Et si on faisait le point ?
Lili22
Bonsoir la communauté Free-work,
On le sait tous, en tant qu'indépendant, on se remet souvent en question sur nos modes de fonctionnement, nos choix, notre gestion, notre communication... Bref, on le sait la remise en question est permanente, et il faut savoir être multi-casquette et pas que performant dans son domaine. On est presque à la fois, en plus du coeur de métier, commercial, comptable...
Pour échanger régulièrement avec des entrepreneurs, aguerris ou non, expérimentés ou non, il y a toujours le "sujet" .
Oui ce sujet, pour lequel "ah si j'avais su, j'aurai fais autrement " (même si bien sûr on retire toujours de ses erreurs). J'echangeais encore il y a quelques jours avec un entrepreneur qui estime avoir perdu une somme certaine par le mauvais choix du versement libératoire. Parfois, c'est un statut qui pose question, ou un mauvais choix de communication, ou de cible client, bref des choix qu'on estime parfois "mauvais choix de départ".
Et vous, si il a une chose que vous auriez dû appréhender différemment, ce serait laquelle ?
-
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Bonjour,
Question intéressante et je souscrits totalement à l’idée selon laquelle "Bref, on le sait la remise en question est permanente, et il faut savoir être multi-casquette et pas que performant dans son domaine.".
Pour ma part les "mauvais choix de départ" suggérés dans la question et à fort impact sur l’activité ont été :
- l’introduction tardive d’Internet dans la stratégie commerciale,
- les œillères quant au positionnement de l’offre dont principalement : prédominance exagérée des compétences techniques, absence de diversification au sens large, erreur dans la cible de clientèle, vente de prestations complexes alors que les prestations simples étaient beaucoup plus rentables, facturation principalement au temps passé donc absence d’effet de levier.
Ces erreurs ont été corrigées par la suite mais le manque à gagner cumulé est évidemment très important.
Lili22
Nombre de posts : 56Nombre de likes : 9Inscrit : 26 juillet 2022Bonsoir,
Vos retours d'expérience sont intéressants, le positionnement de son offre, il est vrai, fait toujours l'objet de réajustements. Mais parfois, on est à coté...
Bravo pour avoir redressé la barre, on focus souvent sur son cœur de métier et son expertise essentiellement.
On creuse peu le reste, mais beaucoup de points sont malheureusement souvent négligés ; et "la clientèle type - mode de facturation " sont des sujets sensibles. Au bout de combien de temps d'activité avez vous pris conscience que ces points étaient mal orientés dans votre offre ?
Lili22 - Equipe Free-WorkLili22
Nombre de posts : 56Nombre de likes : 9Inscrit : 26 juillet 2022Michel95, je complète par ailleurs mon retour à la lecture de cet article, où comment bien cibler ses missions et clients
Freelance IT : comment trouver des missions grâce au personal branding (free-work.com)
Lili22 - Equipe Free-Work -
_Fred_
Nombre de posts : 750Nombre de likes : 321Inscrit : 1 mai 2015Pour moi, c'est la tendance que j'ai pu avoir à vouloir apprendre par moi-même. Il y a des endroits où ça fonctionne, et il y a l'entreprise où ça peut couter cher. Si je devais changer quelque chose, je n'hésiterais pas à dépenser de l'argent dans les expertises (avocat, comptable...) parce que même si les sommes paraissent importantes en upfront, les économies sur le long terme et en démarches administratives peuvent être gigantesques (car parfois irrécupérables).
Aussi, "si j'avais su", j'aurais fait un montage pour déclarer mes revenus de l'étranger sous une structure française, car ils sont maintenant irrécupérables dans mon décompte retraite. Deux ans de cotisation de perdues, c'est jamais plaisant. Et j'imagine à peine ce que ça va donner avec les 5 régimes de retraite qui se battent sur mon relevé de carrière.
Pour finir, j'avais monté une entreprise avec plusieurs associés. Notre expert comptable voulait rentrer au capital parce que la société l'intéressait. Je ne saurais jamais, mais je pensais à l'époque que c'était une bonne chose – ça nous aurait permis d'avoir un conseil impliqué et son apport d'affaires. Mais les associés ont refusé, parce que "c'est trop facile pour lui de rentrer dans une boîte dont le capital est faible, alors que les actions vaudront bien plus cher après". 10 ans plus tard, la boite n'a pas bougé et n'a jamais dépassé le stade de mort embryonnaire, et j'en suis sorti depuis longtemps. J'aurais du insister ou partir plus tôt face à cette marque d'orgueil.
Lili22
Nombre de posts : 56Nombre de likes : 9Inscrit : 26 juillet 2022Merci Fred pour ce témoignage.
Nos choix que l'on juge stratégiques sont parfois piégeant, et la prise de conscience peut effectivement mettre un peu de temps avant de devenir libératrice.
Je vous rejoins complétement concernant les investissement expertises. On essaye souvent de limiter ce type d'investissement au départ d'une activité, alors que c'est ici, à ce moment précis que nous aurions le plus besoin d'accompagnement.
Lili22 - Equipe Free-Work -
Droopyann
Nombre de posts : 3736Nombre de likes : 1866Inscrit : 21 mai 2018Pour ma part, si j'avais su, je serais passé indépendant plus tôt 😄
Je manque peut être encore de recul pour avoir une bonne vision de ce que j'aurai pu mieux faire. Je me pose beaucoup de question actuellement sur mon positionnement à court et moyen terme. C'est peut être là que je vais faire des mauvais choix.
En ce qui concerne l'accompagnement, je suis preneur d'exemple plus précis.
On voit pulluler des offres, notamment sur du coaching (discussion sur un autre sujet), qui ne me semble pas intéressante. Quels sont les accompagnements qui vous ont manqué, ou bien les sujets que vous avez traité vous même et que vous vous êtes dit au final que vous auriez du faire appel à un pro ?
-- Yann EURL IS depuis 2019Lili22
Nombre de posts : 56Nombre de likes : 9Inscrit : 26 juillet 2022Droopyann,
Votre questionnement concernant les accompagnements est légitime.
Je connais beaucoup d'entrepreneurs qui au départ de leur activité liment au maximum ce type d'investissement, alors que c'est certainement à ce moment précis que l'accompagnement est le plus légitime et indispensable.
Je lance le sujet en nouveau post pour obtenir des témoignages en ce sens, où 'quels sont les partenariats/acteurs/accompagnements extérieurs à votre activité ? '
Lili22 - Equipe Free-Work -
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Bonjour,
@Lili22. Merci pour le lien.
J’ai consulté l’article sur le personal branding et j’ai l’impression qu’il fait la part belle à l’équivalent du sacro-saint CV car on peut y lire " … vous pouvez rédiger votre petite biographie professionnelle qui vous sera utile pour vous présenter et décrocher des contrats en freelance … ". Or, en tant que freelance, et par expérience, il apparait plus productif de mettre en avant ce que nous apportons plutôt que ce nous sommes. En tout cas la littérature sur le sujet semble consensuelle en ce sens et j’y agrée totalement en appliquant ce principe.
Car, au risque de faire bondir certains, ce n’est pas notre CV ou son équivalent qui va faire que l’on va décrocher un client final mais plutôt notre aptitude à démontrer à ce dernier que nous sommes capables de résoudre le problème qui se pose à lui. Car finalement, le client au final il s’en moque de notre profil ; lui ce qui l’intéresse c’est la solution à son problème. Ceci sous-entend naturellement un travail conséquent à effectuer en amont.
A ma connaissance, et je ne pense pas être le seul à procéder de la sorte, quand on discute avec un prospect on le laisse parler, on se focalise totalement sur ce dernier et son problème (et pas sur nous), puis on lui explique concrètement ce qu’il va obtenir au final. On peut à cet effet utiliser différentes techniques et on privilégie celle qui donne les meilleurs résultats par expérience.
Il faut naturellement s’adapter à chaque situation et tout est modulable en fonction de la cible. Alors je sais bien que les CV sont incontournables pour la majorité des intermédiaires qui fonctionnent comme des recruteurs en appliquant des filtres, mais tout dépend étroitement de notre mode d’acquisition des clients. Pour ma part Je n’ai plus besoin d’intermédiaires, donc quand ils prennent contact ils devinent qu’ils n’auront pas de CV, il en résulte que je les traite comme des clients finaux.