Comment ne pas perdre de temps

Belarpaillon a écrit : Bonjour,
(...) quelle est la manière la plus rapide de me lancer ?
(...)

Il n'y a pas vraiment de "plus rapide", créer une entreprise en France est très facile. Le plus important pour vous est de nouer des contacts, avec des clients ou avec des SSII, pour retrouver rapidement une mission (vous ne le précisez pas, mais vu que nous sommes sur freelance-info, je suppose que vous êtes consultant).

Il est devenu très, très, rare de passer en direct avec le client final. Selon toute probabilité, il vous faudra passer par une SSII, et c'est cette SSII qui facturera le client final. Pour votre part, vous refacturerez cette SSII. Par conséquent, vous pouvez très bien débuter une mission, puis choisir ensuite votre statut dans le mois qui suit. Il serait d'ailleurs peu efficace de passer "officiellement" au statut d'indépendant si vous n'avez pas encore de mission (car si créer son activité est très simple, y mettre un terme est administrativement nettement plus compliqué).

Attention, pour ne pas avoir de mauvaise surprise, même si vous choisissez votre statut après le début de la mission, exigez d'avoir un contrat avec la SSII avant de commencer à travailler (le contrat sera passé à votre nom et précisera que votre statut est en cours de régularisation).

Pour répondre concrètement :

- Autoentrepreneur : je ne suis pas familier avec ce statut, inadapté pour des missions de longue durée, mais il me semble que l'inscription peut se faire directement en ligne.

- Portage : il vous suffit d'aller voir une société de portage. Attention, cela va faire un intermédiaire de plus, car il vous faudra certainement passer quand même par une SSII, et donc, cela va amputer encore un peu plus vos revenus

- Entrepreneur individuel : l'inscription se fait à l'URSSAF (un formulaire à remplir), dans les 8 jours qui suivent le début de votre mission. Là encore, c'est très simple.

- EURL/ SARL : il faut
1/ rédiger des statuts (faites simple et court, c'est préférable). On peut trouver des modèles sur le net ou dans des livres pour quelques euros.
2/ Faire un chèque (par associé) du montant du capital, et le déposer à la banque sur un compte ouvert au nom de la société en formation
3/ Faire publier dans un journal d'annonces légales la formation de la société
4/ Faire enregistrer ces documents (attestation de la banque, statuts, annonce) et quelques autres au Greffe du tribunal de Commerce, ou mieux, passer par la chambre de commerce qui s'occupe de prendre les pièces et de les envoyer à qui de droit.
Le tout est faisable en une seule journée si vous êtes bien organisé. Ensuite, il ne reste plus qu'à attendre la réception de votre extrait K-bis, attestant de la création officielle de votre entreprise. En attendant, vous pouvez mentionner que la société est "en formation" et déjà passer en son nom tous les actes nécessaires.

Chacun de ces statuts offre des avantages et des contraintes, mais fiscalement, il n' y a pas vraiment de solution meilleure qu'un autre (pour les chiffres d'affaires supérieurs à 80K€, on considère généralement que la forme "société" est plus adaptée car elle permet de jouer sur la rémunération et les dividendes, mais c'est de moins en moins vrai à chaque réforme de la fiscalité, et il faut rappeler que s'il n'y a pas de charges sociales sur les dividendes, ceux-ci n'offrent pas de droit à retraite).

On peut dire que :

- s'il s'agit de réaliser uniquement une mission courte, le statut d'autoentrepreneur est le plus indiqué, pour autant que les recettes générées ne dépassent pas le plafond de ce statut (de mémoire, c'est autour de 32000 euros par an -au prorata de l'année civile pour une création en cours d'année)

- s'il s'agit uniquement de réaliser une seule mission, mais que celle-ci va procurer un chiffre d'affaires supérieur au plafond d'autoentrepreneur, le portage salarial peut être une bonne solution pour s'épargner la paperasse

- le statut d'entrepreneur individuel est à privilégier si vous voulez alléger la partie administrative (mais sauf à avoir quelques connaissances, il vous faudra quand même recourir à un expert comptable) et envisagez de devenir freelance pour plusieurs années

- la forme "société" est la meilleure si vous vous voulez "optimiser" vos revenus, que la paperasse ne vous rebute pas (ça reste très facilement gérable, et votre comptable est là pour vous aider) et envisagez votre statut de freelance comme durable.

Cordialement

Avant de te lancer a tout va dans la creation sache une chose :

1. Si tu te fais licencier, tu vas t inscrire en tant que chomeur. Sachant que tu as cotiser pendant X années, il me semble legitime de pouvoir beneficier de ces cotisation.

Tu peux recuperer une partie de tes allocations chomage ( 50 % de ce que tu aurais percu pendant 18 mois .. a voir pour plus de precisions) lorsque que tu es createur de société en recherche d emploi.

Ensuite pour le statut le plus adequat, prendre en compte differents facteurs.

Mais pas la peine de te precipiter :

1. Renseigne toi sur les subventions possible lors de la creation
2. Ne crééer ta structure qu une fois que tu es bien avancer dans tes contacts avec SSII et qu un contrat de sous traitance t es proposer.
Pour la creation, ca te prends pas plus de 3 jours si tu suis les etapes..

ziad a écrit : Tu peux recuperer une partie de tes allocations chomage ( 50 % de ce que tu aurais percu pendant 18 mois .. a voir pour plus de precisions) lorsque que tu es createur de société en recherche d emploi.

1. Renseigne toi sur les subventions possible lors de la creation

Wahou ! Je tombe des nues. Je n'imaginais même pas qu'il pouvait y avoir des subventions !
Donc j'ai tout intérêt à attendre d'être effectivement en recherche d'emploi plutôt que chercher une mission pour le lendemain de mon licenciement ? Les 50% en question sont-ils versés seulement si je ne trouve pas de mission ou bien sont-ils donnés quel que soit le type de société créée, et intégralement même si je bosse ???
Je ne cherche pas à profiter du système, et il se pourrait que soit retenue une faute lourde. Dans ce cas, j'aurais qd même droit aux assedics et subventions ? (Pas forcément le site pour une telle question)


Edit : bon je lis tout sur pole emploi sur apce, arce, accre, et j'arrête de passer pour un assisté, sinon je serais pas crédible ds le rôle de freelance.
M'ci

Bonjour,

Belarpaillon a écrit : Edit : bon je lis tout sur pole emploi sur apce, arce, accre, et j'arrête de passer pour un assisté, sinon je serais pas crédible ds le rôle de freelance.
M'ci

Bravo !

😃

C'est bien l'attitude à avoir.

Nous ne pouvons répondre qu'aux questions exprimées. Si un problème ou une opportunité est laissé de côté et non exprimé, nous ne pouvons pas le deviner.

Mais pour toutes les choses qui vous semblent peu claires ou contradictoires : n'hésitez pas à poser les questions !!! Certaines erreurs sont non rattrapables. Et tant pis si vous devez passer pour un assisté sous un pseudo. Ce qui compte c'est votre vie irl, non ?

Belarpaillon a écrit : Wahou ! Je tombe des nues. Je n'imaginais même pas qu'il pouvait y avoir des subventions !

Des subventions, non, il n'y en a pas. Il faut pas rêver quand même 😉

Mais des aides, oui. Celle dont on parle est l'ACCRE (Aide aux chômeurs créant ou reprenant une entreprise) dont vous trouverez tous les détails sur cette page de l'APCE: apce.com/pid643/accre.html. Elle consiste essentiellement en une réduction de charges et la possibilité de recevoir 45% du solde de vos allocations sous forme de capital au démarrage de votre entreprise (la moitié de cette somme à la création, l'autre moitié 6 mois plus tard). Comme indiqué dans son nom il faut être au chômage pour en bénéficier. Attendez votre premier rendez-vous Pôle Emploi pour faire les démarches.

Belarpaillon a écrit : Je ne cherche pas à profiter du système, et il se pourrait que soit retenue une faute lourde. Dans ce cas, j'aurais qd même droit aux assedics et subventions ? (Pas forcément le site pour une telle question)

Heu... je suppose que vous voulez parler de faute grave. Une faute lourde c'est quand vous cassez la g... de votre patron par exemple. En général on n'a pas le temps d'être convoqué à un entretien pour se retrouver à la porte ;-)

Quoi qu'il en soit, faute lourde ou grave, vous toucherez vos ARE (allocations de retour à l'emploi) sans aucun problème. La notion de faute n'est pas prise en compte par Pôle Emploi. Et vous bénéficierez des aides à la création d'entreprise.

Cordialement

--
François

Bonjour,

En effet, la faute lourde suppose une faute intentionnel avec la notion souvent de vouloir nuire à son employeur.

Elle entraîne l'absence d'indemnités. Ce qui conduit souvent les cas de faute lourde aux prud'hommes. De ce fait, il existe un cadre jurisprudentiel assez étoffé sur le sujet.

Au temps pour moi.
On a évoqué une faute lourde en me remettant en mains propres la convocation à entretien préalable, avec mise à pied à titre conservatoire.
Une erreur de cette personne qui n'est pas des RH, mais ce n'est que de l'oral. Il s'agirait d'une faute grave, qui n'a aucune chance de rester en l'état ...
Bref, tout est allé très vite, et je compte bien faire valoir que l'incompétence n'est pas tant de mon côté que du leur.