Se faire licencier plutot que démissionner pour se lancer ?

hello,

reste dans ta ssii elle te veut du bien (comme ton ami ;-)
en tout cas beau conseil pour commencer en indep avec une belle image...

tu veux partir? tu as un contrat signé? démissionne et va de l'avant, c'est un risque mais faut savoir ce qu'on veut 😉

En général, pour créer son entreprise, il vaut mieux se faire licencier que démissionner (la société française préfère les victimes des sal**ds de capitalistes), mais de là à le faire pour faute grave, ça me parait excessif au vu de ce que cela laissera come caseroles.

Il y a encore des neuneus qui croient à ce motif de licenciement 🤣 🤣 🤣 (je n'en rajoute pas sur le côté chevaleresque de l'affaire).

Il y a des gens qui ont de très bons amis, les conseilleurs n'étant pas les payeurs. Rien n'obligera un patron à licencier un salarié pour ce motif. Bien au contraire, il pourra laisser courir/pourrir la situation avec un bulletin de salaire à zéro pendant des mois. Et c'est qui qui sera marron à ce moment là ? 🤣

C'est un sujet qu'on a déjà évoqué sur le forum.

La rupture conventionnelle serait un bon mix.

Bonjour,

Si la rupture conventionnelle (pas licenciement conventionnel) n'est pas accepté, il faut faire attention à ne pas se retrouver dans un cas de faute lourde.

En effet, au delà de la faute grave, il y a la faute lourde.

Il ne faut pas oublier non plus qu'un employeur :
- peut poursuivre un salarié en justice,
- peut décider de ne pas licencier un salarié en défaut (j'ai déjà vu un salarié ne pas aller bosser et son employeur le garder avec des fiches en néant pour absence non justifiées pendant plusieurs mois),
- peut faire une mauvaise publicité au salarié en question,
...

les fautes lourdes sont dans des cas extrêmes car pour l'employeur s'est la certitude que le salarié ira aux prud'hommes donc il faudra alors motiver cette fameuse faute lourde... le mieux c'est que le salarié anticipe pour se protéger d'une éventuelle faute lourde...
mais l'idéal c'est quand même la rupture conventionnelles (rare en SSII à mon avis)

Bonjour,

Les prud'hommes ne vont pas tous dans le sens des salariés. Et cela prend des mois.

Bonjour,


Il est préférable de garder de bonnes relations, ça fait un intermédiaire de plus susceptible de te trouver une mission, et comme le dit Tcharli, un abandon de poste peut entraîner une paye à zéro, qui te forcera à démissionner au final.


Je pense qu'il est souvent possible de négocier quelque chose en échange d'une rupture conventionnelle.
Par exemple de ne pas toucher l'indemnité de congés payés (négligeable par rapport aux aides perçes ensuite)
Ou d'aider à former/placer d'autres consultants pour la ssii.

En revanche je connais une ssii (x...a) qui refuse "par principe" les ruptures conventionnelles pour décourager ses salariés à se lancer en freelance.

Et un congé pour création d'entreprise ? http://www.apce.com/pid901/conge-creation.html

Le contrat de travail est suspendu pendant un an (ou x mois) et tu peux ensuite réintégrer la boite à l'issu de ce terme. Tu peux même conserver un mi-temps dans ta boite actuelle.

Attendre le licenciement, ça ne marche pas, rien n'oblige l'employeur à te licencier immédiatement et tu ne seras pas libéré de tes obligations envers eux pour autant.

Bonjour,

Je travaille au sein d'une grande SSII à taille inhumaine (contre laquelle je n'ai rien de particulier néanmoins) pendant encore une semaine.
La rupture conventionnelle les dérangeait: selon eux, ils s'en sont vu refuser deux cette année par l'administration et la procédure est longue.

Par contre, étonnamment ils m'ont proposé de me licencier pour faute grave (les motifs seront rédigés demain) sachant qu'il n'y aurait pas de préavis et qu'ils préféraient me voir partir vite vu que je ne laissai pas de doutes sur mes intentions. De plus, ils me payent mon solde tout compte dans une transaction (que l'Etat ne voit pas), ce qui leur permet de ne pas payer de charges dessus mais me permet aussi de ne pas faire rentrer la somme dans mon assiette d'IRPP et m'ouvre plus rapidement les droits à indemnisation de surcroît... J'ai été encore plus surpris puisqu'ils ajoutent gracieusement une somme.

Cette histoire illustre que la SSII peut être humaine et faire preuve de créativité. Ça vaudrait peut être le coup de tenter une approche directe: "je vous aime bien mais je veux partir : que fait-on ?" ?

DamienBC a écrit : La rupture conventionnelle les dérangeait: selon eux, ils s'en sont vu refuser deux cette année par l'administration et la procédure est longue.

Bon on en a déjà parlé, c'est pas ultra moral mais admettons l argument comme quoi la procédure est longue et compliqué.

DamienBC a écrit : Par contre, étonnamment ils m'ont proposé de me licencier pour faute grave (les motifs seront rédigés demain) sachant qu'il n'y aurait pas de préavis et qu'ils préféraient me voir partir vite vu que je ne laissai pas de doutes sur mes intentions. De plus, ils me payent mon solde tout compte dans une transaction (que l'Etat ne voit pas), ce qui leur permet de ne pas payer de charges dessus mais me permet aussi de ne pas faire rentrer la somme dans mon assiette d'IRPP et m'ouvre plus rapidement les droits à indemnisation de surcroît... J'ai été encore plus surpris puisqu'ils ajoutent gracieusement une somme.

Ca par contre, c'est complètement illégal et c'est ni plus ni moins que de la fraude fiscale.
Pour rappel, un licenciement pour faute grave n'handicape en rien le solde de tout compte. Seule l'indemnité de licenciement n'est pas due (contrairement à une rupture conventionnelle, ou elle est obligatoire) (une faute lourde supprimerait également les indémnités de congés payés mais ce n'est pas le sujet ici)

En gros, ils vous payent au black. Je ne sais même pas comment ils se débrouillent, mais on n'est plus dans le débat moral, mais dans la fraude pure et dure.

Ca par contre, c'est complètement illégal et c'est ni plus ni moins que de la fraude fiscale.

J'en suis conscient malheureusement. Je découvre aussi que c'est une pratique plutôt courante vu la facilité pour la SSII de me proposer cette solution de manière décontractée.

Par contre, entre la démission qui peut prendre un moment avec le préavis associé, le fait de peut-être perdre le contrat que l'on me propose, de ne pas avoir droit aux aides type ACCRE, de ne pas me prémunir d'un risque réel de chômage ou choisir cette opération puisqu'il s'avère que la rupture conventionnelle est finalement trop contraignante... Mon choix est vite vu.

J'espère que mon expérience pourra t'aider d'une manière ou d'une autre laclac.

DamienBC a écrit : J'en suis conscient malheureusement. Je découvre aussi que c'est une pratique plutôt courante vu la facilité pour la SSII de me proposer cette solution de manière décontractée.

Ils ont des avocats extrêmement rodés à cette pratique qui existe depuis très longtemps et qui coûte moins cher à l'entreprise qu'un licenciement économique ou négocié.

La méthode consiste à vous demander de rester chez vous, de ne pas répondre au courrier qui va vous être adressé, d'où convocation pour faute grave, d'où licenciement. C'est plié en quelques jours, sans risque.

Si c'est le souhait de la SSII de vous voir partir, et pas seulement le vôtre, je vous conseille de demander un peu plus au niveau transaction financière. Ça peut toujours servir ;-)

Tout ça est totalement amoral, mais quand il s'agit d'une volonté réciproque et que la collectivité n'est pas lésée (les ARE peuvent être obtenus dans le cadre d'une rupture conventionnelle) pourquoi pas.

L'aberration du système français est que quelqu'un qui démissionne ne puisse pas bénéficier d'une aide pour créer son entreprise. C'est ça surtout qu'il faudrait changer. Tout en évitant bien sûr que les entreprises recourent alors allégrement aux démissions forcées...

--
François