Nombre de posts : 140Nombre de likes : 45Inscrit : 2 septembre 2018
C'est tout à fait, mais ces expériences peuvent se faire en statut freelance aussi. On a même, je pense, plus d'opportunités d'essayer des choses différentes, qu'on a envie de faire, par rapport à un CDI en SSII où il n'est pas toujours facile de refuser ce que la hiérarchie nous a dégoté, même si on n'en a pas envie. Le risque me paraît plus grand de faire toujours la même chose en SSII (après, comme dit précédemment, je n'ai pas passé beaucoup de temps en SSII ^^').Gazole a écrit :
Par contre, amha, il faut multiplier les expériences pour voir quels sont les différents types de projets, type de chefs de projet, types d'architecture, types de culture d'entreprise pour avoir un bagage d'expérience. Mais ça reste mon avis. On peut très bien être mature à 0 année d'expérience et boute-en-train à 20. On peut très bien être persuadé d'être mature à 3 ans d'expérience (j'ai déjà vu des personnes vouloir passer freelances simplement... parce qu'ils avaient une dent contre leur ancien employeur) et avoir toutes les qualités nécessaires à 12 ans d'expérience (bagou, sens du commerce, expertise technique) mais vouloir se raccrocher à un sacro-saint CDI mal rémunéré... -
Olivier_M
Nombre de posts : 1498Nombre de likes : 88Inscrit : 17 mars 2010Je vais répondre la même chose qu'à chaque fois que quelqu'un pose cette question :
Certains des meilleurs freelances que j'ai croisé étaient très jeunes et avaient très peu d'expérience professionnelle. Mais ils avaient la motivation, et surtout, le bon état d'esprit, c'est à dire la notion qu'ils devaient "se vendre" et convaincre leur interlocuteur de leur professionnalisme, malgré leur jeune âge.
Si vous êtes conscient des contraintes et obligations du statut (pas de boulot = pas de revenu, chaque nouveau client = obligation de faire de nouveau ses preuves, chaque intercontrat = parfois de très nombreux entretiens avant de décrocher une nouvelle mission, durer sur le long terme = être au courant des évolutions de son marché, donc se maintenir à niveau) et qu'elles ne vous rebutent pas, alors foncez, quel que soit votre âge et votre expérience professionnelle.Directeur de projet / Banques / Gérant majoritaire depuis 2001 / SARL à l'IS -
htnfr
Nombre de posts : 1364Nombre de likes : 170Inscrit : 15 mars 2017C'est bien d'avoir des exemples de réussite, mais qu'en est il des échecs? Quels sont les taux de réussite par rapport aux ceux d'échec?
Il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en jeu pour une meilleure chance de réussite, l'expérience en est une, mais ce n'est pas le seul et qui peut être compensé par un discours rassurant face aux clients par ex.
Moi, ce que je conseille, est de bien préparer, et il faut être prêt à faire face à un échec, notamment financièrement: pouvoir vivre quelques mois sans revenu. le chômage (ARE ou ARCE) aide beaucoup pour se lancer tranquillement. -
Olivier_M
Nombre de posts : 1498Nombre de likes : 88Inscrit : 17 mars 2010Point intéressant soulevé par htnfr, on ne parle pas souvent des échecs.
En 20 ans, j'en ai vu aussi quelques uns (pas beaucoup !). Je ne veux pas faire de mon observation personnelle une généralité, mais ces échecs n'étaient pas lié à l'âge ou à l'expérience. En fonction de son expérience, on ne postule pas aux mêmes missions, et il y a des missions pour tous les niveaux, donc largement de la place pour les freelances "juniors". Par contre, ce qui semble faire une différence c'est :
1. La connaissance de son marché. Etre un bon consultant/informaticien/développeur, c'est facile, et je pars du principe que chacun connait son boulot. Par contre, connaitre son marché, c'est nettement plus difficile. Etre capable d'en anticiper les évolutions suppose d'être curieux et en "veille", ce que tout le monde ne fait pas.
Pour moi, le "bon" freelance doit être capable de savoir avec une certitude raisonnable où en seront ses clients dans 5 ans, que ce soit en terme d'activité, de concurrence, de technologie pour ceux d'entre nous qui interviennent sur ce sujet. Il est capable d'anticiper les évolutions de son marché et donc d'adapter son offre.
Ceux qui ne font pas ce travail prennent le risque d'être "has-been" et de ne pas l'avoir vu venir.
2. Un minimum de compétences en gestion. C'est un lieu commun, mais quand vos revenus sont irréguliers, que vous deveez payer vous même vos charges sociales, et que vos vacances représentent un manque à gagner avant même que vous ne soyez partis, il faut s'astreindre à un minimum de rigueur en matière d'épargne et de gestion.
Etre curieux de tout ça et acquérir quelques notions comptables aide probablement pas mal.
Et je rejoins totalement htnfr : il faut se fixer un délai et un budget (4 à 6 mois pour décrocher sa première mission en freelance me semble largement suffisant), tout préparer en amont, être prêt à accepter l'échec et avoir un "plan B" (par exemple : si pas de mission au bout de 3 mois, continuer à chercher 2 mois de plus mais postuler en parallèle à des postes de salarié).
Vu le faible investissement de départ que représente nos professions, je ne crois pas que le taux d'échec soit bien élevé. J'ai vu bien davatange de freelances se "recaser" chez un client une fois la quarantaine arrivée, histoire d'assurer le futur et l'éducation des enfants, que de vrais "gadins" avec liquidation judiciaire et dettes sociales.Directeur de projet / Banques / Gérant majoritaire depuis 2001 / SARL à l'IS -
Gazole
Nombre de posts : 152Nombre de likes : 30Inscrit : 3 juillet 2015Les quelques échecs, mais j'entends alors là de grosses roustes, sont les suivantes :
- Le freelance a eu les yeux plus gros que le ventre, a vendu une prestation de type "forfait", peut-être en vue de vendre la solution clé en main plus tard. Il a sous-traité à un autre freelance, qui s'est empressé de lui balancer facture sur facture sans rien fournir. Résultat : le premier a dû mettre les bouchées doubles, quitte à avoir des problèmes de santé, et est revenu dans le circuit classique (mais son cursus par la suite est correct financièrement).
- Le freelance a voulu "optimiser" au maximum les deniers de sa boîte, et a eu un redressement lorsque le fisc est venu mettre son nez. C'est le dernier freelance a m'avoir donné son avis avant que je me lance dans le grand bain "Ne t'y jette jamais, tu vas y laisser des plumes". En attendant, ce n'est pas moi qui ai voulu investir en zone tendue, ai déclaré un bureau mais montré des locaux vides quand le fisc est venu...
Au pire effectivement, est bien géré sa trésorerie et s'assurer d'avoir toujours de la réserve et avoir une vision à quelques mois.Freelance depuis septembre 2015 - 8 ans de prestation en SSII auparavant. EURL à l'IS. -
Droopyann
Nombre de posts : 3730Nombre de likes : 1864Inscrit : 21 mai 2018J'ai vu un échec sur une personne qui n'a absolument pas intégrer la gestion "entreprise". En particulier, il n'a pas provisionné ses cotisations sociales, et il n'a pas anticipé des impayés répétitifs sur un client récalcitrant.
Résultat : Plusieurs dizaines de milliers d'€ de dettes à rembourser personnellement 😢
C'est le seul gros échec que j'ai pu voir dans notre domaine.
En complément des propos d'Olivier_M, il me semble important d'avoir- Un peu de connaissance comptable. "La compta pour les nuls" donne des bases suffisantes pour comprendre le fonctionnement général, et certaines notions telles que le bilan, l'amortissement, l'immobilisation ... Au-delà de la gestion d'entreprise, ça m'a aussi aider dans la gestion de projet et les échanges avec mes clients
- De la rigueur et de la discipline
- Savoir oser. C'est bien de prévoir, de préparer, de soupeser ... mais à un moment, il faut se lancer et tenter l'aventure. Certains ne sont pas prêts et ne passe jamais cette étape.
- Prévoir. Ne pas oublier que le statut indépendant présente ue ncertain précarité (ça fait parti des inconvénients). Il faut être capable de mettre de l'argent de côté, et de réfléchir au-delà de la "paye" à la fin du mois.
Si aucune piste sérieuse en 2 mois, c'est qu'il y a un problème (mauvais positionnement, mauvais tarif ...) et qu'il faut revoir drastiquement votre modèle économique.-- Yann EURL IS depuis 2019