Alternance en ESN ?

Salut,

Je ne suis pas trop d'accord avec la vision "je me fous du team building", etc.... Tu peux gagner du temps dans ta carrière en t'intéressant aux autres. Se placer comme un consommateur est clairement une erreur. Tu peux l'apprendre maintenant facilement ou plus tard à tes dépens. C'est à toi de faire ce choix.

à bouger à tous les coins de Paris.

Ca c'est tout le sujet. Je dirais plutôt : "à bouger à tous les coins de France". Moi, je ne vais en ESN que si je suis en position de force. Partir en ESN en tant que victime n'est certainement pas une bonne idée.

Je pourrais raconter des expériences sur ce sujet qui m'ont fait assez marrer. Il y a quelques mois, un sourceur me contacte pour intégrer une ESN. Je lui réponds qu'il n'est pas très rationnel d'envisager une collaboration en dessous de 100k€/an. S'en suivent plusieurs entretiens. A la fin, il y a une sorte de commercial/chef/gentil organisateur qui cherche à me mettre la pression en me demandant : qu'elles sont vos motivations pour venir travailler avec nous ? Le gars se positionnait clairement dans une relation subordonné/responsable.

Ma réponse: aucune. Voyons si nous pouvons faire un bout de chemin ensemble. Comme je l'ai déjà expliqué à tous les interviewers, je cherche un poste dans le top management (ndlr : c'est à dire 1 étage au dessus du gars qui m'interviewais et qui devait devenir mon responsable).

Je lui également expliqué qu'il allait me vendre 220 jours à TJM1200 et que son chiffre d'affaires serait de 264000 euros. Ceci lui laissait 100k€ de marge nette sur mon dos. Donc, soit j'ai un intérêt tangible pour venir dans l'ESN, soit je préférais que cette valeur ajoutée côtoie mon propre portefeuille plutôt que celui d'une structure étrangère.

Le mec a vu que j'avais compris. Il a clairement lâché l'affaire.

Donc, j'en reviens à toi (Free-Worker-284819) : quel est ton pouvoir de négo ?

Réponse implicite : zéro. Donc, tu vas te faire bouffer par la gentille ESN.

Oui, c'est pas faux.

L'alternance en ESN, j'éviterais.

Quant à l'expérience... toute expérience est une expérience. Les ESN n'ont pas le monopole des missions courtes et les missions courtes ne sont pas forcément celles qui apportent le plus d'expérience, même s'il est vrai que la probabilité de travailler pour plusieurs clients en même temps est forcément plus forte en ESN... sauf que c'est en général réservé aux expertises confirmées et pas aux nouveaux entrants qui feront le taf d'un employé lambda dans l'entreprise cliente. C'est là que le raisonnement mercenaire trouve ses limites.

A mon sens, pour être freelance, il faut être compétent dans a minima un domaine, et ça veut dire choisir ce domaine et cela peu importe la structure tant qu'on y travaille et qu'on apprend (des autres, particulièrement). C'est après la construction de cette expérience, peu importe la et ou les boites, que le passage au freelancing prend tout son sens.