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Tendance en matière de cloud

Utilisateur supprimé

Hello à tous,

Je souhaite signaler une nouveauté en matière de cloud : le retour de balancier vers l'internalisation.

On va repréciser un peu le vocabulaire :

Cloud souverain : un service de cloud qui n'expose pas votre entreprise aux gouvernements étrangers (donc, par définition, hébergé sur le sol français) et aux lois extraterritoriales (quelque soit le pays d'origine de ces lois).

IaaS : vous louez de l'infrastructure à distance que vous télécommandez grâce à une interface ou à du code. Vous restez responsable des mises à jour et du maintien en conditions opérationnelles.

PaaS : vous louez des services d''infrastructure à distance que vous télécommandez grâce à une interface ou à du code. Le service est, en général, beaucoup plus complexe que le simple IaaS. Ex : un moteur de bases de données clef en main. Vous ne vous occupez ni des mises à jour, ni du maintien en conditions opérationnelles.

SaaS : il s'agit d'un service applicatif qui est opéré à distance. La seule relation que vous avez avec le fournisseur de SaaS est juridique. Ex : Netflix, Indeed, Reverso sont des services SaaS pour lesquels vous acceptez, à minima, des conditions générales, etc....

Cloud privé : un acteur qui met en oeuvre une infrastructure spécialisée et actionnable à distance. L'acteur de cloud privé est responsable d'une bonne partie du maintien en conditions opérationnelles et du maintien en conditions de sécurité. Souvent, ce cloud privé à des caractéristiques spécifiques et orientées vers une industrie spécifique. (Spécialisé dans SAP, spécialisé dans le GPU, spécialisé dans les Virtual Desktops, accord particulier avec Autodesk ou Dassault Systems - Catia, etc...)

Quels sont les enjeux ?

Actuellement, ce qui coute chez un fournisseur de service cloud, c'est le CPU. Si vous laissez un CPU tourner, alors la RAM vous est facturée. Donc, CPU allumé = facturation.

Si vous éteignez votre CPU alors la RAM est relâchée. Donc, vous payez symboliquement quelques centimes d'espace disque ou de configuration, mais c'est sans commune mesure avec le CPU.

La conclusion, en première approche, c'est qu'il est rentable de faire tourner un CPU, uniquement s'il vous rend un service continu. Par exemple : un site internet avec 1 page demandée par seconde. 86000 pages par jour. C'est rentable.

Puisque la "configuration" ne coute rien, une des autres manières d'utiliser le cloud, c'est d'utiliser des applications "cloud native". C'est à dire, des "fonctions" qui ne se déclenchent qu'à la demande. Par exemple : vous avez un service qui concerne un ascenseur dans un immeuble de 5 étages. L'ascenseur est utilisé 100 fois par jour. Le prix d'exécution d'une fonction Lambda chez AWS est de "$0.0000002 per request". Vous comprenez donc que cet ascenseur va consommer ( $0.0000002 x 365 jours x 100 actions=) 0,0073 dollars par an. On est très loin des 3000 ou 4000$ annuels du fonctionnement d'un serveur.

Juste une remarque au passage: si on reprend l'exemple du serveur qui délivre 86000 pages par jour, le même calcul donne ( $0.0000002 x 365 jours x 86000 actions=) 7 dollars par an. Donc, si vous concevez des sites internet, vous savez ce qui vous reste à faire. 😅

Si je suis on-prem, comment fonctionne mon hyperviseur de virtualisation ?

Pour démystifier le vocabulaire : VMware, Hyper-V ou encore proxmox sont des hyperviseurs de virtualisation. En gros, vous achetez un serveur physique avec 100 CPU, 1 To de mémoire et 10 To de stockage. L'hyperviseur découpe tout ça en petits morceaux et vous permet de mettre en oeuvre des dizaines de serveurs virtuels dans cette installation.

Je passe sur les détails, mais dans ce contexte, un serveur qui "dort" ne vous coute pas grand chose à l'année. Ce qui compte ici, c'est la "charge" CPU qui vient en concurrence avec les autres serveurs virtuels.

Typiquement, le serveur de paie, qui va passer un batch par mois pendant 2 heures et qui dort tout le reste du temps, est un candidat parfait pour un hyperviseur on-prem.

A l'opposé, ce même serveur de paie, hébergé sur un cloud est un non-sens financier.

Alors, après la grande vague de "move to cloud", que voit-on ?

Comme je le disais plus haut, il y a un retour de balancier vers l'hybridation :

  • une partie des serveurs avec CPU allumé et utile => Cloud

  • une partie des serveurs avec CPU allumé, mais sporadiquement utile => on-prem

  • une partie "cloud native" => beaucoup de configuration dormante et prête à bondir, actionnée par les "fonctions" et stockée moitié dans de la base de données et moitié dans du stockage d'objets (type S3).

Quel impact sur vos offres de services ?

  • il faut connaitre les 3 types de fonctionnement.

  • il va y avoir une forte montée en puissance des "fonctions". On peut parier pour un renforcement du langage python dans le secteur de l'industrie logicielle.

  • A cause du Vendor Lock-in de VMware et Microsoft, il va y avoir une montée en puissance des hyperviseurs alternatifs (Proxmox).

  • Il va y avoir une montée en puissance des clouds privés. (C'est notamment une bonne façon d'arbitrer entre CAPEX et OPEX)

A vos plumes.

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