RETRAITE ET PORTAGE SALARIAL

Il est très probable qu'il s'agisse d'un expert à son compte. En effet à cet age là je crois qu'il y a des problèmes au niveau des assurances pour embaucher...

Du coup, je me dis que si je me sens de bosser pendant ma retraite, je le ferai, mais en indépendant uniquement.

Bonjour,

A noter : à 70 ans, même en n'ayant pas liquidé la retraite, il n'a pas le droit au chômage (il dépasse l'âge de la retraite à taux plein). Il ne doit donc pas y cotiser.

En théorie en effet il faut faire la demande 6mois avant. Cependant quand vous avez cotisé assez pour avoir une retraite à taux plein, ce sont directement les administrations qui vous envoie les papiers pour vous proposer de prendre votre retraite (ce qu'il s'est passé avec mon père par exemple).

Vous pouvez tout à fait cumuler travail et retraite, mais si votre retraite est liquidée vous cotiserez comme le dit Jean.L à fond perdu, en gros votre retraite ne sera pas "réévaluée". Donc le mieux quand on peut toucher sa retraite à taux plein et que l'on veut continuer à travailler, est de monter un société pour continuer à toucher de l'argent soit en salaire avec une SARL ou une auto-entreprise (si l'on préfère avoir de l'argent tous les mois), soit une SASU pour toucher les dividendes en fin de mission.

Quant à la date de liquidation de votre retraite, il faut voir avec votre caisse de retraite, mais en théorie vous êtes censé toucher votre retraite, dès qu'elle est effective. Pour ce qui est de la retraite complémentaire là c'est avec l'AGIRC-ARRCO qu'il faut voir car ils ont un système légèrement différent. Mais en théorie (là où tout va bien ;) ), vous êtes censé toucher la retraite tout de suite (à moins d'accord avec les employeurs).

Notez que je ne parle que du coté salarié, pour ce qui est des entrepreneurs c'est encore une autre histoire et celle-ci je n'ai pas étudié le sujet, donc je ne veux pas dire n'importe quoi.

Je suis moi aussi doute sur le 1er point. Entre états membres de l'EEE, à ma connaissance en tout cas, cette restriction n'existe pas... Quid ?

Merci pour les renseignements Michaël et JeanL. Je n'ai été que salariée.

Donc en fait, dans votre exemple, si j'ai bien compris votre premier message, si cette dame cotise encore via le portage salarial, ces cotisations seront bien pris en compte pour le montant de la retraite, vu que le montant est calculé au moment de la retraite effective et non pas calculé au moment de la demande de la retraite? Ou est-ce que j'ai mal compris?

Cette question est importante pour moi, même si ma situation est bien plus complexe que cela, vu que j'ai deux retraites, une belge et une française.

Le problème chez moi, c'est que j'ai une carrière complète en Belgique en 11/2022, et que ma carrière complète en France serait en 11/2026... Deux dates différentes, alors que les conventions européennes stipulent que l'on ne peut faire la demande de retraite QUE 1 seule fois et par le pays de résidence (donc la France), pour les deux pays ensemble. Si je ne peux pas prétendre à ma retraite belge avant la retraite française, cela me ferait une perte de rentrées financières de plus de 75.000 euros sur 4 ans.

J'ai déjà fait un tour de force en interpellant la ministre des "pensions" en Belgique afin de transmettre mes années de travail en Belgique via le formulaire P5000 vers la France, afin de remplir des trimestres manquant en France. Ce qu'elle a fait. Mes trimestres belges sont donc intégrés pour la retraite française au point de vue trimestres. Ca c'est fait.

Il faut savoir, qu'il y a une possibilité de transférer les droits à la retraite entre pays européens, non pas pour les montants, mais bien en ce qui concerne les trimestres cotisés en Europe.

J'ai bien compris qu'en tant que salariée, travailler après sa retraite est "à fonds perdus", mais à l'âge de la retraite, je n'ai pas envie d'investir mon temps dans la création d'une micro-entreprise ou une SASU avec toute l'administration que cela engendre. Personnellement, pour remercier la France de m'avoir accueillie, cela ne me dérange pas de donner un coup de main gratos à la sécurité sociale en France. Mais bien sur, c'est un choix personnel.

@Bisounours En clair tant qu'on a pas pris sa retraite "officiellement" même en portage on cotise. Par contre une fois le premier euro de retraite touché, le portage ne sert plus à rien pour cotiser.

Pour votre situation je vais être clair, je ne suis pas assez qualifié, en revanche en MP je peux vous donner le numéro de mon patron qui lui connait vraiment très bien le sujet. Je peux aussi lui poser la question et vous répondre via MP.

Par contre si vous voulez travailler après la retraite, et que vous ne voulez pas perdre du temps avec la création de société, je pense que le plus simple reste la micro entreprise qui ne prend que quelques clics.

Dans tous les cas, je vais me renseigner pour vous, car c'est un sujet intéressant

Merci Michael,

Il est vrai que pas mal de consultants dépassent les frontières pour certaines missions, et je pense que ce serait utile de partager la réponse de votre patron en clair, cela aidera pas mal de monde.

Je connais pas mal le fonctionnement de l'Europe, et comme d'habitude, l'Europe donne des lignes directrices obligatoires, mais chaque pays peut les appliquer à leur propre convenance. Cela complique pas mal les choses.

Le fonctionnement européen permet de transférer certains droits, la retraite en fait partie. La France va prendre en compte la carrière belge (pas le chômage, pas la maladie) et les transformer en trimestre pour le calcul en France. Ceci ne change en rien le montant de la retraite, il ne s'agit que pour la durée.

Pour la retraite belge, ils agissent pareil: la Belgique prend en compte la durée de travail en France, mais pas le montant cotisé en France.

En fait, c'est simple à comprendre: chaque pays indemnise (paie) le retraité dans le pays où l'on a cotisé. J'aurais donc une retraite belge + une retraite française, que je devrais déclarer aux impôts dans des cases différentes.

Bon à savoir:

• Comme la Belgique retient beaucoup de cotisations sociales, si l'on peut prouver que l'on a un nr de sécurité social français, la Belgique paiera donc le brut car il n'y a plus de cotisations sociales à payer en Belgique. Toutefois, il faut en faire la demande.

• Attention aux missions courtes à l'étranger. La plupart des pays européens permettent de transférer les données que à la condition qu'ils ont cotisé un minimum de 5 ans dans leur pays. Si par exemple on travaille en Suisse pendant 6 mois, les cotisations pour une retraite suisse ne seront pas transférés en France. C'est donc à fonds perdus. Maintenant, ceci est une généralité, je ne connais pas tous les accords des 27 pays.

Comme je l'ai déjà spécifié, dans l'accord européen, il est noté que la demande de retraite doit se faire dans le pays où l'on réside. De ce fait, je ne peux que demander ma retraite belge au moment de la demande de retraite française. Ce n'est qu'à ce moment là que la France demandera à la Belgique ma carrière belge via le formulaire P5000. C'est donc en Belgique que j'ai interpellé la ministre des pension pour faire une exception à la règle européenne pour quand même envoyer ma carrière en France, afin que la France puisse intégrer ma carrière belge à la France. La Belgique a fait une exception à la règlementation européenne et a envoyé ma carrière belge vers la France, et de ce fait, la France a pu compléter ma carrière internationale.

J'ai envoyé un mail à la CARSAT, pour demander si la France ne pouvait pas faire ma demande de retraite belge avant ma retraite française et de continuer à travailler jusqu'à ma retraite française en même temps. J'attends une réponse. La CARSAT a un service spécial "international" qui m'a déjà contacté, mais comme ils sont peu dans ce service, il faut de la patience pour recevoir la réponse.

Bonjour,

Cela dépend des secteurs.

Je l’ai déjà indiqué : il arrive souvent que des professionnels dans des professions réglementées exercent longtemps.

Tout d'abord parce que les études sont longues et pour avoir le nombre de trimestres, il faut travailler longtemps.

Ensuite parce que le temps de se constituer une clientèle ou de rembourser l’achat d’un fond libéral, il s’écoule de nombreuses années. Ce n’est qu’en fin de carrière que beaucoup peuvent avoir des revenus intéressants disponibles.

Et puis, l’étiquette de certaines professions fait rêver. Pouvoir mettre sur sa carte de visite « maître xxx », « expert » ou « architecte diplômé »… c’est important pour de nombreuses personnes. Un juriste embauché juste après son diplôme d’avocat dans le service juridique d’une grande entreprise qui décide à sa retraite de faire valoir son diplôme pour être avocat. Ou j’ai pu le voir, une ancienne infirmière qui avait abandonné l’activité pour élever sa famille ou faire une autre activité (hôtesse de l’air dans le cas que je connais) qui décident de reprendre la blouse blanche des années après leur diplôme.

Et il ne faut pas oublier :

• les personnes qui ont tout consacrer à leur métier et n’ont pas préparé leur retraite. Et donc pour ne pas s’ennuyer travaillent.

• les personnes qui ont des dépenses imprévues au moment de la retraite (un bébé à 65 ans, déménagement pour raison de santé, catastrophe qui emporte la maison et les assurances qui prennent du temps…)