Vos conseils pour monter une ESN : Quelles sont les étapes principales ?
Labass-IT
Bonjour à tous/toutes,
Pour ceux qui ne suivent pas mes posts, j'ai pour projet de passer du salariat au freelance dans l'IT dès l'année prochaine.
Ça, c'est sur le court/moyen terme. Sur le long terme, j'aimerai développer une ESN car il y a une pénurie dans l'IT et toutes les structures, petites et grandes, tendent vers la digitalisation/numérisation/dématérialisation de leurs services.
Je constate aussi qu'il y a beaucoup d'acteurs sur le secteur du recrutement IT donc je me dis qu'il y a encore de la place.
J'aimerai aussi apporter ma touche personnelle dans ce secteur comme :
l'accompagnement,
la proximité,
la formation,
la transparence sur les marges
et d'autres plus confidentiel 😅
Voici mes questions
Selon vous, quelles sont les principales étapes clés pour créer son ESN en 2022/2023 ?
Qu'est-ce qui fait que vous ne voulez pas travailler avec une ESN ?
Qu'est-ce qui fait que vous voulez travaillez avec une ESN ?
Je précise que je me focaliserai sur les profils freelances.
Merci d'avance pour vos réponses.
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Proximax
Nombre de posts : 102Nombre de likes : 28Inscrit : 8 juin 2021Bonjour,
Bonne idée. Pour travailler avec des freelances votre valeur serait d’être référencée chez des grands comptes.
Sinon pas vraiment intérêt; ça ferait juste un empilement d'intermédiaires.
Donc il faudrait prendre le problème à l'envers.
Comment faire pour être référencé rapidement et proposer des missions aux freelances ?
au lieu de:
Comment faire pour attirer les freelances ? Accompagner, être à taille humaine, être transparent etc...
Bonne journée,
Proxima
- Utilisateur supprimé
Salut,
quelques pistes de réflexions :
une de plus....
le sociétés de type ESN ne sont pas en recherche de clients, mais en recherche de profils. C'est absolument fondamental à comprendre.
la proximité : oui et non. Exemple : si tu te spécialise sur une niche, tu vas être connu de toute la place. OUI. Pour SAP, tout le monde connait oXya ou Pas-à-pas. Ces boites doivent parler en permanence au client parce que son activité sur cette niche est récurrente. Donc, même si elles doivent attendre pendant 5 ans pour faire une grosse manip sur SAP, elle vont entretenir la relation client tout au long de cette attente. Mais je pense que c'est une exception sur le marché. NON, en tant qu'ESN débutante, tu n'as pas les reins assez solides pour pouvoir entretenir une relation suivie avec des donneurs d'ordres.
la formation : Je ne sais pas si tu parles de la formation de tes ingés ou si tu parles de la formation du client. S'il s'agit de la formation des ingés, dis-toi qu'il y a très peu de chances de rendre ces ingés captifs. Une fois formés, ils valoriseront ces nouvelles compétences au plus offrant.
d'autres plus confidentielles : si tu penses au nearshore ou au offshore, j'ai tellement de copains qui ont essayé et qui ont échoué, que ça m'a refroidit. Les raisons des échecs sont multiples, trop long à expliquer ici.
Qu'est-ce qui fait que vous ne voulez pas travailler avec une ESN ?
Rien, l'ESN, le contrat, l'administratif sont des supports ou des contingences. la réalité c'est le presta que je paie 500 balles par jour. Soit il apporte de la valeur ajoutée et il contribue, soit je considère qu'il ne vaut pas le prix auquel je le paie.
Qu'est-ce qui fait que vous voulez travaillez avec une ESN ?
Rien ou presque. Je travaille avec des prestas, pas avec des ESN. L'ESN est un moyen, pas une finalité.
Il y a tout de même une vraie préoccupation :
si le commercial que j'ai en face est un vendeur de voitures, que tout est possible et qu'il me vend la Tour Eiffel avec son presta, j'arrête tout de suite les négos. Je suis désolé, je suis câblé comme ça et ça ne changera pas. Si je mets le cerveau sur off, t'as aucune chance.
Si le mec est un commercial B2B et qu'en plus il me dit "non". Ca commence à m'intéresser. C'est là que je vois qu'il a compris mes problématiques et qu'il peut y répondre.
Et donc, si je prends la vue d'hélicoptère : pour me dire "non", il faut bien connaitre son sujet. C'est probablement la clef de la réussite pour un commercial d'ESN. Je note d'ailleurs que les plus malins viennent directement avec le candidat. Ca permet au candidat lui même d'avoir l'opportunité de me dire "non, je voudrais apporter une précision sur ce que vous venez de dire...".
_Fred_
Nombre de posts : 750Nombre de likes : 321Inscrit : 1 mai 2015Oui clairement la première question... La pénurie vient du manque de profils, pas d'ESN.
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Droopyann
Nombre de posts : 3730Nombre de likes : 1864Inscrit : 21 mai 2018Selon vous, quelles sont les principales étapes clés pour créer son ESN en 2022/2023 ?
Trouver des clients (les autres réponses sont plus complètes)
Qu'est-ce qui fait que vous ne voulez pas travailler avec une ESN ?
Une marge trop importante entre mon TJM et le TJM payé par le client.
La multiplication des intermédiaires.
Les combines du genre "je te fait un CDI 1 jour par mois et tu dis pas au client que tu es freelance".
Les commerciaux vendeurs de patates, qui ne comprennent rien ni de ce qu'on cherche, ni de ce que propose le client.Qu'est-ce qui fait que vous voulez travaillez avec une ESN ?
Eviter l'administratif avec le client final
Eviter les délais de paiement du client final
Avoir un vrai commercial, qui rapporte de vraies missions, et qui me fait réellement gagner du temps (mais c'est très rare)-- Yann EURL IS depuis 2019Utilisateur suppriméJe suis en direct avec mon client, je suis payé sous 10 à 15 jours sans avoir rien demandé, je n'ai aucun administratif supplémentaire (juste CRA et facture à enregistrer dans un workflow). C'est le 2ème client que j'ai en direct et le premier c'était passé aussi bien. Pour la petite anecdote, je n'ai même pas de contrat, ce qui serait inenvisageable avec une ESN 😁
Bref, la paperasserie, les négociations trop compliquées, tout ça tout ça que les ESN nous rabâchent, c'est juste du pipeau 😆
Eviter l'administratif avec le client final
Eviter les délais de paiement du client final
Avoir un vrai commercial, qui rapporte de vraies missions, et qui me fait réellement gagner du temps (mais c'est très rare)_Fred_
Nombre de posts : 750Nombre de likes : 321Inscrit : 1 mai 2015@Steph12 T'es avec une petite boite ?
Je serai surpris que ça passe avec une grosse boite. C'est vrai que les ESN racontent ce qu'elles veulent, mais il suffit d'avoir pratiqué un service achats pour comprendre la racine du mal...
Droopyann
Nombre de posts : 3730Nombre de likes : 1864Inscrit : 21 mai 2018@Steph12 : Je bosse actuellement avec une collectivité, je suis très content d'avoir un intermédiaire 😜
Et mon précédent client, un grand groupe banque assurance, c'était pareil ...Mais effectivement, si j'ai un client en direct dans les mêmes conditions que vous, je prends sans problème ! N'hésitez pas à me le présenter en MP 😅.
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
Ammer_greenz
Nombre de posts : 3Nombre de likes : 2Inscrit : 8 décembre 2022Bonjour,
De ce que je vois du monde du travail aujourd'hui :
- les ESN existantes aujourd'hui qui ont la confiance de clients (Grand Compte ou non) vont continuer leur croissance, car ils ont déjà un porte feuille client, des contrats en attente, une réputation, une trésorerie, des profils..
- La demande de profils tech grandit de plus en plus de la part des entreprises, mais ils se font de plus en plus rare
Sur ce point, je remarque que de plus en plus d'écoles tentent de former plutôt des chefs de projets que de développeurs. La tendance est telle que les talents juniors viseront plutôt un poste de CDP, et on manquera encore plus de développeurs. En revanche, les talents offshore eux prennent de plus d'ampleur ! Et on en fait pas grand chose (complexité de présence de physique ou de faire un VISA)
Utilisateur suppriméSur ce point, je remarque que de plus en plus d'écoles tentent de former plutôt des chefs de projets que de développeurs. La tendance est telle que les talents juniors viseront plutôt un poste de CDP, et on manquera encore plus de développeurs.
Pas tout à fait d'accord. Le DEV est un ascenseur social magnifique. Les exemples de l'Ecole 42 et autres Epitech sont de beaux exemples. Tu entres avec rien... et si tu survis... tu plonges dans le grand bain à des salaires atteignant souvent les 50 k€ au bout de 2 ans.
Les chefs de projet, c'est autre chose. Ce sont souvent des gens qui n'ont pas la fibre pour être développeur. (Sinon, ils iraient se frotter au codage.) Les sujets d'un CdP sont souvent plus abstraits, plus intellectuels. Les CdP doivent animer des personnels en mode "non hiérarchiques". Les CdP ont souvent un budget, un P&L, de grosses injonctions contradictoires, etc.....
Donc, ce n'est clairement pas le même métier, pas la même finalité.
En revanche, les talents offshore eux prennent de plus d'ampleur ! Et on en fait pas grand chose (complexité de présence de physique ou de faire un VISA)
Le problème principal du nearshore et du offshore, c'est le pilotage. C'est quasiment impossible à piloter. En gros, pour bien faire, il faudrait une structure de commandement française, expatriée en Inde ou au Viêt-Nam, pour pouvoir tirer le meilleur de l'équipe locale. Faire ça à distance, ça a toujours été et ça restera une galère.