Quitter la technique?
Free-Worker-250467
Bonjour à tous,
C'est un sujet un peu épineux mais j'ai l'impression que plus on avance dans l'âge et plus la technique n'est plus valorisée:
Salaire moins élevé que les fonctionnels
Moins considéré dans la hiérarchie?
Beaucoup d'effort à mettre pour rester à jour, équilibre pro et perso.
A titre personnel, j'entre dans ma trentaine et j'ai 3 ans d'expérience orienté technique (Data, cloud).
A quel âge avez-vous quitter la technique si c'est le cas ou bien avez-vous plutôt décider d'avoir une expertise? Qu'elle est votre expérience sur le sujet.
Et surtout comment capitaliser ses expériences techniques.
Merci de m'avoir lu.
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AWS-Enthousiaste
Nombre de posts : 98Nombre de likes : 48Inscrit : 26 septembre 2014Bonjour,
Si tu cherches plutôt un bon TJM, le mieux est de partir vers un profil fonctionnel.
Si tu cherches la tranquillité et plusieurs offres, le mieux est de partir dans vers un profil technique.
- Utilisateur supprimé
Salut,
Quand je vois un élève qui se dirige vers la carrière d'ingénieur, je lui dis tout le temps : tu auras 10 ans d'employabilité maximale. Ensuite, il faudra faire des choix entre management, changement de job, vieux tech, etc....
Donc, je comprends que tu es déjà dans cette phase d'interrogation. Voici quelques propositions :
1/ A l'approche de mes 30 ans, je me levais à 5H30 du matin pour aller au boulot et arriver tôt. Généralement, j'arrivais vers 7H30 en ayant déjà bossé 1 heure dans le train. Un des directeurs de ma boite me reprochait de partir tôt, vers 17 heures. Il argumentait que le business, ça se passe le soir, après la tempête.
Avec de longues années de recul, je peux te garantir qu'il avait raison. A 18H, quand les employés quittent de leur journée de travail, c'est là que les cadres dirigeants posent leur valises et mettent en perspective ce qui va se passer (le futur de l'entreprise). Pour être dans les bons coups, il faut être en phase avec le timing quotidien et être présent dans ces moments. [Petit croc en jambe au full remote] Heu, faut être là.... dans les bureaux. Personne ne va venir faire un Teams pour te livrer une confidence le soir. [/Petit croc en jambe au full remote]
2/ AWS-Enthousiaste a raison dans ce qu'il expose. Mon cas est particulièrement représentatif. TJM élevé, profil rare, mais avec beaucoup moins de demande qu'un ingé qui serait dans ses 10 premières années. Quand on vient me chercher, pendant la phase de recrutement, je ne parle quasiment qu'à des DSI ou des DG. Des mecs qui travaillent sous forte incertitude, forte contrainte et qui veulent des profils de type "game changers".
Comme le dit AWS-Enthousiaste, si tu veux du flux, mets toi sur les technologies mainstream (java, react.js, etc...). Mais, puisque tu es sur du mainstream, tu es par définition en concurrence avec d'autres profils similaires. Donc, TJM "connu" et "convenu".
3/ Le côté fonctionnel a des avantages et aussi des limites. Evidemment, c'est une force incroyable de connaitre les 10 ou 15 process principaux de ta boite. Quelques exemples :
Process d'on-boarding. Très très important à connaitre. Un on-boarding bien fait est une vraie source de valeur ajoutée dans les équipes.
Process de vente. J'ai vu des boites qui mettaient 5 ans à décrocher des contrats. Connaitre les durées de chaque phase, connaitre l'effort avant-vente et par quoi il est financé, connaitre le cout d'acquisition d'un nouveau client , connaitre le taux d'attrition pour les engagements volatiles. J'ai bossé dans des boites pour lesquels le cout d'acquisition d'un client (particulier) était de 100 euros. Donc, faire une campagne ou tu donnes 50€ pour tout nouveau client n'est pas idiot.
Process(s) de production : Là, évidemment, on rentre dans le coeur du sujet. Il y a une multiplicité de cas. Je peux te donner un exemple dans lequel un compte rendu d'intervention chez un client (particulier) mettait 10 jours à remonter de la signature manuscrite au système d'information. Si tu prends ce process sous l'angle du délai de paiement de la prestation qui a eu lieu chez le client... c'est juste dramatique. Si tu prends ce process sous l'angle de l'organisation interne des équipe de dépannage (est-ce réparé ? est-ce toujours en panne ?) c'est digne de la SNCF.
Process de budgétisation : Là aussi, il y a beaucoup à dire. J'ai vu des budget établis H.T. sans compter les masses salariales. J'ai vu des budget établis TTC sans compter les masses salariales. J'ai vu des budget établis H.T. en comptant les masses salariales. J'ai vu une boite qui utilisait le mot budget à la place du mot P&L. Et...c'est dramatique ... j'ai vu beaucoup beaucoup de boites sans processus budgétaire. Si tu veux investir quelque part, il faut monter dans le bureau du boss pour justifier la dépense. C'est notamment pour ça que les cyberattaquants se régalent avec le PME et leur sécurité bancale décidée dans le bureau d'un sexagénaire.
Donc, se rapprocher du fonctionnel est intéressant et fournit de nombreux avantages. J'ai beaucoup entendu les AMOA dire qu'ils en savaient plus sur le métier exercé par "LES METIERS" que les personnes travaillant dans les services concernés. Je souscris largement à cette affirmation. C'est quelquefois assez désarmant. J'ai croisé des gens qui signaient "chargé de comptabilité" dans leurs email et qui n'avaient aucune idée du fonctionnement d'une immo.
Cependant, les purs fonctionnels ne sont pas mieux lotis que toi. Ils ont également un plafond au niveau rémunération. Disons que les courbes de progression salariales n'ont pas la même forme.
Pour illustrer ça, je vais te donner l'exemple des salaires d'embauche des doctorats. Un titulaire de doctorat s'embauche généralement à 10 ou 20% de moins qu'un ingénieur. Mais, la courbe de progression est beaucoup plus pentue que celle de l'ingénieur. Dans les entreprise privées, les doctorants passent devant les ingés aux alentours de la 5ème année d'expérience.
Pour les fonctionnels, c'est une logique similaire : Dès leur sortie d'école, ils sont dans les bon coups, parce que c'est consubstantiel à leur métier. Des métiers qui sont tournés vers l'avenir, le changement, etc... Ils parlent souvent à des décideurs, ce que tu ne fais probablement pas. Mais, tout ça a une limite. Leur courbe de rémunération finit par s'écraser avec l'âge.
En tant que technicien, quelle est la bonne solution pour continuer à progresser ?
J'avais un patron qui me disait : un ingénieur IT devrait commencer le management à partir de 5 ans d'expérience et avoir un collaborateur de plus par an. Donc,
6 ans = 1 collab.
10 ans = 5 collabs.
20 ans = plus ou moins 15 collabs.
Je dois dire que cette règle me plait beaucoup, parce qu'elle est assez réaliste.
20 ans d'expérience, c'est à dire un âge de 45 ans. Il me semble effectivement souhaitable que tu aies 15 collabs. Je module toutefois ce chiffre un peu théorique en considérant que certaines activités sont plus intenses en capital humain que d'autres. Il faut plus de gens dans les squad DEV que dans les équipes DevOps par exemple. Je donne un autre exemple en raisonnant par l'absurde : si tu es ingénieur logistique sur un quai de chargement Amazon, tu as 250 personnes sous ta responsabilité. L'intensité en capital humain varie avec l'activité exercée.
Etre responsable de 5 personnes à 35 ans, c'est justement là que tu es dans les réunions de prospective. C'est là que tu va commencer à peser sur ta structure en proposant des process, en proposant des outils, en proposant des nouveautés dans l'organisation. Donc, au final, tu es fonctionnel et tu parles avec la force de ton expertise technique. Donc, les fameux purs fonctionnels dont ont parlait ci dessus, sont loin derrière toi en matière d'impact sur la vie de l'entreprise.
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TIP : En passant, puisque tu fais du cloud, essaies de t'intéresser au FinOps. Tu verras, tu vas rencontrer des gens influents auxquels tu n'avais pas l'habitude de parler.
Joyeuses fêtes.
Free-Worker-250467
Nombre de posts : 55Nombre de likes : 40Inscrit : 18 février 2021Merci énormément pour ta réponse, je te souhaite une belle année !!
1/ Je suis totalement d'accord, il m'arrive de rester parfois après 18h, et c'est là qu'on a effectivement de vrais sujets stratégiques qui soufflent à nos oreilles.
2/ Le flux est pas mal surtout que j'ai commencé récemment le freelance, donc objectif être sécure.
3/ Avec mes 3/4 ans d'expérience, être juste un "pisseur de code" n'a finalement pas beaucoup de valeur si l'on est pas capable d'apporter de la valeur autrement comme dit.
On dit souvent les devs sont bien payés vu de l'extérieur (emploi qui ne sont pas dans l'IT type comptable, ouvrier ...) mais la durée de vie d'un dev est limité je pense. J'ai lu un peu partout qu'un dev à une espérance de vie jusqu'à 40 ans soit il fait du management / fonctionnel soit il a une expérience.
Par ailleurs, je trouve un peu regretable de voir des devs sous payés jusqu'à leur 45 ans et qu'ils soient dégager. C'est un secteur où les rémunérations devraient suivre les autres pays (usa, asie ...) car la durée de vie du dev doit être compenser par un salaire très élevé. Exemple: A la silicon valley, les devs qui bossent 10 ans de suite ont assez de sécurité pour rebondir par la suite, beaucoup sont même millionnaires, un autre monde ! )
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michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Bonjour,
J'ai lu un peu partout qu'un dev à une espérance de vie jusqu'à 40 ans soit il fait du management / fonctionnel soit il a une expérience.
Cela semble réaliste, étant passé de la technique au fonctionnel par hasard cela m’a été plutôt salutaire. Etant sous-traitant pour une prestation informatique chez le client d’un intermédiaire, le client m’avait proposé une mission fonctionnelle en direct que j’ai développée par la suite en la proposant à des clients finaux. Il n’y avait pas d’ambiguïté dans la relation tripartite.
Quant au management, à mon sens, ce n’est pas compatible avec une véritable indépendance pour un freelance. Tout dépend où l’on place le curseur de la liberté qui est très variable selon les individus.
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Paul92
Nombre de posts : 1754Nombre de likes : 336Inscrit : 1 avril 2012Je me suis réorienté à 36 ans, grâce à une opportunité unique, que je n'aurais jamais pu obtenir si je n'étais pas passé à mon compte un an plus tôt.
Il n'est pas si évident de bien vendre sa première partie de carrière dans la technique. Pourtant ces années dans le développement, la maintenance, le suivi de prod ... me paraissent indispensables. Je me demande même comment on peut concevoir une application sans être capable d'anticiper sa réalisation.
Au niveau du TJM j'y ai aussi sensiblement gagné. Cependant quand je vois les tarifs demandés dans certaines technos, je ne trouve pas que l'écart soit si énorme aujourd'hui. En contrepartie, la pression n'est pas la même que lorsque j'étais développeur, mais c'est aussi une tendance générale.
Free-Worker-250467
Nombre de posts : 55Nombre de likes : 40Inscrit : 18 février 2021Je trouve que passer par la technique avant rassure un peu tout le monde (client, devs...) et surtout que ça te permet de comprendre beaucoup plus rapidement.
Sinon pour certaines techno oui l'écart n'est pas énorme mais pour des techno vu et revu (php, ...) suffit d'aller jeter un oeil sur le site des rémunération IT pour voir que les tjm des devs qu'il y a une différence et surtout que les durées de missions sont inférieurs à 2/3 mois (cela peut s'expliquer via l'entrée de junior dans le freelance)
Quand tu dis "pression" c'est qu'elle est plus forte côté développeur ou c'est une pression différente (pression artérielle vs pression atmosphérique :D )
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Free-Worker-541509
Nombre de posts : 12Nombre de likes : 7Inscrit : 11 juin 2021De mon côté, à 43 ans, je m'apprête à faire le choix inverse, à revenir justement vers la technique après un parcours qui m'en a progressivement éloigné pour plus de management et de fonctionnel. En tant que DSI, membre du CODIR, j'étais dans toutes les confidences de la direction, toutes les réunion informelles de l'après 18h, et... quel enfer !
Ce n'est pas mon truc, pas ce que je recherche. J'aime la technique, les challenges intellectuels qui vont avec. J'aime mettre en place une solution qui répond parfaitement au besoin, qui soit facile à maintenir, etc... J'en tire une vraie satisfaction.
Tout n'est pas totalement blanc ou noir évidemment. Mon expérience me permettra toujours de prendre de la hauteur, de fournir du conseil, mais je veux malgré tout me recentrer sur l'opérationnel. Je vais donc devenir un "vieux tech" je pense :)
Je n'ai pas de grosse pression financière, ma maison est payée. Je dois encore assurer pour financer les études des enfants mais je peux le faire sans avoir besoin d'un très gros TJM. J'ai envie d'un job où je m'éclate techniquement et où je puisse quitter à 18h sans souci, pour obtenir un vrai équilibre vie pro / vie perso. Je pense qu'il y a différents types de freelance. Il y en a qui viennent vers le freelancing pour augmenter leur revenu, mais je crois qu'il y en a aussi qui recherche plus la liberté. Je suis dans ce dernier cas.
C'est peut être une très mauvaise idée, un rêve éveillé ? Peut être que je vais le regretter, qui sait ? Dans tous les cas ce sera une expérience de plus, même si c'est une cicatrice sur mon CV.
p0ulp3
Nombre de posts : 279Nombre de likes : 110Inscrit : 12 janvier 2010Je suis aussi plus intéressé par la technique que par le management. et le freelance m'interesse simplement car mieux payé que CDI, sinon j'aurais un CDI dans la technique. Chacun sa passion, et je laisse volontier les forts TJMs à des freelances en management comme DevOps, c'est la loi de l'offre et la demande apres tout, si ces postes étaient si simples à avoir, sans stress, sans responsabilité etc, tout le monde le ferait ...
L'important reste d'etre heureux dans son boulot, plutot que viser le plus fort TJM.
Et merci à DevOps pour son post détaillé ! Ca me confirme que je n'ai pas la fibre pour le management :-)
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Paul92
Nombre de posts : 1754Nombre de likes : 336Inscrit : 1 avril 2012La pression est plus forte quand on est AMOA, surtout dans les petites structures. Déjà parce qu'on est face au donneur d'ordre et qu'on est responsable du planning avec une place de fusible. Ensuite parce qu'on peut être débordé par pas mal d'autres tâches qui pour diverses raisons sont méprisées, voir carrément non prises en compte dans les plannings (assistance à la recette et au développement, run, oublis fonctionnels, demandes d'évolution non tracées, etc) qui vous empêchent de travailler correctement sur ce pour lequel vous avez été recruté.
Donc il peut arriver qu'on se retrouve avec une vraie mission de consultant qui doit tout faire à la fois, alors qu'on n'a qu'un tarif à peine supérieur à celui d'un développeur.
michel95
Nombre de posts : 632Nombre de likes : 45Inscrit : 14 juillet 2010Bonjour Paul
La pression est plus forte quand on est AMOA, surtout dans les petites structures.
Tu arrives à vendre des missions longues d'AMOA dans de "petites structures" ?
Paul92
Nombre de posts : 1754Nombre de likes : 336Inscrit : 1 avril 2012Oui c'est possible, on peut y rester un à deux an. Mais c'est vrai que dans les petites structures la longévité est généralement moins importante.
Et puis se pose rapidement un problème d'usure : est-ce que ça vaut réellement le coup de faire constamment 8h-19h à fond, avec malgré tout le risque permanent de servir de fusible, pour un tarif plutôt banal? A partir de 700/800€ oui, ça doit en valoir la chandelle, mais pour un tarif à peine meilleur que lorsque j'étais développeur Mainframe, bof ... J'ai encore la naïveté de penser qu'à 500€ je peux trouver une mission "standard" avec un climat relativement serein.
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Vince Ricosti
Nombre de posts : 107Nombre de likes : 64Inscrit : 17 mars 2009C'est drôle que tu évoques ce sujet mais je suis en plein dans cette réflexion depuis maintenant 1 an. A la sortie en 2003 de mon école d'ingénieur (option temps réel et embarqué) je n'ai pas arrêté de travailler dans la technique avec au départ une envie de travailler sur des appareils mobiles. A l'époque je travaillais pas mal sur des appareils qui fonctionnaient sous Windows CE/Pocket PC puis est arrivé l'iPhone et Android et j'ai continué un peu dans le domaine du mobile mais déjà avec un peu moins de passion.
Ensuite je suis passé sur des missions différentes dans des secteurs tel que l'optimisation fiscale, le livre numérique, les télécoms, puis est arrivé la mission dans laquelle je suis resté le plus longtemps (8 ans) dans le domaine médical.
Durant cette expérience j'étais productif, intéressé, motivé puis ils ont commencé a mettre de l'Agile partout et la je me suis senti déjà beaucoup moins à l'aise.
Leurs objectifs étaient que n'importe quel développeur puisse développer sur n'importe quel produit de la boite et les développeurs se retrouvaient a basculer au sein d'une même semaine d'un projet à l'autre.
En ce qui me concerne on m'avait proposé d'intégrer une équipe un peu à part et de travailler sur le développement d'une application mobile qui utilise un langage/framework (dart/flutter) complètement nouveau pour moi et a chaque daily on me demandait ou j'en etais et au bout d'un moment j'ai fait un burn-out et une saturation de la technique. Une partie de moi a clairement refusé d'apprendre un langage de plus et je ne voyais plus le sens (crise de le quarantaine ?) d'apprendre à mettre un bouton sur une appli mobile. Je suis donc parti de cette boite au bout de 8 ans et j'ai donc du retrouver une autre mission et un autre aspect a fini de me dégouter de la technique à savoir les entretiens. A contre cœur j'ai du trouver une autre mission (si j'avais été salarié je me serais mis en arrêt maladie et fait une pause d'au moins 3 mois) et les entretiens techniques ont été catastrophiques dans mon cas car je n'ai pas une bonne mémoire technique dans le sens ou je peux oublier tel syntaxe du langage même si je l'ai beaucoup utilisé et qu'en général je m'aide des ressources en ligne pour retrouver les choses et à la fin de tout ca j'en suis ressorti avec l'idée que la technique n'était plus trop pour moi, seul souci je ne me vois pas non plus faire de la gestion de projet pour le moment.
Durant le pire de ma remise a question j'envisageais même de faire un métier toujours indépendant mais avec un peu plus de contacts humains et une utilité plus directe à savoir agent immobilier mais après m'être renseigné sur la perte de salaire que ca occasionnerait je dois d'abord déménager et réduire mes dépenses si je veux envisager un jour une reconversion. En attendant j'ai retrouvé une mission et je ne sais pas si comme certaines théories nos pensées façonnent notre expérience mais le projet pour lequel j'avais été embauché a été abandonné et depuis quelques semaines je suis payé à ne pas faire grand chose.
Sauf si je retrouve une mission qui me redonne le gout de la technique je pense que ca va partir en road trip pendant quelques mois histoire de faire une vrai coupure et d'avoir l'esprit plus clair sur mon avenir.
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Nombre de posts : 12Nombre de likes : 7Inscrit : 11 juin 2021Je comprends tellement ton récit, je m'identifie en partie à ton vécu également. Pour les langages on doit avoir la même mémoire et clairement même dans ceux que je maitrise très bien, je ne connais pas tout par coeur et je me repose bcp sur le web et les bouts de code précédents. Je n'ai jamais eu l'impression que cela posait un souci, et au contraire je pense être plutôt efficace. Quand on connait bcp de technos/langages, on voit moins l'intérêt de connaitre par coeur, on se contente de chercher "comment on fait dans ce langage pour fait ça" et puis voilà. Je pense que ceux qui ne le comprennent pas sont justement trop juniors. Par contre les tests techniques pourraient aussi être un problème pour moi, tout dépend ce qui est demandé.
En tout cas je pense qu'on arrive à un âge où il devient plus difficile de trouver un poste qui nous convient. Mais d'un autre côté, prendre sur soit continuellement ce n'est pas gérable je pense, enfin pas pour moi en tout cas.
- Utilisateur supprimé
Même si ça n'avance pas le schmilblick, tous les mots de DevAndOps sont riches de sagesse.
1/ Il faut être prêt à faire des gros horaires, tout se joue à 18h, et surtout en présentiel. Lors de la crise Covid, ma compagne se réjouissait du ménage qui été fait dans son ancienne boîte : les gens qui ciraient les pompes du CEO n'avaient plus de possibilité de rien faire (et pourtant le CEO est resté très rétrograde, distribue le télétravail encore avec mauvaise grâce, essaie toujours de diviser pour mieux régner, pour lui les exécutants ne servent à rien, mais quand il n'y a plus personne pour jouer le jeu des commerciaux et des chefs de service, bizarrement les projets n'avancent pas...)
2/ Comme DevAndOps, je constate qu'on fait souvent "mieux" que son voisin. J'essaie de garder un maximum d'humilité. Je suis d'une grande modestie et mon manque de confiance en moi fait que j'analyse quand même bien les points faibles de mes "rivaux" :D mais si les AMOA/MOA/BA connaissent parfois mieux leur boulot que "les utilisateurs", parfois les devs font de la meilleure analyse que les AMOA/MOA/BA. Je ne calcule plus le nombre de fois on m'a mis un analyste entre les pattes entre moi et l'utilisateur et que ce dernier ne sait pas faire de recueil de besoin, modéliser de processus métier, de cahier de recettes... Je dis pas que je ferai mieux en l'état : je dis que lorsque je vais me casser les dents la première fois, j'identifierai mieux les problèmes et trouverai des meilleures solutions. En attendant, pendant deux ans je n'avais que des gens paniqués qui me laissaient un post-it en disant "il veut ça, démerde-toi". Quand il a compris ce qu'il voulait...
Pour donner un exemple concret, un MOA m'a dit "il veut des codes ZIZI" à moitié hilare. J'ai compris assez rapidement qu'il voulait des codes ISIN. MOA n'a toujours pas compris au bout de deux semaines ce qu'il voulait, il remontait à l'utilisateur que les devs avaient commencé mais que le dev (donc moi) était trop nul, etc. J'ai googlé avec lui, on a eu les informations qu'on voulait en 10 minutes. C'était un exemple parmi tant d'autres... C'est chaud quand tu bosses pour une assurances et qu'au bout d'un an tu ne sais pas ce qu'est une prime exceptionnelle, une collecte nette ou un sinistre...
3/ Pour le management, c'est un bon conseil aussi, qu'on t'a donné. Même si je n'ai jamais voulu faire de management car je préfère bosser avec des partenaires sur le même niveau hiérarchique. On m'a déjà refilé, à 3 ans d'expérience, 2 juniors. Le premier ne voulait rien faire car "on m'a dit que je serai chef de projet". Le deuxième était démotivé et chercher un taf à côté, il a été volontaire tant qu'il n'a rien trouvé mais sa motivation a baissé dès qu'il a signé autre part.
J'ai eu à manager plus tard, sur deux missions différentes, deux développeuses : la première se barrait à 15h30 (elle était sur la mission avant moi) et sous prétexte qu'elle avait fait 18 mois de mission d'avant, me donnait des conseils sur de la modélisation, du code, de la performance... A moins qui avait 15 ans et 10 missions de plus :D
La deuxième avait un enfant de moins d'un an, elle n'était pas bonne techniquement donc se barrait en cachette dans l'après-midi. Cela m'est retombé à moitié sur moi, mais je n'allais pas la suivre à chaque fois qu'elle faisait mine d'aller aux toilettes, à la machine à café ou prendre une pause avec les fumeurs...
Cela a été toutefois des expériences enrichissantes, même si t'as l'impression d'être le dindon de la farce quand on te promeut "manager junior" et qu'on te refile les cas désespérés.
Bref, pour résumer, je recherche des missions en AMOA/MOA/BA. Moi aussi j'en ai marre de la technique, je bosse sur le même ETL depuis 15 ans, les profils expérimentés "plutôt bons techniquement" ne sont pas légion. Les clients continuent à faire des gros forfaits avec des devs juniors facturés 800 euros la journée, puis font la maintenance avec des freelances payés à 70%...
Je sais pas ce que ça va donner. Cela fait deux fois que j'essaie dans ma carrière, à chaque fois les recruteurs me disaient "vous êtes trop technique". Il faut que je prenne sur moi et tente de "fake it until i make it". J'ai vu des dizaines et des dizaines de personnes pour qui ça marchait, et pourtant, autant la moitié avait du charisme et/ou de l'assurance et/ou de la communication, l'autre moitié devenait toute rouge en regardant leurs pompes et en bégayant.
Je me forme un peu à côté, mais le plus dur c'est d'avoir la (mal)honnêteté de twister complètement mon CV alors que je serai, au pire, aussi nul que ceux que j'ai côtoyés...
Le plus compliqué c'est le jeu politique et surtout ne pas être tranquille après 18h, surtout que je recommence à avoir des projets extra-professionnels qui me sollicitent beaucoup de temps.
Utilisateur suppriméSalut Dogma,
tu as écrit plein de choses très intéressantes. je rebondis juste sur la dernière :
twister complètement mon CV
Je n'ai pas tout à fait le même regard que toi sur le sujet. Comme tu l'as décrit, tu as fait plein de jobs et je vois que, comme beaucoup d'entre nous, tu es capable de capitaliser et de généraliser.
Je ne mets pas le même vocabulaire que toi sur ce phénomène. j'adapte mon CV pour faire ressortir des éléments de ma carrière. Vendredi encore, on m'a appelé pour un super super poste que je révérais d'aller accrocher à mon palmarès, dans une maison très prestigieuse. On me demande de faire ressortir plus de technique dans mon CV. Chez chaque employeurs, le boulot que j'ai exercé était multifacettes. Il y avait des grosses opérations techniques, des grandes phases de conception, des cyberattaques, des pannes importantes, du juridique, de la RH, de la finance, etc... Donc, cette réalité, je peux la faire ressortir sous différents angles.
Pour coller à ton domaine, si tu voulais postuler dans le domaine du DataManagement. Il faudrait adapter ton CV. Avec ton niveau, tu vas passer une petite remise à jour de 3 jours chez CEGOS et tu as un niveau immédiatement opérationnel. Quand je croise les datamanager de certaines missions, j'ai mal pour eux. Les niveaux sont très faibles.
D'autre part, quand je commande des missions de prestation auprès de Pramana, par exemple, je me dis qu'il y a vraiment du cash à se faire. La gouvernance de la data c'est à peu près du même niveau que la ruée vers l'or. Il y a les gens qui bossent dans les bonne concessions. Il y a les gens qui n'ont pas eu de chance. Puis, il y a les mecs qui vendent les pelles et les pioches. Les derniers sont riches et peu stressés.
D'ailleurs, à ce sujet, je me suis déjà demandé si j'allais monter une boite de datacleaning, au forfait. Ca m'a déjà beaucoup titillé...
Paul92
Nombre de posts : 1754Nombre de likes : 336Inscrit : 1 avril 2012Vous refiler les canards boîteux du service quand vous êtes presta, en misant sur le fait que vous allez rattraper les assiettes qui tombent sans moufeter, c'est malheureusement un grand classique quand vous devenez responsable.
Effectivement ça dégoûte du management, surtout lorsque c'est sa première expérience.