J’ai deja répondu sur un sujet similaire de ce forum et je persiste: si vous êtes confiant dans votre niveau et votre valeur, soyez tenace.

J’ai changé de client en debut d’année, en freelance (ile de france). Soit disant dans un marché compliqué. Cela m’a pris environ 1 mois (en incluant la période d’echanges pre contractuel avec l’esn et le client).

L’esn m’a dit préférer un cdi. J’ai ete tres simple dans ma reponse, que je n’etais pas interessé par un cdi.

Je confirme que bcp d’esn ne veulent que des cdi. Et sans doute au moins une bonne partie des clients de ces esn dont deux grandes banques d’investissement françaises, qui font une grosse partie du marché à elles seules, mais je pense que certaines esn profitent aussi de ce climat comme d’une aubaine pour reduire le marché freelance qui leur mange leurs marges. Les freelances qui reviennent au cdi jouent le jeu, malgré eux, des ces esn et de ces deux banques.

Je ne vois pas le marché aussi catastrophique qu’on le lit ici. Il faut garder en tete qu’il y a des milliers d’esn et plus encore de clients potentiels. Ne faites pas un jugement sur vos quelques expériences (on pourra me rétorquer que je le fais moi meme, certes). Je dis juste que parmi ces esn et ces clients, il y en a toujours qui sont sur les dents pour trouver les profils « rares » (c’est a dire juste des gens compétents et qui sont disponibles, et ne le resteront pas longtemps).

Quand une esn puis un client trouve un de ces candidats, je peux vous assurer que bien souvent ils sont prêts à faire beaucoup de compromis, que ce soit sur les conditions de télétravail, le tjm, et le statut de freelance. Il suffit juste d’être très clair sur ses attentes et de refuser si ca ne convient pas.

On critique beaucoup les ESN ici en les présentant comme des nuls, qui ne savent que faire du matching de mots clés.

Il y a de tout effectivement mais il y en a beaucoup qui font leur job et le font bien. Soit certains d’entre nous se decourage trop vite, soit ils ont des attentes qui ne correspondent pas à la réalité: le recruteur n’est pas un de nos paires.

Ce ne sont pas des spécialistes de nos domaines de compétences: c’est bien leur boulot de matcher les mots cles qu’on leur donne. Ensuite ils nous évaluent avec une sorte de pre screening, généralement facile pour écumer les profils hors clous. Ensuite le vrai test, c’est chez le client, soit par un entretien conversationnel qu’il faut réussir, soit par une exercice technique plus difficile que le pre screening de l’esn.

C’est le jeu des entretiens, et on est tous plus ou moins d’accord, meme coté recruteurs, qu’ils sont loin d’être parfaits. Mais c’est comme ca et il faut jouer le jeu, qui n’est pas franchement très difficile si vous avez les compétences que vous avancez.

On peut tous avoir le syndrome de l’imposteur, mais pensez à vos précédentes missions. A ce que vous avez apporté au client. Si on peut se dire qu’on a fait le job, et bien, pendant 10 ans ou plus, on devrait être capable de prendre un peu de recul, (re)prendre confiance, et ne rien lâcher.

Ca suppose d’avoir confiance en soi, et la trésorerie qui va avec. Si vous n’avez pas cette trésorerie avec bcp d’experience, c’est que quelque chose de va pas et qu’une remise en question est peut être utile. Idem si vous n’avez aucune piste (aucune sollicitation), c’est que vous vous y prenez mal ou que vos compétences ne sont pas si recherchées. En revanche si vous avez des sollicitations mais que la plupart veulent un cdi, refusez tout simplement et attendez de tomber sur une esn qui accepte les freelances. C’est la normalité actuellement.

En somme, si ce n’est qu’une histoire de confiance, persévérez. Il y a des missions. Personnellement j’ai eu le choix entre deux offres concrètes en 1 mois, et d’autres pistes éventuelles.

Le but de la déclaration de changement est que n’importe qui doit pouvoir connaître l’adresse du siège social de la société (ou tout autre établissement).

Donc inutile de déclarer une adresse qui n’a pas changé.

Attention aux biais: il y a encore des offres sérieuses pour freelances.

C'est vrai qu'il y a un recul par rapport à ces dernières années, mais c'était une période particulière. Avant cette période particulière (avant les bitcoins, le web3, le covid et l'IA en gros), il y avait déjà ce réflexe chez les ESN/SSII de privilégier les CDI (pour celles qui acceptaient en seconde pioche les freelances), et certaines ESN refusaient purement les freelance.

De ce que j'observe actuellement, c'est pareil, avec moins d'offre. Que ce soit CDI ou freelance. Ca se reflète par moins d'appels, mais il y en a quand même. Juste moins.

Comme déjà dit par d'autres sur ce fil, la situation doit être très variable selon les profils. Mais pour les confirmés/senior sur des domaines en tension comme le développement informatique, je ne m'inquiète pas plus que ça.

En disant ça, je suis tout à fait préparé à avoir 2 mois d'intercontrat, et même bien plus s'il fallait. Nos TJMs doivent prévoir cette éventualité.

Personnellement, j'irai plus loin que Free-Worker-221739 et FloppyDisk2, et je plussoie Bogoss: ne jamais donner de référence, ceux qui le demandent n'ont jamais rien pour vous.

Je ne donne plus aucune référence, ni même de nom, que ce soit avant ou après avoir contractualisé. Le seul cas où j'accepte de parler d'une personne tierce d'une ancienne mission avec un recruteur, c'est si ce recruteur connait au moins son nom avant que je le lui apprenne (ce qui m'arrive de temps en temps).

Si à une époque, la prise de référence était (peut-être?) une pratique légitime, cette époque est révolue dans notre domaine (développement informatique), et je ne l'ai personnellement pas connue (j'ai plus de 15 ans d'expérience).

Parmi les ESN qui m'ont demandé des références, plus ou moins ouvertement ou en filoutant lors d'échange informel, aucune ne m'a proposé de contrat.

Autrement dit, aucune des ESN avec qui j'ai contractualisé ne m'ont demandé de références. En général, celles avec qui je contractualise ont précisément une démarche précautionneuse avec moi, pour montrer qu'elles sont transparentes et digne de confiance (et je précise que parmi celles avec qui je contractualise, j'ai bien conscience que cette notion est à géométrie variable). C'est dire le "red flag" qu'est la demande de référence.

Méthode plus filoute pour certaines: le recruteur établit un premier lien avec vous, en vous faisant par exemple passer un test technique coding games. Vous le réussissez, on vous félicite, on vous dit qu'on continue le process avec vous. Ça fait déjà le troisième échange téléphonique que vous avez. Pendant cet échange, le recruteur vous parle de façon informelle de votre ancienne mission, qu'il connait Jean Dupond qui est manager dans le périmètre que vous décriviez. Jean Dupond, ça vous dit rien du tout. Le recruteur insiste, vous finissez par lui dire que vous ne connaissez pas Jean Dupond, que votre manager était untel. Juste son nom, pas son numéro. Et bam :-).

Il faut savoir rester vague, et clairement refuser si le recruteur insiste. C'est très facile: il suffit de dire ce qui se pratique, que vous avez déjà été trompé par d'autres ESN. Qu'aucune ESN avec qui vous avez travaillé ne vous avait demandé de référence, et puis passer à autre chose. La plupart du temps, c'est très rapide, la personne n'insiste pas. Une fois, le recruteur a insisté, et c'était carrément lors de l'entretien en physique. J'ai tenu bon. Dans tous les cas, cet entretien téléphonique ou physique ne vous apportera rien. En tout cas, c'est mon expérience. Peut-être que j'ai loupé sans le savoir des opportunités (et j'en doute), mais ça n'a jamais été un problème pour trouver une mission.

Je me rend compte que ça fait un pavé et que je n'apprends sans doute rien à Free-Worker-221739 qui a ouvert le sujet. Juste que ça a fait tilt, et que c'est bien de faire un petit rappel pour les plus jeunes dans le métier...

Pourquoi se poser une telle question ? Que ferez-vous même si cette clause est invalide ?

N'acceptez pas une clause qui ne vous convient pas.

Si le contrat est déjà signé avec une clause qui ne vous convient pas, c'est une erreur de l'avoir signé.