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CDI 52k ou Freelance 500e/J ?
Labass-IT
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7 août 2021
Bonjour,
Je viens d'être embaucher dans une grande entreprise. Juste avant de postuler j'avais essayé de trouver une mission en freelance et malgré plusieurs contacts je n'ai pas réussi à décorcher ma première mission. J'ai finalement accépté une offre en CDI. Il s'agit d'un grand constructeur automobile premium il était donc difficile de refuser.
Mon game plan était de rester 1 an minimum avant de passer en freelance pour:
Negatif
Ma question est : selon vous et par rapport aux éléments que j'ai donné, dois-je tenter le freelance maintenant ou dois-je encore patienter quelques temps?
Je précise que j'ai une piste pour une mission de 12 mois renouvelable avec un TJM de 500e dans une grande entreprise française.
Merci d'avance
Je viens d'être embaucher dans une grande entreprise. Juste avant de postuler j'avais essayé de trouver une mission en freelance et malgré plusieurs contacts je n'ai pas réussi à décorcher ma première mission. J'ai finalement accépté une offre en CDI. Il s'agit d'un grand constructeur automobile premium il était donc difficile de refuser.
Mon game plan était de rester 1 an minimum avant de passer en freelance pour:
- gagner en expérience et me spécialiser dans une technologie demandée (cloud)
- bénéficier de la notoriété de l'entreprise
Negatif
- Malgré un gap de 10k/an par rapport à mon ancien poste (42k à 52k) je n'ai pas enormément gagné en pouvoir d'achat (frais essence, CE très faible, baisse de prestations sociales)
- J'ai de plus en plus de mal avec le fait de recevoir des ordres ou d'être "surveillé" par mon manager ou mon collègue expérimenté
- Lors de mon entretien à mi-année il semble que mon salaire est dans "la moyenne" donc certains de mes collègues gagnent plus.
- Je ne peux pas exercer n'importe quelle activité en // car il y a des clauses dans le contrat de travail
- Pour les congés je dois toujours faire en fonction de mes collègues
- Côté mission : ce n'est pas exactement ce qui m'avait été présenté lors de l'entretien. En effet, j'effectue les tâches que mon collègue expert ne souhaite plus faire.
- L'ambiance est bonne mais il n'y a pas une véritable adhésion autour du projet (collègues démotivés, critiques des managers, politique,etc)
- Je travaille dans une entreprise de renommée internationale dans un contexte lui aussi international
- Le secteur (l'automobile) me passionne. Mais je ne travaille pas du tout dans la partie automobile dans l'entreprise.
Ma question est : selon vous et par rapport aux éléments que j'ai donné, dois-je tenter le freelance maintenant ou dois-je encore patienter quelques temps?
Je précise que j'ai une piste pour une mission de 12 mois renouvelable avec un TJM de 500e dans une grande entreprise française.
Merci d'avance
Labass-IT
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Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018Il n'y a pas beaucoup de positif au final dans tout ça.
Je pense qu'il faut que vous vous posiez à l'écart et que vous fassiez un bilan pro.
Le freelancing est peut être une solution.
Il y a de très bon accompagnement pour ça. Vous pouvez également faire appelle à un CEP (Conseiller en Evolution Professionnel) via l'APEC par exemple.
Vous avez des éléments aussi sur transition pro (https://www.transitionspro.fr/)-- Yann EURL IS depuis 2019 -
bagte
Nombre de posts : 91Nombre de likes : 4Inscrit : 17 août 2016- "J'ai de plus en plus de mal avec le fait de recevoir des ordres ou d'être "surveillé" par mon manager ou mon collègue expérimenté"
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Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021Merci pour votre retour.
La vision des choses sera différente dans le sens où en tant que freelance je suis mon propre patron. Et le manager ou le collègue expérimenté représenteront mon client à qui je fournis une prestation. Donc ça me gênera moins qu'on me surveille. C'est un peu comme si des ouvriers viennent travailler chez moi. Il est normal que je jette un coup d'œil à leur travail. En plus de cela j'aurai un salaire plus conséquent. C'est déjà beaucoup plus simple d'accepter des "ordres" dans cette situation.Labass-IT - Utilisateur supprimé
Ca c'est du phantasme car dans la réalité c'est exactement pareil...Il faut arrêter avec ''je suis mon propre patron","être à son compte c'est être libre", en réalité les contraintes sont exactement les mêmes et bien souvent,parce que vous êtes prestataire,on sera bien moins sympa avec vous juste parce que nous ne sommes pas lié au droit du travail.Vous aurez toujours un donneur d'ordre et parfois même des salariés de l'entreprise bien moins qualifiés ou expérimentés qui vous chapeauteront.Membre-2554502 a écrit : Merci pour votre retour.
La vision des choses sera différente dans le sens où en tant que freelance je suis mon propre patron. Et le manager ou le collègue expérimenté représenteront mon client à qui je fournis une prestation. Donc ça me gênera moins qu'on me surveille. C'est un peu comme si des ouvriers viennent travailler chez moi. Il est normal que je jette un coup d'œil à leur travail. En plus de cela j'aurai un salaire plus conséquent. C'est déjà beaucoup plus simple d'accepter des "ordres" dans cette situation.
Si vous voulez assurer vos arrière parce que vous avez une famille,restez salarié,rien ne vous empêche de changer d'entreprise si la votre ne vous convient pas.N'oubliez pas que la mission dont vous parlez qui est sur 12 mois peut très bien s'arrêter au bout de 3 mois...sans aucune raison !
Je crois qu'on devient freelance parce qu'on aime le changement et qu'on ne se voit pas dans le même poste pendant 5 ans.Par contre,il faut accepter la précarité et l'instabilité qui vont avec. -
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018Bonsoir,
Je ne suis pas d'accord avec vous Steph12.
Etre prestataire, et encore plus indépendant, à pour ma part changé ma vision des choses. Je prends beaucoup plus de recul par rapport à mon travail. Je n'ai plus les mêmes objectifs, et les mauvaises décisions prises par mon client m'impactent finalement beaucoup moins, ou sur des périodes plus courtes.
Enfin, l'indépendance me permet de beaucoup plus facilement changer de mission si ça ne va pas.
On peut être freelance et ne pas aimer le changement, vouloir rester plusieurs années sur une même mission.
Il yu a plus de précarité, c'est sûr, et il faut l'accepter et l'intégrer dans ses pratiques.-- Yann EURL IS depuis 2019 -
NC_EB
Nombre de posts : 898Nombre de likes : 287Inscrit : 22 janvier 2021Bonjour,
Pour ma part, je n'avais pas l'intention de devenir indépendante. J'ai fait du portage pendant 4 ans et ça me convenait . Je trouvais que ça faisait un bon compromis entre le CDI et le freelance.
Je me suis lancée justement parce que ma dernière mission a été prolongée d'un an.
Et je rejoins Yann sur l'état d'esprit en freelance. Sauf que moi ça a commencé avec le portage! -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Merci beaucoup pour votre retour!NC_EB a écrit : Bonjour,
Pour ma part, je n'avais pas l'intention de devenir indépendante. J'ai fait du portage pendant 4 ans et ça me convenait . Je trouvais que ça faisait un bon compromis entre le CDI et le freelance.
Je me suis lancée justement parce que ma dernière mission a été prolongée d'un an.
Et je rejoins Yann sur l'état d'esprit en freelance. Sauf que moi ça a commencé avec le portage!
c'est exactement ce que je me dis : le statut change beaucoup de choses en terme d'état d'esprit. J'ai aussi pensé à débuter par le portage. Aujourd'hui vous êtes freelance sans portage ?Labass-IT -
mrhounet
Nombre de posts : 216Nombre de likes : 21Inscrit : 18 mai 2014
Cela dépend de votre situation de famille : conjoint indépendant, CDI, fonctionnaire? Les enfants bientot hors du nid?Membre-2554502 a écrit : Je me rapproche des 40 ans et j'ai une famille sous ma responsabilité, je dois penser à nos intérets d'abord. -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
merci pour votre retour !Steph12 a écrit :
Ca c'est du phantasme car dans la réalité c'est exactement pareil...Il faut arrêter avec ''je suis mon propre patron","être à son compte c'est être libre", en réalité les contraintes sont exactement les mêmes et bien souvent,parce que vous êtes prestataire,on sera bien moins sympa avec vous juste parce que nous ne sommes pas lié au droit du travail.Vous aurez toujours un donneur d'ordre et parfois même des salariés de l'entreprise bien moins qualifiés ou expérimentés qui vous chapeauteront.Membre-2554502 a écrit : Merci pour votre retour.
La vision des choses sera différente dans le sens où en tant que freelance je suis mon propre patron. Et le manager ou le collègue expérimenté représenteront mon client à qui je fournis une prestation. Donc ça me gênera moins qu'on me surveille. C'est un peu comme si des ouvriers viennent travailler chez moi. Il est normal que je jette un coup d'œil à leur travail. En plus de cela j'aurai un salaire plus conséquent. C'est déjà beaucoup plus simple d'accepter des "ordres" dans cette situation.
Si vous voulez assurer vos arrière parce que vous avez une famille,restez salarié,rien ne vous empêche de changer d'entreprise si la votre ne vous convient pas.N'oubliez pas que la mission dont vous parlez qui est sur 12 mois peut très bien s'arrêter au bout de 3 mois...sans aucune raison !
Je crois qu'on devient freelance parce qu'on aime le changement et qu'on ne se voit pas dans le même poste pendant 5 ans.Par contre,il faut accepter la précarité et l'instabilité qui vont avec.
Ce n'est pas du phantasme c'est un avis que d'autres freelances partagent.
Le donneur d'ordre n'est pas une contrainte, il fait partie du travail, c'est une partie prenante et c'est lui qui paye.
Le CDI apporte une certaine sécurité c'est vrai mais il a aussi ses limites (salaire, missions, rapports hiérarchiques)
Le changement est l'une des raisons pour lesquelles on devient freelance mais je ne pense pas que ce soit la seule.Labass-IT -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
merci pour votre retour !bagte a écrit :- "J'ai de plus en plus de mal avec le fait de recevoir des ordres ou d'être "surveillé" par mon manager ou mon collègue expérimenté"
Oui j'en suis conscient mais l'état d'esprit sera différent.Labass-IT -
NC_EB
Nombre de posts : 898Nombre de likes : 287Inscrit : 22 janvier 2021@Membre-2554502
Je suis en freelance, fini le portage...pour l'instant! 😆 -
Freelance91
Nombre de posts : 3123Nombre de likes : 676Inscrit : 17 janvier 2007CDI 52k ou Freelance 500e/J ?
C'est impossible à comparer, mais d'après un calcul personnel, il vaut mieux être salarié que freelance si le salaire brut en CDI est supérieur à 133 * TJM.
500 * 133 = 66500 > 52ke => devenir freelance à 500 TJM -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Merci pour votre contribution !mrhounet a écrit :
Cela dépend de votre situation de famille : conjoint indépendant, CDI, fonctionnaire? Les enfants bientot hors du nid?Membre-2554502 a écrit : Je me rapproche des 40 ans et j'ai une famille sous ma responsabilité, je dois penser à nos intérets d'abord.
conjointe auto entrepreneur avec faibles revenus.
Enfants encore trop jeunes pour quitter le nid.Labass-IT -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Merci pour votre réponse !Freelance91 a écrit :CDI 52k ou Freelance 500e/J ?
C'est impossible à comparer, mais d'après un calcul personnel, il vaut mieux être salarié que freelance si le salaire brut en CDI est supérieur à 133 * TJM.
500 * 133 = 66500 > 52ke => devenir freelance à 500 TJM
que représente 133? Comment êtes-vous arrivé à ce calcul ?Labass-IT -
Freelance91
Nombre de posts : 3123Nombre de likes : 676Inscrit : 17 janvier 2007C'est un calcul personnel qui prend en compte le passage du brut au net, la mutuelle, tickets resto, CE ... -
mrhounet
Nombre de posts : 216Nombre de likes : 21Inscrit : 18 mai 2014
Dans ce cas, vous seul avez la réponse : est ce dans le meilleur intéret de la famille de passer freelance?Membre-2554502 a écrit :
Merci pour votre contribution !mrhounet a écrit :
Cela dépend de votre situation de famille : conjoint indépendant, CDI, fonctionnaire? Les enfants bientot hors du nid?Membre-2554502 a écrit : Je me rapproche des 40 ans et j'ai une famille sous ma responsabilité, je dois penser à nos intérets d'abord.
conjointe auto entrepreneur avec faibles revenus.
Enfants encore trop jeunes pour quitter le nid. -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Financièrement parlant je pense que ça serait mieux car je pourrais avoir de meilleurs revenus. Après il est clair que c'est plus instable. D'un point de vue accomplissement personnel je pense que ça serait aussi mieux pour moi.mrhounet a écrit :
Dans ce cas, vous seul avez la réponse : est ce dans le meilleur intéret de la famille de passer freelance?Membre-2554502 a écrit :
Merci pour votre contribution !mrhounet a écrit :
Cela dépend de votre situation de famille : conjoint indépendant, CDI, fonctionnaire? Les enfants bientot hors du nid?Membre-2554502 a écrit : Je me rapproche des 40 ans et j'ai une famille sous ma responsabilité, je dois penser à nos intérets d'abord.
conjointe auto entrepreneur avec faibles revenus.
Enfants encore trop jeunes pour quitter le nid.Labass-IT -
yanolezard
Nombre de posts : 289Nombre de likes : 285Inscrit : 5 décembre 2016Bonjour Membre-2554502,
Sans jeter de l'huile sur le feu ... si le 'Grand Saut dans le Grand Bain' ne vous semble pas être LA solution d'aujourd'hui (pour toutes les raisons que vous nous avez indiquées), rien ne vous empêcherait de commencer par un 'Petit Saut dans le Petit Bain' en passant par du portage salarial (je sens des poils se hérisser chez certains).
Ce genre de tremplin (ou de trampoline) permet de 'sécuriser' votre environnement le temps qu'il faut pour éprouver le business .... une fois que le chemin sera plus éclairé et vous aurez plus de visibilité sur le long serpent d'asphalte, au volant de votre berline, suv ou autre limousine (et la 2 CV alors ? 🙂) , vous pourrez toujours bifurquer et grâce au GPS, aller de l'avant avec plus de sérénité.
Les mythes fantastiques et les légendes urbaines ont souvent prouvé que bon nombre d'indépendants actuels sont autrefois passés par du portage avant commencer et pour certains avec un égo surdimensionné, c'est tout justement inavouable 😡 (je précise que ce n'est pas mon cas car à l'époque où j'ai commencé, le portage était loin d'être reconnu/règlementé par les abysses de l'Etat, plutôt dans la tourmente des gouvernements et de la presse, et loin d'être 'friendly').
Bien à vous,
Yanolezard -
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018yanolezard, mes nombreux poils se hérissent effectivement 😉
Le portage salariale va offrir un tout petit peu plus de sécurité car il va permettre de s'inscrire à pôle emploi en fin de missions et toucher les ARE, mais c'est à peu près le seul avantage.
Comme indiqué plus haut, je pense qu'il faut que Membre-2554502 se pose des questions sur son avenir pro, et le fait d'envisager d'être indep ou de rester salarié n'est qu'un paramètre de l'équation.-- Yann EURL IS depuis 2019 -
NC_EB
Nombre de posts : 898Nombre de likes : 287Inscrit : 22 janvier 2021Il faut aussi voir si votre métier est régulièrement demandé sur le marché.
Si c'est le cas, et si se lancer en indep ou portage ne vous apporte pas satisfaction, vous pourrez toujours espérez retrouver un CDI.
Mais :
C'est le raisonnement que j'ai eu avant de me lancer en portage de 2018 à 2021. J'étais staffée jusqu'au moment du covid, où je me suis retrouvée sans mission pendant plusieurs mois. Mais j'avais toujours un peu d'argent de côté et j'ai aussi pu avoir les ARE. -
lolomu
Nombre de posts : 46Nombre de likes : 2Inscrit : 2 avril 2012Bonsoir,
Il y a un aspect qui n'a pas été abordé et qui, à mon avis, mérite réflexion: c'est celui de l'âge. Personnellement, je suis devenu prestataire vers 35 ans après avoir été "interne". D'abord en tant que salarié d'une boîte de service, puis ensuite en tant qu'indépendant (je ne suis pas passé par la case portage) lorsque j'ai eu 40 ans: la boîte de service se retirait de chez son client (qui la payait mal), et le client souhaitait que je reste, la boîte de service n'a pas fait de difficulté pour lever la clause de non concurrence, et ça a commencé comme ça.
J'ai de suite gagné nettement mieux ma vie, c'est sûr... Cependant, un autre sujet non abordé: celui de la retraite. La complémentaire Argic/Arco est plus intéressante que celle de la Cipav, au moins en terme de rapport cotisation/prestation.
Mais j'en reviens à l'objet de mon message: l'âge... Passé 50 ans, j'ai commencé à sentir vraiment le "poids" de mon âge dans la recherche de nouvelles missions... Je suis dans l'informatique, c'est un milieu de jeunes globalement, en tout cas sur les technos sur lesquelles je suis positionné... Et c'est plus dur pour moi aujourd'hui, tant en termes de recherche de mission, d'entretiens donc, qu'en terme d'intégration dans les équipes que je rejoins où, le temps passant, il y a un gap toujours plus important entre moi et mes collègues, tant en terme d'âge que d'expérience (forcément)... Pas toujours facile d'être managé ou chapeauté par quelqu'un qui a 20 ans de moins d'expérience professionnelle que vous...
Voilà... pour autant, je ne regrette pas mon choix, mais j'ai compris depuis quelques années que je ne pourrai pas continuer jusqu'à 65/66/67 ans (âge auquel j'aurai droit à une retraite à peu près pleine), que donc je dois utiliser une bonne partie de l'argent que j'ai gagné en plus qu'en tant que salarié pour préparer ma retraite "anticipée" (=investissements locatifs)... Et par suite, j'ai compris aussi j'aurais donc une retraite très amoindrie par rapport à un cadre qui serait actif en tant que tel jusqu'à sa retraite.
Bref, finalement, je me rends compte que ce choix de devenir indépendant va fortement influencer ma fin de carrière, et probablement (voyons les choses positivement) m'amener à cesser mon activité plus tôt que si j'étais resté dans la sécurité du salariat (quoi qu'on peut toujours se faire lourder, après tout...), au détriment (important) cependant de ma rémunération entre le moment où je vais cesser l'activité et le moment où j'aurai des droits à retraite, ceux-ci étant qui plus est relativement limités (par le double effet "cipav" vs "argic/arco" et cessation d'activité avant l'âge des droits)... Et puis même une fois que j'aurai droit à l'obole de la retraite, pour que mes revenus soient convenables, il faudra que je continue d'être "bailleur", ce qui n'est pas de tout repos contrairement à ce qu'on pourrait croire... Donc ce n'est pas juste ma fin de carrière que mon choix de devenir indépendant va influencer, mais aussi ma fin de vie (quelle drôle de formulation) :-)
Voilà pour ma petite expérience. -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Bonsoir Yanolezard,yanolezard a écrit : Bonjour Membre-2554502,
Sans jeter de l'huile sur le feu ... si le 'Grand Saut dans le Grand Bain' ne vous semble pas être LA solution d'aujourd'hui (pour toutes les raisons que vous nous avez indiquées), rien ne vous empêcherait de commencer par un 'Petit Saut dans le Petit Bain' en passant par du portage salarial (je sens des poils se hérisser chez certains).
Ce genre de tremplin (ou de trampoline) permet de 'sécuriser' votre environnement le temps qu'il faut pour éprouver le business .... une fois que le chemin sera plus éclairé et vous aurez plus de visibilité sur le long serpent d'asphalte, au volant de votre berline, suv ou autre limousine (et la 2 CV alors ? 🙂) , vous pourrez toujours bifurquer et grâce au GPS, aller de l'avant avec plus de sérénité.
Les mythes fantastiques et les légendes urbaines ont souvent prouvé que bon nombre d'indépendants actuels sont autrefois passés par du portage avant commencer et pour certains avec un égo surdimensionné, c'est tout justement inavouable 😡 (je précise que ce n'est pas mon cas car à l'époque où j'ai commencé, le portage était loin d'être reconnu/règlementé par les abysses de l'Etat, plutôt dans la tourmente des gouvernements et de la presse, et loin d'être 'friendly').
Bien à vous,
Yanolezard
merci pour ton conseil. Je pense aussi au portage pour 3/6mois.Labass-IT -
Labass-IT
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 17Inscrit : 7 août 2021
Bonsoir lolomu,lolomu a écrit : Bonsoir,
Il y a un aspect qui n'a pas été abordé et qui, à mon avis, mérite réflexion: c'est celui de l'âge. Personnellement, je suis devenu prestataire vers 35 ans après avoir été "interne". D'abord en tant que salarié d'une boîte de service, puis ensuite en tant qu'indépendant (je ne suis pas passé par la case portage) lorsque j'ai eu 40 ans: la boîte de service se retirait de chez son client (qui la payait mal), et le client souhaitait que je reste, la boîte de service n'a pas fait de difficulté pour lever la clause de non concurrence, et ça a commencé comme ça.
J'ai de suite gagné nettement mieux ma vie, c'est sûr... Cependant, un autre sujet non abordé: celui de la retraite. La complémentaire Argic/Arco est plus intéressante que celle de la Cipav, au moins en terme de rapport cotisation/prestation.
Mais j'en reviens à l'objet de mon message: l'âge... Passé 50 ans, j'ai commencé à sentir vraiment le "poids" de mon âge dans la recherche de nouvelles missions... Je suis dans l'informatique, c'est un milieu de jeunes globalement, en tout cas sur les technos sur lesquelles je suis positionné... Et c'est plus dur pour moi aujourd'hui, tant en termes de recherche de mission, d'entretiens donc, qu'en terme d'intégration dans les équipes que je rejoins où, le temps passant, il y a un gap toujours plus important entre moi et mes collègues, tant en terme d'âge que d'expérience (forcément)... Pas toujours facile d'être managé ou chapeauté par quelqu'un qui a 20 ans de moins d'expérience professionnelle que vous...
Voilà... pour autant, je ne regrette pas mon choix, mais j'ai compris depuis quelques années que je ne pourrai pas continuer jusqu'à 65/66/67 ans (âge auquel j'aurai droit à une retraite à peu près pleine), que donc je dois utiliser une bonne partie de l'argent que j'ai gagné en plus qu'en tant que salarié pour préparer ma retraite "anticipée" (=investissements locatifs)... Et par suite, j'ai compris aussi j'aurais donc une retraite très amoindrie par rapport à un cadre qui serait actif en tant que tel jusqu'à sa retraite.
Bref, finalement, je me rends compte que ce choix de devenir indépendant va fortement influencer ma fin de carrière, et probablement (voyons les choses positivement) m'amener à cesser mon activité plus tôt que si j'étais resté dans la sécurité du salariat (quoi qu'on peut toujours se faire lourder, après tout...), au détriment (important) cependant de ma rémunération entre le moment où je vais cesser l'activité et le moment où j'aurai des droits à retraite, ceux-ci étant qui plus est relativement limités (par le double effet "cipav" vs "argic/arco" et cessation d'activité avant l'âge des droits)... Et puis même une fois que j'aurai droit à l'obole de la retraite, pour que mes revenus soient convenables, il faudra que je continue d'être "bailleur", ce qui n'est pas de tout repos contrairement à ce qu'on pourrait croire... Donc ce n'est pas juste ma fin de carrière que mon choix de devenir indépendant va influencer, mais aussi ma fin de vie (quelle drôle de formulation) :-)
Voilà pour ma petite expérience.
Je te remercie pour ce témoignage ! Je compte aussi sur des investissments pour ne pas avoir à attendre la retraite 🙂 En tant qu'indépendant sommes-nous plus "libre" qu'un salarié ? c'est une question que je me pose. Quelle est la plus-value par rapport à ta situation d'interne ?Labass-IT -
lolomu
Nombre de posts : 46Nombre de likes : 2Inscrit : 2 avril 2012Bonjour,
Concernant ta question sur la "liberté" ressentie: comme quelqu'un le disait au-dessus, pour moi c'est un peu un mythe... Certes, il est encore plus facile de quitter une mission qu'un poste de salariat, mais démissionner n'est pas bien compliqué. Après, tout est dans la tête: en tant que salarié, tu es censé être plus impliqué dans la vie de la société pour laquelle tu travailles, tu as des entretiens avec ton ou tes managers sur le suivi de ta "carrière" (type entretiens annuels, objectifs, évolution...). Cela n'existe plus en tant qu'indépendant, de ce point de vue, on peut dire qu'on est plus libre. Mais au fond, quand on fait de la régie (après, si tu fais du forfait, comme le fait le maçon quand il vient travailler chez toi, c'est à dire travailler sur devis, c'est complètement différent... mais en parlant de 500€/jour, c'est la régie que tu envisages), ton quotidien n'est pas très différent selon que tu es salarié ou indépendant, sinon que: tu as tendance à être plutôt moins bien traité (du genre: pas accès à la cantine ou à telle ou telle activité réservée aux salariés, ou faire certains jobs que ne veulent pas faire certains internes, ou encore parfois être un peu le punching ball parce que c'est pratique...), mais par contre, comme le disait quelqu'un au-dessus, a priori on est moins géné par les erreurs ou errements de son client que par ceux de son manager, et même si cela se discute...
J'en reviens à l'aspect rémunération: à partir du moment où tu dois, en réalité, investir en prévision à la fois d'une retraite anticipée, mais aussi du fait d'une obole qui sera moins importante, il faut bien comprendre qu'en réalité, si tu fais bien tes calculs (ce qui est impossible, il y a trop de paramètres incertains), tu ne gagnes pas forcément beaucoup plus ... voire même moins en fait, si tu rallonges la période de calcul pour englober la retraite (et la période non travaillée, et sans retraite). C'est ça le point le plus important à comprendre à mon avis, et ce n'est pas forcément évident à appréhender. Sans compter l'éventuel accident de la vie, accident ou maladie: en tant que salarié, tu es protégé. Pas ou beaucoup moins en tant qu'indépendant.
En fait, d'un point de vue patrimonial et d'un point de vue niveau de retraite, l'idéal sachant que tu as 40 ans (si j'ai bien compris), serait d'être indépendant 10 ou 15 ans, puis de redevenir cadre aux alentours de 50/55 ans: là, financièrement, c'est idéal. Mais ce n'est pas forcément facile de se faire embaucher à 55 ans (voire impossible, selon ton profil)... Et surtout, ce n'est pas planifiable. Et puis, on n'a plus envie (je peux en parler) de ça en fait, à supposer que cela soit possible 😉 -
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018Bonjour,
Petite précision, pour les nouveaux créateurs d'entreprise, il n'y a plus de CIPAV.
Alors, il y a encore des différences avec les salariés, mais elles s'amenuisent (et n'existe plus sur le régime général).
Il y a aussi des différences importante entre les statuts concernant la retraite complémentaire.
Le problème de l'employabilité au-delà de 50 ans se pose pour tout le monde.
C'est effectivement plus important pour un indépendant qui par définition change régulièrement d'employeur. Mais en salarié, ça peut être plus compliqué quand il y a perte d'emploi après 50 ans, car c'est souvent oublié dans les réflexions de carrière.
En soit, si je peux être à la retraite un peu avant l'âge où j'aurais été à la retraite en salarié, je prends.
Et si c'est en utilisant le surplus de ce que j'ai gagné en ce moment, je me sens finalement gagnant 😉. Mais effectivement, il faut le prévoir dans le plan de carrière.
Pour les accidents de la vie, tu peux être aussi bien protégé en indépendant, mais il faut s'y prendre en amont.
C'est très important d'y penser, les prévoyances n'étant pas si chers que ça.-- Yann EURL IS depuis 2019 -
lolomu
Nombre de posts : 46Nombre de likes : 2Inscrit : 2 avril 2012Bonjour,
La Cipav existe toujours, mais elle se cantonne maintenant à certaines professions libérales, elle ne couvre plus les libéraux non réglementés tels que les indépendants en conseil informatique qui créent leur activité aujourd'hui (car elle continue de couvrir ceux qui y étaient affiliés avant 2019).
La différence entre le régime de la SSI et celui de cadre salarié reste énorme en matière de complémentaire, et c'est essentiel en pratique (Argic Arco pour les salariés), c'est ce qui fait toute la différence entre une retraite confortable et une retraite mégrichonne.
Ce que j'explique dans mon post précédent est beaucoup plus nuancé que ce qui vient d'en être repris, c'est dommage: il faut vraiment se poser la question en terme d'évolution de carrière et d'âge, et ne pas négliger cet aspect en se disant que c'est pareil d'être salarié ou indépendant passé 50/55 ans... Et même si on peut perdre son emploi de salarié, l'énorme différence, c'est qu'en tant qu'indépendant, on le perd nécessairement au mieux tous les 2 ou 3 ans. Dans le premier cas, c'est une possibilité, dans l'autre c'est un fait régulier... Et la conséquence dans les 2 cas est la même: retrouver une activité, un poste, une mission...
Bref, il est très important de tenter (tenter car ce n'est pas facile quand on a 40 ans ou moins, j'en conviens) de réfléchir à cela et de le prendre en compte dans son choix.
Cela dit, on m'aurait mieux expliqué cela quand j'avais 40 ans, je n'en aurais probablement pas tenu compte, ça c'est exact. -
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018lolomu, vous avez entièrement raison.
En revanche, je pense qu'un indépendant sera moins démuni pour trouver du travail car il en aura plus l'habitude. S'il est bon, il aura cultiver depuis longtemps ses réseaux et pourra faire la différence.
Mais effectivement, tout le monde n'y pense pas.-- Yann EURL IS depuis 2019