tarif d'une mission au forfait

Le forfait, c'est le vrai travail d'indépendant.
Mais il faut faire très attention aux points suivants qui doivent être nécessairement mis par écrit et agréés avant la signature du contrat.:
- prérequis : ce que doit fournir le client (définition d'interfaces, moyens logiciels, etc..)
- spécifications précises (fonctionnelles et non fonctionnelles)
- comment sont gérés les changements? impact sur les couts et délais?
- déliverables et calendrier.
- calendrier des paiements
- modalités de recette. Comment vérifie-t-on que la fourniture correspond aux spécifications? Obligations du client (délai maximum de recette...)
- maintenance et correction de bugs. Qu'est-ce qui est du domaine du bug? et du domaine de l'amélioration fonctionnelle?
- garantie (durée)

Les pénalités de retard ne sont qu'un détail parmi d'autres éléments très importants. Il faut squ'elles soient limitées (10 ou 20% du montant max).

Merci beaucoup mixomatose !
Je ne m'attendais pas à avoir une réponse aussi détaillé.
Ca va bien m'aider, merci !

Bonjour

syphax a écrit : Bonjour, La mission est proposé pour du régie à 450€/jr pour 7 mois, et je pense la faire en 3 mois.
J estime donc leur budget à 450*20*7=60k€ Donc je pense leur proposer 60k€ pour un résultat sous 4mois.
Oui mais, on m'a dit que je risquerai des pénalités en cas de retard de livraison. Pas de souci de mon coté, car je suis confiant, mais ... j imagine que le risque doit être rémunéré et je peux alors monter d avantage mon tarif ?
A propos de ces pénalités, j en saurai plus lundi prochain, mais j'imagine que la pénalité ne dépassera pas le montant de mon tarif de 60k€. (dans le cas contraire je refuserai)
Si je demande 20% de plus pour rémunérer le risque, ca reste raisonnable ? (donc 72k€)
Vous en pensez quoi ?
Merci

Je déconseille, pour ma part, de s’engager sur un délai inférieur à celui exigé. Il vaut mieux proposer 7 mois comme c’est indiqué, il est inutile de proposer mieux sauf si c’était vraiment indispensable pour remporter l’affaire.

Pour ce qui est de « j imagine que le risque doit être rémunéré et je peux alors monter d avantage mon tarif ? ».
Non, à mon avis, pas dans ce contexte. Si l’on pense que l’on va réaliser « en 3 mois » ce qui est prévu en « 7 mois » le risque est faible si le délai final est bien de « 7 mois ». Au mieux on pourrait effectivement demander un surplus si l’on est plus performant mais inutile de parler de « risque », cependant je déconseille de s’engager dans cette voie (NB : J’ai réceptionné beaucoup de prestations pour des clients finaux avec tous les aléas qui s’y attachent).

Il faut également prendre garde aux « modalités de recette » et aux délais à savoir qu’il faut prévoir que la recette soit réputée effective en cas de retard de recette du donneur d’ordre par rapport aux obligations contractuelles (Les retards des donneurs d’ordre sont courants). C’est évidemment une précaution de bon sens qui pèse lourd au final quand on est prestataire.

En principe, ce type de prestation se découpe en phases. On peut alors limiter contractuellement le montant des pénalités au montant de la phase concernée par le retard. C’est ainsi que je procède personnellement dans mes contrats quand je suis prestataire et je n’ai jamais eu la moindre remarque (ni litige) sur ce point.

Enfin, il faut savoir, qu’en cas de litige, le juge a la possibilité de moduler les pénalités si elles s’avèrent manifestement excessives.

Merci Michel pour les conseils avisés 🙂