Lettre à Cobol, mon Ami de longue date.
yanolezard
Bonjour à Toutes et à Tous,
Nous allons, dans peu de temps, changer d'année, avec un pas de plus vers l'avenir et malgré cela, beaucoup de personnes et d'entreprises, tout autour de la planète, vont encore et encore avoir besoin de mes fidèles services et de mes instructions, que je délivre depuis près de 65 années ...
Celles et ceux qui me connaissent et qui me soutiennent depuis quelques décennies, savent pertinemment que je suis comme "Bibendum", un "dur à cuir" increvable, infatigable, d'une gentillesse à toute épreuve, et lorsque je suis accompagné, dans mes tâches quotidiennes, par la bande des "Wonder Metal" (Mainframe, Minisystem, Micro), alors je revêts mes plus beaux atours et je me pare de belles puissances, je m'applique mes "peintures de guerre" qui, dans la pénombre des obscures salles'informatiques, brillent comme mille feux.
Alors oui, il m'arrive parfois de pleurer de chaudes lignes de dumps de mémoire car l'on a tenté de me faire ingurgiter ou de me faire, discrètement, ingérer, quelques paramètres douteux, provoquant ainsi le phénomène classique de rejets. Et lorsque je suis souffreteux, je suis toujours entouré de gens merveilleux, qui m'encouragent à rester, à me battre jusqu'au bout du temps .... qui lui n'a pas de limite mais qui possède le plus magnifique des horizons de la planète, quoi que l'on en dise franchement ou que l'on ne nous le murmure dans chacune de nos oreilles si sensible à la cause.
La jeune génération me déteste, m'ignore, me snobe, me regarde de travers, me "jette un oeil sévère" ... elle se moque de moi, m'insulte, me jette en pâture dans les filets de l'Intelligence Artificielle, dans les cultures mouvantes des danses Java, me parodie sans scrupule ... et pourtant, je suis toujours là, de bonne heure et de bonne humeur, à attendre de "pied ferme" que l'on me "feed me more .... feed me more ... feed me more !! mon appétit est gargantuesque, j'absorbe l'infobésité, je digère, je déblatère, jour et nuit, sans fatigue et toujours le coeur à l'ouvrage ... Je n'ai jamais rencontré l'indigestion, j'ai toujours su réguler mon appétit et comme je suis le "Capitaine de la Route du SI", je bois et j'aspire avec modération, tout ce que l'on veut bien me donner, à "boire et à manger".
Et pourtant, il arrive un temps où les places au soleil deviennent un tantinet chères. Mes braves serviteurs prennent leurs retraites bien méritées et comme dans ce pauvre monde où nous vivons, les fauteuils et les chaises de bureau ne sont plus entretenues et le seul espoir de les conserver sont de les recycler ou de les rendre plus attractives.
La jeune génération ne rêve que d'une seule chose, comme les chats ne rêvent que de parties de chasse à la souris : m'éliminer, me faire disparaître, me faire oublier, me remplacer tout simplement ainsi que toutes les lignes de mes immenses campagnes et de mes batailles, acquises et reconnues sur les champs de bataille, par de vulgaires "instructions" : on parle au bas mot de quelques 850 milliards de lignes de codes, pfff pas une mince affaire.
Je sais pertinemment que les nouveaux grands programmes des systèmes d'informations ne viendront plus à moi et j'en suis bien conscient et pour autant, je ne suis pas triste car il est temps que je prenne un peu de repos bien mérité.
Il y aura toujours de la création de projets et de programmes de plus ou moins de moyennes importances, de la maintenance d'application, de la correction, de la sécurisation de codes, de l'exploitation, de la modification, des retouches, de l'habillage ... qui occuperont, encore et encore, des passionnés de l'histoire de ma vie.
L'on me traite de "vieille techno" mais cela ne me touche pas, voire ne m'effleure même pas ... en période de crises, je suis un des rares (avec mes compères Fortran, Forth, Prolog et "C") et mes fidèles compagnons d'armes (mainframes, minisystèmes et microsystèmes), à offrir de quoi manger toute l'année ou pendant des périodes indéterminées, ce qui est loin d'être le cas avec mes consoeurs : les nouvelles technologies. Et en ces périodes un peu troubles et un tantinet moroses où les "déclameurs" du château Web deviennent un peu trop nombreux pour ramasser les quelques épluchures qui traînent, on en vient à se demander si je pouvais donner un peu de "grains à moudre" à qui saurait se réintéresser à moi, sans arrière ou mauvaises pensées.
Certains esprits penseurs ont devancé les choses normales de la vie et se sont constitués la "Panoplie de l'Alchimiste" : me refaire vivre encore de belles aventures en intéressant d'autres invités et pourquoi pas avec l'aide de notre Etat ... qui lui aussi fait partie de mes satellites et qui, si il venait à me renvoyer, serait bien embêté tout court.
Je suis présent dans de nombreux secteurs (à risques), dans l'industrie, les services, le tertiaire, depuis "des lustres". J'ai encore de très beaux jours à vivre et mon rêve serait de partager, de collaborer, de faire apprendre les différentes richesses que j'aie accumulées depuis des décennies ... Je peux donner, par monts et par vaux, du travail à des développeurs (futurs ou aguerris), quelle que soient les circonstances.
L'on me connaît tellement bien que l'on a fait des outillages en open-source, en libre afin de faire découvrir, de faire profiter toutes celles et ceux qui viendraient me rendre visite et à qui je délivrerais la quintessence de ma vie.
De migration en maintenance, de création en modification, de tests en sécurisation, d'hors production en production, de cohabitation en collaboration avec d'autres confrères, je réponds présent depuis des années.
Sur un disque ou dans le cloud, de "chair et de sang" ou virtualisé ou conteneurisé, mes compères et moi-même sommes toujours à votre service, de jour comme de nuits, même pendant les fêtes.
Mon "look'n feel" a changé durant mes éditions, mes versions et mes vies, du mode caractère sur un écran ambre ou vert à du graphique/graphisme moderne, à des plugins dans les plus connus des IDE ou des Ateliers de Génie Logiciel, je suis comme le serpent ... je fais "peau neuve".
Je suis sévère dans mes programmations, le hasard n'a pas sa place et la moindre erreur ou inattention se paie "cash", dans tous les sens du terme. Les structures de mes programmes sont rigoureuses et identifiées, chaque chose est à sa place et l'improvisation n'est pas de mise, ce qui en fait une oeuvre lisible, compréhensible par tout-à-chacun qui sait lire et comprendre ma philosophie, tout comme celles de mes comparses Fortran, Forth ou le beau compilateur "Pascal". La technique du "félin équilibriste" n'est pas de mise ... je suis fait pour des personnes structurées où le "bordel instructionnel" n'est pas permis et encore moins les objets fantômes, orphelins et tous les satellites errant dans la stratosphère des programmes.
Mes satellites bases de données, formulaires, objets, protocoles, connecteurs, réseaux, sécurités, droits d'accès, authentifications, moniteurs transactionnels, scripts et jobs, files d'attentes et de services sont mes fidèles vassaux, certains depuis le début, d'autres au cours de rencontres fortuites ou de rencontres arrangées.
Il fut un temps où l'on formait beaucoup à mes convenances, où un Ministère de notre Etat avait même créé un baccalauréat "H", faisant la part belle à ma puissance de nuisance et débordé par les évènements et par une gestion désastreuse de l'éducation aux métiers du développement informatique, l'on m'a mis un sparadrap sur le clavier ... et revenu me rechercher quelques années plus tard pour le passage à l'An 2000 ou à la Monnaie Européenne ... depuis, je vis toujours et je ne m'en lasse jamais.
Là ou l'Etat a lamentablement échoué, d'autres ont pris la relève et ont parfaitement compris qu'il fallait songer à me redonner mes "Lettres de Noblesse" certes annotées de quelques améliorations temporelles non négligeables, me permettant ainsi d'avoir plus de visibilité, pour qui ferait des efforts.
Certaines personnes ne font confiance qu'aux statistiques et aux études mondiales mais elles reconnaissent, à demi-mot, que le "Dernier des Mohicans" est toujours bien présent, en embuscade à l'Indienne des Plaines et des Rocheuses et lorsque le temps se couvre, le parapluie que j'ouvre ne laisse personne "trempé comme une soupe".
De Paris en Province, je suis présent, invisible et visible à la fois, il suffit de chercher pour trouver et ramasser ... Les sonnantes et trébuchantes ne sont pas toujours en haut des escarcelles, tout dépend de celui ou celle qui tient la bourse et si l'on décide d'y aller, alors, comme au "Festival de Cannes", un tapis (rouge ou une autre couleur) pourrait vous être déroulé pour vous permettre d'y marcher, la tête haute vers un monde où l'activité (principale ou secondaire) n'est pas prête de s'arrêter et dans tous les dix ans de "Patrick Bruel", on se reverra. Et si mon univers ne vous suffit pas, les à-côtés de ma programmation vous combleront de bonheur.
Alors, qu'attendez-vous pour franchir le pas et rejoindre les centaines ou milliers de "Forces" ? "Être ou ne pas Être, telle est la question" mais au moins, à l'avenir, vous ne serez pas dans le dilemne de ce pauvre "Héron" des "Fables de Jean de la Fontaine" https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_H%C3%A9ron_(La_Fontaine)
Sur ce, je vous souhaite de passer d'agréables fêtes de fin d'années;
Bien à vous, Toutes et Tous,
Yanolezard.
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Droopyann
Nombre de posts : 3736Nombre de likes : 1866Inscrit : 21 mai 2018C'est excellent !
Merci Yanolezard pour cette belle fable qui remet les sujets en perspectives.
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
FreeWorker-777
Nombre de posts : 247Nombre de likes : 217Inscrit : 27 février 2019Bonjour Yanolezard,
Merci pour ce joli conte de Noël.
Comme disaient Chevalier & Laspalès: "Y en a qui ont essayé.... ils ont eu des problèmes!!!"
Bonne fêtes de fin d'année.
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"yanolezard
Nombre de posts : 307Nombre de likes : 292Inscrit : 5 décembre 2016Bonjour "Free-Worker-174315",
Ce n'est pas un conte de Noël, mais la stricte réalité des choses, qu'elle fût, qu'elle soit, qu'elle sera en 2024 et pour les 10 ou 20 ans à venir.
Bien à vous,
Yanolezard
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FreeWorker-777
Nombre de posts : 247Nombre de likes : 217Inscrit : 27 février 2019Bonjour,
Cela me fait penser au scripting Shell sous Unix. Souvent critiqué, jamais égalé. Il est présent depuis le début des années 70, et toujours à la mode.
Au milieu des années 2000 (vers 2005 - 2006 de mémoire), un grand groupe de Prévoyance (à Angers) a tenté de se défaire de Z/OS et de ses programmes jugés un peu trop obsolètes. Le passage en force a échoué, machine arrière toute et retour sur ce bon vieux MainFrame IBM. Je ne sais pas depuis si ce client a réussi à migrer ses applications sur des serveurs Open (Windows, Unix, Linux), en tout cas il a certainement du y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans l'aventure.
La technologie n'est-elle pas devenu un consommable comme un autre? Avec comme inconvénient, entre autres, d'avoir une obsolescence programmée. Le problème de Cobol ou du Shell (dans la société dans laquelle nous évoluons), c'est que ça ne bouge pas dans le temps. Ce qui est une preuve de fiabilité, de performance et de robustesse pour les uns. Ce qui est un frein à la modernité et à l'évolutivité du SI pour d'autres. Mieux vaut un SI "in the mood" qui ne fonctionne pas q'un bon vieux SI "Be bop a lula" solide comme un roc?
Je ne me fais pas trop de soucis pour les profils ayant la double compétence Mainframe / Open : d'une part ces ressources sont peu nombreuses sur le marché, d'autre part pour le secteur "Banques / Assurances" le Mainframe reste le nerf de la guerre et ces grands groupes industriels ne peuvent pas se permettre de laisser de côté cette technologie. Question de coût et de crédibilité.
Nos chers dirigeants ont jeté à la poubelle le nucléaire avant de se rendre compte que ses remplacants étaient pour le moins bancals. On voit le résulat. Espérons que nos DSI ne fassent pas la même bêtise... Gouverner, c'est prévoir.
Bonne journée.
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" -
Yoshifree
Nombre de posts : 196Nombre de likes : 89Inscrit : 26 janvier 2009J'avoue que je pestais et je peste encore parfois quand je vois les entreprises utilisées ces technos, non pas parce qu'elles sont obsolètes et parfois peu performantes, mais souvent pas peur de changer tous simplement, ayant eu de mauvaises expériences de migrations. Il ne faut pas se tromper je trouve, ce n'est pas le cobol qui séduit ce sont les personnes qui l'utilisent, des développeurs à "l'ancienne" qui sont encore attentifs aux codes qu'ils produisent, testent plus que la moyenne, ... etc. Si ces développeurs se motivaient pour des technos plus récentes, ils seraient aussi excellents, je n'en doute même pas. Je compare ça à un conducteur de voiture, on aime ces vieilles voitures qui ronronnent, vibrent, et on on sent son fonctionnement "sous l'accélérateur", ce n'est pas pour autant qu'elle est performante, mais l'absence d'électronique fait qu'elle tombe souvent moins en panne et on sait la réparer tellement le mécanisme est simple. Un bon conducteur restera un bon conducteur, quelque soit la voiture. Le hic c'est que maintenant nous avons une génération de conducteurs qui a grandi et appris sur boite automatique et ordinateur de bords ...
Mais je ne suis pas nostalgique, si on continuait à produire du code de qualité, le cobol aurait déjà disparu, donc conclusion , il n''est pas prêt de disparaître 😅
yanolezard
Nombre de posts : 307Nombre de likes : 292Inscrit : 5 décembre 2016Bonjour "Yoshifree",
Même avec beaucoup d'abstinences, d'abnégations, de flagellations, d'humilités, le COBOL ne disparaîtra pas de si tôt : ceux qui ont essayé s'en sont mordus les doigts, ceux qui essaient encore aujourd'hui s'en mordent les doigts et ceux qui essaieront plus tard demain de s'en séparer affronteront d'autres problèmes, pas que techniques ou technologiques mais financiers. En France ou ailleurs sur la planète, tenter la transformation "Cobol - Java" s'est toujours soldée par un gouffre financier et des complications juridiques et pénales (dont certains ne se sont toujours pas remis depuis les années 2000). Pour l'instant, une seule compagnie d'assurance française s'est débarrassée de ces "monstres métalliques" au profit d'infrastructures Cloud Privé/Public (une batterie, un arsenal plutôt) tout en gardant les "poumons Cobol" en Cloud (ça fonctionne mais cela a demandé 3 ans d'études et de migrations) et de continer à payer IBM.
N'oublions pas que COBOL n'est pas qu'une histoire de "code" : c'est aussi une histoire "hardware".
Là où certaines entreprises/organisations ont "raison" (de se sortir de la manne piégée d'IBM), c'est qu'ils ne veulent plus "passer ou cracher au bassinet" tous les ans et laisser leurs cagnottes du loto rien que dans le contrat de maintenance du "host" (la machine physique, la "Bête", "Miss Poumons") car "mine de rien" ou plutôt "mine d'Or", les contrats à plusieurs zéros après la virgule sont plutôt, comment dirais-je ... sympathiques et nous permettraient de vivre au plein air, les doigts de pieds en éventail au milieu de la forêt ou ailleurs, à dormir et à ne pas faire grand-chose de la journée 😊 et ce, jusqu'à la fin de notre existence terrestre. J'en gère plusieurs en point de contact et je connais les chiffres (et pour autant, cela ne me fait pas rêver et si cela ne tenait qu'à moi, je les reverserais à des associations caritatives : "hop, 1 contrat annuel "assurances" pour le téléthon et ils sont tranquilles pour 1 ou 2 cinquièmes de la somme récoltée).
Aujourd'hui, "on" peut se permettre de virtualiser certains "hosts" (sous conditions techniques et technologiques ultra-précises), mais après, cela pêche énormément sur les performances en I/O : on ne remplace pas des cartes processeurs à chaud et des contrôleurs de "psycopathes". On peut le faire avec des technologies "vmware" (et encore, il faut faire très attention) ou avec des solutions spéciquement développées par des sociétés spécialisées comme pour les hardwares type "VAX" ou "Unisys" où un émulateur "matériel" très "velu" va se règler au "stétoscope".
Les codes, les programmes, les applications et les utilitaires peuvent continuer à fonctionner sur ces virtualisations "de fortune". Dès lors qu'il y a un grain de sable dans les rouages de la mécanique ... il faut souvent faire appel à des spécialistes ou à des experts car la source du dysfonctionnement est rarement là où nous pourrions la soupçonner. Il faut être un "vieux renard des grèves" ou "un éléphant qui ne trompe qu'à propos "pour débusquer la "bestiole" et la faire sortir de son tunnel.
Une petite chose complémentaire : si COBOL disparaissait d'un coup de baguette magique, vous seriez bien embêtés pour gérer votre argent car le "Coeur COBOL/Hardware Hosts", c'est le patron associé et eux, sont comme les gendarmes, toujours à deux pour verbaliser : un qui sort le carnet ou le mobile et l'autre qui surveille.
Plus sérieusement, on ne fera plus de grands programmes, c'est la réalité ... mais il y a du boulot pour ceux qui oseraient se baisser pour le voir, nous les "anciens à l'ancienne", et nos activités "full", "part", ou "shared" pourraient servir de "miam-miam" à d'autres. Le plus complexe dans l'histoire, c'est d'accepter de "bosser à l'ancienne", de comprendre comment ça fonctionne, de comment ça ronronne, de comment on apprivoise la "bête", de comment tous ces utilitaires parfois rugueux, velus, touffus, cheulous, spartiates, taillés au silex, dépouillés façon "bad street boy", d'accepter de se "rabaisser", de ne pas fanfaronner, de programmer/développer/coder d'une autre manière, d'être hyper structuré dans les sources, d'accepter les codages hardware, de comprendre les subtilités d'un bit, d'un byte, d'un octet, d'un mot, d'une fonction, d'une procédure, d'un programme, d'un main, d'un assembleur, d'un linkeur, d'un profileur, là où le développeur d'aujourd'hui passe à côté car il dispose d'un "paquet de ressources à la Bigard" et qu'il ne comprend pas pourquoi et comment cela fonctionne réellement et c'est encore pire si on ajoute les dépendances, les fichiers d'en-têtes, les fichiers de définitions, les bibliothèques statiques et les dynamiques, les périphériques et "tutti quanti".
Et comme aimait me le rappeler un de mes grands Maîtres japonais d'Arts Martiaux : " A chaque fois que je fais ce mouvement, je découvre toujours quelque chose de nouveau ! " : des mouvements, il y en avait une palanquée et cela faisait 90 ans qu'il les pratiquaient : la programmation COBOL, c'est un peu le même concept pour peu que l'on s'y intéresse vraiment ... que ce soit en édition Libre (GNU), Open-Source (via Eclipse), en captif (Microfocus), en propriétaire (IBM) ou sous tout autre forme (et comme "S'Tartine", ça marche aussi avec les les "vieux croûtons", sur une "Framboise" ou. sur un Micro/Mini PC, sur un "Mac" ou un Linux "quelle que soit la distribution" - car on est partageur - et on peut même "émuler" un ancien matériel hardware pour essayer de comprendre la "Bestiole" (pas de pub : http://www.hercules-390.org/).
Alors, si des "jeunes" ont la "niaque" et ne sont pas apeurés par la "Bestiole" et ses congénères, la ringardise leur passera bien au-delà de l'écran total, même en plein soleil.
PS : je termine sur une petite anecdote amusante de 2023 (printemps/été) : lors d'une soirée "freelance", je me fais "aborder" par un groupe mixte qui me demande en quoi je "fume" en code : je leur réponds du Cobol, du Fortran, du Forth, du Prolog ... à l'ancienne et je refuse même des missions ... Ils se sont tous bien foutus de moi, "de l'Ancien"... qu'à cela ne tienne ... je leur rétorque : "Et vous ? c'est quoi votre "turbine" ? .... Ben du Web (HMTL, CSS, Javascript, Node.JS, ..) mais on trouve pas de missions, nada, que t'chique ... le marché est saturé, surtout en Front, en plus, à part Mademoiselle qui est graphiste, elle arrive à peine à s'en sortir et elle a 2 chats et 1 chiot à nourrir ... et puis, on est plus ou moins jeunes, avec des expériences .... il y en a un qui me jette un regard "en coin et d'aspect "mauvais" et qui me dit : "Alors, là jamais, on ne touchera à ce truc en "ol" ... on préfère disparaître plutôt que d'écorner nos égos et de se faire "empa ..... " ou ce que vous voudrez bien comprendre) ...
Quelques mois plus tard, fortuitement à l'occasion d'un forum sur la sécurité, je revois 2 individus de cette "charmante compagnie", qui en me voyant, avaient la "mine déconfite" (comme une vieille angélique hors d'usage) : le reste du groupe avait "migré" vers des CDI/CDD dans une autre branche (du "Commando" VBA Excel et PowerPoint pour les salles de marché) et les 2 loutics (la "demoiselle" avait dû confier ses petites boules de poils à la SPA en attendant mieux) et l'autre qui m'avait jeté un regard noir en vociférant des propos bizarres, avait réussi à trouvé une mission Front (pas du Web, mais du Videotex émulé) pour 3 francs et 6 sous ... et ils m'ont demandé, fiers comme Artaban (https://www.geo.fr/histoire/pourquoi-dit-on-fier-comme-artaban-211901) si mon "Cobol roulait tambour" .... Holà Moussaillons ! Je souque ferme, sans chalouper, je serre le foc et en avant toute, je fends la vague et je ne rend que l'écume. " .. Ils n'ont pas demandé leur reste ... et puis, j'ai appris, encore fortuitement, que la "demoiselle" était devenue "Coboliste" dans une PME d'édition de logiciels pour des manufacturiers qui avaient encore des applications Cobol sous Unix (grâce à cela, elle a pu récupérer ses "boules de poils" à la SPA.).
Ce n'est ni un conte de fées, ni une légende urbaine de province, ni une histoire abracadabrantesque de Corrèze mais une "triste et joyeuse" à la fois réalité et de montrer qu'il faut parfois s'asseoir sur quelques principes (du moins, si on n'en a le courage !) et ne pas se "monter le bourrichon" ou avoir trop "le melon" et savoir reconnaître ses torts et retirer le "bon grain de l'ivraie".
Le Cobol est une réalité qu'il ne faut pas négliger et il sera encore là où d'autres seront ou partiront en retraite aérienne, maritime ou terrestre.
Bien à vous,
Yanolezard.
Yoshifree
Nombre de posts : 196Nombre de likes : 89Inscrit : 26 janvier 2009Merci Yanolezard, pour ce post réponse intéressant, comme tu le dis toi même, il faut "accepter" de comprendre comment ça marche, c'est ce que j'appelle le facteur humain, au dela de la machine. Même quand j'étais Directeur de Projet, par exemple, comme j'étais le seul à savoir développer encore en script shell unix, j'ai écrit moi même un scheduler paramétrable ultra flexible pour mon équipe de dev. J'y ai pris du plaisir même à le faire, mes devs m'ont pris pour un fou 😜. Je peux t'assurer que si les devs de jeux vidéo se mettaient à faire du dev de gestion, et j'en ai croisé, ils plieraient certains dev 10 fois plus vites, mais c'est pas "fun" ... le seul qui s'était perdu dans mon service, j'avais évalué le dev à faire en 2 semaines à rythme normal, dev moyen lambda mode cool. Perso, je l'aurais fait en 1 semaine en me pressant un peu, lui l'a expédié en 2 jours, mais est parti ensuite pour faire ce qu'il appelait du vrai "dev" bien velu sur des moteurs de jeux ultra sophistiqués. La motivation change tout comme dans beaucoup de domaine.