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Reflexion sur la compétitivité fiscale de la France
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2 juin 2020
Hello la communauté.
Juste un constat dont on ne débat que rarement et sur lequel j'aimerai avoir le ressenti d'habitués de l'enteprenariat.
Bien que le fait d'être indépendant dans les filières de l'IT est difficilement comparable à de l'entreprenariat pur et dur, il y a une prise de risque indéniable et une forme de liberté financière dans l'optique d'un avenir meilleur.
Mon constat est :
- En 6 ans, trois de mes clients ont décolalisés la majorité de leurs équipes tech et/ou ops (pour l'un des deux, c'est les deux) pas très loin de la France, avec une resctructuration capitalistique remplaçant les actionnaires Français par une entité qui n'a à priori pas d'autre but que d'absorber les quelques bénéfices réalisés en fin d'années.
En somme, une partie des emplois et de la trésorerie s'en va là ou le poids des charges asphyxie moins la rentabilité d'une boite étant censé être compétitive sur le plan global (c'est le but du jeu, après tout, non ?).
- Certains me rétroqueront que les dirigeants des dites sociétés ne sont que des enflures en mal de billets verts. Je réponds que l'un d'eux opére dans l'e-commerce de niche et se confronte à Amazon sur le marché mondial. Pre-restrucuration, la boite creusait un déficit de +7 à 9M€ par an, post-restructuration, elle remonte la pente jusqu'à être profitable.
Mes questions sont :
- Comment peut-on être compétitifs sur un marché mondial avec une fiscalité infernale ?
- La relocalisation d'équipes est-elle une tendance de fonds pour survivre et se battre sur le marché ? Alors oui... il y a celles dont le métier par nature (le retail, par exemple) force la présence locale et les PME évidemment, mais les autres?
- La loi de la nature fait que les entreprises cherchent à optimiser leurs benefices et du coup, une partie des capitaux s'envole forcément vers ailleurs. N'a t-on pas plus à gagner en ayant une politique fiscale plus souple, permettant aux entreprises de se développer ?
- Pour les défenseurs du système tel qu'il est, je suis curieux de savoir ce qui, selon vous, justifie le poids fiscal qui nous est infligé.
Juste un constat dont on ne débat que rarement et sur lequel j'aimerai avoir le ressenti d'habitués de l'enteprenariat.
Bien que le fait d'être indépendant dans les filières de l'IT est difficilement comparable à de l'entreprenariat pur et dur, il y a une prise de risque indéniable et une forme de liberté financière dans l'optique d'un avenir meilleur.
Mon constat est :
- En 6 ans, trois de mes clients ont décolalisés la majorité de leurs équipes tech et/ou ops (pour l'un des deux, c'est les deux) pas très loin de la France, avec une resctructuration capitalistique remplaçant les actionnaires Français par une entité qui n'a à priori pas d'autre but que d'absorber les quelques bénéfices réalisés en fin d'années.
En somme, une partie des emplois et de la trésorerie s'en va là ou le poids des charges asphyxie moins la rentabilité d'une boite étant censé être compétitive sur le plan global (c'est le but du jeu, après tout, non ?).
- Certains me rétroqueront que les dirigeants des dites sociétés ne sont que des enflures en mal de billets verts. Je réponds que l'un d'eux opére dans l'e-commerce de niche et se confronte à Amazon sur le marché mondial. Pre-restrucuration, la boite creusait un déficit de +7 à 9M€ par an, post-restructuration, elle remonte la pente jusqu'à être profitable.
Mes questions sont :
- Comment peut-on être compétitifs sur un marché mondial avec une fiscalité infernale ?
- La relocalisation d'équipes est-elle une tendance de fonds pour survivre et se battre sur le marché ? Alors oui... il y a celles dont le métier par nature (le retail, par exemple) force la présence locale et les PME évidemment, mais les autres?
- La loi de la nature fait que les entreprises cherchent à optimiser leurs benefices et du coup, une partie des capitaux s'envole forcément vers ailleurs. N'a t-on pas plus à gagner en ayant une politique fiscale plus souple, permettant aux entreprises de se développer ?
- Pour les défenseurs du système tel qu'il est, je suis curieux de savoir ce qui, selon vous, justifie le poids fiscal qui nous est infligé.
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lael
Nombre de posts : 826Nombre de likes : 152Inscrit : 17 janvier 2018C'est l'éternel débat de la fiscalité en France.
En France on est les champions de la fiscalité, c'est un fait, on est n°1 mondial.
Les conséquences direct c'est l'évasion fiscale des plus riches et autres montages à l'étranger pour réduire l'imposition.
Ce qui creuse le déficit fiscal et donc réduit les recettes de l'Etat.
Mais en France, on cultive trop le syndrome du "Robin des Bois".
On pense qu'en prenant aux riches et donnant aux pauvres cela créera de la "justice sociale" et une "redistribution des richesses".
C'est en partie vrai, mais ce sont avant tout des arguments démagogiques, la vérité est bien plus complexe que ça.
Mais il faut avoir une vision d'ensemble et des bases en économie pour pouvoir correctement l'appréhender.
Et surtout ne pas avoir le regard tourné vers son nombril.
Déjà au niveau imposition il y a un seuil de tolérance.
Les gens veulent bien payer des impôts mais jusqu'à un certain point.
Et franchir ce seuil les amène à considérer la piste de l'optimisation fiscale qui peut consister à faire échapper, tout ou partie, de leurs revenus ou de leur patrimoine à l'imposition française que certains jugeront "confiscatoire" pour les hauts revenus ou certains types de revenus.
Donc augmenter les impôts peut facilement devenir contre productif.
Sur le papier ça augmente les recettes de l’État mais c'est dans compter les "riches" qui franchiront le pas de l'optimisation fiscale ce qui creusera à l'inverse le déficit fiscal.
Et ces "riches" ce sont les premiers à investir dans les startups, PME et autres entreprises françaises.
En particulier dans tout ce qui est considéré comme "risqué" et qui a trait à l’innovation.
Les faire fuir à l'étranger, ou faire fuir leurs capitaux à l'étranger, c'est perdre sur le long terme cette injection de capitaux dans l'économie et prendre des années de retard en terme d'innovation.
On peut aussi parler de la fuite de nos cerveaux vers d'autres pays à rémunération (car indirectement pression fiscale plus faible sur les entreprises = salaires plus élevés également) et fiscalité plus avantageux qui contribuent à nous déposséder de nos expertises.
Mais aussi et surtout de la compétitivité de nos entreprises à l'internationale.
Tout cela dépend plus ou moins indirectement de la fiscalité.
De mon point de vue donc, augmenter encore davantage la fiscalité c'est contre-productif et totalement démagogique.
Et il faut une réflexion et homogénéisation au niveau européen pour qu'on arrête ces conneries de paradis fiscaux à l'intérieur de l'Europe.
Une fois la fiscalité revue à l'intérieur de l'Europe, il y aura déjà moins d'évasion fiscale, cela permettra de récupérer une partie de ces capitaux qui échappaient jusque là à l'imposition.
Et au lieu d'augmenter encore les impôts on pourra peut-être même les réduire grâce à ça. -
Free-Worker-485560
Nombre de posts : 15Nombre de likes : 0Inscrit : 2 juin 2020Merci pour ce retour tranché.
Je vous rejoins, les entrepreneurs sont ceux qui créent la richesse de demain et je pense en particulier à ceux qui s'investissent (et investissent) dans des aventures à risque et donc potentiellement créatrices de valeur.
Mon sentiment est que la fiscalité n'aide pas, d'une part à être compétitifs à l'international parce-qu'on se confronte à la compétitivité fiscale des autres :
. plus de taxes équivaut à moins de marges, des prix plus élevé ("oui, mais nous c'est made in France pourtant ?!").
. plus de capital brûlé équivaut à moins de cash pour générer de la croissance et donc à une perte de vitesse.
. plus de taxes, c'est aussi plus de risques.
Quand je regarde autour de moi, les entrepreneurs a succès - j'entends par là actionnaires d'une startup réalisant +50M€/an - ne sont plus en France.
Ils ont migrés dès lors que leur activité à pris son envol.
Les effets à long-terme de notre place du n°1 de la fiscalité sont à mon sens totalement suicidaires, en plus d'être hypocrites : il faut être aveugle pour ne pas voir la tendance de fond. Quant aux grands comptes pratiquant l'évasion fiscale comme partie intégrante de leur modèle économique, l'Etat fermera volontiers les yeux : ils créent de l'emploi.
Et effectivement, les disparaités fiscales en Europe devraient disparaitre : "s'il existe des paradis fiscaux, c'est qu'il y a des enfers fiscaux".
_lael a écrit : C'est l'éternel débat de la fiscalité en France.
En France on est les champions de la fiscalité, c'est un fait, on est n°1 mondial.
Les conséquences direct c'est l'évasion fiscale des plus riches et autres montages à l'étranger pour réduire l'imposition.
Ce qui creuse le déficit fiscal et donc réduit les recettes de l'Etat.
Mais en France, on cultive trop le syndrome du "Robin des Bois".
On pense qu'en prenant aux riches et donnant aux pauvres cela créera de la "justice sociale" et une "redistribution des richesses".
C'est en partie vrai, mais ce sont avant tout des arguments démagogiques, la vérité est bien plus complexe que ça.
Mais il faut avoir une vision d'ensemble et des bases en économie pour pouvoir correctement l'appréhender.
Et surtout ne pas avoir le regard tourné vers son nombril.
Déjà au niveau imposition il y a un seuil de tolérance.
Les gens veulent bien payer des impôts mais jusqu'à un certain point.
Et franchir ce seuil les amène à considérer la piste de l'optimisation fiscale qui peut consister à faire échapper, tout ou partie, de leurs revenus ou de leur patrimoine à l'imposition française que certains jugeront "confiscatoire" pour les hauts revenus ou certains types de revenus.
Donc augmenter les impôts peut facilement devenir contre productif.
Sur le papier ça augmente les recettes de l’État mais c'est dans compter les "riches" qui franchiront le pas de l'optimisation fiscale ce qui creusera à l'inverse le déficit fiscal.
Et ces "riches" ce sont les premiers à investir dans les startups, PME et autres entreprises françaises.
En particulier dans tout ce qui est considéré comme "risqué" et qui a trait à l’innovation.
Les faire fuir à l'étranger, ou faire fuir leurs capitaux à l'étranger, c'est perdre sur le long terme cette injection de capitaux dans l'économie et prendre des années de retard en terme d'innovation.
De mon point de vue donc, augmenter encore davantage la fiscalité c'est contre-productif et totalement démagogique.
Et il faut une réflexion et homogénéisation au niveau européen pour qu'on arrête ces conneries de paradis fiscaux à l'intérieur de l'Europe.
Une fois la fiscalité revue à l'intérieur de l'Europe, il y aura déjà moins d'évasion fiscale, cela permettra de récupérer une partie de ces capitaux qui échappaient jusque là à l'imposition.
Et au lieu d'augmenter encore les impôts on pourra peut-être même les réduire grâce à ça.