Equilibre pro/perso
Esna
Bonjour à tous,
Je suis actuellement en ESN, mais je pense et étudie doucement la question de m'installer en tant qu'indépendante.
Je connais des indépendants, mais le peu que je connaisse dans ce domaine, paraissent tous un peu dépassés par le coté vi pro/perso.
J'ai la chance d'avoir un logement avec un bureau, fermé, et surtout à usage exclusif du travail mais l'équilibre à trouver me parait fragile. Comment gérez vous cet équilibre (avec des enfants 🙃) ?
Merci
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Droopyann
Nombre de posts : 3675Nombre de likes : 1828Inscrit : 21 mai 2018Bonjour,
En fait, c'est en partie dans la tête et en partie dans ce que vous vendez à vos clients.
Je m'explique :
Dans la tête parceque bosser non stop 15h par jour est un choix, pas forcément une nécessité. Quel que soit votre statut, vous pouvez très bien vous fixer des plages de travail. En indépendant, vous êtes plus ou moins libre de fixer ces plages, mais rien ne vous oblige à le faire.
Vous pouvez (devez) vous fixer des moments de déconnexion. Pour ma part, les enfants aident car j'ai à minima les "tunnels" du matin et du soir où je m'occupe des enfants et où je ne bosse pas.
Ce que vous vendez à vos clients car en indépendant, c'est vous qui décidez de ça. Si vous vendez l'équivalent d'1 mois de boulot à livre dans une semaine, forcément, ça va être compliqué. Si vous prenez 2 missions à temps plein en parallèle, là aussi, vous allez avoir du mal à décrocher. Mais rien n'empêche de vendre 1 mois de travail à faire sur 1 mois et demi. Et là, vous avez un super équilibre vie pro / vie perso.
A ce sujet, je vous invite à écouter le podcast de Brice Schwartz sur le slowfreelancing : https://smartlink.ausha.co/slow-freelancing-le-podcast/
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
code38
Nombre de posts : 585Nombre de likes : 180Inscrit : 23 septembre 2018Freelance ne veut pas forcément dire travailler chez soi et faire 15 heures par jour.
Pour la plupart, nous sommes, pour les clients, des prestataires au même titre que des salariés d'ESN. Même attentes, mêmes conditions ...
Ca peut aussi dépendre de comment vous souhaitez vivre votre expérience freelance et du domaine dans lequel vous exercer. De cela dépend le type de missions : longues chez le client, courtes au forfait, etc.Yann : Merci pour le lien vers le podcast, le sujet me parle, j'ai envie de découvrir.
Droopyann
Nombre de posts : 3675Nombre de likes : 1828Inscrit : 21 mai 2018Oui, podcast très intéressant.
Je mets déjà en pratique une partie du concept, mais j'aime bien car ça le formalise un peu.
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
m.SPSS
Nombre de posts : 78Nombre de likes : 13Inscrit : 9 janvier 2014Bonjour,
Esna, je suis freelance et j'ai une petite fille de 3 ans. Comme Droopyann il y a les tunnels du matin et du soir pendant lesquels je ne suis pas connectée :)
Je trouve qu'il n'y a pas plus de difficulté à gérer en freelance qu'en salarié. Après tout dépend du type de mission, moi je suis en régie, c'est tout à fait similaire à un rythme de travail de salarié; voire, il y a moins de pression car il n'y a pas la ligne hiérarchique mais un client ce qui est beaucoup plus stimulant.
Donc de mon point de vue aucun souci d'équilibre pro perso :)
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Droopyann
Nombre de posts : 3675Nombre de likes : 1828Inscrit : 21 mai 2018Je rajouterais qu'il n'y a pas l'enjeu "carrière" du salarié.
Si ça se passe mal avec un client, il "suffit" de chercher une autre mission. Ca peut être plus délicat quand on a construit une carrière chez un employeur. On peut être tenté d'accepter des choses peu ou pas acceptable pour ne pas ruiner un futur avancement.
-- Yann EURL IS depuis 2019 -
Esna
Nombre de posts : 37Nombre de likes : 7Inscrit : 22 avril 2022Hello,
Merci pour vos retours et conseils.
Droopyann, je vais prendre le temps d'écouter ce poadcast.
Finalement, je me rends compte que ce n'est pas la charge de travail qui me questionne, mais plutot le fait de ne pas être trop tenté de me mettre à bosser à des moments que je devrais réserver à ma vie perso.... J'imagine que tout cela s'équilibre aussi avec le temps..
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Celeri
Nombre de posts : 103Nombre de likes : 46Inscrit : 30 avril 2015Il n'y a pas de réponse simple à cette question, tout dépend de la manière dont on voit l'indépendance. D'un côté, on peut voir cela juste comme un moyen d'être plus autonome, en décidant soi-même des missions qu'on accepte ou qu'on refuse, du salaire qu'on s'octroie et de la manière dont on utilise son temps d'intercontrat, de l'autre il y a ceux qui veulent absolument tout prendre en charge directement eux-mêmes, y compris le développement commercial et la gestion comptable "fine".
Evidemment, c'est dans ce second cas qu'il peut vite y avoir un phagocytage du temps personnel par l'activité professionnelle, et il faut alors l'intégrer à son emploi du temps. Une possibilité est de travailler uniquement au forfait, ce qui permet de dégager du temps dédié à l'activité de gestion et développement, ou alors d'être en régie mais sur 4 ou 4,5 jours par semaine.
Personnellement, j'ai choisi l'indépendance non pas pour être 100% autonome, mais juste assez pour choisir mes missions et ne pas bosser pour un commercial dont le bonus est indexé sur mon TJM. J'avais un peu peur de devoir y passer des soirées et des week-ends, mais je me suis rendu compte qu'on peut malgré tout largement atténuer le phénomène :
Gestion structurelle : avec un bon comptable, on peut se débarrasser de beaucoup d'éléments chronophages et se concentrer sur l'essentiel, à savoir la tenue du registre de décisions, le choix des missions, les mise en place des contrats essentiels comme la mutuelle santé/prévoyance ou la RC Pro, etc. Personellement, les seules choses que j'ai à faire en récurrent tous les mois sont la facturation du client et la synthèse des notes de frais. En récurrent annuel, ça se résume au dépôt des comptes consolidés et au paiement des taxes de formation.
Gestion commerciale : il y a ceux qui aiment s'en occuper eux-mêmes, mais on peut également passer par une boîte de portage commercial pour trouver des missions. Elles pompent une marge au passage (autour de 10%), mais ça permet d'éviter de démarcher des clients et des négociations à n'en plus finir avec des services achats.
Formation et évolution de carrière : ça peut paraître un gros point, mais en réalité ça reste ponctuel (une fois tous les X années), généralement entre deux missions, et de toute manière les ESN ne gèrent en général pas bien ce point, le prestataire devant malgré tout se prendre en charge et identifier ses besoins lui-même, l'incertitude d'avoir gain de cause en plus.
Utilisateur supprimé@celeri, merci pour ce témoignage. C'est très clair.