Celeri
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Réponse postée il y a un jour
Tu ne pourras probablement pas faire complètement sauter les deux clauses (la tienne et celle de ton client) : les commerciaux des SSII ne font un tel cadeau que s'ils ont quelque chose à y gagner.
Dans ton cas, je vois deux possibilités pour négocier l'abandon des conditions précisées dans les contrats :
Que le client fasse comprendre à ton commercial que s'il ne fait pas d'effort, il n'y aura pas de prolongement de la mission : normalement, on doit pouvoir réduire le tarif à financer à 1 ou 2 mois de TJM
Si le client peut donner un "os à ronger" à ton commercial, ça peut aider aussi : typiquement, ce serait un autre contrat de prestation qu'il serait sûr de remporter s'il accepte de te laisser partir
Quoi qu'il arrive, surtout ne commets pas l'erreur de négocier directement avec le client : les commerciaux n'aiment pas du tout être impliqués en fin de process et préfèreront souvent tout bloquer histoire d'asseoir leur position. Si ton client veut vraiment te garder, c'est à lui de négocier avec ton commercial... En attendant, couvre-toi un maximum en cherchant un plan de repli, au cas où.
Réponse postée 19 novembre 2024 16:08
Je n'ai pas une énorme expérience en la matière, mais personnellement je préfère négocier une prime en one-shot. C'est assez simple à négocier et à mettre en place contractuellement, et il n'y a pas besoin de suivi ensuite.
Pour la négociation, c'est à voir en fonction de l'adéquation du profil par rapport au poste, mais on peut viser 1 ou 2 jours du TJM par trimestre de prestation prévue au moment de la signature, payable au moment de celle-ci. C'est significatif, sans abuser.
Ensuite, si la mission se prolonge, eh bien tant mieux pour le presta et les éventuels autres intermédiaires, mais perso je n'ai pas franchement envie de me positionner dans une situation où il faut chercher à savoir ce qui se décide entre eux dans le long terme en se demandant si on doit râler ou pas. Une mise en relation est un effort ponctuel, donc doit être rémunéré de manière ponctuelle : c'est à la fois plus logique et plus reposant pour l'esprit.
A noter que je ne dis pas qu'il faille absolument facturer toute mise en relation fructueuse, bien évidemment, surtout quand il s'agit juste de passer un coup de fil ou qu'on fait ça pour dépanner un ami, voire un client avec qui on a une vraie relation de confiance : dans ces cas-là, donner gratuitement est souvent une meilleure idée.
Réponse postée 15 octobre 2024 14:35
@VincentB_ : ma phrase manquait peut-être de clarté, mais en fait je n'étais pas à risque, car je n'ai été autoentrepreneur que pendant 3 mois, et donc je n'ai pas généré assez de CA pour être concerné... Ouf !
Etant abonné à cette chaîne (je la recommande aux freelance) j'ai aussi regardé cette vidéo hier, et j'y ai appris deux choses importantes :
les impacts financiers d'un redressement fiscal dans le cas où on n'a rien déclaré (et ça fait BIEN MAL)
le fait qu'en micro-entreprise il n'y a pas que le seuil de 77.700€ pour rester au même régime, mais qu'il y a aussi un seuil de 36.800€ de CA au-delà duquel il faut facturer et déclarer la TVA : ça m'avait complètement échappé à l'époque où j'ai utilisé ce régime le temps de monter ma SASU, heureusement que ça n'a duré que 3 mois et que je n'ai donc pas été impacté...
Réponse postée 15 octobre 2024 10:21
Etant abonné à cette chaîne (je la recommande aux freelance) j'ai aussi regardé cette vidéo hier, et j'y ai appris deux choses importantes :
les impacts financiers d'un redressement fiscal dans le cas où on n'a rien déclaré (et ça fait BIEN MAL)
le fait qu'en micro-entreprise il n'y a pas que le seuil de 77.700€ pour rester au même régime, mais qu'il y a aussi un seuil de 36.800€ de CA au-delà duquel il faut facturer et déclarer la TVA : ça m'avait complètement échappé à l'époque où j'ai utilisé ce régime le temps de monter ma SASU, heureusement que ça n'a duré que 3 mois et que je n'ai donc pas été impacté...
Réponse postée 15 octobre 2024 08:55
@momo78 attention pour la partie micro-entreprise, il y a deux seuils à bien garder en tête :
77.700€ de CA annuel pendant 2 ans --> on est alors obligé de sortir du régime de la micro-entreprise et de créer une vraie structure
36.800€ de CA annuel --> on est alors obligé de facturer et de déclarer la TVA
Pour plus d'infos --> Pour rester micro-entrepreneur, quel montant de chiffre d'affaires ou de recettes ne dois-je pas dépasser ? Quelles sont les conséquences en cas de dépassement ? | impots.gouv.fr
Salut,
Alors avant toute chose, je ne vais pas parler après "impôts" mais de net avant "impôts". Pour une raison simple, déjà votre situation fiscale personnelle (inconnue) peut varier énormément : célibataire, ha ben non on se marie y a une peluche dans le tiroir de madame, ha non on divorce du coup pension pour la peluche parce que mme à pas apprécié la relation avec voisine, ha tien y a aussi une pension pour la peluche de la voisine qui a fait une reconnaissance en paternité".
Donc pour commencer, regarder votre net actuel et votre net cible et comparer le delta à la situation où vous aller évoluer à l’avenir ? Ce delta est-il suffisant pour assurer de couvrir tous vos impondérables en plus de vos charges/besoin actuels/futur proche/moyen.
Si ici la réponse est non, il va falloir revoir vos exigences de revenu net à la hausse et donc le TJM nécessaire pour cela.
Après pour vous apporter une réponse qui fait dans l’hyper simpliste :
Votre taux de transformation TJM vers net avant impôts est à la louche :
50% en portage
60/65% en entreprise/société
70/73% en micro.
Bonne soirée.
Ps on se calme les puristes je rappel je fait simple au doigt mouillé.
Réponse postée 28 août 2024 10:46
Pour ma part, j'étais dans une mini-SSII (genre 10 personnes) avec seulement la patronne au-dessus de moi. Fin 2014 elle m'annonce qu'elle va fermer la boîte pour se salarier ailleurs car sa santé ne lui permet plus de gérer à la fois l'opérationnel et l'administratif. J'avais donc le choix de trouver une autre SSII ou de passer freelance.
Or, comme c'était moi qui avais trouvé ma mission d'alors (je touchais une prime d'apporteur d'affaires qui le prouvait), je n'avais pas de crainte par rapport à la poursuite de la mission. Et comme j'avais encore presque 1 an devant moi (gros projet), je me suis dit que devenir indépendant était jouable, au moins pour essayer et voir ce que ça donne, d'autant plus que comme c'était un licenciement économique, j'avais droit aux ARE. Je ne me suis pas payé jusqu'à la fin de cette mission-là afin de me faire un petit "matelas" de trésorerie, et quand j'ai pu embrayer chez un autre client, j'ai mis en place un schéma basé sur salaire + dividendes (pour les bonnes années), mais toujours en gardant suffisamment de trésorerie pour avoir ma propre "assurance chômage".
Je pense qu'il est bon de se lancer lorsqu'on a un minimum de visibilité sur ce qui va se passer, c'est à dire une mission d'au moins 6 mois, car si c'est pour ne rien faire dès le départ, ça peut vite devenir déprimant – surtout si on n'a pas droit à des aides. Et même si on se lance dans de bonnes conditions, il faut garder en tête que la conjecture peut changer, et donc se faire un plan de réaction : formations, réorientation, retour au salariat, etc. Rien n'est jamais acquis, et c'est d'autant plus vrai pour le freelance. Mais quand ça marche et qu'on voit son activité se construire sans (trop de) problèmes, alors c'est épanouissant !
Réponse postée 13 août 2024 09:01
free-fullremote : "Mais pourtant ... il n'y a pas si loin, la situation était pire à cause de la seconde guerre mondiale et pour résoudre ce problème, il a été mis en place ce qui s'est par la suite appelé le babyboom (de 1946 à 1964), ce qui a donné naissance aux 30 glorieuses.
Pourquoi ne tout simplement pas inciter les gens à refaire des enfants, que ce soit au Japon, en France ou ailleurs ?"
Comme tu l'as dit, la situation de l'époque suivait directement une guerre mondiale : c'est donc un moment où les gens avaient pris conscience de l'importance de la survie individuelle et de l'espèce. Aujourd'hui, nous en sommes à 70 ans plus tard sans conflit sur notre sol (seulement quelques-uns à distance, donc moins impactants dans l'inconscient collectif), la plupart des gens n'ont donc connu ni la bataille, ni les privations qui vont avec. La population a donc naturellement revu à la hausse ce qu'elle considère comme étant le confort de vie "normal", et on sait que cela a un impact direct sur la natalité : plus le niveau de vie augmente, moins les gens font d'enfants, préférant concentrer leurs ressources sur un faible nombre d'enfants plutôt que d'en faire beaucoup en tablant sur le succès de quelques-uns parmi eux.
Un "baby boom" ne se décrète pas : c'est le résultat démographique d'une politique nataliste, mais pas seulement. Beaucoup d'autres facteurs sociétaux y contribuent en parallèle, et sur lesquels la politique n'a que peu d'emprise. Et en l'absence de menace directement perceptible sur la démographie, les couples ne voient plus les enfants comme un objectif en soi, et vont donc de plus en plus intégrer le nombre d'enfants comme une composante du bilan économique de la famille. Un enfant, de sa naissance à son indépendance, coûte de plus en plus cher (alimentation, logement, études, activités, fournitures, vêtements, cadeaux...) et une politique réellement nataliste n'est plus envisageable, surtout pour un état endetté comme aujourd'hui.
Bonjour je viens de lire vos commentaires et ça m’a soulagé je suis pas la seule à galerer. Y’a il quelqu’un parmi vous qui a une idée ou une bonne nouvelle par rapport à une éventuelle reprise dans le marché des devloppeurs informatiques (java)
Car ça fait 2 ans que ça dure rassurez moi la situation ne va pas durer encore un an ?
Y’a il un groupe whatss app pour s’entraider ?
Je ne vois pas le bout de tunel :/
Je vous remercie
Réponse postée 18 juin 2024 15:10
Pour ma part, j'ai fait de la double mission en 2017 et en 2021, mais en ce qui me concerne, les clients étaient au courant et je ne facturais que 50% à chacun. Dans les deux cas je l'ai bien vécu, mais c'est parce que j'avais la tranquillité d'esprit de savoir que mes deux clients étaient conscients que je n'étais pas à 100%, ce qui me permettait de vraiment bien organiser mes journées en fonction des besoins de chacun, et en étant sûr qu'aucun ne pourrait m'engueuler car n'étant pas dispo à un moment critique.
La première fois, c'était subi : mon client A a dû réduire la voilure et j'ai compensé avec un autre. Dans le second cas, c'est une opportunité qui s'est présentée, et j'aurais pu faire du 2x100% si j'avais voulu, mais j'ai préféré ne pas tenter l'exercice. A l'époque, je me suis dit que le risque était grand de se retrouver à crouler sous le boulot (les lois de Murphy sont claires : c'est forcément au même moment que les deux clients vont se mettre à charger la mule), et avec le risque de se décrédibiliser car on n'aura pas été en mesure de fournir réellement 100% de son temps. Après, tant mieux si certains parviennent à faire du 2x100% sans trop de stress, mais personnellement je préfère éviter de prendre ce genre de risque pour ma santé et ma crédibilité.
Par ailleurs, il faut aussi garder en tête qu'assumer deux missions en simultané impose des contraintes pratico-pratiques qui ne sont pas forcément évidentes à gérer :
Double agenda : si chaque client impose une gouvernance spécifique avec des réunions qui se font conflit, ça peut devenir délicat... "Ah non, désolé votre Comité de Pilotage tous les lundis matins, ça ne va pas être possible pour moi" : rien de mieux pour se griller !
Double emplacement : il me semble délicat et même risqué de devoir travailler pour un client si on est dans les locaux d'un autre client : il y a partout des oreilles qui traînent... Et n'espérez pas trop vous isoler dans les salles de réunion, beaucoup de bâtiments ont des problèmes de sonorisation !
Double matériel : si les deux clients fournissent un poste de travail sécurisé, ce n'est pas évident de devoir jongler entre les deux, et surtout lorsqu'on est sur site chez l'un d'entre eux. Avec les règles de sécurité qui se renforcent dans toutes les grosses boîtes, on devient vite dépendant de leurs choix technologiques, ce qui peut de venir carrément handicapant dans certains cas... Evitez clairement les milieux sensibles comme les banques, les assurances ou l'armement pour ce genre de montage !
Voilà pour mon expérience en la matière... Désolé à l'OP si je suis un peu hors-sujet, mais ça intéressera probablement d'autres lecteurs.
Bonjour,
Voici mon retour d'expérience : pour information tout s'est bien passé :
j'ai géré planning de l'un et de l'autre : pas de chevauchement de planning
j'ai facturé 100% des 20 jours à l'un et à l'autre : je faisais en sortes que mes actions soient optimales en temps, en efficacité
les clients étaient dans des domaines d'activités différentes
ma facturation et mes années en double missions étaient royales
etc
... jusqu'au jour où : la mission A s'interrompt naturellement la mission B suit cette même situation et donc plus rien : on s'ennuie vite après et on ne regrette pas de l'avoir fait.
Cela impose de la discipline, d'être multitâche, etc...
Bonne expérience.
NB : ce n'est à mon avis pas donné à tout le monde, tout métier, tout domaine... merci de m'avoir lu.
Réponse postée 18 juin 2024 10:26
Attention à ce conseil : un contrat est un document généralement confidentiel, et je doute que des clients verraient d'un bon oeil le fait de livrer ce genre d'information à un site qui va non seulement en analyser le contenu, mais qui pourrait tout à fait le stocker on-ne-sait-où. Si vous souhaitez faire cela, assurez-vous d'en extraire préalablement toute information qui pourrait impliquer l'entreprise avant de le soumettre à une IA.
En parallèle, gardez également à l'esprit qu'une IA est non seulement faillible, mais qu'en plus elle ne prendra en général pas la peine de marquer d'éventuels doutes ou nuances dans ses réponses : c'est pour ça qu'on parle d' "hallucinations" car même des réponses complètement fausses, voire stupides, sont toujours affirmées avec certitude, ce qui peut induire l'utilisateur à ne pas exercer son esprit critique. Et les fournisseurs d'IA ne s'engagent nullement sur la qualité, et encore moins la véracité des conseils prodigués par leurs produits, bien évidemment.
Bonjour,
Pour information, avec de la pratique, l’analyse des contrats par les IA donne de bons résultats.
Réponse postée 18 juin 2024 10:14
Perso, étant presque toujours sur des missions full-time, j'utilise un classeur Excel avec 1 onglet pour chaque mois de l'année (que j'exporte en PDF en fin de mois pour l'envoi aux clients) + 1 récapitulatif qui reprend les grandes valeurs de chacun dans un tableau et où je pointe les paiements dès que je les reçois.
J'ai construit ce document de manière à pouvoir le dupliquer à chaque nouvelle année ou chaque nouveau client avec très peu de modifications à chaque fois, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir besoin d'un outil spécifique sur ce point.
Réponse postée 18 juin 2024 09:59
Le site TIOBE a publié son dernier classement des langages les plus populaires et selon eux le C++ vient justement de dépasser le C pour prendre la 2ème position par rapport au C --> TIOBE Index
Réponse postée 18 juin 2024 09:34
VincentB a déjà répondu sur la partie juridique et je me souviens que mon comptable m'avait répondu globalement la même chose quand je lui avais posé la question il y a quelques années.
Je nuancerais juste son propos en disant que, si vos clients ne peuvent en effet pas vous poursuivre pour ça, ils pourraient en revanche tout à fait mettre fin à votre mission et vous blacklister s'ils venaient à l'apprendre, en considérant que vous n'avez pas été loyal avec eux - et je pense que ce serait une réaction logique. L'esprit d'une mission en régie, c'est de garantir des moyens, or votre projet implique nécessairement que vous ne serez plus à même de le faire.
Réponse postée 27 mai 2024 11:36
Honnêtement, si tu as toujours des projets immo, je te conseillerais de rester comme maintenant (si le client le permet après les 3 ans) ou alors de te faire internaliser.
Le marché freelance ne semble pas avoir redémarré encore, c'est même limite pire que 2023 dans certains secteurs qui auraient pourtant dû repartir. Forcément ça dépend de ton secteur et de tes compétences, mais j'imagine mal une banque t'accorder de bonnes conditions d'emprunt si tu te lances en freelance maintenant : déjà qu'en temps normal elles examinent tes 2 (voire 3) derniers bilans, mais si tu viens avec moins et dans l'état du marché actuel, tu peux oublier.
Après, entre te faire internaliser et changer de CDI, pense que dans un cas tu devrais pouvoir faire sauter la période d'essai, mais pas dans l'autre, ce qui a également un impact sur des projets immobiliers.
Presque un an et demi après la publication de ce fil. Toujours pas bougé :)
Sauf que :
J'arrive sur les 3 ans de presta chez mon client. Pas sûr que mon ESN remporte la prochaine consult. Même s'il veulent me revoir à travers une autre boite de presta, ce sera après 6 mois de battement.
Mon client (enfin...celui de mon ESN) souhaite m'internaliser. Ce sera pas intéressant niveau salaire, sûrement mon niveau actuel. Par contre conditions de travail pas mal (CE, 4.5j de travail par semaine, 40j de congés...). Techniquement ce sera comme pas mal de mes bulletins à l'école "bien mais peut mieux faire"
Côté ESN c'est une période compliquée. On surfait beaucoup sur la vague VMWare pour récupérer des projets de Move 2 cloud. Là c'est bien la m*rde, merci Broadcom. Ah je vous ai pas dit aussi, on s'est fait racheter :D
D'un point de vue général le marché est compliqué partout. Reprendra, reprendra pas en 2025? Je suis sur de l'archi cloud AWS donc peut-être moins touché par la crise que les copains dev...ou pas.
Si c'était pas si compliqué de bosser pour les anglais j'aurais bien tenté...Je suis bilingue avec une xp aux US et bosser en anglais me manque quand même terriblement
3 Solutions:
Je me fais internaliser et c'est la dolce vita, mais je regarderai toujours en dehors de la fenêtre en quête de mieux.
Je cherche un CDI. Potentiel 65-70k max je pense, guère plus. Dans ma boîte actuelle je prenais 8% par an, pas sûr que ce sera possible au prochain entretien individuel.
J'ai bossé 5 ans non stop donc j'ai le droit à une démission reconversion + ARCE. Je pourrais être dispo en janvier '25 en freelance, entre le dépôt du dossier, ma démission et la fin de mon préavis... avec à peu près 11k dans la poche au démarrage (donc autant 6 mois plus tard). C'est bien mais je ne pourrais pas me permettre de passer 6 mois sans activité.
Ca commence à chauffer sévère dans la tête. Au pire, solution de repli : je me donne 3 mois pour trouver une mission free. Si KO, go cdi. Niveau recherches ça donnerait :
Sept-Dec 24 : recherche pour mission free démarrage début 2025. Avec un peu de chance je recherche pendant l'établissement des budgets et je commence proprement en janvier. Les JO seront derrière nous et les projets reprendront. Ou alors on se rendra compte qu'on a tout cramé pour rien et qu'on ne pourra plus prendre qui que ce soit :)
Si KO en avril 25...recherche de CDI, et see you dans 3 ans :). Mais chercher un cdi en mai-juin-juillet etc...aie
Bref, vous me reverrez sûrement bientôt avec mon histoire qui ne va nulle part :) Mais je dors toujours pas trop mal la nuit, et ça, c'est quand même pas mal.
Réponse postée 23 mai 2024 12:27
Il m'est arrivé 2 fois de gérer deux clients à la fois, la première pendant un an, la seconde pendant 6 mois.
Je dirais qu'il y a 3 problématiques :
Commerciale : il faut déjà que les clients soient au courant et d'accord avec l'idée, surtout qu'ils sachent qu'il y aura des moments (journées ou demi-journées) où tu ne seras pas du tout joignable, ce qui peut les ennuyer... mais bon, quand on veut quelqu'un à 100%, on le paye à 100%. Et je dis ça parce que la dernière fois, j'étais théoriquement en intérim (à mi-temps donc) le temps que le client cherche un chef de projet en temps-plein, et au fil des mois j'ai fini par comprendre qu'en réalité il ne cherchait pas du tout quelqu'un d'autre, et que son idée était de continuer à me faire faire du 100% payé 50% jusqu'au bout du projet. J'ai donc dit stop et suis parti la semaine d'après (par chance, c'était la fin de la période et ils avaient oublié de m'envoyer l'avenant en avance). Il faut aussi faire acter qu'on ne doit pas être soumis aux règles ordinaires de présence au bureau, et qu'en gros on sera là que quand ce sera utile.
Organisationnelle : le plus difficile est d'arriver à bien organiser les semaines et les journées, tout en étant capable de "switcher" dans sa tête lorsqu'on bosse dans un contexte mais qu'on est appelé par quelqu'un de l'autre contexte. Ça dépend des missions, bien sûr, mais avec de l'organisation et de l'agilité, ça n'a rien d'impossible : il faut juste tout bien planifier et tracer... ce qui nous amène au dernier point :
Technique : gérer deux contrats, ça veut dire gérer deux environnements informatiques imperméables et potentiellement très différents. Il faut donc être capable de jongler avec les deux environnements, peut-être même avec deux machines différentes. Et outre avoir potentiellement deux laptops dans son sac à dos certains jours, il faut trouver un moyen de centraliser ses agendas, pour ne pas accepter une réunion à un moment où on est déjà pris ailleurs... Et là ça dépend complètement des choix logiciels et des politiques de sécurité, et ça peut imposer de recopier chaque réunion qu'on ajoute dans l'agenda du client A vers celui du client B, afin aussi de "bloquer" sa disponibilité pour les collaborateurs du client B.
TL;DR : oui c'est complètement possible, mais à condition d'être transparent, organisé, et agile technologiquement.
Réponse postée 17 mai 2024 14:13
Je déterre ce sujet pour faire un nouveau retour d'expérience, presque un an plus tard.
Alors autant le dépôt des comptes via le portail unique de l'Inpi était une catastrophe l'an dernier (cf. mon message précédent), autant cette année, c'est passé comme sur des roulettes. Les infos saisies sont bien prises en compte, et j'ai juste eu à envoyer mon bilan de 2023 ainsi que mon PV d'approbation (à deux rubriques différentes chacun). Je me suis fait avoir car j'avais oublié de certifier conforme le bilan, j'ai donc dû faire une régularisation en envoyant une nouvelle version du bilan contenant la mention adéquate (+1,30€), et là ça a été accepté. A chaque fois, j'ai eu le retour en moins de 48 heures.
Je serais curieux d'avoir des retours d'autres freelances, pour savoir si j'ai eu de la chance cette fois-ci, ou si le système s'est réellement amélioré !
Réponse postée 13 décembre 2023 20:40
Y a-t-il dans la salle un créateur bénéficiaire du maintien de l'ARE après ca création d'entreprise qui a vraiment continué à cherche du taf ? Sans mentir siouplémerci...
Alors de deux choses l'une : ou bien tu te crois très malin à troller comme ça (au hasard... tu aurais bien voulu avoir les ARE mais tu n'as pas pu ?), ou bien tu es sincèrement convaincu que le maintien des ARE pour les entrepreneurs doit être conditionné au fait de trouver un autre emploi plutôt que de développer son activité.
Mais dans les deux cas, tu as un réel souci de crédibilité.
Le maintien de l'ARE est permis sous condition. Et notamment le fait d'être toujours en recherche d'emploi.
Il faudrait vérifier ce point pour être vraiment fixé, mais à mon sens les ARE sont octroyées à ceux qui se retrouvent privés d'emploi involontairement (même la faute grave et la faute lourde y donnent droit), et ce jusqu'à ce qu'ils retrouvent un emploi. Le fait de priver des ARE celui qui ne fait pas assez de recherches relève de l'exception, c'est à Pôle Emploi de décider de la sincérité des démarches d'un bénéficiaire.
Et, comme je l'ai dit, Pôle Emploi considère officiellement que créer sa société entre dans le cadre d'une "démarche positive de retour à l'emploi" : ce sont leurs propres mots. Sauf à ce que leur fonctionnement soit modifié par voie réglementaire, c'est donc eux qui définissent la "bonne" et la "mauvaise" façon de percevoir et d'utiliser les ARE.
Réponse postée 13 décembre 2023 16:02
Le maintien de l'ARE est permis sous condition. Et notamment le fait d'être toujours en recherche d'emploi.
Il faudrait vérifier ce point pour être vraiment fixé, mais à mon sens les ARE sont octroyées à ceux qui se retrouvent privés d'emploi involontairement (même la faute grave et la faute lourde y donnent droit), et ce jusqu'à ce qu'ils retrouvent un emploi. Le fait de priver des ARE celui qui ne fait pas assez de recherches relève de l'exception, c'est à Pôle Emploi de décider de la sincérité des démarches d'un bénéficiaire.
Et, comme je l'ai dit, Pôle Emploi considère officiellement que créer sa société entre dans le cadre d'une "démarche positive de retour à l'emploi" : ce sont leurs propres mots. Sauf à ce que leur fonctionnement soit modifié par voie réglementaire, c'est donc eux qui définissent la "bonne" et la "mauvaise" façon de percevoir et d'utiliser les ARE.
Réponse postée 13 décembre 2023 09:34
"On est clairement dans de l'abus du point de vue du sens de la loi" → et pourtant ensuite tu dis que tout est légal au point de vue fiscal et de Pôle Emploi. Tu n'étais pas plutôt en train de te placer du point de vue de la morale, comme suggéré dans ta conclusion ?
Quoiqu'il en soit, on ne peut pas soutenir un avis tranché sur la question. Il est clair que ce qu'on fait du maintien des ARE dans un contexte de métiers de type consultant n'est pas ce qui était envisagé à l'époque où ça a été mis en place, mais d'un autre côté si l'Etat avait voulu y changer quelque chose, il avait largement le temps et le pouvoir de le faire. On peut donc légitimement partir sur l'idée que la situation ne pose pas de problème, voire arrange ses affaires. D'ailleurs, comme on l'a dit plus haut, un calcul simple le montre facilement : plus un consultant avec ARE fait du chiffre, plus l'état y gagne avec l'IS.
Une connaissance qui travaille chez PE me l'a confirmé : à partir du moment où tu as droit aux ARE mais que tu te présentes comme voulant créer ta boîte, ce cher Paupaul se dépêche de te dire que tu peux, au choix, maintenir tes ARE ou obtenir l'ARCE pour lancer ton activité. Pour eux ça entre dans une "démarche positive de retour à l'emploi", et je précise que c'est le discours officiel. Ensuite, ils te fichent une paix royale (c'est à dire pas d'entretien ni contrôle de ta recherche d'emploi tant que tu fais tes déclarations mensuelles) car ça leur fait un dossier de moins à gérer et un chômeur de moins dans les statistiques officielles.
Bref, on peut parler autant qu'on veut du côté "moral" de la chose, mais le côté légal est selon moi un non-problème. Je continue de penser que l'affaire du médecin dont on a tous entendu parler (une situation assez particulière, et sans doute aussi un peu de zèle de l'agence Pôle Emploi locale) restera une exception tant que l'Etat ne pondra pas un nouveau règlement sur le maintien des ARE.
On est clairement dans de l'abus du point de vue du sens de la loi et de l'ARE mais prenons un peu de recul :
Du point de vue fiscal, c'est légal. Certains ont parlé de redressement côté URSSAF, mais non. L'entreprise a facturé et l'URSSAF sera due au moment où l'entreprise rémunèrera le travailleur. Ca arrivera bien un jour.
Du point de vue de pole emploi, c'est légal aussi. Le principe est de permettre à l'ex-salarié de tenter l'aventure indépendante, tout en restant disponible pour un statut salarié. A lui de choisir ensuite selon ce qui se présente. Cette mesure offre le choix. Certes certains peuvent abuser mais sans ce dispositif, impossible de passer indépendant tant qu'on n'a pas de client. Or tant qu'on n'a pas de structure légale, pas de contrat... Tenez compte aussi du fait que si vous commencer à travailler le 1er janvier, vous envoyez votre facture le 31 et vous êtes payés à 45 jours donc mi-mars. Vous vivez comment pendant 2 mois et demi si pole emploi coupe tout le jour où vous devenez indépendant ?
Cette méthode permet à la structure de faire de la trésorerie et donc de se constituer un matelas pour les périodes de vaches maigres. Rappelons qu'en tant qu'indépendant, pas de chômage... Démarrer avec une trésorerie confortable est quand même le meilleur moyen de rester serein dans son travail
Une fois qu'on est est indépendant, et qu'on quitte le statut de demandeur d'emploi, on perd ses droits. Ils sont toujours là, bien au chaud, mais on ne peut pas les faire valoir. Il faut être à nouveau salarié pour réamorcer la pompe. On a là un abus de pole emploi dans l'autre sens : on cotise quand on est salarié et si on traverse une période difficile, sous prétexte qu'entre temps on a changé de statut, on ne peut pas faire valoir ses droits. Même si on décide de se réinscrire à Pole emploi pour redevenir salarié, aucun droit n'est récupérable.
En conclusion, oui, ce n'est pas très moral mais on est là sur un effet de bord qui à mon sens est négligeable par rapport à tous les éléments qui au contraire justifient cette pratique.
Réponse postée 11 décembre 2023 18:06
Comme toute aide, quelle qu'elle soit, en fait. S'il n'y avait pas l'assurance santé, certains malades ne se feraient pas soigner. Si les bourses d'études n'existaient pas, certains étudiants ne se lanceraient pas dans des études longues. S'il n'y avait pas de bonus écologique, certains automobilistes n'achèteraient pas de voiture électrique.
Etonnant, non ?
Et a aucun moment vous vous dites que sans l'ARE, certains freelances ne se seraient pas lancés ?
Pour rappel, la période est rude et les contrats sont de 3 mois renouvelables (donc peu de visibilité)
Réponse postée 11 décembre 2023 09:48
En effet, c'est poche gauche poche droite, comme on dit. D'ailleurs si on prend les chiffres proposés par @Yoshifree, on obtient alors :
2,5k€ d'ARE sur 2 ans → +60k€ d'indemnisation
200k€ de recettes sur 2 ans → -54k€ d'IS (avec tranches à 15% et 33%, comme c'était le cas quand le maintien des ARE a été mis en place)
Et ce qui est amusant de constater, c'est que plus le consultant fait du chiffre, plus l'état est gagnant, avec une possibilité d'être carrément bénéficiaire qui est même loin d'être négligeable.
C'est logique d'avoir un a-priori de méfiance par rapport à ce genre de montage, mais d'une part il faut prendre du recul pour observer les effets à tous les niveaux. Et d'autre part, il faut garder en tête l'idée qui se trouve derrière cette possibilité : cela permet de s'assurer le maintien de ses revenus, notamment pour le cas où on ne ferait pas de chiffre (ce qui n'est pas un scénario déraisonnable quand on se lance tout seul sans pouvoir démarcher directement ses clients récents). Et devinez quoi ? Eh bien c'est précisément à ça que servent les indemnités de Pôle Emploi : des revenus réguliers même en cas de perte de travail involontaire.
Bien sûr, ça n'exclut pas que certains puissent en tirer avantage dans certains cas, mais l'exemple du consultant, lui, est nettement exagéré, tant qu'il ne fait pas dans l' "optimisation" de l'IS, évidemment.
Ne pas oubliez que ce que donne l'État d'une main seras repris d'une autre main. Le cas présenté ici générera un fort bénéfice et donc de l'impôt sur les sociétés.
Réponse postée 10 novembre 2023 23:09
Excellent, c'est vraiment un bel outil et je pense que beaucoup ici pourront en apprécier l'énergie déployée pour parvenir à ce résultat, ainsi que son utilité pour tout indépendant !
Quelques suggestions :
Mettre en place un moyen de saisir la rémunération brute du dirigeant et pas seulement sa rémunération nette
Il serait également intéressant de pouvoir définir les dividendes qu'on souhaite se verser (en brut ou en net là aussi), car actuellement le système alloue automatiquement tout ce qui est distribuable
Pouvoir afficher le détail du calcul des charges, cotisations, IS et IR
Je plussoie l'idée d'un optimiseur de rémunération salaire/dividendes, ou du moins un moyen de voir l'impact de cet arbitrage, que ce soit sous la forme d'un tableau de type 80%/20%, 60%/40%, 50%/50%... ou alors d'un curseur qu'on pourrait faire glisser pour prioriser l'un ou l'autre)
Voilà pour ce qui me vient à l'esprit après avoir joué avec, j'en aurai peut-être d'autres prochainement.
Encore une fois bravo pour ce beau boulot. Perso, je me suis créé un classeur Excel pour faire mes simulations avec le gestionnaire de scénarios de façon à avoir un aperçu des effets de l'arbitrage salaire/dividendes, c'est efficace mais pas forcément agréable à regarder... J'aurais aimé savoir faire des applis web comme la tienne au moment de me lancer là-dedans !
Réponse postée 27 août 2023 19:03
Expérience personnelle en mode "résumé", car sinon j'en aurais pour une heure...
Après une inscription très laborieuse sur FranceConnect+, j'ai poussé jusqu'au bout 2 dépôts de mes comptes annuels, mais chaque fois ils finissent par passer en mode "refus" au bout de quelques semaines, sans que je reçoive le moindre avertissement, ni explication.
Hésitant à me lancer une troisième fois, je décide d'écrire au support du site de l'Inpi pour savoir ce qu'il se passe : ils me répondent au bout d'un mois que ça devrait à présent marcher. Bon. Je dépose donc une nouvelle mois mon dossier... Et je reçois cette fois-ci un refus, avec cette fois comme raison "Formalité déjà réalisée par le tribunal de commerce" ! Je prends donc à nouveau contact avec le support, et je sens au téléphone le mec qui est trop content de pouvoir se débarrasser de moi en me disant "ah mais donc ça veut dire que c'est pas chez nous, et qu'il faut que vous alliez voir au tribunal de commerce" !
Ce que je fais donc, mais par mail, car le serveur vocal de mon tribunal de commerce me signal qu'ils ne répondent plus au téléphone... Je reçois une réponse de leur part un bon mois plus tard : "Oui en effet, l'Inpi a subi un gros problème informatique, et la seule solution pour vous est de faire un dépôt directement au tribunal en prenant rendez-vous ou par courrier". J'imprime donc tous mes documents et fais et envoie le tout par courrier recommandé au début de ce mois. Je n'ai eu jusqu'ici aucun retour (en-dehors de l'accusé de réception de La Poste)...
Quand je pense à combien la procédure était simple chez Infogreffe, ça laisse vraiment un goût amer. C'est comme l'arrivée de l'appli "SNCF Connect" : un nouveau portail sort d'on-ne-sait-où avec la prétention de remplacer tous les services de la SNCF, mais avec un service rendu tellement mauvais au final que c'en est révoltant. Et dire que ce sont nos impôts qui financent ça...
Voilà. Personnellement, au point où j'en suis, j'ai plus ou moins décidé d'abandonner complètement la procédure de dépôt des comptes pour cette année si ça foire encore cette fois-ci. Je sais qu'il y a un risque de me prendre une amende si ça n'aboutit pas, mais tant pis, je n'en peux juste plus de ce processus tout moisi qui me pompe trop de temps et d'énergie depuis le début de l'année.
Bon courage à tous !
Réponse postée 26 octobre 2022 19:24
Par expérience, ce genre de demande est relativement courant, même s'il tend à diminuer progressivement.
Le fait est que, dans la majeure partie des cas je pense, c'est un jeu de dupes : il y a en effet une histoire de principe ("on ne veut pas de freelance ou de sous-traitance chez nous"), mais tout le monde sait que ça arrive, car les clients demandent aux ESN de répondre très vite avec un candidat bien cappé et disponible tout de suite, ce qui favorise souvent la recherche d'un indépendant. C'est une situation de façade (qu'on appelle d'ailleurs souvent "casquette blanche") qui réclame seulement que tout le monde fasse comme si de rien n'était.
Et soit dit en passant, l'information finit toujours par se savoir au bout de quelques temps, que ce soit par une recherche Google/LinkedIn "hasardeuse" ou bien quand on se rend compte que le "salarié" ne va bizarrement pas aux mêmes réunions du soir que ses "collègue" de l'ESN en question.
Réponse postée 28 juillet 2022 15:13
Etant intéressé par le sujet moi aussi, j'ai appelé pour avoir plus d'infos : je confirme que la valeur minimale d'un CAT chez eux est maintenant de 20k€. L'investissement est récupérable avant terme sans frais, mais avec un préavis de 31 jours.
Bonne piste cependant, je vais y réfléchir pendant mes vacances !
Réponse postée 28 juillet 2022 14:36
J'abonde dans le sens de Droopyman : en tant que chef de projets immobiliers (pour leur côté IT), je confirme que le plus souvent, les entreprises paient un loyer ET les frais d'aménagement (fit-out) permettant aux gens de travailler confortablement. J'ajoute qu'à la sortie, elles paient également des frais de remise en état (curage), de façon à ce que le bailleur récupère les lieux tels qu'ils étaient au départ, sauf si après négociations, celui-ci est d'accord pour garder tout ou partie de ces aménagements.
Donc je serais également d'avis de facturer l'aménagement du bureau (s'ils restent raisonnables compte tenu de la surface et du fait qu'une seule personne va travailler dedans) ET le loyer, sans augmenter ce dernier toutefois.
@Droopyann Je suis bien d'accord avec votre exemple, l'entreprise loue un local (le prix d'un local) ET fait des travaux. Là il n'y a aucun bail. Accepteriez-vous de faire des travaux dans un local pour qu'ensuite on vous fasse payer un loyer de bureaux ?
Dans le cas présent,ça me paraitrait acceptable si l'entreprise louait les combles (genre 50€/mois parce qu'une zone de stockage, ça ne vaut rien) et faisait ensuite les travaux.Mais faire porter les travaux par l'entreprise pour ensuite louer un bureau 200 ou 300€/mois (prix d'un bureau) c'est clairement de l'abus de bien social.
Réponse postée 28 juillet 2022 14:27
Perso, il m'est arrivé d'avoir des astreintes sur une semaine flottante pour gérer de l'infra réseaux, et ça fonctionnait ainsi :
1 jour facturé de facto à 100% pour la disponibilité tous les jours en HNO 6h-9h et 18h-22h
1 jour facturé à 100% pour toute intervention nécessitant un déplacement ou plus de 30 minutes de travail à distance
Idem mais 150% et 200% pour un samedi ou un dimanche respectivement
Il n'y a pas de lois ou même de standards en la matière, c'est vraiment au niveau de la négociation avec le client que ça se passe, le tout étant de savoir si vous êtes motivé à faire cette astreinte ou non (demandez plus pour en faire moins...), et surtout de le formaliser par écrit par un avenant au contrat. Surtout ne faites aucune astreinte qui n'ait pas fait l'objet d'une négociation ET d'un avenant, c'est la meilleure manière pour se retrouver à faire des heures supplémentaires gratuitement.
Conseil si votre client ne veut pas faire d'avenant spécifique (sous prétexte que son règlement interne ne le permet pas, hmouais...), vous pouvez intégrer un calcul forfaitisée de cette astreinte directement dans votre TJM. Attention à bien moduler ce taux en fonction de votre connaissance du périmètre dont vous serez responsable, et notamment de la fréquence à laquelle vous êtes susceptible d'être appelé pour intervenir (+20% si peu probable à +50% si très probable, typiquement).
Réponse postée 20 juillet 2022 07:50
Il n'y a pas de réponse simple à cette question, tout dépend de la manière dont on voit l'indépendance. D'un côté, on peut voir cela juste comme un moyen d'être plus autonome, en décidant soi-même des missions qu'on accepte ou qu'on refuse, du salaire qu'on s'octroie et de la manière dont on utilise son temps d'intercontrat, de l'autre il y a ceux qui veulent absolument tout prendre en charge directement eux-mêmes, y compris le développement commercial et la gestion comptable "fine".
Evidemment, c'est dans ce second cas qu'il peut vite y avoir un phagocytage du temps personnel par l'activité professionnelle, et il faut alors l'intégrer à son emploi du temps. Une possibilité est de travailler uniquement au forfait, ce qui permet de dégager du temps dédié à l'activité de gestion et développement, ou alors d'être en régie mais sur 4 ou 4,5 jours par semaine.
Personnellement, j'ai choisi l'indépendance non pas pour être 100% autonome, mais juste assez pour choisir mes missions et ne pas bosser pour un commercial dont le bonus est indexé sur mon TJM. J'avais un peu peur de devoir y passer des soirées et des week-ends, mais je me suis rendu compte qu'on peut malgré tout largement atténuer le phénomène :
Gestion structurelle : avec un bon comptable, on peut se débarrasser de beaucoup d'éléments chronophages et se concentrer sur l'essentiel, à savoir la tenue du registre de décisions, le choix des missions, les mise en place des contrats essentiels comme la mutuelle santé/prévoyance ou la RC Pro, etc. Personellement, les seules choses que j'ai à faire en récurrent tous les mois sont la facturation du client et la synthèse des notes de frais. En récurrent annuel, ça se résume au dépôt des comptes consolidés et au paiement des taxes de formation.
Gestion commerciale : il y a ceux qui aiment s'en occuper eux-mêmes, mais on peut également passer par une boîte de portage commercial pour trouver des missions. Elles pompent une marge au passage (autour de 10%), mais ça permet d'éviter de démarcher des clients et des négociations à n'en plus finir avec des services achats.
Formation et évolution de carrière : ça peut paraître un gros point, mais en réalité ça reste ponctuel (une fois tous les X années), généralement entre deux missions, et de toute manière les ESN ne gèrent en général pas bien ce point, le prestataire devant malgré tout se prendre en charge et identifier ses besoins lui-même, l'incertitude d'avoir gain de cause en plus.
Réponse postée 29 juin 2022 17:13
Chez mon client actuel (depuis 2018), c'était 100% télétravail jusqu'à début 2022, et depuis c'est officiellement 50-50 à répartir soi-même sur des tranches de 2 semaines. En pratique, étant indépendant et non salarié, je ne suis pas soumis à la charte et j'ai convenu avec mon chef de ne venir sur place que lorsque c'est nécessaire, soit typiquement 1 ou 2 jours par semaine.
Réponse postée 29 juin 2022 17:07
C'est pour ça que j'ai bien écrit "symbiotique ET parasitique" : dans cette vaste mascarade à 3 acteurs, chacun dépend des deux autres mais aussi cherche en permanence à tirer la couverture à soi autant que possible. Toi, en tant qu'indépendant, tu es vu comme un concurrent par les ESN, donc pourquoi te feraient-elles des cadeaux ?
Dès lors, il est logique que tu ne voies en elles qu'une gêne pour toi, mais ton cas n'est pas celui de tout le monde. Il y a quand même un bon paquet d'informaticiens qui sont contents d'avoir malgré tout une structure sur laquelle s'appuyer pour leurs missions et leurs formations. Tout le monde n'est pas commercial dans l'âme, et les indépendants d'aujourd'hui sont bien souvent les prestataires d'ESN d'hier.
Je ne vois pas où est la symbiose.En ce qui me concerne,je cherche au maximum à être en direct client mais les ESN parasitent la situation...Je ne vois vraiment pas à quoi elles servent sinon brasser de l'air et prendre 15/20% de rente sur notre dos.Celeri a écrit : En gros, le tryptique client-ESN-prestataire est à la fois parasitique et symbiotique : il ne devrait pas exister (l'esprit d'une prestation est d'être ponctuelle et ne pas remplacer un véritable emploi interne), n'est que très relativement légal (le délit de marchandage n'est jamais loin)... mais ses trois composantes y trouvent leur compte d'une manière général, donc ça persiste par la force des choses.
Réponse postée 27 juin 2022 07:59
- Les clients sont de plus en plus frileux à l'idée d'embaucher en CDI, contrats considérés comme très protecteurs et peu en phase avec l'époque, surtout dans des domaines en constante évolution comme l'IT. Un presta est avant tout quelqu'un qu'on peut virer/changer facilement, pratiquement sur simple demande, et qui n'augmente pas la masse salariale. Le presta coûte nettement plus cher à la journée, mais comme passe sur des lignes budgétaires "produits" ou "projets" qui court-circuitent le circuit RH, ça rend le processus de recrutement beaucoup plus dynamique et permet au DSI de choisir beaucoup plus facilement son personnel.
- Les ESN profitent de cet appel d'air pour générer du CA et optimiser les investissements et les coûts, notamment les frais liés aux bureaux et aux équipements, la plupart des employés étant en mission chez un client, et sinon peut rester à la maison. Le versement des dividendes est un avantage non-négligeable pour les associés, en plus de leur salaire. Et puis beaucoup de choses peuvent être passées en frais, y compris des événements dont tout le monde profite, à commencer par les cadres eux-mêmes.
- Les prestataires, enfin, profitent généralement d'un salaire assez bon dès le début de leur carrière, peuvent bosser sans se sentir bouffés par le côté corporate et politique des entreprises "grands comptes", sont rapidement formés sur le terrain après plusieurs expériences et apprennent assez vite à se vendre à des ESN plus offrantes dès qu'ils en ont l'occasion, ce qui leur permet d'atteindre des augmentations comme on en voit peu dans les emplois plus classiques.
En gros, le tryptique client-ESN-prestataire est à la fois parasitique et symbiotique : il ne devrait pas exister (l'esprit d'une prestation est d'être ponctuelle et ne pas remplacer un véritable emploi interne), n'est que très relativement légal (le délit de marchandage n'est jamais loin)... mais ses trois composantes y trouvent leur compte d'une manière général, donc ça persiste par la force des choses.