Idée de business - votre avis de freelance svp
idea123
Bonjour à tous,
Je souhaite ouvrir prochainement une agence de développement web visant à aider les développeur freelance à alléger leur charge de travail (concept de sous-traitance).
Je souhaite ainsi permettre aux freelance d'accepter des plus gros projets ou en tout cas de leur permettre d'en accepter plus. Ils devront ainsi juste manager le projet.
J'ai eu l'idée de faire cela car je l'ai fait par hasard avec une connaissance, elle a pu déléguer presque 70-80% du projet et dégager quand même une marge de 80-90% (Prix facturé à son client - prix payé pour la sous-traitance).
En tant que freelance vous-même, est-ce un service qui pourrait vous intéresser ? J'aimerais "valider" l'idée avant de me lancer étant l'entreprise basée à l'étranger.
Merci d'avance pour vos réponses constructives.
-
Camille Legrand
Nombre de posts : 204Nombre de likes : 245Inscrit : 28 septembre 2023J'ai rien compris... Mais rien que le concept ''je propose de la sous-traitance'', ça ressemble encore à une tentative de tondre un peu plus le mouton freelance.
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018@camille : Je pense que l'idée n'est pas de tondre le freelance, mais plutôt que le freelance sous-traite à l'étranger une partie de son boulot.
Du genre : Mon client me demande de développer un site web. J'estime à 10 jours la charge. Plutôt que de développer 10 jours, je sous traite à l'étranger en payant 20% du prix. Je "manage" le dev étranger. A la fin, le client me paye mes 10 jours, je paye l'équivalent de 2 jours au dev étranger. Je gagne donc 8 jours, avec probablement une charge théorique d'un ou 2 jours.-- Yann EURL IS depuis 2019Camille Legrand
Nombre de posts : 204Nombre de likes : 245Inscrit : 28 septembre 2023Merci Droopyann, je comprends mieux 👍
Juste une remarque : attention à l'entreprise à l'étranger. Pour une question de transparence commerciale, il fait en avertir le client (je crois même que c'est une obligation légale, à voir avec Vincent_b) et les clients n'aiment généralement pas ça, encore pire si c'est pays de l'est ou hors UE.
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018Entièrement d'accord avec @Camille.
J'ai oublié de rappeler que le RGPD impose aussi des choses très strictes si vous travailler avec les données personnelles hors Europe.-- Yann EURL IS depuis 2019 -
idea123
Nombre de posts : 9Nombre de likes : 0Inscrit : 27 février 2024Merci Yann, c'est exactement ca. Le but est de permettre au freelance de coder moins mais de quand même gérer le projet, au final le gain par heure est plus élevé car même s'il faut partager le gateau, le freelance aura travaillé beaucoup moins. Cela lui permet de travailler sur plus de projet et sur des projet plus "gros".
Je souhaite proposer cela car j'ai déjà travaillé avec cette équipe (située en Malaisie) pour une freelance qui voulait même engager des dév à plein temps suite à ce projet.
-
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018J'avais fait un deuxième message, mais il a disparu (encore) 😪
Donc j'ai bien compris le concept.
Maintenant, j'en pense que ça a peu de chance de marcher à long terme.
Soit vous le faite officiellement avec votre client (ie. il sait que vous sous traitez à l'étranger), et il y a de grandes chances qu'assez rapidement il se passe de l'intermédiaire.
Soit vous le faite dans le dos du client, et je n'ose imaginer ce qu'il se passera le jour où il va le découvrir (ça arrivera, j'en suis sûr).Egalement, il ne faudra pas s'étonner ensuite que les entreprises demandent de baisser les TJM car ça coûte moins cher à l'étranger (même si in fine, c'est loin d'être toujours le cas quand on y inclus les frais cachés).
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
idea123
Nombre de posts : 9Nombre de likes : 0Inscrit : 27 février 2024Je ne connais pas la réglementation à ce niveau là. L'objectif n'est pas réellement d'être un partenaire "officiel" et être lié/en contact avec le client final. Le mieux serait de rester "dans l'ombre" , avoir une facture qui défini le prix et les missions entre nous et le freelance et laisser quand même le freelance en tant que chargé et responsable du projet. Le freelance doit donc être en mesure de vérifier et valider le travail reçu et de se l'approprier notamment en ajoutant les détails/petites retouches nécessaires pour satisfaire son client.
Si jamais quelqu'un est intéressé il/elle peut me mp et je peux lui donner des exemples etc.
Je pense qu'au niveau du client, si en effet il est obligatoire de l'informer de cette "sous-traitance", sauter l'intermédiaire n'est pas forcément une bonne idée car il garde quand même un rôle important (gérer une partie du projet et être le responsable du résultat final et il ne va pas forcément être informé du prix facturé au freelance).
Mais je ne sais pas réellement comment rentrer en contact avec les freelances pour avoir au moins une phase de test et voir si cela peut amener aussi à des partenariats sur le long terme (accompagner le freelance ABC dans tous ses projets)
yanolezard
Nombre de posts : 289Nombre de likes : 285Inscrit : 5 décembre 2016Bonjour "ideal123",
Mes retours d'expériences et un avis, parmi tant d'autres.
Il y a pas mal de personnages dans l'histoire qui ont tenté l'aventure et ... qui en sont revenus, des petits (comme vous) et des plus gros (que je ne nommerais pas, ils sont déjà trop connus pour ce genre de montage).
Les pays, soi-disant attractifs pour le développement : Malaisie, Vietnam, Pakistan, Maurice, .... pendant que l'on y est, on peut ajouter Wallis & Futuna, Mayotte, ...
Il fut un temps, lorsque j'étais employeur (personne n'est parfait) et que je faisais du développement (le Web, en était à ses prémisses), j'employais aussi des salariés, je faisais prester des "travailleurs à façon" (ancien dénomination des indépendants/freelance), des vacataires ... en France et j'avais un point d'honneur à rester en France et à faire "travailler" des individus français. De toutes façons, en ces temps, il n'y avait pas de dérogations ou d'accréditations spéciales pour les "travailleurs étrangers" s'occupant de clients "sensibles".
Il fut également un temps où j'ai constitué des "comités de freelances" pour négocier des affaires, pour avoir un portefeuille de clients, pour faire connaître notre statut, nos valeurs, notre éthique, nos façons de voir les choses, nos savoirs (être, vivre), nos expertises, compétences, connaissances, le tout en restant en France, à des prix/coûts très raisonnables ... Déjà, la partie administrative n'était pas aussi fournie que maintenant.
Votre concept peut fonctionner à condition d'être ultra-transparent à tous les niveaux et je peux vous assurer qu'au niveau règlementaire, juridique et contrat, il y a intérêt à être "aussi clair comme de l'eau de roche" et ce, à tous les étages, car tous ces pays "offshore" sont loin d'être "blancs comme neige" et qu'à ce sujet, il y a de la jurisprudence, des jugements de tribunaux "à l'emporte-pièce" :
Pas plus tard que ce jour, un ami de longue date, à qui j'avais expressément demandé de renoncer à monter ce genre d’imbroglio, vient de se faire condamner de manière sévère en différents endroits de la planète, pour une histoire de contrats, avec une législation mal traduite pour certains et bien traduite pour d'autres, et ce, malgré qu'il se soit adossé à un cabinet d'avocats bien connu de la place - et dont je tairais le nom par déontologie professionnelle vis-à-vis de mes anciens confrères/consœurs et des autres. Mais, il a voulu aller sur un terrain où l'herbe semblait être plus verte et plus relevée, tout cela par goût du lucre et de l'argent. Néanmoins, il reste mon ami et cela va lui coûter très ... très ... très cher : dans certains pays, il n'est pas question de "faire appel" d'un jugement ou d'une décision (parfois, ce n'est même pas possible car inexistant dans leurs codes de Droit).
De nos jours, il est facile en "3 clics" de "monter une affaire" avec une connaissance car si cela change de couleur ou "tourne au vinaigre", votre "connaissance" aura déjà mis le cap ailleurs, car dans tous les cas, celui qui sera "enquiquiné" sera toujours le même et ce moment, les relations avec les pays cités, ne sont pas "au beau fixe" avec la France sur différents points d'achoppement.
Après, libre à vous de tenter "la marmite", mais pensez-bien à contrôler la provenance de vos ingrédients et leurs dates de péremptions, sans quoi la soupe pourrait se transformer en "soupe à la grimace". Et même les plus imposants se font avoir, mais se gardent bien de le "déclamer haut et fort", les nombrils se ternissent rapidement.
En espérant avoir contribué et apporté quelques points.
Yanolezartd;
Droopyann
Nombre de posts : 3685Nombre de likes : 1832Inscrit : 21 mai 2018Je rejoins totalement Yanolezard sur l'analyse de la situation.
-- Yann EURL IS depuis 2019FreeWorker-777
Nombre de posts : 193Nombre de likes : 185Inscrit : 27 février 2019Bonjour,
Je suis globalement d'accord avec les commentaires précédents.
L'iidée n'est pas novatrice, d'autres ont essayé, avec plus ou moins de succès.
Jongler avec les législations de "X" pays rend votre projet très risqué. Si vous voulez éviter les problèmes, vous aller manger votre bénéfice en frais d'avocats (pas ceux qui se mangent ) et conseillers fiscaux.
Enfin, le point le plus important: je serai très très très surpris qu'un client accepte un tel montage, autant qu'il le fasse lui même, au moins il contrôlera ses données et ses coûts seront moindres.
À vous de voir bien sûr, mais au premier abord, je réfléchirai à deux fois avant de me lancer dans cette aventure.
Ce n'est que mon avis.
Bonne journée.
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" -
idea123
Nombre de posts : 9Nombre de likes : 0Inscrit : 27 février 2024Merci à tous pour votre avis, je ne pensais pas que c'était aussi compliqué.
Je pensais en effet faire les choses "bien", avec une entreprise enregistrée, des salariés etc. et tout simplement travailler avec les freelance un peu comme une personne peut travailler avec un freelance sur fiverr (Passer commande, payer et avoir une facture).
En effet, si le freelance est obligé d'informer le client de cela ça risque de compliquer les choses
-
leo-fisca
Nombre de posts : 167Nombre de likes : 65Inscrit : 24 janvier 2024Essayez déjà de monter une agence avant de monter une plateforme d'agence je dirais...
Une réponse de bon sens, tirée de mes connaissances du monde du conseil en général, consisterait à dire que le projet a très très peu de chance d'aboutir. Pour qu'une agence fonctionne, il faut qu'elle fasse du haut-de-gamme et qu'elle ait une forte image de marque. C'est précisémment ça (et la confiance qui en découle) qui fera que les client accepteront de contracter et de payer plus cher, sans connaître l'identité des exécutants réels.
Or quand vous êtes dans cette situation là, vous n'avez pas besoin d'une plateforme pour vendre vos services. C'est un peu comme si vous proposiez au 50 meilleures cabinets d'avocats parisiens d'intégrer une plateforme, ils n'en auraient que faire. Ils ont déjà pleins de dossiers. -
idea123
Nombre de posts : 9Nombre de likes : 0Inscrit : 27 février 2024Je me suis peut-être mal expliqué.
Il s'agit bien d'une agence et non d'une plateforme d'agence. Il faut voir cela plus comme si un Freelance chargé de développer un site web, fait appel à un Designer pour la maquette et lui il prend en charge que la partie développement. Ou si il préfère s'occuper que du back-end, il externalise le front-end tout en étant chargé de l'ensemble du projet.
Je n'arrive pas trop à comprendre toutes ces difficultés légales (avocats, sanctions etc), de mon point de vu ca se résume simplement à l'externalisation de certaines tâches. Un peu comme si une entreprise dans le bâtiment pour un projet X elle préfère faire monter les fenêtre par une autre entreprise. Elle reste "garant" du projet mais elle a délégué une partie du projet.
leo-fisca
Nombre de posts : 167Nombre de likes : 65Inscrit : 24 janvier 2024C'est un simple contrat de prestation de service conclu sans clause d'intuitu personae, sur le papier il n'y a rien d'illicite la dedans. Cela signifie que le contrat n'a pas à être exécuté par le contractant.
yanolezard
Nombre de posts : 289Nombre de likes : 285Inscrit : 5 décembre 2016Bonjour "ideal123",
Entre ce que l'on imagine et la réalité du terrain ou des affaires, il y a souvent un vide abyssal. En France, on ne va pas jouer sur les mots : délégation de prestations, sous-traitance, etc ... tout cela est du pareil au même ou "kif-kif bourricot"
Vous l'indiquez : " de mon point de vu ça se résume simplement à l'externalisation de certaines tâches".
Dans ce cas, puisque c'est aussi simple que cela, pas de problème ... mais prenez garde à bien border les différentes lignes administratives de tous les "sous-traitants" car le jour où cela va "chatouiller" ... on pourra compter les œufs brouillés (si toutefois, ils sont encore frais).
Et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai arrêté de travailler avec les "travailleurs offshore et nearshore" (j'applique un vieux proverbe : "chat échaudé craint l'eau froide"). C'est comme pour le poker : vous jouez, vous gagnez ... jusque-là, tout va bien ... et le jour où ça dérape (pour "x" ou "y" raison, même pour une broutille, financière ou pas) et que vous commencez à perdre ... comme disait une de mes feux grands-mères "lorsque la bouillie sent le brûlé, c'est souvent trop tard pour récupérer le fond de la casserole".
In fine, assurez bien vos arrières ... dans tous les sens du terme et en parlant assurances, avez-vous regardé de ce côté, histoire de ne rien oublier ?
C'est tout à votre honneur de vouloir "aider" les autres, mais "deux précautions valent mieux qu'une".
Bien à vous,
Yanolezard.