Travailler aux USA
Hello les ami(che)s,
ca fait maintenant 6 mois que je m'interroge sur la possibilité de faire des missions aux USA ou au Canada.
J'ai fait des recherches sur les "work permits" aux USA, soyons clair, c'est vraiment l'enfer.
J'ai fait des recherches et j'ai eu 3 entretiens sur Montréal, c'est beaucoup plus facile, mais je n'ai pas concrétisé pour l'instant.
Quand je vous dis que je m'interroge, c'est vraiment le cas. C'est à dire que ça me ferais vraiment plaisir de changer de vie pour une période limitée. Mais je n'ai pas l'intention d'émigrer. J'ai un salaire assez élevé ici et aller faire un "entry level job" pour me changer d'air, ça a un cout certain. (Cible 90k$ pour du DevOps à Austin ou à Charlotte, donc manque à gagner important).
Mes questions :
connaissez vous un moyen simple de trouver une mission aux US (sans avoir de permis de travail) ? Donc, réalisation et facturation depuis la France.
connaissez-vous un plan qui permette d'obtenir un permis de travail aux USA ?
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Freelance91
Nombre de posts : 3123Nombre de likes : 676Inscrit : 17 janvier 2007Travailler à distance pour une entreprise US/CA est faisable, idem pour se faire embaucher par une société CA ( il y a une procédure accélérée ), par contre émigrer aux US est très difficile.
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Michael McM
Nombre de posts : 91Nombre de likes : 36Inscrit : 30 décembre 2009Le seul moyen serait de passer par une mission en télétravail, mais ce ne serait pas en accord avec votre envie de dépaysement. Cependant, il y a peut être une autre possibilité (à vérifier tout de même). En passant par une société de portage, cette dernière peut faire pour vous les démarches administratives, mais cela aura un cout qui va se répercuter sur votre compte d'activité me semble t-il. Dans ma boite nous avons quelques salariés portés qui travaillent à l'étranger, il faudrait que je me renseigne sur leur situation si vous êtes intéressé par ce système
Utilisateur supprimé(Pardon, je tutoies tout le monde depuis 1995 sur les forums. C'est le premier forum où je constate que les gens se vouvoient.)
Pour pouvoir me sponsoriser, il faut avoir une entité aux USA. Sais-tu si la société de portage à laquelle tu appartiens dispose d'une implantation US ?
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Michael McM
Nombre de posts : 91Nombre de likes : 36Inscrit : 30 décembre 2009Ma société de portage n'a pas d'entité aux USA à ma connaissance, cependant, il y a des démarches administratives. Et pour le coup en ce qui concerne le sponsor, c'est plutôt à votre client si je me souviens bien de fournir la preuve qu'il n'a pas trouvé d'américain pour faire le job. Mais pour être sur de tout ça je vais quand même demander aux personnes présentent en interne. Sinon je sais que nous avons contact avec un cabinet d'avocats internationnaux, peut être faudra t-il nous tourner vers eux si vous décidez de tenter l'aventure. Vous pouvez aussi me contacter en MP si vous le désirez (pardon si tu le désires ;) )
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Michael McM
Nombre de posts : 91Nombre de likes : 36Inscrit : 30 décembre 2009Je viens de demander à notre expert. Une société de portage ne peut pas se substituer à une démarche personnelle, dans le sens où pour obtenir un permis de travail, il faut que tu ailles à l'ambassade et normalement sous 5 jours tu peux obtenir le permis (si tu as bien fourni tous les éléments). Pour le sponsor, c'est bien à ton client de fournir ces mêmes preuves (donc c'est à eux de te sponsoriser pour être bref). En revanche pour ce qui concerne le portage, nous avons déja eu des clients aux USA (et nous en avons encore un si je ne dis pas de bêtise), et dans ce cas, pas de problème pour nous.
Utilisateur suppriméMerci
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_Fred_
Nombre de posts : 750Nombre de likes : 321Inscrit : 1 mai 2015Si tu veux travailler aux US en sous-traitance internationale où tu resterais en France et eux te factureraient ta prestation, il faudrait que tu aies une sacré spécialité, parce que les US ne manquent pas de talent... et ceux qui ont du mal à trouver ont du mal à faire venir les prestataires chez eux, mais pas forcément du mal à trouver un américain qui travaillerait à distance. Sauf s'il faut parler (aussi) français...
Il faut ajouter à cela que les américains (et les anglo-saxons en général) préfèrent rencontrer et t'avoir sous la main. Ils sont beaucoup plus avancés que nous sur la relation interpersonnelle et jaugent énormément au comportement. Travailler à l'aveugle et à distance avec quelqu'un qu'ils n'ont jamais rencontré cela me parait très, très dur (mais pas impossible, car, euh... tout est possible).
Pour les questions de visa, je me suis aussi pas mal renseigné. Voilà ce que j'en sais :
Pour les US :
Les administrations font confiance et la vie est très simple, jusqu'à ce qu'ils te prennent la main dans le sac. Les américains sont donc très très précautionneux.
Travailler sans visa sur place, j'en doute fort. À distance, s'ils te connaissent cf. plus haut, why not.
Les visa de travail sont effectivement très difficiles à obtenir. Il faut en général avoir une grosse expertise ou une renommée quelconque, et c'est encore pire depuis Trump. Mais les US, c'est aussi le pays de l'argent, et une demande est souvent acceptée rapidement si tu payes le traitement "express" i.e. quelques milliers de dollars. Mon pote acteur l'a fait : sa demande trainait et ça a été soldé en une semaine après qu'il ait payé les 2500$. Ajouter à cela au moins autant de frais d'avocats, évidemment, parce que c'est très difficile comme dossier et si tu te plantes c'est direction poubelle.
C'est aussi pour ça qu'ils ont mis en place les sponsors i.e. un employeur américain qui paye ton visa (10k$ je crois) après avoir fait une étude de marché qui garantie que personne aux US ne peut convenir à la tâche demandée. À ne pas confondre avec le sponsor du visa de travail que toi tu demandes, car dans ce cas l'employeur ne paye rien et garantie juste ta qualité professionnelle.
Probabilité de succès : wow. Très faible. Il faut soit trouver une offre d'emploi où le gars marque clairement qu'il ouvre aux sponsorship, soit quelqu'un que tu connais très bien...
Pour le Canada :
Ils veulent faire venir beaucoup de monde parce qu'ils sont en manque de main d'oeuvre et ils ont une économie qui marche très très bien, donc ils en veulent et surtout ceux qui parlent français (pour ne pas perdre le bilinguisme)... mais c'est pas forcément pour aller à Montréal. C'est le cas du New Brunswick par exemple, et c'est pas le plus sexy.
Il faut savoir que chaque province a sa propre législation... et les plus en demande sont les plus souples, évidemment, comme le New Brunswick ou l'Alberta.
Le Québec est le plus difficile d'accès et les procédures d'immigration sont très longues, même pour les français (18 mois pour une immigration), exception faite pour les postes en forte demande qui sont là encore des spécialités. Là, ils font des ponts d'or et savent faire accélérer les choses, mais, comme d'hab, il faut que ce soit l'employeur qui fasse la démarche ou que tu aies une proposition d'emploi ferme. Tu peux trouver une liste des spécialités ici.
À une époque, parler français permettait à l'employeur de se passer d'une étude d'impact de marché (équivalent de l'étude américaine, où un employeur doit prouver qu'il n'existe personne de compétent sur le marché intérieur). Je ne sais pas si c'est toujours le cas. Ça faisait vraiment accélérer le process.
En ce qui concerne la partie anglophone, l'émigration est plus courte (c'est pas ce que tu recherches, j'ai pas oublié), et ils font là aussi des ponts d'or aux spécialités en demande. Donc les permis de travail seront donnés plus facilement, toujours à condition que ton employeur arrive avec l'étude d'impact. Personnellement, j'ai passé 8 mois à Toronto et c'était bien plus enrichissant professionnellement que mes quelques mois à Montréal, mais la qualité de vie était... well... le Québec, quoi.
Lien vers les journées d'information Québec (mais je crois que c'est très orienté immigration).
De mon expérience, il y a très peu d'offres aux US qui sont ouvertes à des non-résidents. Ils ont un vivier assez important et ils ne payent pas pour le sponsorship. Ça, je ne l'ai vu faire que par des français qui ouvrent une filiale là-bas et qui émigrent par ce biais. Il y a par contre la piste des services volontaires ou je ne sais plus comment ça s'appelle à travers les grandes entreprises qui t'envoient là-bas, mais je ne connais pas très bien. Si tu regardes ce lien sur LinkedIn, la recherche "devops sponsorship" fait apparaitre des "Limited immigration sponsorship may be available". Donc c'est pas complètement impossible. Les remote de ce genre sont souvent bizarre, genre tu recherches en France mais une ville US apparait. À voir sur des sites plus utilisés par des américains comme Indeed US ou Google Jobs, mais la recherche avec "sponsorship" fait aussi apparaître les "candidate must be legally able to work without sponsorship" etc.
Pour le Canada, c'est déjà plus accessible, même pour du temporaire. Pole Emploi international liste des offres où les employeurs savent qu'ils vont recruter un français et ils organisent régulièrement des forums emploi comme ici (recherche de jobs ici sur la droite) où les possibilités de signer et de se retrouver au Canada deux semaines plus tard sont légion.
Pour résumer, oui c'est possible, mais faut que t'aies un employeur qui te soutienne. C'est un super verrou pour eux car si ton contrat de travail est rompu, ton visa aussi et tu devras dégager, au CA comme aux USA. C'est le pragmatisme anglo-saxon.
Utilisateur suppriméMerci Fred,
j'aurais pu écrire exactement le même post. On est sur la même longueur d'ondes. 👍
J'ajoute simplement quelque chose pour nos amis dans la trentaine :
Globalement, le Canada cherche une immigration de peuplement (Settlers). Donc, le candidat idéal a 30 ans, un Master's degree, 6 ans d'expérience pro et 2 enfants de 4 et 6 ans. Il parle parfaitement français et niveau C1 en anglais. Comme il s'agit d'un visa "à points", ce candidat là est de loin le meilleur pour la fédération du Canada.
Et, oui, je plussoies : pour un français de France, il vaut mieux choisir autre chose que le Québec. Un pote canadien qui vit à Winnipeg (Manitoba) m'a expliqué que le quota de francophones dans la province du Manitoba est de 7%, mais ils n'arrivent à recruter que 5% de francophones. Donc, les vannes sont ouvertes (dans le but de préserver le bilinguisme).
Pour les techs, il y a plusieurs mini Silicon Valley : notamment Toronto et Calgari où les offres foisonnent.
Merci encore pour ton post.