Les moments informels, faites-en un rituel !
Je suis Caroline Loisel. Vous retrouverez désormais ma plume sur votre blog préféré. Je suis freelance depuis 10 ans et je vais partager avec vous mes bons plans, mes billets d’humeur, mes questionnements, mes errements et mes convictions. Partant pour des discussions ? N’hésitez pas à commenter !
57% du temps est passé à communiquer
43% à créer.
Récemment, je suis tombée sur une étude internationale de Microsoft* dont certains résultats m’interrogent. Avec leur suite 365, Microsoft est capable de suivre le temps passé par type de tâches. Ainsi, 57% du temps est passé à communiquer, 43% à créer.
*Source : Microsoft - Work Trend Index Annual Report – Mai 2023
Mazette ! Je ne m’attendais pas à autant de temps passé à communiquer ! Certes, c’est une moyenne générale toutes activités et tout niveau hiérarchique confondus. Cependant, je trouve très intéressant qu’à titre personnel, nous nous penchions sur la connaissance de notre répartition de notre temps. Je me souviens, qu’à un moment de ma vie en CDI, je passais 4 jours sur 5 à être en réunion. De un, cela me frustrait terriblement car j’aime à créer… De deux, je me disais que c’était un problème : quelle était l’efficacité opérationnelle de toutes ces réunions ? Ma présence y était-elle indispensable ? Ce sont quelques clefs pour vous questionner sur le sujet si vous en ressentez le besoin :)
Je propose un second angle d’analyse à cette étude. Allez, faisons travailler notre esprit critique :) Selon vous, que manque-t-il dans ce schéma binaire ? Si vous n’avez pas lu le titre de l’article, second spoil : l’informel !
Toute étude ne montre que ce qui est mesurable ! Élémentaire mon cher Watson ! Par conséquent, tous ces moments informels où nous nous croisons, par hasard, ou ces temps de communication, que nous déclenchons par un appel téléphonique, ne sont pas identifiables. Ne pas les mentionner revient à nier leur existence.
Or, un certain nombre de conversations directes et inopinées font partie intégrante de notre temps de travail d’autant plus que souvent lors de ces moments nous faisons avancer des sujets ou nous désamorçons des situations bloquées !
Avec l’accélération du travail à distance et notamment, pour des gens comme moi - et comme vous, cher lecteur, chère lectrice - qui suis solo entrepreneure, l’informel n’est plus naturel et automatique puisque nous ne sommes pas forcément sur site avec nos clients.
Personnellement, j’en viens de plus en plus souvent à appeler mes clients dès que je peux pour éviter un long email :)
Au pire, je préfère leur laisser un message vocal (NDLR : n’est-ce pas Gaëlle ;)).
J’ai le sentiment de pouvoir être plus exhaustive, plus nuancée et surtout d’y mettre une intention ! Ce qui est parfois une limite du langage écrit : les émoticônes sont peu de chose face à la palette des intentions et des émotions humaines !
Quand j’accompagne des managers, je leur demande quel temps consacrent-ils aux liens informels.
Si l’informel est autant productif c’est qu’il n’a pas d’objectif… ! Loin de moi l’idée de supprimer les réunions avec des objectifs, mais je suis persuadée que l’informel permet d’identifier des angles morts dans un process de travail établi, de brainstormer aussi parfois sur des idées ou d’autres façons de faire. L’informel est aussi précieux car c’est dans ces moments que nous nourrissons les liens de confiance et cultivons notre empathie. Ce sont aussi des moments où chacun peut confier son contexte de vie qui parfois permet de contextualiser certains comportements.
L’informel est un moment d’ouverture et de proximité essentiel, particulièrement dans un climat mondial battant de l’aile.
La communication informelle est un éternel rituel. Prenons soin d’elle !
Caroline Loisel - Solopreneure depuis 10 ans. J’ai commencé en formatrice en marketing digital puis j’ai évolué vers l’accompagnement au changement. J’interviens sur les relations au travail, les nouvelles façons de collaborer et la préservation de notre vitalité individuelle et collective dans un monde bousculé.
Commentaire (1)
Connectez-vous ou créez votre compte pour réagir à l’article.